Patrice Bessac adhère en 1997 au PCF, alors qu'il est étudiant en philosophie à Toulouse.
Après ses études, il devient collaborateur au Parlement européen, en 1999, puis attaché de presse de Marie-George Buffet après le XXXIe congrès en 2001, au cours duquel celle-ci est élue secrétaire nationale du parti.
Parallèlement, Patrice Bessac anime le collectif de lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle du comité national, avant d'entrer au conseil national en 2000[1], lors du congrès de Martigues, puis au comité exécutif national en 2005.
Lors du XXXIIIe congrès en 2006, Patrice Bessac est élu secrétaire de la fédération de Paris ainsi que porte-parole du PCF chargé des questions relatives à l’Europe, au monde, à la politique économique et à l'environnement, puis à la direction collégiale au congrès suivant, chargé de la formation, des expérimentations et des transformations du PCF. Il demeure porte-parole jusqu'en 2017[2].
Lors des élections régionales de 2010, il est candidat sur la liste parisienne du Front de gauche, au premier tour. Puis, à la suite de la fusion des listes de gauche, il se retrouve sur la liste menée par Jean-Paul Huchon dans le département de la Seine-Saint-Denis, où il est réélu conseiller régional.
Lors de la campagne des municipales 2014, Patrice Bessac signe la charte d'Anticor, et s'engage donc à ne pas cumuler de mandats[5]. Le , Anticor lui adresse un courrier lui demandant de respecter sa signature et de démissionner de son mandat de conseiller régional[6]. Pour les élections régionales de 2015, il figure en position non éligible (avant-dernière position) sur la liste menée par Clémentine Autain[7].
Maire de Montreuil
Candidat aux élections municipales de Montreuil de 2014, Patrice Bessac conduit la liste du Front de gauche « Montreuil avenir » qui obtient 18,8 % au premier tour, arrivant deuxième derrière celle de Jean-Pierre Brard, ancien maire communiste de la commune. Après fusion avec la liste du candidat écologiste Ibrahim Dufriche (15,25 %) et celle du socialiste Razzy Hammadi (9,8 %), la liste est élue au second tour le avec 37,06 % des voix en quadrangulaire contre Jean-Pierre Brard (dissident PCF) 35,39 %, Manon Laporte (UMP) 18,14 % et Mouna Viprey (DVG) 9,39 %[9]. Le , Patrice Bessac est élu maire de la ville par le nouveau conseil municipal[10].
En , il opère un remaniement de son équipe municipale en redistribuant les délégations de ses adjoints écologistes[11]. Il lui est reproché une pratique de favoritisme et l'opacité des financements[12].
En , Patrice Bessac dénonce dans une lettre adressée au Président François Hollande les conséquences négatives pour les communes et pour l'économie nationale qu'entraîne la réduction des dotations de l'État aux collectivités locales[13].
À la veille du 100e congrès des maires de France de , Patrice Bessac dénonce à nouveau le manque de moyens financiers dont souffrent les communes et souligne la nécessité pour les maires de se faire entendre du gouvernement[14],[15].
En , l'association Anticor décerne un « feu rouge » au maire de Montreuil pour non-respect de ses engagements et manque de transparence de sa gestion financière[16]. Est notamment visé le recours au fonds de dotation Montreuil solidaire[17].
Patrice Bessac est président du Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier Intercommunal (CHI) André Grégoire, membre du Bureau de l’Etablissement public territorial Est-Ensemble et Conseiller Métropolitain, membre de la commission finances de la Métropole du Grand Paris.
Il est également vice-président de France urbaine, vice-président de l’association Ville et Banlieue de France, membre titulaire du conseil d’administration de l’AMIF, vice-président de l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF).
Pour les municipales de 2020, Patrice Bessac brigue un deuxième mandat, avec le soutien du Parti socialiste[18], de La France insoumise et de plusieurs autres organisations de gauche[19]. La liste qu'il conduit l'emporte au premier tour avec 51 % des suffrages exprimés, dans un contexte de forte abstention (66 %) que peuvent expliquer les annonces concernant le coronavirus[20].
↑Jour oû il réquisitionne les locaux vides de l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) pour y abriter des travailleurs migrants logés dans un foyer jugé « indigne ». (cf.: l'article du Point))
↑Sylvain Morvan, « Municipales à Montreuil: l'étonnante ascension du discret Patrice Bessac - À 35 ans, Patrice Bessac devient le maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Sérieux et appliqué, ce communiste a su se sortir d'une lutte âpre et fratricide à gauche. », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gérald Rossi, « Patrice Bessac interpelle l’élysée : Dans une lettre à François Hollande, le maire (PCF) de Montreuil dénonce le désengagement financier de l’État et souligne combien les villes devraient être moteurs de la relance économique et de l’emploi. », l'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
↑Olivier Morin, « Patrice Bessac. « Devant les tribunaux et dans la rue, il faut une révolte des maires » : À quelques jours du 100e congrès des maires, Patrice Bessac, maire PCF de Montreuil et président de l’Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), ferme aujourd’hui les services publics locaux pour tirer la sonnette d’alarme. », l'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Municipales : l’actualité du 26 février en Seine-Saint-Denis », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « Selon un sondage de l'Ifop publié ce mercredi par CNews et Sud Radio, la liste du maire sortant Patrice Bessac (PCF) de Montreuil - soutenue par le PS, LFI et Génération. S - arriverait en tête des intentions de vote au 1er tour des élections municipales avec 48 % des voix. ».