Pour le téléfilm, voir Un, deux, trois... (téléfilm).
Pour les articles homonymes, voir Un, deux, trois (homonymie).
Thierry Arson et Sylvie Barjansky (1993) - Éditions actuelles
Un, deux, trois... (titre original : One, Two, Buckle My Shoe) est un roman policier d'Agatha Christie publié en novembre 1940 au Royaume-Uni, mettant en scène le détective belge Hercule Poirot. Il est publié l'année suivante aux États-Unis sous le titre The Patriotic Murders (réédité en 1953 sous le titre An Overdose of Death), et huit ans plus tard, en 1948, en France.
Hercule Poirot se remet bon gré mal gré d'une visite chez son dentiste, Henry Morley, au cours de laquelle celui-ci lui a plombé trois dents, lorsque l'inspecteur Japp lui téléphone pour lui annoncer la mort du praticien. Il s'avère, pendant un moment, que le dentiste aurait pu mettre fin à ses jours après avoir commis une erreur mortelle pour l'un de ses autres patients du même jour.
Mais le détective, constatant la mystérieuse disparition d'une patiente et la présence ce même matin, parmi les autres patients ayant reçu des soins, d'Alistair Blunt, financier et homme politique connu et respecté, se demande si quelqu'un, dans les milieux extrémistes de gauche ou de droite, ne chercherait pas en réalité à attenter à la vie de ce dernier, afin de déstabiliser le Royaume-Uni[1]. Deux autres meurtres ont lieu dans cette affaires...
Bien que ne figurant pas dans le peloton de tête des romans les plus connus de la « dame de Torquay », Un, deux, trois... est intéressant par la façon habile dont s'entrecroisent et se complètent deux genres littéraires très différents : le whodunit classique (roman d'énigme) et la fiction teintée d'éléments l'apparentant, de loin, au roman d'espionnage.
Pour ce roman, Agatha Christie a repris la technique de la nursery rhyme (comptine) déjà utilisée avec brio dans Ils étaient dix (1939), tout en s'accordant plus de liberté, et parfois beaucoup d'humour, dans la manière de faire « coller » l'intrigue du roman aux dix vers de la comptine. Cette fois-ci, elle suit la comptine anglaise One, Two, Buckle My Shoe (en).
Les experts en nursery rhymes se perdent en conjectures sur l'origine exacte de la comptine, s'accordant seulement, ce qui semble une évidence, pour y voir un moyen commode, plaisant et ludique pour apprendre à compter aux jeunes enfants. Il semble également qu'il en existe quelques petites variantes localisées.
Note : les rééditions britanniques et françaises du roman ont toujours conservé les titres originaux dans les langues respectives (One, Two, Buckle My Shoe et Un, deux, trois...)