Son père est ingénieur territorial et sa mère est employée à l'accueil d'un cabinet d'analyses médicales[2]. Antoine Léaument se présente lui-même comme « le descendant d'immigrés belges et italiens »[3].
Parcours scolaire
Antoine Nicolas Gabriel Léaument[4] effectue sa scolarité primaire et secondaire à Châteauroux dans le groupe scolaire privé catholique Léon-XIII[5],[6]. Après une première année d'études supérieures en histoire à l'antenne universitaire de Châteauroux de l'université Orléans-Tours[5], il étudie les lettres et l'histoire à l'université de Poitiers où il obtient une licence « Lettres, voie Sciences-Po ». Antoine Léaument étudie ensuite la sociologie politique à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il rencontre Bastien Lachaud[6] puis obtient un master « Affaires publiques, mention administration du politique » dans cette même université[5].
Antoine Léaument a été animateur du comité d'appui de La France insoumise à Châteauroux pour les élections européennes de 2019 et la préparation des élections municipales de 2020[7]. Il officialise en janvier 2020 sa candidature à la mairie de Châteauroux à l'occasion des élections municipales de 2020[13], où il développe un programme municipal participatif, construit avec les habitants lors de réunions publiques et propose par exemple la cantine bio dans les écoles de la ville[14],[15],[16]. La liste qu'il mène rassemble 3,59 % des voix au premier tour dans une élection fortement marquée par l'abstention liée à la Covid-19[17].
Lors des élections départementales de 2021, Antoine Léaument est candidat en binôme avec le PCF sur le canton de Châteauroux-1 dans le département de l'Indre. Avec un score de 22,57 %, il se qualifie pour le second tour face au binôme de droite qui remporte finalement l'élection avec 59,13 % des suffrages[18].
Le 2 octobre 2024, il défend en commission des Lois, la motion de destitution du Président de la République au nom de la France insoumise[23]. Cette motion a été déposée en s'appuyant sur l'article 68 de la Constitution française qui permet de destituer le Président "en cas de manquement à ses devoirs". C'était la première fois qu'une motion de destitution était examinée en commission des lois sous la Ve République[24].
Le 28 novembre 2024, la proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites[25] de son parti est contesté par des centaines d'amendements et il est personnellement visé par le député Modem Nicolas Turquois, d'abord "monté dans les travées de la gauche pour prendre violemment à partie le socialiste Mickaël Bouloux"[26],[27], pointé "du doigt d’un air menaçant à quelques centimètres de son visage"[26], obligeant Marc Fesneau, président du groupe MoDem, à le sortir de l'Assemblée où il revient cette fois s'approcher d'Antoine Léaument pour le menacer lui aussi, obligeant à nouveau Marc Fesneau à s'interposer "entre les deux hommes"[28], avant que des vidéos montrent Nicolas Turquois "escorté en dehors de l'hémicycle par les huissiers"[28] , comme il l'avait déjà été le 19 juillet 2020[26],[29]. Nicolas Turquois accuse alors Mickaël Bouloux d'être responsable d'emails menaçant sa famille puis le lendemain sur BFM TV promet de lui "présenter ses excuses"[30] tout en justifiant l'épisode de la veille par le fait que la gauche diffuse sur les réseaux sociaux une « liste de députés qui ont déposé des amendements » [30]. La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a qualifié sur France2 d’« inadmissibles » et « déplorables » les images de son éviction par les huissiers, tout en jugeant légitime que le débat « soit parfois tendu »[30].
Activités au sein de la France insoumise
Responsable de la communication numérique de la France insoumise (2017-2022)
Il est également en charge, depuis l'été 2017, de la communication numérique de La France insoumise et a notamment piloté, dans ce cadre, le développement de la chaîne Canal FI[31]. Il est aussi à l'origine de la création de la chaîne Twitch de Jean-Luc Mélenchon, en 2020[32].
Membre de la direction de la France insoumise (depuis 2022)
Antoine Léaument est membre de la « Coordination des espaces », l'organe de direction de la France insoumise[33].
Depuis 2022, Antoine Léaument est co-responsable, aux côtés de Anaïs Belouassa-Cherifi, de la campagne d'achat des locaux de la France insoumise. Le projet à long terme est « d'installer un local du mouvement dans chaque département du pays » selon Antoine Léaument[34]. Les locaux permettent aux militants d'organiser des réunions et gagner en visibilité[35],[36],[37],[38].
Activités sur les réseaux sociaux
En tant qu'ancien responsable de la communication de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise, Antoine Léaument est très actif sur les réseaux sociaux. Il est l'un des députés français le plus suivi, cumulant plus d'1,5 million d'abonnés sur les réseaux sociaux dont 500 000 sur Tiktok en avril 2024[39]. Après sa première élection à l'Assemblée nationale, il crée un groupe d'étude parlementaire sur les réseaux sociaux[40].
YouTube
Antoine Léaument est notamment connu pour avoir fortement développé la chaîne YouTube de Jean-Luc Mélenchon depuis octobre 2016 avec le lancement d'une émission hebdomadaire intitulée La Revue de la semaine[1],[41],[42],[5],[43]. Il est lui-même YouTubeur et anime la chaîne Le Bon Sens[1],[41],[43],[1]. Il s'est notamment fait connaître sur cette plateforme en parodiant une vidéo de Florian Philippot[1],[43] et en relayant les coulisses de la campagne présidentielle[42].
Au lancement de sa chaîne, de crainte que ne lui soit reproché son engagement politique au moment de rechercher un emploi, il publie ses premières vidéos sous le pseudonyme d'Antoine Nicolas, avant que son identité soit révélée en février 2017 dans un portrait publié dans la presse[44]. Il reconnaît avoir été influencé par les chaînes YouTube de Squeezie et Osons Causer[45] et avoir copié le concept de vignettes facilement partageables de la campagne présidentielle de Bernie Sanders[41].
↑Éric Delbecque, Les ingouvernables : De l'extrême gauche utopiste à l'ultragauche violente, plongée dans une France méconnue, Grasset, , 352 p. (ISBN978-2-246-81734-5, lire en ligne).
↑Jérôme Collin, « Châteauroux : Antoine Léaument officiellement candidat aux municipales », France Bleu, (lire en ligne).
↑ a et bArticle par Ariel Guez le 28 novembre 2024 sur BFM [4]
↑"Réforme des retraites : extrême tension à l’Assemblée, l’altercation physique évitée de justesse". Article par Ludwig Gallet dans Le Parisien du 28 novembre 2024 [5]
↑ ab et c"Vive altercation dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale entre le député centriste Nicolas Turquois et des élus NFP" dans Le Monde avec AFP, 29 novembre 2024 [6]
↑ a et bOlivier Philippe-Viela, « Jean-Luc Mélenchon sur YouTube : “Ça marche parce qu’il ne caricature pas les stars de YouTube pour se faire passer pour un jeune” », 20 minutes, (lire en ligne).
Armêl Balogog, « Présidentielle 2017 : Antoine Léaument, de Châteauroux à l’équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon », France Bleu, (lire en ligne)
Claire Courbet, « Antoine, le “Monsieur Youtube” de Mélenchon : “Mes profs me disaient de faire attention pour mon avenir” », Les Échos, (lire en ligne)
Mathieu Dejean, « Comment Antoine Léaument a révolutionné la communication web de Jean-Luc Mélenchon », Les Inrockuptibles, (lire en ligne)
Sophie Delpont et Éric Chaverou, « Les influences derrière le discours de Jean-Luc Mélenchon », France Culture, (lire en ligne)
Rachid Laïreche, « Le bon élève des insoumis reprend la route de l’Indre », Libération, (lire en ligne)
Pierre Lepelletier, « Les 12 apôtres de Jean-Luc Mélenchon », Le Figaro, (lire en ligne)
Vincent Matalon, « Jean-Luc fait des vidéos : comment le candidat Mélenchon est devenu le “champion” de YouTube en deux mois », France Info, (lire en ligne)
Marie Turcan, « Voici le youtubeur de 27 ans derrière le succès fulgurant de la chaîne de Jean-Luc Mélenchon », Business Insider, (lire en ligne)
« Ce jeune youtubeur auquel Mélenchon doit le carton de sa chaîne », Rue89, (lire en ligne)
Étienne Girard, « Voici les fonctions annexes occupées par les collaborateurs de Mélenchon lorsqu'il était au Parlement européen », Marianne, (lire en ligne)