Cette région montagneuse a été longtemps fermée aux missionnaires étrangers, cependant une préfecture apostolique du Tibet (Thibet à l'époque) est érigée en 1846, dont la région actuelle de Kangding fait partie. Elle est renommée vicariat apostolique de Lhassa en 1856, recevant la partie occidentale du territoire du vicariat apostolique du Sétchouan (Sichuan aujourd'hui). L'évangélisation est confiée aux prêtres français de la société des Missions étrangères de Paris. Le vicariat change de nom le , et devient le vicariat apostolique du Thibet. Il change encore de nom, en 1924, à l'époque de la république de Chine, devenant le vicariat apostolique de Tan-tsien-lou.
Le diocèse comprenait 5 870 catholiques en 1950, sur une population de quatre millions d'habitants, répartis dans trente-huit paroisses. On estime à environ 3 000 leur nombre aujourd'hui. Ils se réunissent dans une dizaine de stations de mission et voient en général un prêtre une ou deux fois par an, venu du Xichang voisin[3].
↑Le 11 avril 1946, Pie XII annonçait l'établissement de la hiérarchie de l'Église catholique de Chine, avec l'érection de vingt provinces ecclésiastiques, comprenant 79 diocèses et 38 vicariats apostoliques. Deux mois plus tôt, le 18 février 1946, Mgr Thomas Tien Keng-hsin avait été élevé au cardinalat, devenant le premier cardinal chinois - et même asiatique.
Françoise Fauconnet-Buzelin, Les Martyrs oubliés du Tibet. Chronique d'une rencontre manquée (1855-1940), éd. du Cerf, coll. Petit Cerf, Paris, 2012, 656 pages