Alain de Lacoste-Lareymondie, né le à Niort et mort le à La Rochelle[1], est un homme politique français.
Biographie
Origines familiales
Alain de Lacoste-Lareymondie est né dans une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Limousin[2], issue de :
Jean de Lacoste, seigneur de La Reymondie (1653-1731), avocat en la cour, juge de Meyssac (Corrèze) ;
Bertrand de Lacoste, seigneur de La Reymondie (1690-1743), contrôleur des Guerres à Paris, avocat en la cour ;
Adrien(1) de Lacoste, seigneur de Lareymondie (1723-1787), lieutenant de cavalerie au régiment de Condé ;
Adrien(2) de Lacoste-Lareymondie (1800-1882), vérificateur de l'enregistrement et des domaines à Magny-en-Vexin (Val-d'Oise), conservateur des Hypothèques à Nontron (Dordogne) ;
Jean de Lacoste-Lareymondie (1879-1938), avocat et directeur de journal, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918 ;
Son antigaullisme revendiqué lui fait témoigner en faveur du général Salan lors de son procès en mai 1962. La violence de ses prises de position lui fait devenir la cible d'un attentat dont il estime Roger Frey, ministre de l'Intérieur, d'en être le commanditaire[4]. Il soutient Jean-Louis Tixier-Vignancourt aux élections présidentielles de 1965, en récoltant des fonds pour la campagne ; c'est Jean-Marie Le Pen qui les aurait présenté[4].
En 1982, il est rapporteur pour le Conseil d'État du texte sur l'amnistie des généraux putschistes proposé par le cabinet de Raymond Courrière[6]. C'est un proche de François Mitterrand, Pierre Nicolaÿ, alors vice-président du Conseil d'État, qui lui attribue cette mission, ce qui ne manque pas d'étonner au sein de l'institution de Port-Royal puisque Lacoste-Lareymondie est le membre le plus impliqué sur le sujet[4].
Il est par ailleurs président du Collège représentant les actionnaires de la Banque nationale de Paris (1977-1983) et de la commission exerçant les pouvoirs de l'assemblée générale des sociétés du groupe Mutuelle générale française (1983-1986).
Il est notamment le père de Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie et d'Odile de Mellon, élus sous l'étiquette du Front national[7].
↑Le Monde, « Le Front national pour l'Algérie française lance un appel à la " mobilisation de toutes les énergies " », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dEmmanuel Faux, Thomas Legrand et Gilles Perez, La Main droite de Dieu. Enquête sur François Mitterrand et l'extrême droite, Paris, Le Seuil, , 261 p. (ISBN2-02-021102-5), p. 179-180
↑« M. DE LACOSTE LAREYMONDIE POLÉMIQUE AVEC M. HABIB-DELONCLE », Le Monde, (lire en ligne).