4 200 kg de charge sur 6 pylônes et 2 rails de missiles en bouts-d'aile; Gripen NG: 5 300 kg de charge sur 8 pylônes et 2 rails de missiles en bouts-d'aile
À la fin des années 1970, la Suède commença à réfléchir au successeur des J35 Draken et J37 Viggen qui équipaient alors sa force aérienne. Après avoir examiné la possibilité d'acheter des avions d'origine américaine comme le F-16 ou le F/A-18, un cahier des charges à destination des industriels suédois est finalement émis en 1980. Le , le commandant suprême des forces armées suédoises remet un rapport au gouvernement recommandant le développement et l'acquisition du projet Saab 2110[4]. Le projet est accepté en 1982 et baptisé Gripen (Griffon en suédois) à l'issue d'un concours public qui eut lieu en 1982. Le griffon est à la fois l’animal héraldique qui orne le logo de Saab, le constructeur, et qui convenait aux caractéristiques multirôles de l'avion (l'animal chimérique est en effet un mélange d'aigle et de lion).
Le Gripen est développé conformément au concept national Base 90 qui prévoit, en cas de guerre, le desserrement maximal des moyens de combat aérien de la Force aérienne suédoise sur des aérodromes rudimentaires dispersés sur toute l'étendue du territoire suédois[5]. Cela consiste à utiliser, sans préparation, des portions d'autoroutes équipées comme des pistes de décollage et d’atterrissage afin d'échapper aux coups de l'adversaire[5].
Le réacteur RM12 est dérivé du General Electric F404 du F/A-18 Hornet avec diverses améliorations apportées par Volvo Aero pour augmenter sa puissance et sa résistance. Les objectifs recherchés sont :
la polyvalence : les trois initiales JAS renvoient aux missions qu'il peut accomplir : Chasse, Attaque, Reconnaissance (en suédois : Jakt, Attack och Spaning) ;
un prix abordable pour un avion de chasse doté d'un système d'armes moderne ;
une envergure faible pour tenir compte de l'étroitesse des hangars et des casernes militaires de la Suède ;
la rusticité pour être capable de décoller à partir d'une portion de route droite de 800 mètres de long ;
La réduction du bruit au décollage, mais selon l'Armée suisse l’un des points faibles du Gripen C/D est son manque d’autonomie à pleine vitesse, le Gripen est contraint à plus de rotations que ses concurrents et les riverains ont droit à plus d’atterrissages et de décollages[6].
Le développement du projet et la construction du premier prototype entrainent des retards et des dépassements de coûts qui manquent de faire annuler le programme. Le premier prototype effectue finalement son vol inaugural le sur l'aéroport de Linköping mais est sérieusement endommagé lors d'un atterrissage moins de deux mois plus tard, le , à la suite d'un dysfonctionnement des commandes de vol électriques[7].
Ces problèmes de jeunesse sont résolus avant le premier vol du deuxième des 5 prototypes, le . Le développement de la version biplace JAS 39B est lancé en 1992, alors que 110 exemplaires du Gripen sont déjà commandés par la Suède (96 monoplaces et 14 biplaces). Le premier avion de série décolle en mai 1993 mais s'écrase quelques mois plus tard de nouveau à cause d'un problème de commandes de vol électriques. Tous les Gripen sont alors suspendus de vol, le temps de corriger le défaut.
Le premier exemplaire biplace sort d'usine le : le JAS 39B est allongé de 67 centimètres par rapport au monoplace et dispose de la même capacité en carburant mais est dépourvu de canon de 27 mm. Cette version biplace vole pour la première fois le [5].
Le premier exemplaire monoplace amélioré (Batch 2, avec un nouveau générateur électrique, un système de contrôle de vol amélioré et un affichage tête haute (head up display ou HUD) modifié) est livré fin 1996 et déclaré opérationnel en 1997, alors qu'une nouvelle série Batch 3 est déjà commandée.
Cette nouvelle série (version Gripen C) dispose d'une perche de ravitaillement en vol, d'un tableau de bord modernisé avec écrans couleurs et compatible avec les systèmes de vision nocturne, d'un nouveau système de navigation, d'un réacteur RM12UP avec Fadec et d'autres améliorations des systèmes électroniques.
Le Gripen NG (Gripen E/F)
Un démonstrateur biplace a été dérivé du Gripen[8] et dévoilé le . Par rapport au Gripen d’origine, il comporte, parmi d’autres améliorations, des réservoirs de kérosène de capacité accrue, un nouveau moteur plus puissant, une charge utile plus importante et une avionique mise à niveau. Le nouvel appareil reçoit la dénomination de Gripen NG (pour Next Generation), ou parfois « Gripen Demo »[9],[10], « Gripen E/F » ou encore MS 21[11],[12].
Le Gripen NG contient nombre de nouvelles pièces et est motorisé par le General Electric F414G, un développement du turboréacteur américain qui équipe le F/A-18E/F Super Hornet. Le moteur génère environ 20 % de poussée en plus, atteignant 98 kN, permettant à l’avion, au prix d’un léger agrandissement des entrées d’air, d’atteindre la supercroisière à Mach 1,1 avec des missiles air-air[13]. Son carburant aviation est du Jet A1 utilisé par l’aviation commerciale, ce qui est un excellent choix pour un pays. Il doit ajouter des additifs pour utiliser le carburant utilisé par l’aviation militaire américaine.
Comparé au Gripen D, la masse maximale au décollage du Gripen NG passe de 14 000 à 16 000 kg pour une augmentation du poids à vide de seulement 200 kg. Le déplacement du train d'atterrissage principal permet d’augmenter la capacité maximale en carburant de 40 % (1 000 l environ), ce qui a logiquement pour effet d’augmenter le rayon d’action à 1 300 km avec six missiles air-air et des réservoirs largables, et le séjour sur le théâtre d’opérations de 30 minutes[14]. L’allonge maximale atteindra 4 070 km avec réservoirs largables. La reconfiguration des points d’emport sous les ailes permet d’ajouter deux points d'ancrage au fuselage[15]. Le Gripen NG Demonstrator reprend ses vols d’essais le à la suite d’une modification comprenant l’installation d’un radar à balayage électronique actif Selenium Galileo (AESA). Il reçoit aussi un détecteur infrarouge d’approche missile, un système de communication par satellite, une liaison de données en bande large UHF et une remise à niveau du système de guerre électronique EWS39[16].
Le premier vol du Gripen NG a lieu le . Le vol dure 30 minutes au cours desquelles une altitude maximale de 6 400 mètres est atteinte[17]. Le , le Gripen NG tient la vitesse de Mach 1,2 sans la post-combustion au cours des essais de ses capacités de supercroisière[18],[19],[20].
Saab a également mené des travaux d’étude sur une version aéronavale dans les années 1990. En 2009, Saab lance le projet Sea Gripen en réponse à la demande d’informations du gouvernement indien sur un avion pouvant opérer depuis un porte-avions[21],[22] mais aucun prototype n'est développé. Le gouvernement suédois a signé avec Saab un contrat de quatre ans en 2010 en vue d’améliorer le radar du Gripen et que d’autres équipements ainsi que de diminuer son coût opérationnel[23]. En , Saab annonce que la Suède compte s’équiper de 80 Gripen NG[24] sous la désignation JAS 39 E/F. La nouvelle variante doit entrer en service en 2017 voire plus tôt si des commandes export sont enregistrées. Après la perte de la compétition MRCA en Inde face au Rafale[25], le projet de Gripen E/F dépend notamment des résultats du programme F-X2 de renouvellement des chasseurs de la force aérienne brésilienne, ainsi que des progrès du programme MS20 de modernisation des Gripen actuellement en service en Suède. Le programme MS20 consiste en l’adjonction aux Gripen du missile à longue portée Meteor de MBDA qui entre service opérationnel le [26] et du missile de courte portée IRIS-T.
Selon la Basler Zeitung, le coût d'exploitation de l'appareil est nettement supérieur aux 10 000 francs suisses par heure de vol annoncés par le constructeur lorsque l'appareil avait été présenté au gouvernement suisse et a été estimé par le journal à plus de 24 000 francs suisses en incluant des frais de personnel (24 millions de francs), de maintenance (51 millions) et de carburant (21 millions) et des 180 heures de vols effectuées chaque année par appareil[28].
Selon Jane's Information Group, le coût opérationnel du Gripen est évalué à 4 700 dollars par heure de vol[29]. Cette valeur prend en compte le coût de maintenance et d'entretien, le soutien technique, les pièces et le carburant, la préparation et la réparation prévol, l'entretien régulier au niveau de l'aérodrome et les coûts de personnel, mais pas le coût en armements, propre à chaque pays et dépendant des opérations6,7.
Caractéristiques
Armement
1 Canon de 27 mm Mauser BK-27
8 pylônes et 2 rails en bouts-d'aile pour 5 300 kg d’armement[30],[31]:
Monoplace aux standards de série (Batch) 1 et 2. Première version à avoir été livrée à la Force aérienne suédoise en 1996. Dans le cadre d'un programme de rénovation 31 appareils doivent être portés au standard 3[36].
JAS 39 B
Version biplace du JAS 39 A. Rallongée de 0,66 m par rapport à la version monoplace. La place arrière n'est pas équipée d'affichage tête haute, la capacité en carburant a été réduite et le canon interne a été supprimé.
JAS 39 C
Monoplace au standard de série 3 au standard OTAN. Capacité d'emport en armement accrue, avionique modernisée et capacité de ravitaillement en vol.
JAS 39 D
Version biplace du JAS 39 C.
Gripen Demo
Démonstrateur technologique biplace utilisé pour présenter les innovations technologiques développées pour la version NG.
Gripen NG
Version export propulsée par le dernier réacteur de la série F404 : le F414G. La charge utile et la capacité d'emport en carburant sont améliorées tandis que l'avionique est totalement refondue.
Gripen IN
Variante de la version NG proposée à l'Inde dans le cadre de la compétition MRCA.
Sea Gripen
Version navalisée du Gripen NG actuellement en développement[21],[37].
Gripen E/F
Versions mono et biplace de production du Gripen NG.
12 monoplaces et 2 biplaces livrés entre 2006 et le , loués jusqu'en 2026. À l’issue, Budapest sera propriétaire des appareils[38]. Après les deux accidents survenus en trois semaines, les et la Hongrie ne dispose plus que de 11 monoplaces et 1 biplace[39].
12 exemplaires commandés (2 version C et 10 D), livrés à partir de [41], un troisième lot de 6 appareils a été commandé en . Un appareil a été perdu dans un accident en . En est annoncée la modernisation des Gripen de la Royal Thai Air Force au standard MS20[42].
36 JAS Gripen E MS21 commandés, 26 monoplaces et 8 biplaces, qui seront livrés de [43] à . Les 15 premiers appareils seront produits en Suède, les autres avions seront produits au Brésil. La première livraison est prévue entre fin 2019 et la dernière en 2024. Au total, il est prévu d’acquérir 108 Gripen E en trois lots allant de 2019 jusqu'à 2032. Les autres lots seront probablement entièrement assemblés au Brésil[44].
En , le Brésil sélectionne trois finalistes pour son programme de modernisation F-X2 qui vise à remplacer ses Northrop F-5EM et ses 12 Mirage 2000 : le Dassault Rafale B/C, le Boeing F/A-18E/F Super Hornet et le Saab JAS 39E/F Gripen NG. Le , un quotidien local affirme que le rapport d'évaluation final de la Force aérienne brésilienne plaçait le Gripen devant ses concurrents, le facteur décisif étant le prix de l'avion et le coût de son entretien. Le F/A-18 SuperHornet vient en seconde position et le Rafale en dernier, alors que celui-ci est le choix du président Luiz Inacio Lula da Silva et du ministre de la défense Nelson Jobim en raison d'une volonté d'un partenariat stratégique avec la France[45]. Le , le Brésil annonce la sélection du Gripen NG. Le contrat pour 36 appareils est signé le pour un montant de 39,3 milliards de couronnes suédoises (environ 4,5 milliards de dollars)[46]. En plus du coût unitaire et d'entretien plus faible, les facteurs décisifs ont été les opportunités de fabrication locale, la participation au développement du Gripen (notamment le Sea Gripen destiné à l’aéronavale qui n'est plus depuis d'actualité), et les possibilités d'exportation en Amérique latine (notamment en Argentine, Équateur et Mexique), en Afrique et en Asie. En , le Sénat approuve l’accord de financement pour l'achat de 36 Gripen E pour un montant de 4,6 milliards de dollars. Selon l'accord, signé entre le Ministère brésilien de la Défense et le Swedish Export Credit Corporation (FMV), le Brésil a 25 ans pour rembourser le prêt, avec une période de grâce de huit ans et un taux d'intérêt annuel fixé à 2,19 %, contre 2,54 % initialement demandé par le gouvernement suédois[44].
Le , dans le contexte politique du scandale Petrobras, un procureur fédéral brésilien lance une enquête concernant de potentielles opérations de corruption avec une différence de 900 millions d’euros constatée entre la proposition faite par Saab en 2009 et le prix final validé lors de la signature de contrat[47]. Le , le parquet fédéral brésilien accuse formellement l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (dit Lula), qui préférait très clairement le Rafale au contraire des militaires[45], d’avoir usé de son influence pour favoriser l’offre de Saab aux dépens de Dassault Aviation et de Boeing. En échange de ce coup de pouce, le fils de l’ex-président, Claudio Lula da Silva aurait reçu 700 000 euros de la part de la société de conseil Marcondes & Mautoni, qui compte le constructeur suédois parmi ses clients[48],[49].
L'Autriche analyse actuellement le remplacement de ses Eurofighter par des Gripen pour des raisons d'obsolescence et de coût car ce sont des appareils de la Tranche 1 qui devraient faire l'objet d'une mise à jour[50],[51].
12 appareils. Le Gripen C est en concurrence avec le F-16V de Lockheed Martin dans le cadre du programme MRF (Multi Role Fighter) budgétisé à hauteur de 61,2 milliards de PHP (environ 1,25 milliard de $)[55].
Les négociations avec l'Argentine ont été interrompues après le veto du Royaume-Uni à la vente de 24 Gripen E dont l'avionique utilise beaucoup de technologie britannique de Leonardo[3] et des sièges éjectables Martin-Baker.
En 2002, Gripen International a proposé à l'Autriche 30 Gripen C/D pour remplacer ses Saab 35 Draken[59] mais finalement il a été décidé d'acheter 15 Eurofighter Typhoon[60].
La Suède s'est retiré de la compétition Belge pour remplacer le F-16 à cause d'incompatibilité de sa politique extérieure[61]. Plus tard ils ont commandé le F-35.
12 appareils[65]. Le , le gouvernement croate passe commande de 12 F-16C/D Barak d'occasion auprès d'Israël mais la décision est annulée en pour des raisons de transfert de technologies[66]. Le 28 mai 2021, le gouvernement croate annonce que le Rafale de Dassault remporte le contrat avec 12 appareils d'occasion.
Le Gripen « NG » (E) a participé à la compétition MRCA en vue de la livraison de 126 appareils à l'Indian Air Force[69]. Le , le gouvernement indien annonce avoir retenu l'offre de Dassault Aviation et être entré en négociation exclusive avec l'avionneur français pour l'achat de Rafale[25]. En septembre 2016, l'IAF a acquis 36 Rafale[70] puis en 2017 les autorités indiennes manifestent leur intérêt pour acquérir 36 Rafale supplémentaires.
16 appareils. Le , Saab a annoncé son intention de faire au gouvernement indonésien une offre formelle pour un « Swedish air power package » incluant la dernière version du Gripen, son « Erieye Airborne Early Warning & Control system » et une coopération industrielle avec un transfert de technologie et une production locale, pour remplacer les 6 vieux F-5 Freedom Fighter de son 14e escadron[71]. Mais en février 2022, Djakarta signe un contrat qui porte sur l'acquisition de 42 Dassault Rafale français[72].
En novembre 2008, le Gripen « NG » (E), en lice pour 48 appareils, est retoqué face au F-35[73], avion dans lequel l'industrie de défense norvégienne est impliquée.
La Pologne avait considéré le Gripen C/D mais a préféré acheter le F-16C/D Block 50/52+ en 2002[76]. Plus tard, ils étaient intéressés par le "NG" (E) mais ils ont finalement commandé le F-35[77].
48 appareils C/D étaient envisagés par Saab en 2008[62]. Mais la Roumanie a acheté 12 F-16 d'occasion au Portugal en 2013 pour une livraison à partir de 2016[78].
22 appareils Gripen E. La Confédération a évalué le Gripen dans le cadre d'un contrat visant au remplacement de sa flotte de F-5 Tiger II[80]. Dans ce cadre, des essais au sol et en vol ont eu lieu à partir du sur la base d'Emmen[81]. Le Conseil fédéral a décidé le de proposer l'achat de 22 Gripen dans le cadre du programme d'armement 2012[82]. Saab a annoncé début 2012 revoir à la baisse le prix de vente de l'appareil afin de répondre aux concessions faites par la société Dassault[83]. Par référendum, les citoyens suisses ont refusé le mode de financement des 22 avions de combat Gripen par 53,4 % des voix le [84].
Le , le ministre suisse de la Défense a déclaré, dans un entretien diffusé par la Radio télévision suisse, que l'achat de nouveaux avions de combat sera évalué dès 2017[85]. Le , le DDPS a publié les exigences auxquelles doivent satisfaire le nouvel avion de combat et le futur système de défense sol-air (programme Air2030). Pour ce marché, le Gripen E MS22 a pour concurrent l'Eurofighter Typhoon II T3 d'Airbus, le Rafale F4 de Dassault, le F/A-18E/F Super Hornet de Boeing et le F-35A Lightning II de Lockheed Martin. Ces exigences donneront lieu d'ici l'été 2018, à une demande d'information complète qui sera envoyée aux différents concurrents. Puis avant la fin de l'année le calendrier des essais avec les avionneurs en course sera planifié[86]. Le Gripen E est finalement écarté, car cette version n’est pas encore entièrement opérationnelle, la Suisse voulant tester les avions dès 2019[87],[88]. Le , la Suisse choisit le F-35A[89]. L'achat doit être encore approuvé par le Parlement et probablement par referendum national.
Engagements
Le JAS 39 Gripen a participé à l'intervention militaire de 2011 en Libye. Huit avions suédois ont effectué environ 2 000 heures de vol lors de 650 sorties consacrées à la reconnaissance, réalisant près de 150 000 clichés. 140 militaires ont été mobilisés sur la base de Sigonella[90].
À la mi-novembre 2015, l'exercice Falcon Strike 2015, exercice conjoint des forces aériennes thaïlandaises et chinoises, s'est déroulé sur la base aérienne royale thaïlandaise de Korat. Les résultats de l'exercice n'ont été révélés qu'en 2019. Lors des deux premiers jours de l'exercice, dans les combats à portée de vue, les J-11 chinois, sans subir de pertes ont « abattu » 16 Gripen. Les JAS39 Gripen Thai étaient armés de missiles à guidage infrarouge AIM-9 et d'un canon interne, tandis que les J-11 étaient armés de missiles à courte portée à guidage infrarouge PL-8. En revanche, les jours suivants, l'exercice porte sur les combats hors de portée visuelle et là, les JAS 39 Gripen C/D thaï, armés de missiles à moyenne portée AIM-120 ont « abattu » 41 J-11 (armés probablement des missiles à moyenne portée PL-12) au prix de 6 Gripen perdus. Le résultat final de l'exercice donne un résultat de 42 J-11 contre 34 Gripen[91].
Le premier bombardement en opération de l'aviation suédoise a lieu le lorsqu'un JAS 39 a largué une bombe GBU-49 pour lutter avec succès contre un feu de forêt sur le champ de tir de Trängslet (Älvdalen). L'intervention a été demandée par les services de secours locaux en raison du risque d’explosion de munitions non explosées[92].
Accidents
Le , le premier prototype du Gripen est endommagé à l'atterrissage à la suite d'un défaut des commandes de vol électriques. Le pilote est légèrement blessé.
Le , le second Gripen de série s'écrase lors d'un meeting aérien, après être devenu incontrôlable à la suite d'un défaut des commandes de vol électriques. Le pilote s'éjecte à temps[93].
Le , lors d’un entraînement au combat aérien entre deux Gripen suédois, le pilote de l'avion attaquant reçoit une alarme de collision avec le sol après être passé dans les turbulences produites par l’avion poursuivi et, conformément aux procédures, s'éjecte[94].
Le , lors d'un entraînement au combat aérien, le pilote d'un Gripen suédois est contraint à l’éjection, car il n'arrive pas à sortir son avion de sa situation de décrochage.
Le , le pilote d'un Gripen suédois est involontairement éjecté de son avion lors de la phase d’approche. Il semble qu'un élément de sa combinaison anti-G ait accroché la commande d’éjection[95].
Le , le Gripen biplace hongrois JAS 39D no 42 s'écrase en République tchèque alors qu’il participait à l’exercice « Lion Effort ». Les deux membres d'équipage s’éjectent sans blessure[96],[97].
Le , le Gripen monoplace hongrois JAS 39C no 30 s'écrase en Hongrie[39]. Le pilote s’éjecte et souffre de blessures et son état est stable selon le ministre hongrois de la défense[98].
Le , lors d'un vol d'entrainement, un Jas Gripen de la F 17 Kallinge(en) s'est écrasé dans le sud de la Suède après être entré en collision avec des oiseaux, obligeant le pilote à s'éjecter. L'appareil s'est écrasé dans un endroit isolé à huit km au nord de sa base aérienne à proximité de la ville de Ronneby[99].
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