Il devient prince consort de Danemark (Prinsgemalen) à l'accession au trône de son épouse, en 1972. Retiré de la vie publique à partir de 2016, il meurt deux ans plus tard, le .
Biographie
Jeunesse
Il est le fils d'André de Laborde de Monpezat (1907-1998), dit comte André de Monpezat[N 2], journaliste et planteur, et de Renée Doursenot (1908-2001), fille d'un cheminot du Périgord – alors mariée à Louis Leuret (1881-1962), un ancien prêtre dont elle divorça en septembre 1940[2],[3] –, qu'André épousera en janvier 1948[2],[3]. Il est le deuxième d'une fratrie de neuf enfants, composée de quatre garçons et de cinq filles[4].
Le couple a deux fils, le roi Frederik X, né le , et le prince Joachim, né le . Ils ont huit petits-enfants. Les quatre premiers, le prince Christian (2005), la princesse Isabella (2007), et deux jumeaux nés en 2011, Vincent et Joséphine, sont les enfants de Frederik et de la princesse Mary. Leur deuxième fils, le prince Joachim, a d'une première union avec la comtesse Alexandra deux fils, les comtes Nikolai et Félix. Puis sont nés d’une seconde union, avec la princesse Marie, le comte Henrik (2009) et la comtesse Athena de Danemark (2012).
Prince consort
Le prince Henrik s’est souvent plaint publiquement du rôle ingrat de prince consort, critiquant notamment le fait d’être dans l’ombre de son épouse et du prince héritier[5].
En 2002, la reine Margrethe, souffrante lors de la cérémonie des vœux du Nouvel An, fut remplacée par le prince héritier Frederik, au mépris de la tradition selon laquelle l’époux du souverain reçoit les vœux de toutes les organisations officielles. Le prince consort n’a guère caché ses regrets et ses critiques, se retirant dans ses terres en France et relevant publiquement qu’aucun roi de Danemark n’avait auparavant imposé à son conjoint de telles pratiques. La reine Margrethe II et ses deux fils se sont rendus au château de Caïx pour lui présenter leurs excuses[6].
Retrait de la vie publique et mort
Le , la reine Margrethe annonce que le prince Henrik se retire de toute obligation officielle et « prend sa retraite »[7],[8].
Le , il est annoncé que le prince Henrik ne souhaitait pas être inhumé aux côtés de son épouse dans la cathédrale de Roskilde, nécropole de la famille royale, mais ailleurs au Danemark[9],[10]. Le , le Palais royal annonce que l'état mental du prince Henrik se dégrade et qu'une démence a été diagnostiquée à la suite de plusieurs examens[11].
Il meurt le , à l'âge de 83 ans, d'une infection pulmonaire.
Durant trois après-midis, du 17 au , l'église de Christiansborg est ouverte au public, après que la famille royale s'y est recueillie, pour que les Danois qui le souhaitent puissent rendre un dernier hommage au Prince. Près de 20 000 personnes ont défilé autour du castrum doloris[12].
La veille, quelque 200 personnes s'étaient réunies pour rendre un dernier hommage. L’assistance comptait des amis, des filleuls, des représentants d’associations ou organismes que le prince patronnait ainsi que des représentants du monde des affaires[14].
Titulature et armoiries
Titulature
- : Henri de Laborde de Monpezat (dit comte Henri de Laborde de Monpezat).
- 2005 : Son Altesse Royale le prince Henrik de Danemark.
2005 - [8] : Son Altesse Royale le prince consort.
- : Son Altesse Royale le prince Henrik de Danemark[8].
Son titre officiel en danois est : Hans Kongelige Højhed Prins Henrik til Danmark.
Écartelé : en 1 et 4, d’or, à neuf cœurs de gueules, posés en trois pals, à trois lions léopardés d’azur, armés et lampassés de gueules, couronnés du champ, brochant sur-le-tout Danemark ; en 2 et 3, de gueules, au lion d’or, accompagnée en chef, de trois étoiles du même de Laborde de Monpezat.
(da) Simone de Beauvoir (trad. du français par H. M. Veejerbjerg), Alle mennesker er dødelige [« Tous les hommes sont mortels »], Copenhague, Gyldendal, , 358 p. (ISBN87-00-04481-4).
Il est l’auteur de :
Chemin faisant, 1982 (poèmes)
Destin oblige, 1996 (biographies)
prix européen de l'Association des écrivains de la langue française (ADELF) en 1998
Ikke altid Gåselever, 1999 (livre de cuisine, en collab.)
Cantabile, 2000 (poèmes avec illustrations, en collab.)
Murmures de vent, 2004
Roue-libre, 2010 (poèmes)
La suite symphonique Cantabile par Frederik Magle est fondée sur le recueil de poésies du même nom par le prince Henrik[15],[16].
Il est président de l’association européenne Europa Nostra, qui s’occupe de la défense du patrimoine architectural européen, du Fonds mondial pour la nature (WWF) Danemark, de la Croix-Rouge danoise et de maintes autres organisations.
Il joue du piano et de l’orgue, et pratique la chasse, l’équitation, le tennis, l'avion, la voile et le ski. Il s’occupe également de la production viticole de son domaine de Caïx, dans la région de Cahors, en France.
Ancêtres
16. Jean de Laborde de Monpezat (1786 - 1863)
8. Aristide de Laborde de Monpezat (1830 - 1888)
17. Jeanne Judith Ferrier (1797 - 1868)
4. Henri de Laborde de Monpezat (1868 - 1929)
18. Aubin Borde (1797 - 1857)
9. Jeanne-Emilie Borde (1835 - 1889)
19. Jaquette Lacrampe-Couloume (1805 - 1872)
2. Comte André de Laborde de Monpezat (1907 - 1998)
↑Il porte officiellement le titre de prince consort (Prinsgemalen) de 2005 au 15 avril 2016.
↑Cette famille use d'un titre irrégulier ; selon certaines sources, elle a été anoblie en 1655, mais cette information ne fait pas l'objet d'un consensus. Voir l'article détaillé Famille de Laborde de Monpezat.
(da) Bo Bramsen, Huset Glücksborg : Europas svigerfader og hans efterslægt [« La maison de Glücksbourg : Le beau-père de l'Europe et sa descendance »], vol. 2, Copenhague, Forlaget Forum, , 2e éd. (ISBN87-553-3230-7 et 978-87-553-3230-0, OCLC471920299, lire en ligne).
(en) Anna Lerche et Marcus Mandal, A royal family : the story of Christian IX and his European descendants [« Une famille royale : l'histoire de Christian IX et de ses descendants européens »], Copenhague, Aschehougs Forlag, , 2e éd. (ISBN87-151-0955-0 et 9788715109553, OCLC464176213, lire en ligne)
Joseph Valynseele, Les Laborde de Monpezat et leurs alliances, chez l'auteur, Paris, 368 pages, 1975