Le centre-village proprement dit, avec ses quelques commerces et sa mairie un peu excentrée, est regroupé autour de l'église et une majestueuse allée de tilleuls pavée conduit au châtelet d'entrée du château. Une importante partie de l'habitat s'étend vers l'est sur un contrefort boisé qui jouxte la commune de Saint-Rémy-l'Honoré.
Les limites communales de Les Mesnuls et celles de ses communes adjacentes.
Le hameau de la Millière est un lieu-dit résidentiel, vers le sud-ouest, au cœur de la forêt de Rambouillet.
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Hydrographie
La Guyonne traverse la commune, petite rivière affluent de la Mauldre. C'est donc un sous-affluent de la Seine.
Voies de communication et transports
Réseau routier
La commune est traversée selon un axe nord-sud par la route départementale 191, qui mène à Mareil-le-Guyon et la vallée de la Mauldre vers le nord et au Perray-en-Yvelines vers le sud. Le trajet fut modifié au sud (conseil municipal du ), par un redressement du trajet aboutissant à une démolition partielle du hameau de la Foucharderie. À un carrefour avec cette RD 191, au nord du village, commence la route départementale 155 qui mène à Montfort-l'Amaury vers l'est.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Léger-en-Yvelines à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 706,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Les Mesnuls est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Montfort-l'Amaury[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 79,73 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 11,42 % d'espaces ouverts artificialisés et 8.86 % d'espaces construits artificialisés[12].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Mesnil, Les Mesnils puis Les Menuls en 1801[13].
« Mesnil », toponyme très répandu en France, à partir de Mansionem, le bas-latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile[14], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Devenu en français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain »[15].
Histoire
À l'époque romaine une voie romaine orientée nord-sud et reliant Chartres à Beauvais traversait l'actuel territoire communal, une borne en a été retrouvée au hameau de la Millière. En 1964, après leur découverte par l'archéologue François Zuber en 1963, ce sont les ruines d'une villa gallo-romaine qui sont mises au jour sur un versant de la vallée de la Guyonne, au lieu-dit « le Bois de Mareil ». On y a retrouvé notamment une fresque dite « des quatre saisons », datant des Ier et IIe siècles apr. J.-C.[16].
L'histoire ultérieure du village est liée à celle du château, construit à l'origine, vers 1530, par Christophe de Refuge, gentilhomme de François 1er. Plusieurs propriétaires s'y sont ensuite succédé, dont le comte de Maupeau au XVIIIe siècle.
L'église possède des reliques de sainte Véronique transférées de Lyon en 1856.
Pendant la Révolution, la chapelle Notre-Dame-du-Chêne, construite à l'origine par Amaury de Montfort est détruite. Elle fut reconstruite en 1825 sur souscription.
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Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 893 habitants[Note 4], en évolution de +3,6 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,2 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 411 hommes pour 442 femmes, soit un taux de 51,82 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
0,2
5,6
75-89 ans
7,2
24,1
60-74 ans
24,2
21,4
45-59 ans
19,5
17,0
30-44 ans
16,5
17,8
15-29 ans
15,2
13,1
0-14 ans
17,2
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[23]
En 1925, le premier camp de vacances de France pour amateurs de camping ouvre aux Mesnuls, sous les auspices du Touring club de France. Les prix y sont de 8 à 12 francs le jour[25].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Éloi, XVe siècle.
Le château des Mesnuls : la construction des premiers éléments (châtelet d'entrée, douves) remonte au XVIe siècle, et le corps principal du château date de 1731. Protégé depuis 1945, il est classé monument historique depuis 1975.
La compagnie Thomson-CSF, (aujourd'hui Thales) a longtemps possédé ce château, actuellement propriété de la société Chateauform.
Chapelle Notre-Dame-du-Chêne sur la route de Montfort-l'Amaury, construite en 1825.
Luc-Albert Moreau (1882-1948), peintre, y posséda Le Petit Moulin ou « Manigot », « la petite chaumière de Luc-Albert Moreau »[26] ainsi que l'appelait sa compagne Hélène Jourdan-Morhange. Il est enterré avec elle au cimetière des Mesnuls.
Catherine Nay (1943-), journaliste et éditorialiste politique, y possède une maison de campagne. Son époux, le résistant et ancien ministre Albin Chalandon (1920-2020), y est décédé et est inhumé dans le cimetière.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Montfort-l'Amaury comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Hélène Jourdan-Morhange, « Ravel à Montfort-l'Amaury », Maurice Ravel par quelques-uns de ses familiers, Paris, Éditions du Tambourinaire, , p. 163-169 (166).