Située à 100km à l’est de Bordeaux et à 20km à l’ouest de Périgueux, Saint-Astier s’inscrit au cœur de la vallée de l’Isle. La croissance de sa population prouve la vitalité de sa vie économique et associative. La commune est desservie par la ligne de Coutras à Tulle avec la gare de Saint-Astier. La présence de l'autoroute A89 représente un atout majeur.
La ville de Saint-Astier possède un riche patrimoine historique. Certaines constructions insolites en témoignent aujourd’hui : mottes féodales, cluzeaux, châteaux, église fortifiée, etc. Parfaitement intégrées au paysage, elles constituent autant de liens entre les lointains résidents du pays et ceux qui y vivent aujourd’hui. La campagne est également jalonnée de petites constructions : moulins à eau, pigeonniers, puits couverts, illustrent une économie et un mode de vie désormais disparus.
Communes limitrophes
Saint-Astier est limitrophe de huit autres communes dont Annesse-et-Beaulieu au nord-est sur environ 270 mètres.
Les limites communales de Saint-Astier et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Astier est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5a(2), date du Campanien 1, des calcairespackstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 782 - Mussidan » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Formation de Boisbreteau sup. : sables argileux feldspathiques à graviers et rares galets à la base, argiles silteuses verdâtres au sommet (Rupélien terminal à Chattien continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Campanien 3 : alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5b :
Campanien 2 : calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet de Trémolat)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 58 mètres et 222 mètres[5],[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune est dans l'unité paysagère de la « Vallée de l'Isle », qui présente un profil contrasté : une vallée relativement encaissée, aux coteaux affirmés, dominant le fond de vallée de 60 à 80 m en amont de Mussidan, une vallée plus élargie en aval avec un fond de vallée plat, large de 1,5 à 2 km. À la fois agricole et urbanisée, elle est parcourue par de nombreuses voies de communication[9],[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 34,25 km2[5],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 35,66 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par l'Isle, le Salembre, la Civade, le Puyolem, le Jouis, le ruisseau de Loirat, le ruisseau de Pavie et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 41 km de longueur totale[15],[Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne — dont elle est le principal affluent — en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne[16],[17]. Elle traverse la commune du nord-est au sud sur plus de neuf kilomètres, lui servant de limite naturelle sur plus de trois kilomètres et demi, en deux tronçons, face à Montrem et Saint-Léon-sur-l'Isle.
Son affluent de rive droite le Jouis sert de limite territoriale au nord-est sur plus d'un kilomètre et demi, face à Léguillac-de-l'Auche et Annesse-et-Beaulieu.
Le Salembre, d'une longueur totale de 16,97 km, prend sa source dans la commune de Saint-Aquilin et se jette dans l'Isle en rive droite à Neuvic, au sud de Neuvic Gare[18]. Il marque la limite communale à l'ouest sur plus de 800 mètres, face à Chantérac.
Trois autres affluents de l'Isle arrosent la commune : en rive droite, la Civade (cinq kilomètres et demi dont un kilomètre et demi en limite de Saint-Léon-sur-l'Isle) et le Puyolem (plus de cinq kilomètres et demi) qui prennent tous deux leur source dans le nord-ouest du territoire communal, et en rive gauche le ruisseau de Pavie (trois kilomètres) ainsi que son affluent de rive droite le ruisseau de Loirat (plus de 700 mètres).
Coupant en rive droite un méandre de l'Isle entre Laborie et le Pontet, un canal s'étire sur 1,3 kilomètre.
L'Isle au pont de Saint-Astier (en direction de l'aval).
Le canal de Saint-Astier.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Astier.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[21].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[22].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 861 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[23]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Martin-de-Fressengeas à 12 km à vol d'oiseau[24], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 050,4 mm[25],[26]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[27].
Milieux naturels et biodiversité
Plusieurs zones de protection liées aux cours d'eau sont délimitées sur le territoire communal.
Natura 2000
Depuis Périgueux jusqu'à sa confluence avec la Dordogne, l'Isle et sa vallée, ensemble de prairies et de cultures, représentent un site Natura 2000 très important pour une plante, l'angélique à fruits variables (Angelica heterocarpa) ainsi que pour le vison d'Europe et une libellule : le gomphe de Graslin (Gomphus graslinii). Outre la cistude d'Europe (Emys orbicularis) et l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), on y trouve également des aires de reproduction de six espèces de poissons dont des lamproies et des aloses[28].
au nord-est, la vallée du ruisseau le Jouis (ou le Jouy)[29],[30], notamment bordée, côté Léguillac-de-l'Auche, par des anciennes carrières d'où l'on extrayait le calcaire pour fabriquer de la chaux ;
également au nord-est et un peu plus au sud de cette première ZNIEFF, la zone de bocage et de prairies humides ou inondables que représente la vallée de l'Isle depuis son entrée sur la commune en limite d'Annesse-et-Beaulieu et jusqu'au nord du lieu-dit le Lac Bleu[31],[32] ;
Au , Saint-Astier est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[35].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Astier, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[36],[37]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[37]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[38],[39].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (32,7 %), forêts (30,6 %), prairies (16 %), zones urbanisées (9,9 %), terres arables (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %)[40]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Périgueux, regroupant 12 communes concernées par un risque de débordement de l'Isle, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[43]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1783 (5,21 m à l'échelle de crue, la crue la plus importante connue), de 1843 (4,83 m) et de 1944 (4,5 m, 630 m3/s, la crue centennale de référence). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[44]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1987, 1993, 1998, 1999 et 2018[45],[41]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de l'« agglomération de Périgueux » prescrit le et approuvé le , pour les crues de l'Isle. La crue de 1944, plus haute crue historique bien connue sur l’Isle, avec un débit estimé de 630 m3/s à Périgueux, présente une période de retour centennale et sert de crue de référence au PPRI[46].
Saint-Astier est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[47]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[48],[49].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[50]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[51]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[52]. 95,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[53].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 1997, 2005, 2009 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2020[41].
Toponymie
Le nom de la commune fait référence à l'ermite Astérius qui s'est installé dans une grotte au début du VIe siècle[54].
En occitan, la commune porte le nom de Sench Astier[55].
Histoire
Le territoire communal est habité dès le Néolithique puis à l'époque gallo-romaine[54].
La ville et son nom sont liés à l’histoire d’un homme, Astérius, fils d’une famille romaine, né au VIe siècle à Puy-de-Pont, à l’embouchure de l’Isle et du Salembre, près de Neuvic sur l'Isle. La légende veut que, devenu ermite, il réalise de nombreux miracles donnant au lieu une certaine renommée. Après sa mort, son tombeau attirant la dévotion des fidèles, une abbaye est bâtie au VIIIe siècle, autour de laquelle s'établit une cité[54]. Sur les rives de l’Isle, la petite bourgade subit de plein fouet les invasions qui ravagent le Périgord, notamment par les Normands qui la dévastent en 849[54]. En 980, une église est bâtie. Les restes de saint Astier y sont transférés.
L’église elle-même fera l’objet de fortifications successives, lui donnant son aspect massif actuel. Incendiée, elle sera reconstruite au XIe siècle et connaîtra plusieurs modifications jusqu’à nos jours. En 1219, Saint-Astier devient l’une des trente-quatre villes fortifiées du Périgord, se protégeant en particulier du côté de la rivière.
La première mention écrite connue du lieu remonte au début du XIe siècle sous la forme latine Sanctus Astherius[54]. À la fin du XIVe siècle, ce nom se transforme en Chasterius, puis au XVIe siècle en Chastier et Chastey[54]. La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom d'Astier-sur-l'Isle[5].
L’évènement marquant du XIXe siècle fut la construction d’un pont permanent sur l’Isle, en remplacement des fragiles passerelles en bois, auxquelles chaque crue était fatale. Dès 1829, monsieur de Valbrune décide de se consacrer à la réalisation de cet ouvrage. Un appel à souscription est lancé. Les Astériens et les communes environnantes répondent pour une somme de 56 000 francs. Le pont, commencé en 1831, fut livré à la circulation le . Cette méthode de la souscription publique fut utilisée pour agrandir la place du marché aux bœufs mais aussi pour remplacer l’horloge du clocher.
À proximité de la rivière, Saint-Astier fut concernée par le projet qui, en 1820, devait rendre l’Isle navigable de Périgueux à Libourne. Sur la commune, on établit trois écluses et un canal de dérivation de 1 300 mètres. Le , un bateau génois fit l’objet de la curiosité des Astériens.
À partir de l'armistice de juin 1940, le département est divisé en deux : la zone occupée à l'ouest et la zone libre à l'est, dans laquelle se situait Saint-Astier[56]. À la suite du débarquement anglo-américain effectué le en Algérie et au Maroc, les Allemands envahissent la zone libre le et s'installent à Saint-Astier[56].
Le , des combats opposent les résistants aux Allemands qui, en représailles, fusillent le soir même vingt-et-un otages, dont le curé de la paroisse, l'abbé Petithomme-Lafaye[58] au lieu-dit Les Quatre Routes. Sur place, deux stèles ont été érigées pour rendre hommage à ces victimes ainsi qu'aux dix résistants morts pour la France ce jour-là[59].
La commune a été décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne[60].
Lors de l'importante réforme de 2014 définie par le décret du et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton dont elle devient le bureau centralisateur[61].
La population de la commune étant comprise entre 5 000 et 9 999 habitants au recensement de 2017, vingt-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[62],[63].
Le résultat des deux tours des élections municipales de 2020 est annulé par le tribunal administratif de Bordeaux le pour un tract diffusé en fin de campagne électorale dans les boîtes aux lettres[71]. Élisabeth Marty — dont la liste avait été élue avec 17 voix de plus par rapport à celle de Daniel Benoist — a fait appel de cette décision auprès du Conseil d'État qui a confirmé la décision du tribunal administratif. De nouvelles élections seront organisées et, dans l'attente de celles-ci, la gestion municipale est confiée à une délégation spéciale[72].
Juridictions
Dans le domaine judiciaire, Saint-Astier relève[73] :
En 1969, Saint Astier s'est jumelé avec la ville de Keng-Kok (province de Savannakhet, dans le sud du Laos). En 1971, le collège de Saint-Astier a initié un jumelage avec le collège de Keng-Kok au Laos.
Pour les plus jeunes, Saint-Astier offre trois systèmes d’accueil, la crèche familiale, le service multi-accueil et le centre de loisirs maternel, ainsi qu’un centre de loisirs et une maison des jeunes.
Saint-Astier dispose de trois écoles et un collège : l'école maternelle, située en centre-ville, l’école primaire Mounet-Sully et l’école Gimel, située à la périphérie de la ville à proximité des stades et de la piscine.
Le collège Arthur Rimbaud a déménagé à la rentrée 2009 dans un nouveau bâtiment, construit sur le site de Gimel. Plus vaste, aéré et fonctionnel, il s’agit du premier collège conçu selon la norme HQE (Haute qualité environnementale) en Dordogne.
Santé
La ville possède un centre hospitalier, ainsi qu'un EHPAD[76].
Justice
Dans le domaine judiciaire, Saint-Astier relève[77] :
Les habitants de Saint-Astier sont appelés les Astériens[78].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[79]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[80].
En 2022, la commune comptait 5 309 habitants[Note 6], en évolution de −5,03 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (27,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,9 % la même année, alors qu'il est de 36,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 553 hommes pour 2 869 femmes, soit un taux de 52,91 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,82 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[82]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,7
90 ou +
3,4
12,3
75-89 ans
15,8
20,6
60-74 ans
21,6
19,8
45-59 ans
19,2
15,2
30-44 ans
15,1
13,5
15-29 ans
11,1
16,8
0-14 ans
13,8
Pyramide des âges du département de la Dordogne en 2021 en pourcentage[83]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
2,9
10,6
75-89 ans
13,4
23,6
60-74 ans
23,7
20,9
45-59 ans
20,7
15,5
30-44 ans
14,8
13,5
15-29 ans
11,6
14,8
0-14 ans
12,9
Agglomération de Saint-Astier
Cette section doit être actualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en. Raison : Données obsolètes, zonage de 2010.
L'unité urbaine (l'agglomération) de Saint-Astier regroupe deux communes : Montrem et Saint-Astier[84], et regroupe 6 742 habitants en 2017[85].
Culture
Lieu de vie et d'échanges, La Fabrique réunit toutes les activités qui font un centre culturel vivant et dynamique : salle de spectacles et de cinéma, hall d'exposition, espace de restauration avec cuisines équipées, salles de réunion, studio de danse, salles d'enseignement musical et d'arts plastiques, etc. Le bâtiment municipal abonde d'une vie associative ardente, pour tous les publics.
Cinéma
Un cinéma privé était déjà présent à Saint-Astier mais il a fermé en 1982. Rouvert comme cinéma municipal — ce qui en fit la première salle d'Aquitaine avec ce statut — sa gestion et sa programmation furent abordées dans un esprit de service public, bien loin des préoccupations commerciales des réseaux de distribution.
Il ne faut cependant pas confondre associatif et désuet : la salle de cinéma, d'une capacité de cinq cents places assises, n'a rien à envier aux multiplexes : elle dispose d'un écran panoramique de 45 m2, du son Dolby Digital et est classée « art et essai ».
Centre culturel
Depuis 2015, le centre culturel n'est plus géré par l'association CRAC mais par un directeur culturel employé par la mairie.
La Vallée
Chaque année, au mois de mai, le festival La Vallée est le témoignage de la vitalité de ce territoire avec l'accueil de plus de vingt artistes sur treize communes. Depuis 1994[86], ce projet culturel mêle création théâtrale, spectacles de rues, concerts de musiques amplifiées, spectacles pour enfants durant le temps scolaire, rencontres conviviales autour d’une équipe artistique dans les villages et projets en direction des familles.
Médiathèque
La médiathèque permet d’emprunter gratuitement de nombreux documents écrits, audiovisuels et multimédia et propose un poste d’accès à Internet. Elle dispose d’un fonds de 24 000 livres, 960 périodiques, 1 700 enregistrements sonores, 600 vidéos et 50 cédéroms. Une partie de ces documents provient de la bibliothèque départementale de prêt et est régulièrement renouvelée.
Parallèlement, la médiathèque organise régulièrement des expositions, conférences, lectures.
École de danse
L’école de danse Art & Mouvement accueille les enfants à partir de quatre ans. Plusieurs disciplines et niveaux sont proposés, ainsi que des cours pour adultes, des stages et des soirées.
La ville de Saint-Astier accueille également près d’une vingtaine d’associations et structures à vocation culturelle dont certaines à vocation départementale : Ciné-Passion en Périgord et le Conservatoire de musique.
Festivités et manifestations culturelles ou sportives
Saint-Astier, par la richesse de ses infrastructures et le nombre important de ses associations sportives, encourage les pratiques sportives par le biais d’un service des sports qui coordonne les activités et gère les installations : deux stades, deux gymnases, quatre courts de tennis (dont un couvert), une salle de musculation, une piscine couverte. Cette dernière, édifiée en 1970, a vieilli et une reconstruction est envisagée[92].
Des éducateurs interviennent dans les écoles et auprès des clubs. Ils encadrent également les jeunes à travers le centre de loisirs et le club ados.
L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de Saint-Astier ou qu'il est proposé sur le territoire de la commune.
Emploi des habitants
En 2018[93], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 2 115 personnes, soit 39,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (267) a fortement diminué par rapport à 2013 (376) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,6 %.
Emploi sur la commune
En 2018, la commune offre 2 326 emplois pour une population de 5 422 habitants[94]. Le secteur administratif (administration publique, enseignement, santé, action sociale) prédomine avec 47,1 % des emplois mais le secteur tertiaire est également très présent avec 33,4 %.
Fin 2018, la commune compte 166 établissements actifs employeurs[95], dont 104 au niveau des commerces, transports ou services, 21 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, 21 dans la construction, 18 dans l'industrie, et 2 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[96].
Entreprises
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, deux situées à Saint-Astier se classent parmi les cinquante premières quant au chiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016[97] :
Beauty Success (commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé) 4e avec 113 004 k€ ;
Saint-Astier distribution (hypermarché) : 40e avec 26 334 k€.
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, cinq sociétés implantées à Saint-Astier se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016 :
Picandine SAS (fabrication de fromage) se classe 7e avec 15 811 k€ ;
Bétail viande astérienne Debrégeas (transformation et conservation de la viande de boucherie) est 32e avec 2 255 k€.
En 2016, Beauty Success, entreprise de distribution de parfumerie et de produits de beauté, implante dans la zone d'activités communautaire de Saint-Astier son siège social et sa logistique, auxquels s'ajouteront un centre de formation et un centre de recherche et de développement[100]. Sa logistique emploie 90 personnes sur le site[100]. L'entreprise, créée en 1995 à Périgueux et dont le précédent siège était à Marsac-sur-l'Isle, est à la tête de 345 parfumeries en France et en Afrique[100].
La commune possède sur son territoire trois zones d’activités : Mallebay, la Serve et le Roudier. Celles-ci comportent plusieurs entreprises d’importance : fromagerie Picandine (groupe Rians), Chausson matériaux, Point P, Signature F (fauteuils de spectacle), Colas, etc. Le développement économique de la commune n'est pas pour autant terminé, puisqu'une ZAC intercommunale est actuellement en développement, avec l’implantation de la société ISOA.
Chaux blanche
À l’heure où la chaux retrouve ses lettres de noblesse dans le bâtiment, la chaux de Saint-Astier a su prendre une place essentielle et incontournable sur le marché national et européen de la restauration.
En 1850, Louis Vicat, ingénieur des ponts et chaussées, prospectait les ressources du pays en pierre à chaux. Il mit en évidence les propriétés du calcaire du bassin de Saint-Astier. Ses recherches géologiques lui permirent d’assurer que le calcaire de Saint-Astier pouvait convenir à la fabrication d’une chaux naturelle pure[102], dont la faible hydraulicité permettait son emploi en milieu humide.
Le banc calcaire de dix kilomètres de long appartient à l’ère secondaire, groupe crétacé supérieur, étage Campanien (75 millions d’années). Ce calcaire provient de dépôts marins constitués de coquillages, coraux, marnes et autres animaux infiniment petits et nombreux. La mer ayant été très calme, cela forme des couches d’une grande régularité sur plusieurs centaines de mètres d’épaisseur et une composition chimique et minéralogique du calcaire constante. La carrière, souterraine, s’étend sur plus de trente hectares[103].
Même au plus fort de la conquête du ciment, vers 1900, alors que la plupart des chaufourniers disparaissaient, les chaux de Saint-Astier ont résisté grâce à la qualité de ce calcaire et à la modernisation des sites de production[102].
Le bassin de Saint-Astier, unique en Europe par l’homogénéité de son gisement calcaire, regroupe trois usines de production qui distribuent les chaux naturelles de Saint-Astier et des enduits prêts à l’emploi : Safa (créée en 1923), Cimchaux (créée en 1930[104]) et la Dordognaise.
Schématiquement, les chaux pures résultent de la calcination d’une pierre calcaire à environ 900 °C suivie d’une extinction (hydratation) sans aucun additif.
Les trois usines dépendent d'une entreprise unique « Chaux et enduits de Saint-Astier » (CESA), premier producteur français de chaux indépendant[102], qui emploie en 2023 environ 150 personnes pour un chiffre d'affaires annuel de 33 millions d'euros et une production annuelle de 110 000 tonnes de chaux[105].
Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG)
Parmi les institutions astériennes, le Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) tient une place notable. Créé à la suite des évènements de mai 68, sur un ancien site de l'Armée de l'air, il fut Centre de perfectionnement de la gendarmerie mobile, Centre d'Instruction de la Gendarmerie puis Centre d'Instruction des Gendarmes Auxiliaires.
Le CNEFG fournit les moyens et les infrastructures adaptés à la formation et au perfectionnement des gendarmes mobiles et gardes républicains qui viennent acquérir à Saint-Astier les techniques élémentaires au maintien de l'ordre. Le Centre permet aussi la formation et le perfectionnement du Groupement de sécurité et d'intervention de la Gendarmerie nationale (GSIGN), des gendarmes moniteurs d'interventions professionnelles (MIP et MIPFO), les diplômes d'armes (DA), des Équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) de l'administration pénitentiaire, des personnels des douanes aux techniques d'intervention professionnelle (IP) qui sont en perpétuelles évolutions.
Le centre accueille également les unités similaires de nombreux pays (Espagne, Italie, Maroc, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Suisse ou Turquie...). Cette dimension internationale permet les échanges de compétences dans les domaines du maintien de l'ordre et de l'intervention professionnelle. Le CNEFG est le plus grand centre de ce type en Europe.
Marchés
Le rendez-vous privilégié pour rencontrer les producteurs, goûter les produits du terroir, écouter les anciens discuter en patois, découvrir la ville autrement, chaque jeudi matin :
marché au gras de novembre à mars ;
marché aux truffes ;
marché de produits régionaux sous la halle de la ville durant tout l'été.
Chapelle des Bois, XVIIe et XIXe siècles, inscrite aux monuments historiques en 2007[115]. Elle abrite la grotte où vécut l'ermite Astérius qui deviendra saint Astier.
L'église Saint-Astier.
Les vitraux du chœur.
Le portail de l'église.
La chapelle des bois. En bas, l'entrée de la grotte.
Personnalités liées à la commune
Hubert Faure (1914-2021), né à Saint-Astier, membre des commandos Kieffer, a débarqué en Normandie le [116].
Louis Tamain (1920-2015) : de son expérience de médecin à Saint-Astier il écrira le savoureux livre « Saint-Libertin ».
Héraldique et devises
Blason
Blason
De gueules à une cloche d'or
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Devises
La devise de la ville traditionnellement utilisée est Pito vilo, grand cluchié, signifiant en occitan « Petite ville, grand clocher ». Cette devise fut popularisée par le livre éponyme de 1933 de l'abbé Édouard Nogué[117].
On peut aussi retrouver la devise latine Ex virtute nobilitas, signifiant « La noblesse est dans le courage »[117].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Contrairement à ce qui est noté dans le Dictionnaire des châteaux du Périgord de Guy Penaud (Éditions Sud Ouest, 1996 (ISBN2-87901-221-X)), la Chartreuse de Fareyrou (qui est le côté ouest du repaire de Fareyrou) n'est pas située sur la commune de Léguillac-de-l'Auche mais sur Saint-Astier.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Francis A. Boddart, Les chantiers de la jeunesse et la Dordogne, 1940-1944 [Texte imprimé] : de la révolution nationale à la production industrielle, Périgueux, IFIE Éditions Périgord, , 342 p. (ISBN978-2-916265-18-6), p. 277-291..