Beatrice Berrut naît Béatrice Berrut le à Genève, de parents valaisans. Sa mère, Danielle[1], bonne pianiste, enseigne l'allemand et écrit des nouvelles, tandis que son père est médecin et cinéaste. Elle a une sœur cadette, qui joue du violon[2],[3]. Elle supprime l'accent aigu de son prénom par passion pour la culture allemande[2].
Beatrice Berrut a été invitée par Gidon Kremer, pour plusieurs concerts à son festival de Bâle les Muséiques en 2005[2]. Elle s’est également produite avec Itzhak Perlman lors de son festival aux Hamptons (NY) en 2011, ou avec des artistes comme Frans Helmerson, Mihaela Martin et Shlomo Mintz.
Beatrice Berrut est la lauréate suisse du Concours Eurovision des jeunes musiciens 2002[20]. En 2006, elle reçoit le prix Jean Clostre de la Société des Arts de Genève[21], puis en 2009 le prix spécial Johann Sébastian Bach du concours international de piano de Wiesbaden, décerné par les éditions Breitkopf & Härtel. En 2010, l’État du Valais lui octroie la bourse triannuelle Musique Pro[22]. En 2011, elle reçoit le prix « Revelaciòn » de l’Association des critiques musicaux argentins[23], et en 2014 le prix d'encouragement de l'État du Valais.
Son CD Bach figure dans le "top ten" des enregistrements 2015 de la NDR[réf. nécessaire].
Critiques et références
L’album dédié à l’intégrale des sonates pour piano de Robert Schumann, paru sous le label Centaur Records(en) a été salué par la presse internationale. Ainsi le magazine Fanfare parle « d’un premier enregistrement très impressionnant (…), aussi expressif que la version d’Horowitz »[24], l'American Record Guide parle, lui, « d’un excellent enregistrement, d’une compréhension intégrale de la musique de Schumann », alors que la revue d’art canadienne Worldcomnews loue « un résultat exceptionnel, où le toucher et l’expression donnent aux sonates de Schumann un son unique et inspirant. »[25] La presse suisse reconnaît, de son côté, « sa fougue, sa sonorité à couper le souffle » (Tribune de Genève)[26], « un disque plus qu’enthousiasmant » (Scènes Magazine) ou encore « son agilité féline » (La Liberté)[27].
Sa tournée en Argentine a été saluée par La Nación (Argentine)[28] et la Tribuna Musical de Buenos Aires[29] comme une « révélation ». L'Irish Times la décrit comme donnant une "performance particulièrement transcendante (...) Ses transcriptions de Bach par Busoni s'épanouissaient calmement dans de multiples couches de génie et de beauté (…). Peu importe que Busoni défie la logique, ce qui transparaissait sans cesse du jeu de Batrice Berrut c'était la pure beauté de la musique et le raffinement et la sobre profondeur émotionnelle de Bach…"