La liste des monuments détruits en France répertorie l'ensemble des monuments détruits (totalement ou en majeure partie) et jamais reconstruits sur le territoire français. Ils sont classés dans l'ordre chronologique de date de destruction.
Liste principale
Disparus au Moyen Âge
les arènes de Lutèce à Paris : démantelées (sauf la base) à partir du IIIe siècle.
le beffroi de Laon : seul vestige du quartier de Chevresson, détruit en 1596 sur ordre d'Henri IV, pour la construction de la citadelle de Laon[10], il fut démoli en 1878 et datait des XIe et XIIe siècles[11].
La borne milliaire de Limoges est détruite avant le par le Service des travaux publics de la ville, mais elle est classée, trop tard, au titre des monuments historiques en 1900.
Le château de la Muette dans le 16e arrondissement de Paris, édifié vers 1890 en remplacement d'un château de 1745. Détruit vers 1920 pour lotissement avec la plus grande partie de son parc. Le château actuel de la Muette est situé 20 mètres au nord.
Le château de la Tuilerie dans le 16e arrondissement de Paris édifié en 1782, détruit en 1927 pour lotissement avec la plus grande partie de son parc : création d'un quartier résidentiel autour de la place Rodin.
Le château de la Costardais de Médréac, édifié en 1564 et détruit en 1930.
Détruits durant la Seconde Guerre mondiale
Le centre de Valenciennes : ravagé par un incendie en .
Une partie du centre de Tours, ravagé par les incendies de .
Entre le 5 et le , le centre de La ville de Beauvais (Oise) a été détruit à plus de 50% par les bombardements allemands. Le , neuf bombes tombèrent sur le quartier de la préfecture, le centre-ville fut touché, un avion vola même au ras de l’hôtel de ville. Le , six bombes tombèrent sans exploser sur la cathédrale ; 1 978 maisons sur 4 250 furent totalement détruites et 250 furent inhabitables, 60 monuments classés sur 82 avaient disparu.
La ville de Lorient est presque entièrement rasée en 1943-1944 par les bombardements alliés qui échoueront dans l'objectif de détruire la base sous-marine, malgré le déversement de 4 000 tonnes de bombes.
La ville de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) : à la fin de la guerre, Boulogne est déclarée détruite à 85 %, il s'agit de l'une des villes de France qui a connu le plus de bombardements aériens.
Le château des Tourres à Marseille : détruit le , pilonné pendant plusieurs jours par l'armée allemande car refuge des troupes françaises lors de la libération de la ville.
La caserne Charras à Courbevoie, monument historique inscrit, détruite en 1962 (la façade de l'avant-corps central a été préservée et remontée dans un parc).
Le Royal Picardy, au Touquet-Paris-Plage, ouvert le 12 août 1929 et ferme en 1951 pour permettre la construction du Lycée Hôtelier.
L'église Saint-Nicolas (XIe siècle), à Puisenval (Seine Maritime), démolie en 2020[14].
L'église immaculé-conception de Saint-Omer à Saint-Omer, détruite dans un incendie en 2024[15].
Clos Lucé à Amboise (XVeme siècle), tout l'intérieur du château qui était classé (cheminées, boiseries et salons du XVIIIeme siècle) a été détruit en 2017 et transformé en un pastiche de décors faux, faisant perdre au monument son authenticité. [1][2][3]
Belgeard (Mayenne) Eglise du XIIeme siècle, détruite en 2003 pour construire une porcherie, elle abritait une pierre tombale du XVeme siècle. [4]
↑A.-J. Bijsterveld, M. Boone et M. J. M. Damen, Jaarboek voor middeleeuwse geschiedenis 14 (2011), Uitgeverij Verloren, , 237 p. (ISBN978-90-8704-287-5, lire en ligne), p. 154-155.
↑Société d'artistes et gens de lettres, Anciens châteaux, demeures féodales, forteresses, citadelles et ruines historiques de l'Europe avec les traditions, légendes ou chroniques qui s'y rattachent et le récit des faits et gestes des possesseurs de ces manoirs : ouvrage orné de 90 gravures, G. A. Laligant, libraire-éditeur, .
↑Melleville, Histoire de la ville de Laon, et de ses institutions…, t.I, Laon, 1846, pp. 74-75.
↑Victor Hugo en fait le sujet d'un article violemment critique intitulé « Guerre aux démolisseurs » dans la Revue des Deux Mondes (Victor Hugo, « Guerre aux démolisseurs », La Revue des deux mondes, vol. Période Initiale, tome 5, , p. 607-622 (lire en ligne)).
↑Maxime de Sars, Histoire des rues et des maisons de Laon, Soissons, 1932, p. 209.
↑G. Dumas, « Destruction du beffroi de Laon en 1878 », in: Histoire de l'Aisne, tome 22, p. 83 et suivantes.
↑François Cochet, « La reconstruction de Reims après 1918 », dans Vingtième Siècle, coll. « Revue d'histoire » (no 22), (DOI10.3406/xxs.1989.2141, lire en ligne), p. 145-147.
Louis Réau, édition augmentée par Michel Fleury et Guy-Michel Leproux, Histoire du vandalisme : les monuments détruits de l'art français, Paris, Robert Laffont « Bouquins », , 1190 p. (ISBN2-221-07015-1). — édition augmentée. 1re édition : 1958.
Léopold Niepce, Les monuments d’art de la primatiale de Lyon détruits ou aliénés pendant l’occupation protestante en 1562, . — réd. Lyon, René George, 1998.
Henry Adams La Farge, L'Europe blessée, inventaire photographique des monuments détruits, Paris, Office de Centralisation d'Ouvrages - Querido, , 38 p.
Pierre Pinon, Paris détruit. Du vandalisme architectural aux grandes opérations d'urbanisme, Paris, Parigramme, , 317 p. (ISBN978-2-84096-638-8).
Claude de Montclos, La mémoire des ruines : anthologie des monuments disparus en France, Mengès, , 320 p. (ISBN978-2-85620-323-1).
Bande noire, spéculateurs qui, sous la Révolution française, achetaient à bas prix châteaux, abbayes, monuments d'art, afin de les occuper, de les revendre avec profit ou de les démolir et d'en vendre les matériaux.