Collège Sainte-Croix (Fribourg)

Collège Sainte-Croix

Description de cette image, également commentée ci-après
Vue générale du Collège Sainte-Croix en 2024
Histoire et statut
Fondation 1904
Type École de maturité
Administration
Directrice Gisela Bissig Fasel
Études
Étudiants 950
Enseignants 130
Formation Maturité gymnasiale
Localisation
Ville Fribourg
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Site web www.cscfr.ch
Coordonnées 46° 47′ 50″ nord, 7° 09′ 32″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Collège Sainte-Croix (Fribourg)
Géolocalisation sur la carte : canton de Fribourg
(Voir situation sur carte : canton de Fribourg)
Collège Sainte-Croix (Fribourg)

Le Collège Sainte-Croix (en allemand : Kollegium Heilig Kreuz), abrégé en CSC ou STX, la lettre X reprenant la croix, est une école de maturité située à Fribourg, en Suisse.

L'établissement est bilingue (français-allemand), mixte et non confessionnel, et peut accueillir une quarantaine de classes et environ 950 élèves[1].

Historique

Le Collège Sainte-Croix, à l'origine Académie Sainte-Croix, a été fondé en 1904 par Joseph Beck (de) et Georges Python à l'endroit où se trouve l'actuel bâtiment du Cycle d'orientation de Pérolles. Sa mission est la formation de jeunes femmes destinées à l'enseignement au degré secondaire, mais cette voie devient vite caduque puisque, dès l'année suivante, l'université de Fribourg ouvre ses portes aux étudiantes[2],[3].

En 1909 et jusqu'à la fin des années 1950, l'académie devient Lycée cantonal de jeunes filles, essentiellement dirigé par les sœurs de la Sainte-Croix de Menzingen[4].

Le Lycée cantonal est un établissement bilingue à forte connotation alémanique. L'enseignement est marqué par une forte imprégnation du catholicisme et de sa vision du rôle de la femme dans la société : chrétienne, mère de famille et, le cas échéant, se destinant à des études supérieures. Le programme, établi sur un modèle bâlois et organisé sur sept ans, est destiné « à préparer les jeunes filles pour les examens de la maturité fédérale et du baccalauréat de l'État de Fribourg »[5]. Il répartit les premières années les étudiantes selon leur langue et les dernières années sont bilingues, élèves et enseignants s'exprimant dans la langue de leur choix[6].

En 1966, face au manque structurel de place, des classes sont installées dans des pavillons provisoires et dans les bâtiments de la Villa Saint-Jean. De plus, l'augmentation du nombre d'élèves aboutit rapidement à en faire un gymnase majoritairement francophone, marqué par l'arrivée massive de jeunes de familles des classes moyennes. Dès 1973, bien que les étudiantes restent plus nombreuses, l'établissement devient mixte et prend le nom de Lycée cantonal de Sainte-Croix[7]. Les anciennes fêtes et les loisirs encadrés par les religieuses disparaissent au profit d'activités moins nombreuses : le collège n'est plus le lieu privilégié des activités jusque-là réservées à une élite sociale, situation renforcée par le fait que les élèves ne fréquentent plus que durant quatre ans un lycée qui les accompagnait autrefois durant sept ans. Le corps professoral évolue parallèlement aux évolutions culturelles et sociales des élèves : les religieuses deviennent très minoritaires et l'empreinte catholique recule en conséquence.

Le premier avril 1978, le Lycée Cantonal devient, avec plus de 800 élèves, le Collège Sainte-Croix[8].

En 1983, le collège s'installe sur le site de l'ancien complexe de la Villa Saint-Jean, racheté en 1970 aux marianistes et fermé depuis, à la suite de l'inauguration d'un nouveau bâtiment et d'une halle de sport construits dès 1981 (seule la Villa Gallia est préservée)[9]. Le collège devient entièrement une institution de l’État fribourgeois. Un quatrième étage est ajouté au bâtiment en 1992[10], mais dès la rentrée suivante, l’agrandissement est déjà insuffisant.

Dès 1999, la Villa Gallia, est partiellement occupée pour les leçons de musique et d'arts visuels[11]. À partir de la rentrée 2009, le collège occupe peu à peu la totalité de Gallia[12].

À partir de 2019 et jusqu'en 2022, d'importants travaux de transformation et d'extension ont lieu au collège, obligeant les étudiants et enseignants à déménager à proximité, à l'ancienne Haute École de Santé[13]. Les bâtiments rénovés sont réinvestis dès le mois d'avril 2022[14]. La Villa Gallia est quant à elle rénovée de 2022 à 2023, année où le collège retrouve ses bâtiments en totalité[15].

Bâtiments et localisation

Localisation

Les bâtiments du Collège Sainte-Croix se situent près du boulevard de Pérolles, à la Rue Antoine-de-Saint-Exupéry. Ils sont entourés par la forêt et les falaises de la Sarine sur trois côtés[4],[16].

Bâtiments

Façade du bâtiment principal
Façade du bâtiment principal

Le bâtiment principal a été construit entre 1981 et 1983 sur 3 étages ; un étage supplémentaire a été ajouté durant l'année scolaire 1991-1992[10],[16]. Le bâtiment a été entièrement rénové entre 2019 et 2022. Une extension lui a été ajoutée à cette occasion[17].

La Villa Gallia, toute proche et appartenant historiquement à la Villa Saint-Jean[18], appartient aujourd'hui au collège[16]. Elle a été intégralement rénovée entre 2022 et 2023[19].

Le collège comprend également une grande salle omnisports[16],[20] et de vastes installations sportives : terrains de football, de basket-ball et de volley-ball, ainsi que des courts de tennis. La salle omnisports accueille régulièrement des événements sportifs, comme les matchs de Floorball Fribourg (de). Les matchs à domicile des équipes de basket-ball Fribourg Olympic Basket et Elfic Fribourg s'y sont également déroulés jusqu'en 2010[21], avant la construction de la halle Saint-Léonard à Fribourg, où ils ont lieu actuellement.

Personnalités

Anciens élèves notables

Enseignants notables

Bibliographie

  • (fr + de) Michel Charrière et Uta Fromherz, Sainte-Croix : De l'Académie au Collège, Fribourg, Collège Sainte-Croix, , 203 p. (OCLC 146124017).

Notes et références

  1. « DFAC, rapport d'activité 2022 », sur https://www.fr.ch/ (consulté le )
  2. Charrière et Fromherz 2005, p. 11-32
  3. « Académie de Sainte-Croix », La Liberté,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. a et b « Collège Sainte-Croix - Historique », sur https://www.cscfr.ch/ (consulté le )
  5. « Lycée cantonal de jeunes filles », La Liberté,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  6. Charrière et Fromherz 2005, p. 37-43
  7. « L'Académie Sainte-Croix à 70 ans », La Liberté,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  8. « Lu pour vous dans la feuille officielle », La Liberté,‎ , p. 18 (lire en ligne)
  9. « Le Collège Sainte-Croix déménage », La Liberté,‎ , p. 11-13 (lire en ligne)
  10. a et b « Un étage pour respirer », La Liberté,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  11. « Les collèges de Fribourg sont à l'étroit », La Liberté,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  12. « La mue du Collège Sainte-Croix devisée à 37 millions », La Liberté,‎ , p. 11
  13. « Deux ans d'exil Sainte-Croix », La Liberté,‎ , p. 13
  14. « Le Collège Sainte-Croix retrouve ses quartiers », La Liberté,‎ , p. 13
  15. « Sainte-Croix a ouvert ses portes », La Liberté,‎ , p. 11
  16. a b c et d Charrière et Fromherz 2005, p. 75-77
  17. « Collège Sainte-Croix », sur https://zamparo.ch/ (consulté le )
  18. « Villa Gallia », sur https://zamparo.ch/ (consulté le )
  19. Pauline Darbellay, « Sainte-Croix a ouvert ses portes », La Liberté,‎ , p. 11
  20. « Collège Sainte-Croix - Bâtiments actuels », sur https://www.cscfr.ch/ (consulté le )
  21. Stefano Lurati, « Et la halle Sainte-Croix ? », La Liberté,‎ , p. 24 (lire en ligne)
  22. Jean-Pierre Dorand, « Alain Berset » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  23. « Isabelle Chassot, ancienne Conseillère d'État », sur https://www.fr.ch/ (consulté le )
  24. «Nous avons été trop loin dans l’individualisme et le libéralisme», sur cath.ch (consulté le )
  25. François Pharisa, « Dans les pas de Nadine Gobet à Romont » Accès payant, La Gruyère, (consulté le )
  26. Stéphanie Schroeter, « Je suis quelqu’un d’explosif », La Liberté,‎ (lire en ligne)
  27. (de) Catherine Bosshart-Pfluger, « Jeanne Niquille (1894–1970), Staatsarchivarin ehrenhalber », Annales fribourgeoises, Société d'histoire du canton de Fribourg, vol. 63,‎ , p. 93-98 (lire en ligne)
  28. Madeleine Joye, « Engagé à fond dans tout ce qu'il fait », La Liberté,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  29. Michel Guillaume, « Rita Roos, la Madone tombée du ciel », L'Hebdo, no 3,‎ , p. 12-13 (lire en ligne)
  30. Alain-Jacques Tornare, « Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) et Fribourg », 1700, no 169,‎ , p. 10-12 (lire en ligne)
  31. Irma Gadient (trad. Éric Godel), « Madeleine Emma Joye-Thévoz » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  32. Pierre Köstinger, « Le nom de «Fribourg» brille désormais parmi les étoiles », La Liberté,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  33. André Winckler, « Du souffle et des neurones », 1700, no 303,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  34. a et b Nicole Rüttimann, « Écrire à côté d’auteurs reconnus », La Liberté,‎ , p. 10

Lien externe

Strategi Solo vs Squad di Free Fire: Cara Menang Mudah!