15 juin : Jean d'Angleterre signe la Magna Carta. Elle garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume. L’archevêque de Cantorbéry, Étienne Langton défend ardemment les barons, son nom restant le premier à avoir été apposé en qualité de témoin de la Grande Charte. Lorsque le pape excommunie les barons, Langton refuse de publier l’interdit et est suspendu par Innocent III.
Mai[1] : siège et prise de Pékin par les Mongols de Gengis Khan, grâce à une révolte de la garnison. La ville est livrée au pillage, au feu et au meurtre pendant un mois.
11 novembre : ouverture du Quatrième concile du Latran après 2 ans et demi de préparation[15]. Ce concile organise la cinquième croisade, impose aux chrétiens de se confesser et de communier une fois l'an et impose le port d'un vêtement particulier aux Juifs et aux musulmans et leur interdit toutes charges publiques. Les Juifs perdent leur statut d'hommes libres pour devenir des « serfs perpétuels »[16]. Il consacre aussi la suzeraineté pontificale sur la Sicile et l'Angleterre et décrète la centralisation de l'administration de la papauté dont le prestige est à son zénith (fin le 30 novembre).
Au concile du Latran, l’évêque de Prague, dépendant de l’archevêque de Mayence, soucieux d’éliminer l’influence laïque dans l’Église, obtient une relative liberté de nomination aux charges ecclésiastiques.
le quatrième concile de Latran définit les modalités de la contribution du clergé à la croisade , soit un vingtième pour cinq ans à partir de 1215, plus tard un dixième (décimes). L’argent recueilli est envoyé au légat en Terre sainte pour qu’il le distribue aux croisés[18].