Anne-Victurnienne-Henriette de Rochechouart de Mortemart (d) Nathalie Henriette Victurnienne de Rochechouart de Mortemart (d) Catherine Victurienne Victorine de Rochechouart de Mortemart (d) Alice Elfride Victurnienne de Rochechouart-Mortemart (d)
À la mort de son père, le 4 juillet 1812, il devient, de droit, le onzième duc de Mortemart.
Le baron de Mortemart, échappé aux désastres de la fatale retraite de Moscou, rentre en France avec une santé tellement délabrée, qu'il ne peut prendre part qu'aux derniers événements de la campagne suivante. Il combat à Leipsick et à Hanau. Sa conduite, dans cette dernière bataille, lui vaut d'être promu officier de la Légion d'honneur le [2]. Il rentre en France avec l'armée.
Il allait partir pour « les eaux »[4] lorsqu'il apprend la publication des Ordonnances. Il se rend immédiatement auprès de Charles X pour obtenir qu'elles fussent retirées.
Mais déjà on se battait dans les rues de Paris et le Roi crut faire une concession suffisante en offrant (29 juillet) à M. de Mortemart la mission de composer un ministère dont il aurait la présidence. Le duc ne céda aux instances du Roi qu'après l'assurance que les ordonnances seraient reportées et les Chambres immédiatement convoquées : mais le temps passé n'avait pas arrêté la marche des évènements et quand M. de Mortemart se présente à la réunion des députés, il n'obtient de M. Bérard que cette réponse :
Il s'installe néanmoins au Luxembourg mais s'abstient de toute initiative et déclaration[5]. Devant l'attitude de l'Hôtel de Ville, il fallut bien se rendre à l'évidence et il rejoint le roi à Saint-Cloud[6] .
Resté fidèle de cœur à la monarchie légitime, il refuse à Louis-Philippe d'être l'un des témoins de sa fille aînée, la princesse Louise, lorsqu'elle épousera le Roi Léopold Ier de Belgique le . D'après Rodolphe Apponyi (1802-1853) dans son Journal, Louis-Philippe en fut « furieux et la reine profondément blessée »[7].
Son adhésion au nouveau régime est raisonnée :
« Pour gouverner un pays de 32 millions de Français, écrivait-il à un ami le , il faut en satisfaire 31 millions au moins. Charles X n'y a pas pensé, se fiant sur son droit qui a péri comme il avait commencé, par la volonté des masses. Le gouvernement actuel est une nécessité d'existence sociale pour l'Europe.[4] »
Le duc n'assiste guère aux séances du sénat, se tient également à l’écart de la nouvelle cour et se consacre aux œuvres de charité. Une seule fois, il se rappelle ses rapports avec les hommes du Second Empire, lorsqu'il proteste, par une lettre indignée à M. de Persigny, contre la suppression de la Société de Saint-Vincent-de-Paul[8].
Fascé-ondé d'argent et de gueules de six pièces.[14],[11]
Mariage et descendance
Le , il épouse Virginie de Sainte-Aldegonde (Paris, paroisse Saint Sulpice, 30 août 1789 - château de Meillant 26 décembre 1878), fille du comte Pierre François Balthazar de Sainte-Aldegonde, ancien député aux états-généraux, et d'Anne Joséphine du Bouchet de Sourches de Tourzel. Elle reçoit en héritage le château de Meillant et lui donne six enfants :
Alice Félicie de Rochechouart de Mortemart (1811-1867), mariée en 1833 avec le comte Edmond de Sainte-Aldegonde, son cousin, dont postérité ;
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
« De ROCHECHOUART, duc De MORTEMART, (Casimir-Louis-Victurnien) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, , 378 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 190-191 ;