Jérôme Guedj exerce la fonction de gérant de la société J G Conseils, créée le . Cette société, domiciliée à Massy dans l'Essonne, a pour activité le « conseil aux collectivités locales, administrations publiques, associations, entreprises »[7]
En 2008, il se présente aux suffrages de la fédération départementale du Parti socialiste pour en briguer la présidence mais est battu par le président sortant Michel Berson[6]. Il est désigné le par les socialistes essonniens comme candidat à la présidence du conseil général[16].
Désigné suppléant de François Lamy réélu avec 57,77 % des suffrages lors des élections législatives de 2012 dans la sixième circonscription de l'Essonne[19], il devient député à la suite de la nomination du titulaire dans le second gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Dans un entretien avec le journal en ligne d'information locale Essonneinfo.fr, il annonce son intention de cumuler les fonctions de député et président de conseil général[20]. En vue du congrès de Toulouse 2012, il est signataire de la motion « Maintenant la gauche »[21] et de la contribution « Le Temps de la Gauche » avec l’ancienne députée de l’Essonne Marie-Noëlle Lienemann[22]. En tant que député, il s'oppose à la réforme des retraites proposée par Jean-Marc Ayrault en raison de l'allongement de la durée de cotisation[23].
Les élections municipales de mars 2014 ayant pour conséquence un large remaniement gouvernemental, François Lamy n'est pas reconduit dans ses fonctions ministérielles. Alors que, selon un article du journal Le Parisien, son nom a circulé dans l'optique d'une éventuelle entrée au gouvernement, contre toute attente, le , Jérôme Guedj refuse d'accorder sa confiance au gouvernement Valls et s'abstient comme dix de ses camarades socialistes. La liste des secrétaires d'État, annoncée le , met fin à tout espoir d'entrée de ce dernier au gouvernement. Jérôme Guedj redevient donc simple suppléant de François Lamy.
Fin mars 2020, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, il est chargé par le ministre de la Santé Olivier Véran d'une mission sur l'isolement des personnes âgées confinées[28].
Sa position vis-à-vis des insoumis change après les attentats du 7 octobre en Israël : il subit de nombreuses attaques de leur part après les avoir qualifiés d'« idiots utiles du Hamas » face à leur refus de désigner le mouvement islamiste comme terroriste[35]. Jean-Luc Mélenchon lui-même le prend pour cible lors de la campagne des européennes en mettant en avant sa judéité[36].
Lors de législatives de juin 2024, il annonce se représenter dans sa circonscription de l’Essonne sous les couleurs du Parti socialiste, conformément à l'accord du Nouveau Front populaire, mais refuse de porter les couleurs de la coalition en raison des propos tenus. Ce choix lui vaut d'être confronté, comme d'autres députés de gauche critique à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, à une candidature dissidente investie par la France insoumise : son ancienne suppléante Hella Kribi-Romdhane, [37],[35]. Il est finalement réélu au second tour face à la candidate du Rassemblement national[38].
Lors du renouvellement des trois présidences des commissions laissées vacantes après la nomination du gouvernement Barnier, il est désigné par les socialistes candidat du Nouveau Front populaire pour reprendre celle des affaires sociales, tandis que les affaires économiques et les affaires étrangères sont laissées respectivement aux Insoumis et aux écologistes. Les Insoumis et une partie des écologistes refusent de voter en sa faveur, arguant qu'il n'est pas membre du Nouveau Front populaire en raison de son refus de porter son étiquette lors des législatives et préférant le choix initial des socialistes Arthur Delaporte, pourtant non candidat à la présidence, avant de voter blanc lors du dernier tour de scrutin[Note 2],[39],[40].
Parcours professoral
Dans les années 2000, Jérôme Guedj codirige, avec Maryvonne Lyazid, un executive master de l'Institut d'études politiques de Paris, centré sur les politiques du handicap[41].
En préparation des élections législatives françaises de 2017, les militants socialistes de la 6ème circonscription de l’Essonne ont adopté, à une large majorité, la candidature de Jérôme Guedj, mais ne totalisant que 13,1 % des voix, celui-ci n'accède pas au second tour, battu par les candidats de la République en Marche et de l'UDI/LR dès le premier tour[43].
Il fait l'objet d'une campagne d'attaques qu'il juge antisémites en 2023-2024 dans un contexte de guerre entre Israël et le Hamas. Il est notamment pris pour cible publiquement par Jean-Luc Mélenchon et sur les réseaux sociaux[44],[45],[46]. Cette campagne d'attaques se poursuit lors de la campagne électorale des européennes au printemps 2024 lorsqu'il est de nouveau pris pour cible à plusieurs reprises par Jean-Luc Mélenchon qui met en avant sa judéité[36]. La raison de cet affrontement repose dans leurs vues divergentes de la guerre Israël-Hamas, Jérôme Guedj qualifiant les Insoumis d'« idiots utiles » du Hamas face à leur refus de désigner le mouvement islamiste comme « terroriste »[35]. Guedj déclare au Monde y voir en réalité une intention de Jean-Luc Mélenchon de s'en prendre à la tête de liste PS Raphaël Glucksmann, lui aussi juif[36]. Il dit voir dans les discours de Mélenchon « une sémantique aux relents nauséabonds et qui a souvent été antisémite »[47]. Lorsqu'il est investi candidat PS en vue des législatives de juin 2024, il indique refuser de porter les couleurs du Nouveau Front populaire en raison des attaques subies lors des mois précédents et venant du parti de Jean-Luc Mélenchon[48].
Plaidoyer pour les vieux, éditions Jean-Claude Gawséwitch, .
Notes et références
Notes
↑2008-2011 : Vice-président chargé des Solidarités.
↑Il y a un maximum de trois tours de scrutins lors de l'élection des présidents de commission à l'Assemblée nationale : il est possible de voter pour un député non candidat lors des deux premiers tours. Si l'élection est mené jusqu'au troisième tour, il n'est possible de voter que pour les députés qui se sont déclarés candidats.
↑ ab et cSandrine Cassini, « Jérôme Guedj répond à Jean-Luc Mélenchon : « Je ne suis pas un juif de gauche, je suis un universaliste » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« La France insoumise continue de compliquer la tâche du Nouveau Front populaire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Saïd Mahrane, « Jérôme Guedj, cible et symbole de l’acharnement de Jean-Luc Mélenchon », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
↑Maurice Szafran, « Israël, Gaza, antisémitisme : Les turpitudes de Mélenchon, suite… », Challenges, (lire en ligne, consulté le ).
↑Lilian Alemagna, « Jean-Luc Mélenchon et Jérôme Guedj », France Inter, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Jean-Luc Mélenchon «se rabougrit», selon son ancien complice Jérôme Guedj », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑Cécile Chevallier, « « Je ne peux pas m’associer à LFI » : Jérôme Guedj candidat aux législatives mais sans le Nouveau Front populaire », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).