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Le Collège de l'Abbaye de Saint-Maurice est une école de maturité publique et mixte, rattachée à l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune (Valais, Suisse). Fondé en 1806 et étroitement lié à l'abbaye, l'établissement bicentenaire est un des hauts lieux de l'enseignement secondaire II en Suisse. Il compte plusieurs personnalités, dont certaines de premier plan, parmi ses anciens élèves.
Il est aujourd'hui propriété de l'État du Valais.
Généralités
D'abord école monastique depuis le VIe siècle (fondation de l'abbaye en 515), il a été officiellement reconnu par la Diète de la République du Valais en 1806, et obtient un statut d'établissement semi-public[1]. L'internat et l'enseignement d'excellente qualité en feront la réputation durable de l'établissement, qui deviendra un des berceaux des élites romandes et valaisannes[2]. À titre d'exemple, on citera l'écrivain Maurice Chappaz, l'écrivaine Noëlle Revaz, l'ancien conseiller fédé Pascal Couchepin, l'ancien président de la Banque nationale suisse Jean-Pierre Roth(en), ou encore le bienheureux Maurice Tornay, qui tous ont été été élèves de l'établissement.
Le recteur (directeur) de cet établissement, un chanoine (augustin régulier), est à la tête d'un corps professoral d'une centaine de personnes. Une partie des quelque 1200 élèves pouvaient s'y inscrire en internat[3]. Mais à la fin juin 2021, l'Abbaye ferme cet établissement[4]. Le bâtiment sera racheté par l'État du Valais et transformé en salles de classe[5].
Depuis la rentrée 2016, le collège dispense une passerelle DUBS vers l'Université; en outre, depuis la rentrée 2014, le collège offre la possibilité d’effectuer son cursus scolaire dans une filière bilingue français-anglais[6].
Bicentenaire
Durant toute l'année scolaire 2006-2007, le collège a fêté les deux cents ans de sa reconnaissance officielle par le Valais, en présence de nombreux anciens étudiants, dont plusieurs sont devenus connus[7]. La vénérable institution compte parmi ses anciens étudiants de nombreuses personnalités nationales et internationales[1].
Le 1er janvier 2022, une redéfinition des rapports entre Collège de l'Abbaye et le Canton du Valais entre en force, résultat de la signature, en septembre 2021, d'une convention entre les deux parties. Celle-ci stipule la vente du « nouveau collège », construit en 1960, au Canton, tandis que « l'ancien collège », qui servait d'internat, sera loué à l'État du Valais, après une rénovation complète, qui doit aboutir à la transformation des locaux en salle de classe. Les coûts sont pris en charge par l'Abbaye, qui s'engage à investir le produit de la vente du collège dans cette transformation, et à perpétuer ainsi la qualité de l'enseignement de l'établissement. C'est ainsi que 35 millions de francs suisses seront investis pour rénover les bâtiments existants, les agrandir, et construire deux nouvelles salles de gymnastique. À la fin des travaux, le site accueillera 1250 élèves[8],[9].
En 2014, l'Association des anciens élèves du Collège de St-Maurice, Alyca[21], a effectué un sondage parmi ses membres, visant à établir un profil des parcours professionnels des anciens élèves du Collège. 337 anciens élèves (sur quelque mille membres de l'Association) ont répondu[22].
73% des répondants étaient des hommes et 27% des femmes.
22% de maturité scientifique, 20% maturité latin-anglais, 17% maturité socio-économique, 12% maturité latin-grec, 12% maturité latin-sciences. Il est important de noter qu'au fil des 200 ans d'existence du Collège, les sections ont mué en options, ce qui donne vision incomplète des filières empruntées.
Si le lycée-collège est souvent connu pour son internat, le sondage montre que 70% des répondants étaient des élèves externes.
Le sondage a aussi mis en évidence qu'en 2014, les anciens élèves habitaient : 47% en Suisse romande (hors Valais), 40% en Valais, 6% en Suisse alémanique, 4% en Europe et 3% hors d’Europe
Le collège propose une large palette d'activités parascolaires, autour de la culture (musique, théâtre, écriture), de la montagne et du sport[23].
On peut relever qu'au début des années 1980, l'humoriste Daniel Rausis, alors encore élève de l'établissement, crée la « Non-Stop », fête thématique « réalisée par et pour les élèves » . Chaque année, un comité élu parmi les élèves de 4e année met sur pied ce projet qui dure un jour, ce qui permet aussi d'acquérir une expérience dans le monde de l'organisation et du spectacle. Le matin, diverses activités sont proposées, tandis que l'après-midi a lieu un spectacle théâtral parodiant les enseignants, mis en scène et joué par des élèves.[réf. nécessaire]
Théâtre du Martolet
Le Théâtre du Martolet est une salle de spectacle aménagée au cœur du lycée-collège de l'Abbaye. Cette salle de spectacle est inaugurée en 1963 et rénovée en [24] puis de à , sa capacité est de 925 places ce qui en fait la plus grande salle de spectacle en place assise du canton[25].
Jean-Philippe Lonfat, « Le collège de l'abbaye de Saint-Maurice (1910-1967). Une évolution sous l'aile de la tradition », Annales valaisannes « Le Collège de l’Abbaye de Saint-Maurice, 200 ans d'enseignement », , p. 119-166 (lire en ligne [PDF])
Jean-Philippe Lonfat, « L’Abbaye de Saint-Maurice et sa mission éducative », Vallesia, vol. LII, , p. 21-34 (lire en ligne)
Stéphanie Roulin, Une abbaye dans le siècle. Missions et ambitions de Saint-Maurice (1870-1970), Neuchâtel, Alphil - Presses universitaires suisses, , 265 p. (ISBN978-2-889-30245-1, lire en ligne)
Guy Ackermann et Michel Dami, « L'internat à Saint-Maurice », émission Canal 18/25, RTS, 13 mai 1969, 38 min. [voir en ligne (page consultée le 18 août 2023)]
Isabelle Rüf, « Souvenirs du Collège de Saint-Maurice », émission Plume en liberté, 16 juin 1991, Radio suisse romande, 120 min. (avec Maurice Chappaz, Georges Borgeaud et Tristan Solier) [écouter en ligne (page consultée le 18 août 2023)]