Gardes à pied de Lesdiguières Régiment de Bonne Régiment de Lesdiguières Régiment de Créqui Régiment de Sault Régiment de Tessé Régiment de Tallard Régiment de Monaco Régiment de Belzunce Régiment de Rougé
Surnom
Invincible (1792)
Devise
Gardez-vous du feu, de l'eau et du régiment de Sault (1629)
1590 : Création de deux compagnies portant le nom de Gardes à pied de Lesdiguières et un régiment d'infanterie portant le nom de régiment de Bonne par François de Bonne de Lesdiguières.
1776 : Le régiment de Flandre est dédoublé. Les 1er et 2ebataillons conservent le titre, les drapeaux et le costume du régiment de Flandre. Les 3e et 4e bataillons forment le régiment de Cambrésis.
Historique des garnisons, combats et batailles du régiment
Les premiers essais qui furent tentés pour établir l'histoire des régiments remontent à 1716, puis à 1784. Plus tard, lorsque les unités de l'Infanterie royale cessèrent d'être régiments de gentilshommes pour prendre le nom d'une province, commencèrent à paraître les « Essais historiques de Monsieur de Roussel » vers 1765. La Convention, par sa circulaire du 22 Nivôse An II (), donna des ordres pour que fussent établies : « des notices détaillées exactes et fidèles de tous les traits et actions héroïques dont le souvenir mérite d'être conservé… les noms des citoyens qui se seront distingués d'une manière éclatante, la nature des actes de bravoure et d'héroïsme qu'ils auront faits. Le Comité d'Instruction publique chargé de la rédaction des annales du civisme et de la vertu, d'après le vœu de la Convention nationale, fera, par son travail, que les noms des héros et des braves défenseurs de la liberté seront gravés par les mains de la Patrie reconnaissante et deviendront l'objet de la vénération la plus reculée… »
La succession des guerres de la Révolution et de l'Empire ne permit pas que l'on s'attardât à un tel travail ; d'autre part, le licenciement de l'Armée, en 1815, sembla rompre tout lien entre les régiments qui disparaissaient et ceux que l'on organisait dans des conditions différentes, et ce n'est que le que le Roi Louis-Philippe Ier fit adresser, à la suite du rapport du général de Cubières, l'ordre d'avoir à reconstituer l'historique de tous les régiments depuis 1558, époque à laquelle commença à se constituer régulièrement l'infanterie française.
En 1521, la nécessité dans laquelle se trouva François 1er de tenir tête à l'ennemi sur toutes les frontières, fit faire un pas remarquable à l'organisation militaire du royaume. Il partagea ses troupes en quatre armées : Au Nord, les bandes de Picardie et de Champagne, au sud, les bandes de Piémont et de Navarre, et c'est de ces bandes que nous voyons se dégager en 1569, les quatre premiers vieux régiments de France : Picardie, Champagne, Piémont et Navarre.
En même temps, les désordres des guerres civiles firent naître un nombre incroyable de régiments de nouvelle levée. Catholiques et réformés, politiques et ligueurs, tous les hommes que recommandait quelque naissance ou quelque mérite, obtenaient des commissions de mestres de camp, et dressaient des régiments qui ne duraient qu'autant que leurs chefs étaient en crédit ou en finance et que leur parti obtenait des succès. Le premier cas surtout se présentait favorable pour François de Bonne, duc de Lesdiguières, qui, de simple archer en 1562, était devenu par ses talents un des chefs du parti calviniste. Ayant succédé à Montbrùn dans le commandement des Réformés du Dauphiné en 1575, il leva à ses frais dans cette province, en 1590, deux compagnies de cent hommes portant le titre de Gardes à pied de Lesdiguières, et un régiment d'infanterie qui fut connu sous le nom de Régiment de Bonne.
À la tête de ses Gardes et de son Régiment, Lesdiguières débuta donc le , au combat d'Esparron et défit le duc de Savoie, et au commencement de 1597, les Gardes à pied de Lesdiguières et le Régiment de Bonne, fondus dans un seul corps, entrèrent dans l'Infanterie royale sous les ordres du Marquis de Créqui, gendre de Lesdiguières, créé Mestre de camp par commission du .
C'est à ce corps, que nous allons maintenant suivre dans ses transformations, qu'il faut faire remonter l'origine du 19e.
Formé à Grenoble, où il prit ses quartiers d'hiver au mois de , Créqui avait 2 000 hommes sous les armes, répartis en 20 compagnies, dont chacune avait un drapeau ou enseigne d'ordonnance de couleurs différentes suivant le corps. L'enseigne de Créqui était violette et aurore, traversée par une croix blanche ; Une cravate blanche ornait la lance de ce drapeau dont les couleurs restèrent celles du régiment jusqu'en 1791, et seule la compagnie colonelle avait le drapeau blanc, qui ne lui était même remis qu'après un certain nombre d'années de service. Créqui ne l'eut qu'en 1635. Comme toutes les troupes de cette époque, Créqui n'avait pas d'uniforme, chacun s'habillait à son gré, et on ne fournissait aux soldats que l'armement et une partie du grand équipement. Sous le commandement du duc de Créqui, le régiment prit une part glorieuse à la campagne contre le duc de Savoie, qui assura à la France la possession de la Bresse, du Bugey et de Gex ; puis après le traité de Lyon, quand le duc de Créqui devint commandant des Gardes Françaises, le régiment devint la propriété de son fils, le comte de Canaples, qui prit le nom de comte de Sault, en 1611, et celui de duc de Lesdiguières, en 1636.
Régiment de Bonne (1591-1597)
Guerres de religion et de Savoie
En 1590, durant les guerres de religion, François de Bonne de Lesdiguières lève, à ses frais, dans les montagnes du Dauphiné deux compagnies de cent hommes portant le nom le titre de Gardes à pied de Lesdiguières et un régiment d'infanterie qui fut connu sous le nom de régiment de Bonne, afin de défendre le Dauphiné contre les empiétements du duc de Savoie, qui s'est fait proclamer comte de Provence par la Ligue.
Le , les Gardes de Lesdiguières et le régiment de Bonne sont engagés, pour la première fois, lors du combat victorieux de Sparron contre Charles-Emmanuel Ier de Savoie.
Le les Gardes et le régiment prennent part à la Bataille de Pontcharra contre l'armée du duc de Savoie.
En 1592, Lesdiguières porte la guerre au Piémont[1] avec le régiment de Bonne et ses Gardes et soumet plusieurs places fortes.
Le 5 août il prend d'assaut Cavour[2] pille la ville la brûle et une partie de la garnison est passée au fil de l'épée. Le château est également pris le même jour[3].
Il participe ensuite au combat de Grésillane ou les troupes savoyardes prennent la fuite.
En 1593, le régiment marche au secours d'Exilles assiégée par le duc de Savoie.
En 1595, le régiment participe à la reprise d'Exilles, vont porter secours à Cavour puis au siège de Mirabel et enfin au siège d'Auriol.
Régiment de Lesdiguières puis de Créqui (1597-1611)
régiment de Lesdiguières de 1597 à 1703
Guerre franco-savoyarde de 1597
Au début de 1597, les Gardes de Lesdiguières et le régiment de Bonne sont réunis en un seul corps sous le nom de Régiment de Lesdiguières. Le nouveau régiment comprend 2000 arquebusiers sous les ordres de Charles de Blanchefortmarquis de Créqui.
En juin 1597, lors de l'invasion de la Savoie, le régiment se distingue au combat des Molettes, dans la Maurienne, ou son mestre de camp est blessé au bras droit d'un coup d'arquebuse. Sur la lancée le régiment contribue ensuite à la prise de Charbonnières défendue par une garnison forte de seulement de 50 hommes et qui se rend au bout de 8 jours.
Le 20 juillet, il prend d’assaut le fort de Chamousset défendu par une garnison 600 hommes commandée par Don Philippe ou Philippin, bâtard de Savoie.
Le régiment prend ensuite ses quartiers dans la Maurienne et il y défait encore, à Saint-André, le comte de Serravalle, lui tuant 600 hommes et lui enlevant tous ses drapeaux.
En février 1598, le duc de Savoie arrive à Aiguebelle et met le siège de la Tour-Charbonnière occupé par les français. Charles de Blanchefortmarquis de Créqui arrive au secours de la forteresse avec une partie de ses soldats au moment même où elle venait de se rendre. Créqui, trompé, tombe dans le piège que lui tend le duc de Savoie. Encerclé par l'ensemble des troupes savoyardes le mestre de camp n’ayant plus que 200 hommes avec lui, est contraint de se rendre. Il est conduit à Chambéry puis au château de Turin ou il resta captif environ 1 an.
Le 16 mars, pendant la captivité du mestre de camp, les débris du régiment s’emparent du fort Barraux que le duc de Savoie avait commencé de construire le , pour fermer la vallée de l'Isère et repris également Aiguebelle.
Le 23 août, il s'avance vers le château de Miolans qui est bâti sur un rocher très haut, escarpé de tous côtés et au pied duquel passe l'Isère.
Le 24 août, à la vue des troupes royales françaises les défenseurs, commandés par Jacques de Cerisier, écuyer et seigneur d'Argis-en-Bugey[7], se rendent rapidement. Le maréchal Lesdiguières et ses troupes retournent alors immédiatement faire le siège du château de Conflans.
Le 26 août, sept compagnies avaient été chargées avec 3 des Gardes Françaises d'attaquer la ville. Les Gardes Françaises avaient attaqué en premier et s'était fortifiées dans les faubourgs. Pris à revers par une maison que l'ennemi occupait en force, pressés de front par une sortie ils sont chassés. Les 7 compagnies du régiment reprennent une partie du terrain sans pouvoir se rendre maitresses de la maison forte. Les officiers des Gardes Françaises demandent alors de faire donner du canon sur la maison. Créquy offre alors de la prendre sans artillerie. Le maréchal Lesdiguières prend son gendre au mot et se rend sur le bord de l'Isèrepour en voir l'esbattement. Créqui fait saper par ses soldats une grange qui tenait à la maison forte et y fait mettre le feu obligeant les 40 mousquetaires qui la gardaient à se rendre.
Le 27 août, le fort de Conflans capitule. Les 1 030 soldats commandés par le baron Nicolas de Vateville[8], marquis de Versoy, rendent la place au roi dont l'armée était moins nombreuse.
En février, durant l'expédition du maréchal de Lesdiguières en Piémont, le régiment de Sault et celui du comte de Gui prennent de Montluel alors aux mains des Espagnols.
Après la prise de la ville Louis XIII envoie François de Créqui en Piémont pour chercher du maréchal de Lesdiguières avec ordre de lui faire repasser les montagnes.
Le , ils partent de Turin puis repassent les Alpes et rentrent en Dauphiné.
Le 17 juillet, le régiment repasse les Alpes pour aller au secours de Verceil puis prend Felizzano sur le Tanaro. À la fin de la campagne, il rentre en Dauphiné prendre ses quartiers.
1re Rébellion huguenote
Le , Sault fait partie de la force 6 000 hommes que Lesdiguières réunis à Valence pour aller renforcer l’armée royale qui lutte contre les huguenots. Chemin faisant le régiment assiège Le Pouzin. Chargé de l’attaque du bastion vert la ville tombe et deux compagnies de Sault sont laissées à la garde de la ville tandis que le reste du régiment retourne à Grenoble ou le 25 juillet Lesdiguières abjure le calvinisme lui permettant de devenir de connétable de France.
Quelques jours après, Sault redescend le Rhône avec cinq autres régiments dauphinois et rejoint, le 7 octobre, l’armée du roi, qui assiège de Montpellier. Revenu à Grenoble après la soumission de cette ville, il y reste jusqu’à la fin de 1624.
Le 6 mars c'est la bataille du Pas de Suse. « Les montagnards du comte de Sault avaient trouvé le sentier extravagant mal gardé par le régiment piémontais de Marc-Antoine Belon. Ce qu'il y eut de plus remarquable, raconte Pontis, fut que les ennemis, nous attendant de pied ferme à ce détroit qu'il nous eut été impossible de forcer, furent bien surpris de voir le comte de Sault, qui avait fait nettoyer la neige avec des pelles et grimpé sur ces hautes montagnes, fondre tout d'un coup sur eux et les investir par derrière. Ils lâchèrent pied aussitôt et quittèrent toutes leurs fortifications; de sorte qu'ils ne donnèrent pas le loisir à nos troupes de leur faire sentir la pesanteur du bras du roi de France, à qui ils avaient osé refuser le passage. »[11] De ce jour-là date le fameux dicton : Gardez-vous du feu, de l'eau et du régiment de Sault. Après la prise du Pas de Suze, le régiment en passe le pont de la Doire ripaire pour aller loger à Bussolin. Le régiment de Sault restera avec Navarre, Estissac, Pompadour, La Bergerie, Vaubécourt et une compagnie de Suisses dans les environs de Suse sous le commandement du maréchal de Créquilieutenant général au-delà des monts.
Le 20 mai Sault participe à la soumission de la Maurienne.
Le 19 juillet, la conquête de la Savoie terminée, le régiment est dirigé sur Grenoble avant d'être mis en garnison à Toulon
En 1632, le régiment fait partie de l'armée du maréchalde La Force contre Gaston d'Orléans et contribue à la prise de Claude d'Hautefort baron de Lestrange, vicomte de Cheylane et Privas, gouverneur du Puy et de sa troupe qui soulevaient le Vivarais[12].
Guerre de Trente Ans
En 1633, le régiment de Sault se rend à Casal pour y tenir garnison.
En , il marcha au secours de Brema. Le régiment acheva cette campagne aux ordres du cardinal de La Valette, qui en envoya une partie dans Verceil assiégée par les Espagnols. Après la prise de cette place par les espagnols, toutes les compagnies se réunirent à Casal.
Elles y furent assiégées en 1639 par le Diego Mexía Felípez de Guzmán marquis de Leganéz, et leur héroïque résistance donna le temps à Henri de Lorrainecomte d'Harcourt d'arriver au secours de la place. Les retranchements de Leganèz furent forcés et son armée mise en déroute. Ce succès fut dû en grande partie à une sortie vigoureuse exécutée dans le même moment par la garnison de Casal. Sault demeura dans cette ville qu'il avait si bien défendue jusqu'à la fin de 1642.
En 1646 Sault reçut l'ordre d'aller s'embarquer à Toulon pour concourir au siège de Portolongone, dans l'île d'Elbe. Il y débarqua dans la nuit du 26 au et fit aussitôt l'investissement de la place, tandis que le maréchal du Plessis-Praslin allait, avec la majeure partie de l'armée, soumettre Piombino sur la côte de Toscane. Au retour de l'armée, Sault ouvrit la tranchée devant Portolongone, dans la nuit du 10 au , avec Auvergne et quatre compagnies des Gardes Suisses. Dans la nuit du 22 au , une mine ayant fait brèche à la muraille de la ville, Sault fut commandé pour y monter le premier. Un sous-lieutenant prit la tête avec quatre sergents et vingt soldats, et se logea sur la pointe d'un bastion. Six fois vainement les assiégés essuyèrent de l'en chasser. Une seconde colonne s'empara du bastion tout entier, et Portolongone demanda à capituler.
Durant la Guerre des faucheurs, le régiment servit en 1651 dans le Languedoc et l'année suivante à l'armée de Guyenne avant de retourner en Piémont en en garnison dans la citadelle de Turin. Au mois de décembre, quatre compagnies seulement y restèrent et les autres allèrent à Pignerol où elles furent laissées jusqu'au mois de . Tout le régiment se rendit alors au quartier général du maréchalde Grancey. Le 23 de ce mois, il se trouva au combat de La Roquette, et peu après il rentra dans Pignerol.
Il était en 1671 au camp de Dunkerque et fut un des trois régiments récompensés par le roi pour la promptitude et la perfection avec lesquelles ils exécutèrent leurs travaux.
Guerre de Hollande
En 1672, dans le cadre de la guerre de Hollande[14], il sert à l'armée des Pays-Bas sous le prince de Condé et se trouve au passage du Rhin en juin. En juillet, le régiment se trouve au siège de Nimègue où il se distingue beaucoup. A la fin de la campagne, il prend ses quartiers d'hiver à Utrecht le , et le lendemain il détruisit complètement le régiment hollandais de Bampfield et brûla le village d'Ameyden lors de l'attaque sur les écluses[15] avant d'effectuer une expédition sur Bodegraven et Zwammerdam durant l'hiver.
Sault servit encore en 1673 en Hollande, et en 1674 il passa à l'armée de Roussillon ou, en avril, il dégage la cavalerie française lors du combat de Morillas.
En 1676, l'armée de Roussillon fit une incursion en Catalogne. Mais trop faible pour prendre l'offensive, elle quitta le Lampourdan et repassa en Roussillon après une retraite pénible où Sault, toujours à l'arrière-garde, fut souvent aux prises avec l'ennemi. Le , il y eut un combat fort vif près d'Espouilles où Sault soutint sa réputation. Les Espagnols perdirent 6 000 hommes, et quatre de leurs régiments furent anéantis.
Il termina cette guerre en 1678 par la prise de Puycerda, où il ouvrit la tranchée dans la nuit du 29 au . Le , il emporta le chemin couvert, mais il ne put s'y maintenir, les communications ne se trouvant pas achevées. Le 18, il monta à l'assaut, et le 28, il prit possession de la ville, malgré la présence du comte de Monterrey(es)[17]. Sault demeura quelque temps en garnison à Puycerda et en démolit les fortifications.
En 1688, alors que le 1er bataillon alla prendre possession d'Avignon, le 2e bataillon servait au siège de Philippsbourg dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg[18]. Après la prise de cette ville, il fut chargé d'en réparer les fortifications. Un 3e bataillon fut créé qui servit jusqu'en 1694 pour le maintien de l'ordre dans les Alpes.
En 1689, le 1er bataillon seul servait à l'armée du Rhin. Le 2e vint l'y rejoindre en 1690, et à la fin de cette campagne, Sault retourna en garnison dans le Dauphiné
Le régiment hiverna à Pavie, et joignit en l'armée de Louis-Josephduc de Vendôme. Dès le début de la campagne, les grenadiers prirent part, à Santa-Vittoria, à la défaite d'un corps de 3 400 Impériaux. Quelques jours après se donna la bataille de Luzzara. Les 500 hommes du régiment, placés au centre, soutinrent vaillamment trois charges, et enfin réduit à 100 hommes, il fut obligé de se retirer derrière la cavalerie. Après cette bataille, Sault fut envoyé à Modène pour se rétablir et prit peu de part à la campagne de 1703. Il fit partie du corps dont le duc de Vendôme se réserva le commandement particulier, mais pendant l'expédition du Tyrol, il fut laissé à Desenzano del Garda, d'où il se rendit au mois d'août à Riva del Garda.
En 1706, le corps fut employé au siège de Turin où ses grenadiers s'y distinguèrent. La part que le régiment prit à ce siège et à la funeste bataille qui le termina peut se mesurer par l'étendue des pertes qu'il y fit.
Après avoir passé l'hiver en Dauphiné, Tessé fut employé en 1707 à la défense de Toulon. Placé d'abord dans le fort Sainte-Catherine, il repoussa pendant deux jours toutes les attaques de l'ennemi : les troupes qui le relevèrent, ayant montré moins de fermeté, le fort tomba au pouvoir des alliés. Le , le régiment est chargé de le reprendre. Il l'emporte l'épée à la main, et tombant sur les quatre bataillons autrichiens qui le gardaient, il les anéantit complètement.
En 1708, le régiment Tallard passe à l'armée du Rhin.
Mis dans les lignes de défense la Lauter il se distingue en 1709 au combat de Rumersheim où l'ennemi perdit plus de 6 000 hommes, 20 drapeaux et étendards et tous ses bagages.
Retourné à Wissembourg, le régiment de Tallard fut détaché au mois d' sur la Sarre et resta dans les lignes pendant la campagne
de 1710. A la fin de cette année 1710, il est envoyé au Vieux-Brisach.
En 1746[26], il quitta Nancy pour se rendre à l'armée de Flandre. Il fut de la fameuse marche de Maubeuge à Herentals[27] et servit avec distinction au siège de Mons[28] où il ouvrit la tranchée le devant l'ouvrage à cornes de la porte de Berthamont. Les grenadiers de Monaco furent les premiers qui franchirent les palissades du chemin couvert, et poursuivant l'ennemi de traverse en traverse, l'en chassèrent et s'y établirent. La prise de Mons coûta au régiment 300 hommes tués ou blessés. La prise de Namur et de son château ou les grenadiers du régiment de Monaco prirent une grande part à la prise de l'ouvrage à cornes, et cette action entraîna la capitulation de Namur, qui battit la chamade sous les drapeaux du régiment. La bataille de Rocoux fut un des plus beaux jours du régiment. Sa brigade, composée de ses trois bataillons et du régiment de Rochefort pénétra dans les vergers du village d'Ance que le régiment de Picardie attaquait par la droite, et dont la possession coûta tant de sang aux deux armées. Dans cette journée, le régiment eut 400 hommes hors de combat. Le colonel prince de Monaco, Honoré Camille Léonor Goyon de Grimaldi, y fut grièvement blessé. Après ce fait d'armes, le régiment est envoyé à Strasbourg, et pour se rétablir, y leva un 4e bataillon.
Au commencement de 1747, un détachement de 300 hommes battit complètement un parti autrichien aux environs de Hasselt, lui tua 150 hommes, et lui en prit autant. Le , Monaco est à la bataille de Lawfeld. Sa brigade avait la droite de la division du comte de Clermont, qui fut chargée d'attaquer le village de Lawfeld, défendu par les régiments anglais et hanovriens qui ouvrirent un feu terrible, aussitôt que les brigades françaises furent à portée du village. Malgré la mort qui éclaircissait leurs rangs, malgré l'escarpement des revêtements du village, les troupes de France parvinrent à s'emparer des vergers et, après des prodiges d'audace et de ténacité, à faire céder l'ennemi. Dans cette affaire, où Monaco fournit cinq charges successives et où il s'empara de quatre canons, il eut 60 officiers et 800 soldats mis hors de combat. Le prince de Monaco fut encore blessé. Le régiment, épuisé par cette gigantesque lutte, se trouva hors d'état de servir au siège de Berg-op-Zoom. Le roi voulut le voir, combla les survivants d'éloges et de grâces, et ordonna qu'on passerait les compagnies à 39 hommes. Le régiment alla rejoindre à Sarrelouis son 4e bataillon, et y prit ses quartiers d'hiver.
En 1756 les hostilités ayant recommencé avec l'Angleterre, il fit partie du camp de Dunkerque et il alla ensuite passer l'hiver à Metz, d'où il partit en pour entrer en Westphalie. Le régiment de Belzunce demeura d'abord quelque temps à Lippstadt où il fit quelques travaux de défense. Au mois de mai, William Augustusduc de Cumberland vint avec un corps hanovrien reconnaître Lippstadt, mais voyant la ville en état de faire résistance, il se retira. Les quatre compagnies de grenadiers du régiment se mirent à sa poursuite avec 300 Volontaires de Chabot et défirent complètement un corps de 1 200 hommes que le duc avait laissé dans Rietberg pour couvrir sa
retraite. Le , Belzunce prit part à la bataille de Hastenbeck à la gauche du régiment de Picardie. Durant ce combat le colonel commandant le régiment, Armand, vicomte de Belzunce, fut blessé d'une balle qui lui perça le bras. Le régiment de Belzunce suivit ensuite le maréchal de Richelieu dans son expédition de Hanovre, et demeura au camp d'Halberstadt du au . Obligée de rétrograder après la bataille de Rosbach, l'armée de Hanovre exécuta en plein hiver une retraite difficile et se replia lentement derrière le Rhin. Dans cette marche rétrograde, le régiment trouva encore l'occasion de se signaler les 10 et à la surprise d'Halberstadt, au ravitaillement du château de Roggenstein(de) et à la prise de Quedlinbourg.
Belzunce assiste cette année à l'affaire de Crefeldavant d'être détaché au mois d'octobre de l'armée du Bas-Rhin pour aller renforcer celle que le prince de Soubise commandait en Hesse, il prend part au succès de la bataille de Lutzelberg. Il faisait partie du corps de Chevert, qui arriva sur le champ de bataille et fut immédiatement attaqué par l'ennemi. Mais celui-ci, impétueusement chargé par la cavalerie française, et fusillé à bout portant par un bataillon de Belzunce qui s'était habilement jeté sur son flanc, fut mis dans un épouvantable désordre, et la victoire fut assurée de ce côté. Cinq canons restèrent au pouvoir du régiment. Le colonel Armand, vicomte de Belzunce avait été blessé grièvement à la hanche dès le commencement
de l'action, en dirigeant les grenadiers à l'avant-garde. Après la bataille de Lutzelberg Belzunce en Westphalie et prend ses quartiers d'hiver à Düsseldorf.
En , il en sortit pour voler au secours du maréchalde Broglie serré de près dans la Franconie, mais il arriva trop tard à Bergen, et se replia sur Mayence pour y veiller à la conservation du pont. Le il est à la bataille de Minden à côté de Picardie.
Après avoir passé l'hiver 1759-1760 sur la rive droite du Rhin, Belzunce joignit l'armée du maréchalde Broglie et fit pendant quelques mois une guerre de détachements. Début juillet, après un combat près de Fulde, les compagnies de chasseurs du régiment participèrent au siège de Munden, placée dans une île de la Wera, ou le régiment soutint durant quatre jours la canonnade et des tirs de mousqueterie. Le régiment se trouva plus tard à la bataille de Corbach et à la prise de Gottingen où il fut mis en garnison et où il fut bloqué pendant les mois de novembre et de décembre[29].
Le , un piquet sort de Gottingen, enlève les avant-postes ennemis à Boënsen et Wolbrùnshausen situés en avant de Katlenburg-Lindau et capture cinq officiers et 150 soldats, sans avoir perdu un seul homme[30]. Le , dans une autre sortie, un détachement marche sur Duderstadt, attaque l'ennemi à Immingerode, tue ou blesse 300 hommes et contribue à la prise de Duderstadt[31]. Quelques jours après quatre piquets attaqués dans Gottingen sont contraints de se retirés à Cassel ou le régiment venait d'entrer et ou il fut assiégé. Le les 1er et 3e bataillons exécutent une sortie, détruisent les ouvrages des assiégeants et ramènent 4 obusiers. Le les assiégeants forcent la redoute de Warburg qui est reprise par 3 compagnies du régiment.
Régiment de Rougé (1761-1763)
Guerre de Sept Ans
Après la levée du siège, le régiment devient régiment de Rougé et quitte Cassel le en formant l'avant-garde du maréchalde Broglie, qui battit le général Sporken au-delà de Warbourg et de Liebenau et lui prit 300 hommes, des canons et ses équipages.
régiment de Rougé de 1761 à 1763
Le 1er juillet il se trouve au combat de Lippstadt[32] où 300 grenadiers tinrent tête à 17 000 hommes[33]. Le il s'empare du château de Nordel (Allemagne)(de), le lendemain il est à la bataille de Villinghausen ou il est fort maltraité. Il arrive sur le terrain pour remplacer les régiments du Roi et du Dauphin, qui venaient d'être écrasés. Formé de quatre bataillons, placés en échelons dans un terrain fourré, les premières décharges de l'artillerie ennemie, qui prenait en flanc les deux bataillons les plus avancés, y avaient déjà fait d'affreux ravages, avant que le maréchal de Broglie donne l'ordre d'évacuer le village de Vellinghausen(de). Dans ce mouvement, le régiment de Rougé est bientôt coupé du reste de l'armée et complètement enveloppé. Le 2e bataillon parvient à se dégager mais le 1er bataillon, trop avancé est abandonné à ses propres forces. Il charge à la baïonnette les premiers corps ennemis qui s'avancent et les fait reculer. Après une heure et demie de résistance héroïque contre toutes les forces des alliés, les 838 rescapés du 1er bataillon se rendent et l'ennemi capture également 9 drapeaux et les 4 pièces régimentaires. Le 2e bataillon, seul échappé au désastre, fut envoyé à Cassel avant de rentrer en France et mis en garnison à Dunkerque.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment de Rougé conserve ses quatre bataillons et prend le nom de régiment de Flandre. L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[34] : Habit et veste de drap blanc, culotte de tricot de même couleur; parements, revers et collets violets, pattes ordinaires garnies de trois boutons, autant sur le parement, cinq au revers et quatre en dessous : boutons jaunes unis, avec le no 10. Chapeau bordé d'or.
Régiment de Flandre (1763-1791)
Le , il cessa d'être régiment de gentilshommes et prit le titre de la province de Flandre.
Le nouveau « régiment de Flandre », formé des 1er et 2e bataillons de l'ancien, quitta Landau en , pour se rendre à Lille.
Il passa à Calais en , se rendit au mois de juillet de la même année à Fécamp et fit partie du camp de Vaussieux. Renvoyé à Saint-Omer en octobre, il retourna en sur les côtes et fut placé à Eu.
En , il alla à Lannion et au mois de , il eut ordre de se rendre à Douai avant de rejoindre Dunkerque au mois d'octobre de la même année et de revenir à Douai en .
Révolution française
Il était dans cette ville quand on y apprit les événements du 14 juillet 1789.
Le régiment de Flandre s'étant bien conduit à Douai et ailleurs, le comte d'Estaing, colonel de la garde nationale de Versailles et cousin du Roi, et le comte de Saint-Priest, ministre de la Maison du Roi et bientôt premier ministre de l'Intérieur, font envoyer le régiment de Flandre à Versailles où il arrive le et remet son artillerie et ses munitions à la garde nationale[36]. Cette marque de confiance avait dissipé les préventions des habitants qui comblèrent les soldats tandis que la cour, de son côté et malgré l'étiquette, croyait devoir attirer les officiers. L'arrivée de ces nouvelles à Paris y fit un effet prodigieux. La population n’avait alors aucun doute doute que ce régiment de Flandre, frauduleusement introduit dans Versailles, était l'avant-garde des ennemis, et les imprudences de la cour firent faire à la Révolution un nouveau pas. Un banquet offert le 1er octobre aux officiers du régiment en présence de Marie-Antoinette est dénoncé à la tribune de l'Assemblée nationale par Pétion[37].
Le 5 octobre, l'insurrection éclate, et le peuple de Paris se précipite sur la route de Versailles. Aussitôt que la tête de cette colonne tumultueuse est aperçue sur l'avenue du château, le régiment de Flandre prend les armes et se met en bataille, avec les autres corps qui étaient à Versailles, sur la place du château, faisant face à l'avenue de Sceaux. Le lendemain , La Fayette reçut le serment civique des officiers de Flandre, et le roi leur ordonna de rassembler le plus possible de leurs soldats pour l'escorter à Paris avec la garde nationale.
Après les journées d'octobre, le roiLouis XVI ayant quitté Versailles pour habiter les Tuileries, le régiment de Flandre resta sans difficulté à Versailles, et y rivalisa de patriotisme avec la garde nationale de cette ville. Le , il se mit en route pour Saint-Omer. Son départ faillit causer une émeute. Le peuple voulut s'y opposer, et courut fermer les grilles du petit Montreuil. La garde nationale intervint, et après quelques coups de fusil, force resta à la loi. De Saint-Omer, Flandre se rendit à Bergues en .
19e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Flandre
L'ordonnance du fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 19e régiment d'infanterie ci-devant Flandre.
Le 1er bataillon passe ensuite à l'armée du Centre, et prend part à toutes les opérations de Kellermann, depuis Valmy, où il était en première ligne, jusqu'à la retraite des Prussiens du duc de Brunswick ou le bataillon forma toujours l'extrême avant-garde.
Les deux bataillons furent réunis au mois d'octobre, et tous deux se couvrirent de gloire, le , à la bataille de Jemmapes. La victoire fut due en partie à l'audace avec laquelle le général Dampierre, marchant à la tête du seul régiment de Flandre et du 1er bataillon des volontaires de Paris, attaqua les six bataillons ennemis qui débordaient le corps de Beurnonville. Le 19e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Flandre culbuta le régiment d'infanterie de Bender et les dragons de Latour, enleva les deux redoutes qu'ils gardaient, en tourna les canons contre les Autrichiens, rendit ainsi à Beurnonville assez de liberté pour reprendre l'offensive, et ramena 1 600 prisonniers. Cette vigueur lui mérita le nom d'« invincible ». Après cette bataille, la Belgique fut conquise et le 2e bataillon fut mis en garnison dans la citadelle d'Anvers, tandis que le 1er bataillon continua de prendre part activement à la guerre sous les ordres de Dumouriez. Après la défaite de Neerwinden et l'évacuation de la Belgique, les deux bataillons revinrent cantonner à Valenciennes. Le , il y eut devant cette place un grand engagement d'avant-postes, où le 2e bataillon se distingua particulièrement.
Ainsi disparaît pour toujours le 19e régiment d'infanterie ci-devant Flandre, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.
Le , il est nommé brigadier en récompense de sa belle conduite durant le siège de Drusenheim.
Le lieutenant général du Bourg s'exprimait ainsi sur son compte :
« Monsieur de La Chaux à qui j'avais donné une brigade composée de 2 bataillons du régiment d'Auxerrois (colonel Louis Henri d’Harcourt, comte de Beuvron) et de son régiment fit des merveilles et je n'eus point besoin du tout d'aller rien ordonner à sa manœuvre qui fut parfaitement belle. Il est ancien colonel et mériterait fort que le Roi le récompensât en le faisant brigadier... Quatre pièces de canons ont été prise par la brigade de La Chaux ».
Après la défense de Bouchain en 1711, il signe avec M de Ravignan et le chevalier d'Artagnan une protestation contre le duc de Malborough qui avait violé le droit des gens en les retenant prisonniers, contrairement aux clauses de la capitulation.
Son régiment est réformé le . Il est entretenu colonel à la suite de Marie-Joseph d'Hostunduc de Tallard par ordre du , il obtint le grade de maréchal de camp par brevet du et ne servit plus.
Le , après le traité de Rastatt, le « régiment d'Artagnan » est licencié et ses éléments sont incorporés dans le « régiment de Tallard ».
Régiment de Conflans
Le « régiment de Conflans » est créé le par donation du « régiment de Thézut » à Alexandre Philippe, chevalier de Conflans-Saint-Rémy[42].
Le « régiment d'Hérouville », avait été levé le par N. d'Hérouville et affecté dans l'armée de Flandre, dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne.
Il est donné en 1704 à N. de Thézut et prend désormais le nom de « régiment de Thézut ».
Le le régiment est donné à Alexandre Philippe, chevalier de Conflans-Saint-Rémy qui lui donne le nom de « régiment de Conflans ».
Quelques mois avant la paix de Rastadt, le , le « régiment de Conflans » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».
Affecté à l'armée de Flandre en 1708 il est réaffecté à l'armée du Rhin et chargé de défendre les lignes de la Lauter en 1710. En 1711, il retourne à l'armée de Flandre, et combat à Arleux en 1711.
Le , après le traité de Rastatt, le « régiment de Lachau-Montauban » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».
Régiment de Masselin
Le « régiment de Masselin » est créé le par donation du « régiment de La Neuville » à Jean-Claude de Masselin[44].
Le « régiment Destouches », avait été levé le par Michel Camus Destouches.
Il est donné le à François, marquis de Montmorency-La Neuville et prend désormais le nom de « régiment de La Neuville » et affecté à l'armée d'Italie dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne et participe, du au au siège de Verrue.
Le il est donné à Jean-Claude de Masselin et prenant alors le nom de « régiment de Masselin ».
En 1707, il fait partie des troupes défendant Toulon puis il est affecté à l'armée du Dauphiné jusqu'en 1713 puis participe en 1714 au siège de Barcelonne
Le , après le traité de Rastatt, le « régiment de Masselin » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».
Régiment de Sève
Régiment de Turbilly
Le « régiment de Turbilly » est levé par Louis Philippe de Menou, marquis de Turbilly dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne.
Affecté à l'armée de Flandre, Il sert, en 1705, dans diverses garnisons de la Moselle en 1705 puis aux expéditions du maréchalde Villars en 1706 et 1707 et achève la guerre en garnison sur le Rhin.
Le , après le traité de Rastatt, le « régiment de Turbilly » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».
↑Écrit Cahours il s'agit de Cavour qui est une ville, qui possédait un château, située dans le Piémont entre Villefranche (peut-être s'agit il de Villafranca Piemonte?) et Saluces, sur la gauche de Pignerol à un mille du Pô
↑Batailles françaises, volume 3 page 114 du Colonel Hardy de Périni
↑Claude de Hautefort de Lestrange, vicomte de Lestrange, de Cheylane et de Privas, baron de Boulogne, gouverneur du Puy en 1621. Fils de Claude de Hautefort de Lestrange, seigneur du Teil, vicomte de Cheylard, baron de Boulogne et de Marie de Lestrange, nait en 1580 à Saint-Michel-de-Boulogne et se marie le 20 mars 1620 avec Paule de Chambaud, dame de Privas, vicomtesse de Privas. Il est exécuté le à Pont-Saint-Esprit
↑« Il est de ma connoissance que long-temps auparavant on avoit eu projet de forcer le roi de se rendre à Paris, puisque les ministres avoient eu plusieurs fois des avis allarmans sur ce sujet, & que plusieurs fois aussi M. de la Fayette, qui m'avoit déclaré, ainsi qu'à d'autres personnes, qu'il ne consentiroit jamais à cette mesure, avoit réussi à empêcher l'exécution ; c'était même la crainte de voir ce projet réalisé, qui avoit engagé le ministère, de concert avec la municipalité de Versailles, à faire venir le régiment de Flandre. » Procédure criminelle instruite au Châtelet : témoignage additionnel de Mounier.