Les cantons des Yvelines sont au nombre de vingt-et-un depuis 2015. Ils sont rattachés aux quatre arrondissements qui composent le département français des Yvelines depuis sa création en 1968.
31 cantons lors de la création du département des Yvelines
En 1967, à l'occasion du démembrement de l'ancien département de Seine-et-Oise, un découpage cantonal, spécifique aux départements nouvellement créés, est adopté. Dans le cas des Yvelines trente-et-un cantons sont délimités par le décret ministériel no 67-594 du [1].
Ces 31 cantons étaient les suivants : Versailles-Nord, Versailles-Sud, Versailles-Nord-Ouest, Versailles-Ouest, Viroflay, Trappes, Saint-Germain-en-Laye-Nord, Saint-Germain-en-Laye-Sud, Poissy-Nord, Poissy-Sud, La Celle-Saint-Cloud, Chatou, Le Vésinet, Conflans-Sainte-Honorine, Triel-sur-Seine, Houilles, Maisons-Laffitte, Sartrouville, Marly-le-Roi, Saint-Nom-la-Bretèche, Rambouillet, Montfort-l'Amaury, Chevreuse, Saint-Arnoult-en-Yvelines, Mantes-la-Jolie, Guerville, Bonnières-sur-Seine, Houdan, Limay, Meulan, Aubergenville.
Le , les deux communes de Toussus-le-Noble et Châteauneuf, initialement incluses dans l'Essonne, sont rattachées aux Yvelines et au canton de Versailles-Sud.
1976-1991 : de 31 à 39 cantons
En 1976, un nouveau découpage, portant le nombre total de cantons à trente-sept, est défini pour tenir compte des évolutions démographiques par le décret ministériel no 76-57 du [2]. Six nouveaux cantons sont créés : Le Chesnay, Saint-Cyr-l'École , Vélizy-Villacoublay, Mantes-la-Ville, Maurepas et Le Pecq. Par ailleurs, les limites séparant les cantons de Chevreuse et Montfort-l'Amaury, d'une part, et de Saint-Germain-en-Laye-Nord et Saint-Germain-en-Laye-Sud, d'autre part, sont modifiées.
En 1982, un nouveau canton est créé par subdivision du canton de Trappes en deux cantons : Trappes et Plaisir, portant le nombre total de cantons à trente-huit (décret ministériel no 82-38 du )[3].
En 1985, un nouveau canton est créé par subdivision du canton de Conflans-Sainte-Honorine en deux cantons : Conflans-Sainte-Honorine et Andrésy, portant le nombre total de cantons à trente-neuf (décret ministériel no 85-151 du )[4].
En 1991, le canton de Versailles-Ouest est supprimé et remplacé par celui de Montigny-le-Bretonneux (qui comprend les communes de Guyancourt et Montigny-le-Bretonneux) tandis que la partie du territoire de Versailles concernée est rattachée au canton de Versailles-Nord-Ouest (décret ministériel no 91-222 du )[5].
Composition détaillée avant 2014
Liste des 39 anciens cantons des Yvelines, par arrondissement :
Leur population moyenne était de 34 726 habitants (recensement 1999).
Dans la poursuite de la réforme territoriale engagée en 2010, l'Assemblée nationale adopte définitivement le 17avril 2013 la réforme du mode de scrutin pour les élections départementales destinée à garantir la parité hommes/femmes. Les lois (loi organique 2013-402 et loi 2013-403) sont promulguées le [6]. Un nouveau découpage territorial est défini par décret du pour le département des Yvelines[7]. Celui-ci entre en vigueur lors du premier renouvellement général des assemblées départementales suivant la publication du décret, prévu en . Les conseillers départementaux sont élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Les électeurs de chaque canton éliront au Conseil départemental, nouvelle appellation des Conseils généraux, deux membres de sexe différent, qui se présenteront en binôme de candidats. Les conseillers départementaux seront élus pour 6 ans au scrutin binominal majoritaire à deux tours, l'accès au second tour nécessitant 10 % des inscrits au 1er tour. En outre la totalité des conseillers départementaux est renouvelée.
Ce nouveau mode de scrutin nécessite un redécoupage des cantons dont le nombre est divisé par deux avec arrondi à l'unité impaire supérieure si ce nombre n'est pas entier impair et avec des conditions de seuils minimaux[8]. Dans les Yvelines le nombre de cantons passe ainsi de 39 à 21[7].
Les critères du remodelage cantonal sont les suivants : le territoire de chaque canton doit être défini sur des bases essentiellement démographiques, le territoire de chaque canton doit être continu et les communes de moins de 3 500 habitants sont entièrement comprises dans le même canton. Il n’est fait référence, ni aux limites des arrondissements, ni à celles des circonscriptions législatives.
Conformément à de multiples décisions du Conseil constitutionnel depuis 1985 et notamment sa décision no 2010-618 DC du , il est admis que le principe d’égalité des électeurs au regard des critères démographiques est respecté lorsque le ratio conseiller/habitant de la circonscription est compris dans une fourchette de 20 % de part et d'autre du ratio moyen conseiller/habitant du département[9]. Pour le département des Yvelines, la population de référence est la population légale en vigueur au , à savoir la population millésimée 2010, soit 1 408 765 habitants[10]. Avec 21 cantons la population moyenne par conseiller départemental est de 67 084 habitants. Ainsi la population de chaque nouveau canton doit-elle être comprise entre 53 667 habitants et 80 501 habitants pour respecter le principe de l'égalité citoyenne au vu des critères démographiques.
Partie de la commune de Versailles située au nord d'une ligne définie par l'axe des voies et limites suivantes : à partir de la limite territoriale de la commune de Viroflay, place Louis-XIV, avenue de Paris, avenue du Général-de-Gaulle, rue Royale, rue des Bourdonnais, rue Saint-Médéric, rue du Hazard, rue Edouard-Charton, rampe Saint-Martin, jusqu'à la limite territoriale de la commune de Buc.
Contrairement à l'ancien découpage où chaque canton était inclus à l'intérieur d'un seul arrondissement, le nouveau découpage territorial s'affranchit des limites des arrondissements. Certains cantons peuvent être composés de communes appartenant à des arrondissements différents. Dans le département des Yvelines, c'est le cas de six cantons (Aubergenville, Le Chesnay-Rocquencourt, Maurepas, Plaisir, Saint-Cyr-l'École, Trappes).
Le tableau suivant présente la répartition par arrondissement :
↑Loi no 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral.
↑Populations légales des communes en vigueur au 1er janvier 2013, millésimées 2010 (date de référence statistique : 1er janvier 2010), dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2012