À la suite du départ des North Stars du Minnesota pour devenir les Stars de Dallas en 1993, l'État du Minnesota reste sans équipe dans la LNH pendant sept saisons. Le , la Ligue nationale de hockey annonce que le groupe Minnesota Hockey Ventures Group, LP obtiendra une franchise d'expansion et que l'équipe débutera pour la saison 2000-2001[1]. Au mois de novembre de la même année, les six noms possibles pour l'équipe sont dévoilés : Blue Ox, Freeze, Northern Lights, Voyageurs, White Bears et Wild[2] ; le choix de prendre le nom de Wild – sauvage en français – est officiellement annoncé fin [3]. Entre-temps, Jac Sperling est nommé Chief Executive Officer de la franchise en [2], poste qu'il occupera jusqu'en 2004[4].
L'État du Minnesota donne son accord en pour financer la moitié des cent trente millions de dollars nécessaires pour construire un nouvel amphithéâtre, qui deviendra le Xcel Energy Center. La construction de la salle est prévue dans la ville de Saint Paul, sur l'emplacement du Saint Paul Civic Center, édifice construit en 1934[5]. Doug Risebrough vient compléter l'équipe dirigeante du Wild en en étant nommé vice-président et directeur général de l'équipe[6].
Le , Jacques Lemaire est nommé entraîneur de l'équipe[1] et quelques jours plus tard, la franchise fait ses débuts dans la LNH. Ils participent tout d'abord au repêchage d'expansion[Note 1] organisé pour l'arrivée du Wild mais également des Blue Jackets de Columbus. Les franchises des Thrashers d'Atlanta et des Predators de Nashville ayant respectivement un et deux ans d'ancienneté, elles ne participent pas au repêchage. Toutes les vingt-six autres équipes participent et peuvent protéger jusqu'à quinze de leurs joueurs alors que le Wild et les Blue Jackets choisissent chacun leur tour vingt-six joueurs. Deux gardiens de buts sont pris en premier, Columbus choisit Rick Tabaracci puis le Wild décide de récupérer Jamie McLennan(en)[7].
Malgré une série de sept matchs consécutifs sans défaite au début du calendrier[14], le Wild ne fait pas mieux lors de la saison suivante en terminant une nouvelle fois à la dernière place de sa division[11] et non-qualifié pour les séries[12]. Andrew Brunette est le meilleur pointeur de l'équipe pour cette saison, deux points devant Gáborík alors que ce dernier est le buteur numéro un de l'attaque[15]. Jarome Iginla est le champion pointeur de la saison avec quatre-vingt-seize, vingt-sept de plus que Brunette[11]. Au cours de la saison, Gáborík est invité au match des jeunes joueurs lors du 52e Match des étoiles de la LNH et il atteint également pour la première fois de sa carrière la barre des trente buts[16].
Première qualification pour les séries (2002-2003)
Au cours de l'été 2002, le Wild choisit Pierre-Marc Bouchard au premier tour du repêchage en tant que huitième joueur[17]. Il fait ses débuts dans l'équipe pour la saison 2002-2003. Pendant une bonne partie de la saison, Gáborík est un des meilleurs pointeurs de la saison mais son régime de buts chute en deuxième partie de la saison. Il représente tout de même son équipe lors du 53e Match des étoiles de la ligue ; à cette occasion, il est le joueur le plus rapide au concours de vitesse en faisant le tour de la patinoire en 13 secondes et 713 centièmes[18].
Pour la première fois de son existence, la franchise se qualifie pour les séries éliminatoires avec la troisième place de la division et la sixième de la conférence. Avec soixante-cinq points, Gáborík est meilleur pointeur de la saison pour le Wild et il accumule une nouvelle fois trente buts[19] ; ses totaux sont bons mais il finit tout de même assez loin des meneurs de la LNH : Peter Forsberg et Milan Hejduk de l'Avalanche du Colorado comptent respectivement cent-six points et cinquante buts[20].
Ces séries semblent bien débuter pour les joueurs du Wild puisqu'ils remportent le premier match 4-2 sur la glace de l'Avalanche ; cependant, ils perdent les trois rencontres suivantes. Finalement, l'équipe de Saint Paul se reprend en remportant les trois derniers matchs et se qualifient pour le deuxième tour[21]. Ils affrontent alors les Canucks de Vancouver, et se qualifient encore une fois en sept matchs après avoir été menés trois matchs à un. Ils accèdent à la finale de la conférence contre les Mighty Ducks d'Anaheim mais sont écartés en quatre matchs en subissant trois blanchissages par le gardien des Ducks, Jean-Sébastien Giguère, et en ne marquant qu'un seul but lors du dernier match, par l'intermédiaire de Brunette[22]. L'inévitable Gáborík est le meilleur pointeur et buteur de l'équipe lors des séries alors que Sergejs Žoltoks totalise le plus de passes décisives de l'équipe[23]. Avec dix-sept points, Gáborík est le troisième pointeur des séries derrière deux joueurs des Devils du New Jersey, champions de la Coupe Stanley, Jamie Langenbrunner et Scott Niedermayer. Lemaire est nommé meilleur entraîneur de la saison et reçoit le trophée Jack-Adams[24].
Deux saisons sans séries (2003 à 2006)
À l'aube de la saison 2003-2004, Gáborík est en négociation avec le Wild pour une extension de contrat et commence la saison dans son pays avec le Dukla Trenčín[25]. Alexandre Daigle est le meilleur pointeur de l'équipe avec cinquante et un points[26]. L'équipe ne réitère pas sa prestation de l'année précédente en finissant dixième de la saison[20] et ne parvient pas à se qualifier pour les séries[12]. Malgré tout, Dwayne Roloson reçoit le trophée Roger-Crozier du gardien de la ligue avec le meilleur taux d'arrêt du circuit, 93,3 %[24].
La saison 2004-2005 de la LNH est annulée en raison d'un lock-out et les franchises de la LNH ne reviennent au jeu que pour la saison 2005-2006. Le vétéran Brian Rolston rejoint les rangs du Wild alors qu'Andrew Brunette quitte le club pour rejoindre l'Avalanche. Rolston est aligné pour tous les matchs de la saison et finit meilleur pointeur du Wild avec un total de soixante dix-neuf ; Gáborík est absent pour une vingtaine de matchs en raison de plusieurs blessures mais il parvient quand même à dépasser la barre des trente buts avec trente huit réalisations[27]. Cependant, la saison se termine une nouvelle fois avec une non-qualification pour les séries[12] et une onzième place au classement de la conférence[20].
Éliminations au premier tour (2006 à 2008)
Le schéma de la saison précédente semble se reproduire en 2006-2007 puisque Gáborík manque encore une fois une grande partie des matchs ; cette saison, il ne joue que quarante-huit matchs mais finit une nouvelle fois dans les meilleurs pointeurs de l'équipe avec trente buts inscrits[16]. Le slovaque est troisième pointeur du Wild derrière Rolston et Pavol Demitra[28], compatriote slovaque et nouvelle arrivée au club au cours de l'intersaison[29]. Dans les buts, Fernandez voit arriver la concurrence du gardien finlandais Niklas Bäckström[28]. Le Wild terminant cette saison septième de la conférence de l'Ouest et deuxième de leur division[30], il est qualifié pour les séries éliminatoires. Ils y rencontrent une nouvelle fois les Ducks mais cette fois-ci dès la première ronde. Les joueurs du Wild sont rapidement débordés et menés trois matchs à zéro ; ils parviennent à sauver l'honneur en remportant la quatrième rencontre sur la marque de 4-1 mais ils sont éliminés en perdant le cinquième match sur la même marque[31]. À la fin de la saison, Gáborík est nommé pour recevoir le trophée Bill-Masterton[32] – trophée récompensant le joueur ayant démontré le plus de qualité de persévérance et d'esprit d'équipe – mais le trophée revient finalement à Philip Kessel des Bruins de Boston[24]. Les gardiens de l'équipe sont également mis en avant : Bäckström reçoit le trophée Roger-Crozier et le tandem Bäckström - Fernandez reçoit le trophée William-M.-Jennings de l'équipe qui a concédé le moins de buts lors de la saison régulière[24].
Le , Fernandez est échangé aux Bruins[33] et Bäckström devient le gardien numéro un de l'équipe pour la saison 2007-2008, assisté de Josh Harding. Pour la troisième saison consécutive, Gáborík dépasse les trente buts au cours du calendrier mais cette saison, il ne manque que cinq matchs au cours de celle-ci. Le , il inscrit cinq buts lors d'une même rencontre contre les Rangers de New York[34],[35]. Gáborík se place meilleur pointeur de l'équipe avec quatre-vingt-trois points[36]. Pour la première fois de son histoire, l'équipe termine la saison à la première place de sa division avec trois points de plus que l'Avalanche du Colorado[30]. Les deux équipes s’affrontent au premier tour des séries et les trois premières rencontres se décident à la suite de prolongations ; le Wild mène alors deux à un mais perd les trois rencontres suivantes pour une nouvelle élimination précoce[37]
De nouvelles saisons sans séries
Mikko Koivu est le meneur du Wild lors de la saison 2008-2009, Gáborík jouant moins d'une vingtaine de matchs avec l'équipe. Brunette est de retour au sein de la franchise mais cela n'empêche pas l'équipe de finir troisièmes de la division mais non qualifiés pour les séries[34],[38]. Finalement, laissé libre à la fin de la saison, Gáborík quitte le Wild et signe un contrat avec les Rangers de New York[39]. Il est alors le meilleur buteur, passeur et pointeur de l'histoire de l'équipe. Dans le même temps, l'équipe change d'entraîneur avec le départ de Lemaire et l'arrivée de Todd Richards mi-juin[40].
Richards met fin au système en place depuis les débuts de la franchise, à savoir changer régulièrement de capitaine, et nomme Mikko Koivu capitaine de son équipe. Il est le meilleur pointeur du Wild pour la saison 2009-2010 mais cela ne suffit pas pour qualifier le club pour les séries. Quatrièmes de la division, le Wild est une nouvelle fois écarté de la course à la Coupe Stanley.
Le gardien de but du Wild, Josh Harding, est blessé au genou pour toute la saison 2010-2011[41] et le Wild fait l'acquisition du gardien José Théodore au début octobre[42]. Martin Havlát et Mikko Koivu sont les deux meilleurs pointeurs du Wild avec soixante-deux points chacun mais le Wild rate encore une fois les séries avec la troisième place de la division. Alors que Richards est incapable de conduire le Wild aux séries éliminatoires, la direction décide de lui montrer la porte mi-avril[43]. Deux mois plus tard, l'entraîneur des Aeros de Houston, club-école du Wild, Mike Yeo, est nommé entraîneur-chef du Wild[44].
L'équipe du Wild évolue à domicile dans l'aréna[Note 3]Xcel Energy Center, salle omnisports située à Saint Paul, près de Minneapolis et elle est sponsorisée par Xcel Energy. La construction de la salle débute en 1998 pour un projet de 130 million de dollars et spécifiquement dans le cadre de la création du Wild. Elle ouvre ses portes pour la première fois le et accueille depuis jusqu'à 18 064 spectateurs[46].
En 2004, la salle accueille le 54e Match des étoiles de la Ligue nationale de hockey ; le match a lieu le et voit la victoire de l'association de l'Est sur celle de l'Ouest 6 buts à 4. Filip Kuba et Dwayne Roloson représentent l'équipe du Wild[47].
Le logotype qu'utilise l'équipe est une tête d'animal sauvage stylisé avec une illusion d'optique qui permet de voir soit l'animal soit un paysage. Ainsi, sur le logo apparaissent une étoile qui peut symboliser soit l'étoile du Nord, devis de l'État[49], soit l'œil de l'animal. Sa bouche ressemble à une rivière et son oreille est composée par la lune. Les couleurs du logo sont le vert forêt pour le contour, le blanc pour l'œil, le beige pour le deuxième contour et la bouche et enfin le rouge pour la peau de l'animal[50].
Premier logo du Wild, de 2000 à 2013
Logo secondaire du Wild, de 2000 à 2010
Logo secondaire du Wild depuis 2003
Logo du Wild depuis 2013
Logo du dixième anniversaire du Wild
Logo du vingtième anniversaire du Wild
Les couleurs de l'équipe
Comme toutes les équipes de la LNH, le Wild possède deux principaux jeux de maillots – également appelés chandails au Canada. Ainsi, l'équipe joue soit avec des maillots à domicile à dominante rouge soit à l'extérieur principalement blancs. Les deux maillots principaux utilisent le logo de l'animal comme centre du maillot ; pour le maillot domicile, le nom de l'équipe est écrit entre deux disques, les disques entourant le logo alors que pour le chandail extérieur, la tête d'animal est présente toute seule au centre du maillot.[réf. nécessaire]
La mascotte
En , la direction de la franchise décide de mettre en place une mascotte afin d'animer les avant-matchs mais également les pauses de match ou encore de participer aux différentes actions du Wild dans la vie de tous les jours[51]. Ainsi, l'équipe met en place « Nordy » qui est censé être un animal sauvage né à Eveleth et porte le numéro 18001 qui est son numéro de fan de l'équipe[52].
Affiliations
Affiliations primaires
Les franchises de la Ligue nationale de hockey ayant un effectif limité par convention, elles sont « affiliées » chaque saison à une ou plusieurs équipes de ligues moins importantes. Ceci leur permet de recruter de jeunes joueurs lors des repêchages annuels tout en leur permettant de continuer leur développement sans les lancer trop tôt dans le « grand bain ». De plus, ces équipes affiliées (aussi nommées clubs-écoles ou farm team en anglais) constituent une réserve de talents pour les franchises de la LNH qui font appel à eux au gré des blessures et/ou méformes des joueurs de l'effectif de départ. À l'exception de quelques équipes propriétaires elles-mêmes de leur club-école, les affiliations sont conclues par une entente contractuelle et ne sont donc pas figées dans le temps. Depuis ses débuts, le Wild a été affilié aux équipes suivantes[53] :
En plus de ces équipes, les franchises de la LNH possèdent une ou des affiliations dites « secondaires » avec des équipes évoluant dans des ligues mineures. Ces équipes, sont généralement utilisées comme réservoir pour les équipes précédentes en cas d'absence de joueurs blessés ou partis évoluer avec une équipe de la LNH. Au cours de son histoire, le Wild a eu les affiliations secondaires suivantes[53] :
Cette section présente l'ensemble des joueurs de la formation du Wild. Cet effectif peut varier en cours de saison en fonction des blessures et des renforts venant du club-école de la franchise : le Wild de l'Iowa de la Ligue américaine de hockey[54],[55]
Depuis la première saison de l'équipe, Lemaire décide de changer chaque mois de capitaine de l'équipe. Ainsi, pendant huit saisons, plusieurs joueurs sont nommés chaque année capitaines de l'équipe, le même joueur pouvant être nommé capitaine plusieurs fois dans la même saison[2]. À la suite de l'arrivée de Richards derrière le banc de l'équipe en 2009, Mikko Koivu est désigné capitaine de l'équipe[60].
Chaque année et depuis 1963, les joueurs des ligues juniors ont la possibilité de signer des contrats avec les franchises des ligues majeures. Cette section présente par année le ou les choix de premier tour lors des repêchages du Wild[62].
Avec 201 buts, 487 passes décisives et 688 points inscrits sous les couleurs du Wild, le joueur finlandais, Mikko Koivu, est le meilleur pointeur de l'histoire de l'équipe. Choisi par le Wild en 2001 lors du repêchage, il commence sa carrière dans la LNH lors de la saison 2005-2006 avec l'équipe du Minnesota. Il totalise aussi le plus grand nombre de matchs joués avec 973 rencontres disputées pour le Wild[63].
Jacques Lemaire est nommé premier entraîneur de la franchise, le [1]. Avant de la rejoindre, Lemaire joue au hockey pendant 12 saisons dans la LNH entre 1967-1968 et 1979, toutes avec les Canadiens de Montréal. C'est avec ces derniers qu'il commence sa carrière d'entraîneur dans la LNH en 1983-1984 pour deux saisons ; il rejoint les Devils du New Jersey dans les années 1990 jusqu'en 1998, les conduisant à la Coupe Stanley en 1995[64]. Lemaire mène le Wild à la finale de conférence en saison 2002-2003 ; nommé meilleur entraîneur de la saison, il reçoit le trophée Jack-Adams pour la deuxième fois de sa carrière après l'avoir obtenu en 1993-1994 avec les Devils[24]. Début , après une nouvelle saison sans séries, il annonce qu'après neuf saisons derrière le banc de l'équipe, il désire quitter son poste[5],[65].
Le trophée Roger-Crozier est remis à la fin de chaque saison depuis 2000 au gardien ayant le meilleur taux d'arrêt du circuit. Deux gardiens du Wild ont remporté ce trophée :
Chaque année, depuis 1974, la LNH organise un Match des étoiles au cours de la saison. Les joueurs suivant ont représenté l'équipe lors des différentes éditions[47] :
↑Le terme « repêchage » est un terme canadien correspondant à l'anglicisme draft et désigne un événement annuel présent dans tous les sports collectifs nord-américains, comparable à une bourse aux joueurs, où les équipes sélectionnent des sportifs issus de l'université, de l'école secondaire ou d'une autre ligue, voir d'une autre équipe.
↑Un gardien de but effectue un blanchissage quand il réussit à ne concéder aucun but durant tout le match. Il faut également qu'il soit le seul gardien de l'équipe à avoir joué.
↑Le terme « aréna » est un terme du Canada qui désigne la patinoire, au sens glace, ainsi que toute l'infrastructure qu'il y a autour de la patinoire.
↑ a et bLes défaites en prolongation apparaissent lors de la saison 1999-2000, les matchs nuls disparaissent au début de la saison 2005-2006.
↑Le pourcentage de victoires est calculé en prenant en compte le nombre de points gagnés par match : 2 points pour une victoire, 1 point pour un match nul ou une défaite en prolongation, 0 point pour une défaite en temps réglementaire.