Né dans une banlieue ouvrière du New Jersey, Dick Savitt déménage à El Paso au Texas où il pratique à la fois le basketball et le tennis, discipline dans laquelle il obtient deux succès aux championnats interscolaires du Texas en 1944 et 1945. Il sert deux ans dans l'US Navy puis fait son entrée à l'Université Cornell grâce à une bourse en tant que basketteur. Des blessures mettent toutefois fin à des espoirs de carrière sur les parquets et le poussent à se concentrer sur le tennis. Sa période universitaire est marquée par de nombreux succès dont cinq titres aux Eastern Collegiate Championships. Il remporte ses premiers titres majeurs en 1950 et se distingue par une demi-finale lors des championnats nationaux, seulement battu par Art Larsen[2].
Au début de l'année 1951, il fait le voyage en Australie et y remporte le championnat contre le local Ken McGregor (6-3, 2-6, 6-3, 6-1) et réédite la même performance six mois plus tard à Wimbledon contre l'Australien qu'il bat en à peine plus d'une heure (6-4, 6-4, 6-4). C'est Vic Seixas qui met fin à son parcours en demi-finale du championnat des États-Unis. Le 27 août 1951, il fait la couverture de Time Magazine. Savitt est membre cette année-là de l'équipe américaine de Coupe Davis et joue trois matchs qu'il remporte lors des tours préliminaires face au Japon et au Canada. De manière controversée, il n'est pas aligné pour la phase finale en Australie bien qu'il fasse partie de la sélection aux côtés de Vic Seixas, Ted Schroeder et Tony Trabert et ne peut empêcher la défaite de l'équipe. Les journalistes le classent n°2 mondial à la fin de l'année.
En 1952, ses résultats déclinent, ne parvenant pas à faire mieux qu'une demi-finale en Australie et ne dépassant pas les quarts de finale dans les autres tournois majeurs. Il décide de se retirer du tennis sans en apporter la raison, bien qu'elle soit sûrement liée à son échec en Coupe Davis. Il fait un bref retour à la fin des années 1950 et remporte quelques tournois, parvenant toute de même à se classer dans le top 10 national. D'origine juive, il participe aux Maccabiades en 1961 et décroche deux médailles d'or. Après sa carrière sportive, il a travaillé dans le pétrole en Louisiane puis pour plusieurs sociétés à Wall Street[2].
N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.
Notes et références
↑(en-US) Richard Goldstein, « Dick Savitt Dies at 95; Won Australian and Wimbledon Tennis Titles in 1951 », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )