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Serge Antoine est un haut fonctionnaire et écologiste français, né le à Strasbourg, mort le à Bièvres (Essonne). Il a notamment joué un rôle déterminant dans les choix de regroupement des départements pour créer les régions administratives[2].
Biographie
Il suit avec sa famille son père qui avait rejoint le général de Gaulle, en en Angleterre avant de s’installer à Alger.
1962 commissaire du gouvernement pour le découpage des régions administratives françaises.
1963 nommé à la création de la DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) où il travaille avec Olivier Guichard (1963-1968) puis Jérôme Monod (1968-1974) et contribue à la création des parcs régionaux
1968 un des 12 animateurs du Collège des techniques avancées et de l’aménagement du territoire
1971 nommé au cabinet du tout premier ministre de l’environnement, Robert Poujade.
Chargé de la recherche puis des affaires internationales au ministère de l'environnement
1982 - 1985 préside le Comité national de France du programme sur l'Homme et la Biosphère
2003 Membre du Conseil national du développement durable (CNDD), coordinateur du thème Territoires et développement durable
Activités internationales
1965 membre de la World Society for Ekistics[1] une organisation non gouvernementale disposant d’un statut consultatif auprès des Nations unies (ECOSOC)
1976 participe aux négociations de la Convention de Barcelone pour la protection de la Méditerranée. Initie lors de cette Conférence, une étude de la région et qui est aujourd’hui le Plan Bleu qui vise à coordonner la politique environnementale des pays riverains de la Méditerranée. Il est vice-président du Plan Bleu depuis 1985[3].
1992 il est nommé conseiller spécial de Maurice Strong, l'organisateur du Sommet de la Terre de Rio, où il contribue à rédiger le chapitre 28 de l’Agenda 21 sur le rôle des collectivités locales auxquelles il propose d’élaborer des Agendas 21 locaux.
1996, il préconise la mise en place de la Commission méditerranéenne dont il est devenu membre représentant la France
membre du conseil de rédaction de l’Institut des ressources mondiales
membre de la Fondation Seydoux pour la Méditerranée.
En 1973, il participe à la création en France de la World Future Studies Federation (WFSF(en))
En 1972, il participe à la création de la Fondation Claude-Nicolas Ledoux, devenue par la suite Institut Claude-Nicolas Ledoux. Cette association est chargée de la gestion et de l'animation de la Saline royale d'Arc-et-Senans (Doubs) en lui donnant un rôle de Centre International de réflexion sur le Futur.
Développement durable
En 1994, il crée en le Comité français pour le développement durable (Comité 21) qui réunit entreprises, collectivités locales et associations.
Bièvres
Serge Antoine s'est beaucoup engagé dans sa commune. Il en a été maire adjoint pendant 18 ans, chargé de l'urbanisme et de l'environnement. Il a ainsi élaboré un des premiers plans d'occupation des sols de France. Secrétaire général des Amis de la vallée de la Bièvre (AVB) pendant 40 ans, on lui doit de nombreux combats réussis pour préserver un cadre et des paysages exceptionnels tout à côté de Paris.
Vie privée
Serge Antoine a épousé en 1955 Aline Écochard, fille de l'architecte et urbaniste Michel Écochard. Ils ont eu 5 enfants.
« Disons simplement qu’il faut éviter de prolonger la simple approche environnementale et qu’il est nécessaire de s’alimenter de manière systémique aux sources de l’économie, de la culture, du social en même temps que de l’écologie, que l’allongement en prospective est indispensable, qu’il faut transformer tout le monde en “acteurs” et si possible monter des opérations multiacteurs, qu’il faut jouer du volontariat et que les indicateurs de mesure du suivi sont indispensables. »
« La politique de développement durable peut s’affiner. Elle se fait en marchant, un peu comme L’Homme invisible qui devient visible quand on lui pose des bandelettes. » entretien avec Thierry Paquot
De Robert Poujade sur ce que l'on appelait alors le génie de l'environnement (les technologies propres) : « le génie de l’environnement ! je le connais, il est dans mon cabinet, il s’appelle Serge Antoine. »
À propos de la réunification de la Normandie : « Si c’était à refaire, je ne ferais qu’une seule Normandie. (…) Ma seule erreur a été de croire que je mettais en place un système évolutif. J’étais convaincu, naïvement, que l’on assisterait peu à peu à des fusions de régions. Hélas, j’attends encore. » (Entretien accordé à L'Express publié le ).
Notes et références
Les papiers personnels de Serge Antoine sont conservés aux Archives nationales sous la cote 715AP[4].
André Yana, Serge Antoine et Jean-Baptiste de Vilmorin, Écrits francophones et environnement : 1548-1900, t. 1, Paris, Entente, coll. « Les Cahiers de l'écologie », , 342 p. (ISBN2726600980)
Serge Antoine, Martine Barrère et Geneviève Verbrugge, La planète Terre entre nos mains : Guide pour la mise en œuvre des engagements du Sommet planète Terre, Paris, 1994, 442 p.
Serge Antoine, Florence Pizzorni et Fabrice Duffaud, Almanach de la Bièvre,