L'évêque d'Asti, saint Evasio(en), christianisa le petit bourg de Casal, qui s'appela ensuite Casale di Sant'Evasio, et commença d'être cité aux archives du chapitre en l'an 988.
En 1559, le traité du Cateau-Cambrésis la transfère au pouvoir des Gonzague (Gonzaga) de Mantoue, qui s'emploient à la fortifier. Ils vont construire une nouvelle enceinte et une citadelle hexagonale vers 1590. La nouvelle enceinte permet d'englober la Ville Neuve qui est alors entre l'enceinte médiévale et la nouvelle enceinte. Au XVIIe siècle, les Gonzague continuent à renforcer les défenses de l'enceinte. L'ingénieur italien Fernando Carlo intervient sur l'enceinte entre 1668 et 1674.
En 1681, le duc de Mantoue, Charles III Ferdinand de Mantoue, vend la ville et la citadelle au roi de France. Vauban visite la place et produit un mémoire dans lequel il présente les faiblesses de la place qui est alors renforcée. Le général Catinat, ami de Vauban, est nommé gouverneur de la place. Les premiers chantiers se sont terminés en 1686, puis ils reprennent en 1686, puis entre 1691 et 1693.
Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la ville est prise par les Piémontais. Elle est assiégée en 1695 par les Français sous le commandement de Vauban. Les fortifications sont démolies par les Français lors de la restitution de la ville au duc de Mantoue en 1696.
Les ingénieurs savoyards reconstruisent l'enceinte de la ville à la fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle, mais pas la citadelle qui est remplacée par un couronné[4]. L'occupation de 1745 fut l'occasion de saccages dans les églises et les couvents.
Sur le plan artistique, elle subit des influences baroques et françaises, mélange apprécié encore aujourd'hui. Par reconnaissance de Napoléon Bonaparte, furent construits quelques édifices publics (tribunal, lycée, caserne). L'enceinte de la ville est détruite pendant le Premier Empire. Elle est rétablie en 1848 au moment de la première guerre d'indépendance italienne.
Située dans le triangle industriel, la ville de Casale Monferrato devint la « capitale du ciment » à la fin du la fin du XIXe siècle en raison de la richesse de ses collines. Au XXe siècle, elle hébergea de nombreuses entreprises dans les domaines des machines d'imprimerie et de l'industrie du froid.
Casale Monferrato est, des villes italiennes concernées par l'énorme procès de l'amiante à Turin, la plus touchée avec environ 1 500 morts estimés[5]. Le procès de deux ex-dirigeants d'Eternit responsables, selon l'accusation, de la mort de 2 900 personnes, ouvert à Turin en décembre 2009, s'est achevé le 13 février 2012 par la condamnation des deux prévenus à 16 ans de prison[6]. Les indemnités octroyées aux parties civiles atteignent 25 millions d’euros pour la ville de Casale-Monferrato[7].
Culture
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↑(it) Fabio Romanoni, « "Intrare vel exire non poterant nisi aves". L'assedio di Casale del 1370- in "Monferrato Arte e Storia", XXVI (2014). », Monferrato, Arte e Storia, (lire en ligne, consulté le )
(it) MonferratoArte Répertoire historique et bibliographique des architectes, peintres, sculpteurs et artisans ayant travaillé dans les églises extra-urbaines du Diocèse de Casale Monferrato.