Roger Ranoux entre en politique dès 1936, dans les jeunesses communistes[3] comme ses deux frères, Paul dit « Apollon » et Guy dit « Mickey »[4]. Le , Roger Ranoux arrive avec sa famille en Corrèze. Il prend des responsabilités nouvelles à la demande de Germain Auboiroux et Paul Peyraud. Son hôtel-restaurant devient une base de la clandestinité. C’est la diffusion décisive de la presse clandestine, le travail unitaire fructueux avec Combat (journal) en 1942 sous l’impulsion de Maurice Bourdelle, des frères Henry et Édouard Valéry et d’autres qui débouche, le , sur la manifestation considérable face à l’arrivée des troupes allemandes[5]. Il est entré dans le maquis en Corèze en 1943 à Gros-Chastang[3], à l'âge de 22 ans, au lieu de partir pour le service du travail obligatoire (STO) en Allemagne, et a rejoint les Forces françaises de l'intérieur (FFI) pendant la guerre. Il a été surnommé Hercule à cause de sa grande taille car il mesurait près d'1,90 m.
En , il prend la tête du premier groupe des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Dordogne[3], devient un des principaux responsables FTP puis, en , un des deux chefs départementaux des FFI. En Dordogne, il a dirigé la publication de La Voix de la Résistance.
Le , les Allemands quittent la ville de Périgueux, sous la pression des résistants et Roger Ranoux est l'un de ceux qui entrent dans Périgueux libéré[6] avec d'autres groupes de résistants comme notamment la Section de « Phiphi » (9e compagnie, bataillon Violette, Brigade Rac). Roger Ranoux avait remarqué à Périgueux une jeune femme combative, Michelle Puyrigaud (connue sous le pseudonyme de Claude dans la clandestinité), qui est sa conjointe responsable départementale des Jeunesses communistes. Il avait déjà fait un court séjour dans sa maison familiale, près de Thiviers, pendant les années de Résistance. Le a lieu à Périgueux le défilé de libération auquel il participe, avec de nombreux autres résistants[7].
De 1947 à 1952, il est secrétaire fédéral du Parti communiste français en Dordogne. Il est élu député aux élections législatives de janvier 1956, où il était second de liste derrière le député sortant Yves Péron qu’il connaissait bien déjà depuis la Résistance. Il se présente aux élections suivantes de 1958, 1962 et 1967 auxquelles il échoue[3].
Roger Ranoux a reçu les insignes d'officier de la Légion d'honneur en 2002, des mains d'un autre grand résistant et libérateur, l'ancien maire de Périgueux Yves Guéna[8].
Au Lardin-Saint-Lazare, une avenue Roger-Ranoux[9] a été inaugurée en dans le quartier de la Galibe où Roger Ranoux a vécu dans sa jeunesse[10].
En , la commune de Neuvic a baptisé l'une de ses voies rue Roger-Ranoux, au carrefour de l'avenue Général-de-Gaulle, de la rue de la Libération et de la rue de la Résistance, à proximité du monument des martyrs de la Résistance[11].