Georges Mothron, né le à Argenteuil (Val-d'Oise), appartient à une vieille famille locale. Un de ses arrière-grands-pères, déjà, était maire d'Argenteuil aux confins des XIXe et XXe siècles, et son père y exerçait le métier de géomètre expert.
Après un cursus scolaire dans les établissements locaux il poursuit ses études à Paris par un BTSchimie au lycée d'Arsonval. Jusqu'à son engagement en politique il exerce le métier de manager pour l'entreprise américaine Nalco Lmt[1],[2].
Georges Mothron est marié et père de trois enfants.
Mandats municipaux
En 2001, il devient maire d'Argenteuil, ville dirigée par le PCF depuis 65 ans. De 2001 à 2008, de nombreux chantiers sont engagés par la nouvelle municipalité qui décrète en 2007 la mise en œuvre du plan local d'urbanisme (PLU) afin de définir les aménagements et équipements futurs de la ville[3].
Outre la construction de logements ou l'implantation de nouvelles entreprises, la restructuration du Val d'Argent, classé en zone franche urbaine depuis le , devient prioritaire. Le coût de 280 millions d'euros sur cinq ans est financé par la commune à 11 % et le reste par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et les bailleurs sociaux[4]. Ce projet fait suite à la reconstruction du marché des Champioux, rouvert en , à la remise à neuf de la rue Paul Vaillant-Couturier en centre-ville.
Durant ce mandat municipal, Georges Mothron modernise des deux centres de santé municipaux[5], fait aménager la Cave dîmière en complexe dévolu aux spectacles et entraînements musicaux, installe la police municipale ainsi que le système de vidéo-surveillance urbain et lance le chantier du Figuier blanc que son successeur inaugure dès 2009 pour la première année de son mandat[6]. De 2006 à 2008 il préside la communauté d'agglomération Argenteuil-Bezons. D'autres initiatives sont plus controversées :
Pour « changer l'image de la ville », outre une nouvelle charte graphique du logo[7], le boulevard Lénine et l'avenue Marcel Cachin qui la traversent sont rebaptisés respectivement boulevard du général Leclerc et avenue Maurice Utrillo.
Le , un arrêté municipal interdisant la mendicité dans le centre-ville d'Argenteuil est associé à la consigne aux agents de la voirie de diffuser du malodore, un répulsifnauséabond, dans les lieux fréquentés par les sans-abris[8]. La campagne de presse nationale qui s'ensuit et des controverses sur la rénovation urbaine en cours lui coûtent la mairie qui revient au socialiste Philippe Doucet aux élections 2008.
Lors des élections municipales de 2014, il reprend la mairie d'Argenteuil avec 187 voix d'avance sur le maire socialiste sortant, Philippe Doucet[9],[10],[11]. Ce dernier récupérant néanmoins la présidence de la communauté d'agglomération Argenteuil-Bezons, Georges Mothron annonce en 2014 sa volonté de quitter la communauté d'agglomération[12],[13]. Profitant de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial, la commune sollicite son adhésion à la métropole du Grand Paris (MGP), destinée à regrouper Paris et les communes de la petite couronne, mais également des communes de la grande couronne. Le décret du [14] fixant les limites de la métropole a entériné ce choix[15]. Conformément à la législation spécifique de la métropole du Grand Paris, Argenteuil rejoint également le l'établissement public territorial Boucle Nord de Seine[14],[15] et fait de l'assainissement des finances une priorité, la ville risquant la mise sous tutelle.
En il est élu conseiller général du Val-d'Oise dans le canton d'Argenteuil-Nord acquis à la gauche depuis des décennies au détriment du maire socialiste Philippe Doucet. Il est alors élu vice-président du conseil général du Val-d'Oise. Il ne se représente pas aux élections de .
↑Daniel Chollet, « Georges Mothron, maire d’Argenteuil : « Je me bats pour un territoire auquel je crois » : Interview du nouveau maire (UMP) d'Argenteuil Georges Mothron », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Mon grand père a été maire de cette ville entre la fin du XIXe et le début du XXe (...) De la politique j’en ai toujours fait de façon très marginale, jusqu’en 1983 quand j’ai été dernier de la liste conduite par Chantal Gaffet. En 1992, aux Coteaux, il y a eu une grosse pétition pour s’opposer à un projet de HLM sur un terrain agricole. La municipalité Montdargent a reculé et mes amis m’ont dit dans la lancée de me présenter aux cantonales. J’ai perdu contre Alfred Sorel dans une triangulaire avec le FN au 2e tour ».
↑« Municipales 2014 : Argenteuil revient dans le giron de l'UMP », Le Monde, (lire en ligne).
↑Mathilde Riou, « Le candidat UMP Georges Mothron élu de justesse à Argenteuil : Le candidat UMP Georges Mothron a été élu de justesse dimanche à la mairie d'Argenteuil (Val-d'Oise), l'emportant avec 187 voix d'avance sur le maire socialiste sortant Philippe Doucet, qui lui avait ravi la ville en 2008. », France 3 Paris Île-de-France, (lire en ligne)« Georges Mothron, vice-président du Conseil général du Val-d'Oise, a remporté 14.876 voix, soit 50,32% des suffrages, contre 14.689 pour le député maire, au terme d'un scrutin à l'issue longtemps indécise. Au premier tour, le candidat UMP était déjà arrivé en tête dans cette commune de plus de 100.000 habitants, 4e ville d'Ile-de-France, avec 45,49% des suffrages. Philippe Doucet avait, lui, rassemblé 40,47% des voix ».
↑Libie Cousteau, « Argenteuil: la guerre des maires », L'Express, (lire en ligne, consulté le )« Depuis six ans, Georges Mothron (UMP) et Philippe Doucet (PS) se succèdent à la tête de la troisième ville d'Ile-de-France. Et s'affrontent en un combat plein de haine et de mesquineries. Devant les habitants, écœurés, d'une commune aujourd'hui au bord de la faillite. ».
↑Daniel Chollet, « Vers quelle agglo Argenteuil va-t-elle se tourner ? : Écarté du poste de président, bien qu'élu maire de la plus importante commune de cette agglomération, Georges Mothron se dit prêt à quitter et donc à dissoudre la Caab », La gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne).
↑Alain Auffray, « Le retour par l’agglo des virés par les urnes », Libération, (lire en ligne).