Bruyères, d'une durée moyenne d'exécution de trois minutes environ[3], est en la bémol majeur, « calme, doucement expressif », à [4].
La pièce marque dans le cahier « un retour momentané à la consonance, à la simplicité, voire à la naïveté[5] ». Avec « sa paisible mélopée du chalumeau d'un berger [...] résonant dans la lande silencieuse », le prélude, « par sa structure pentaphone celtique, [...] nous fait reconnaître en ce pâtre un lointain cousin de La fille aux cheveux de lin[4] » : même « ondulante souplesse, même fraîcheur bucolique de la mélodie, même harmonisation d'accords parfaits, même quotidiennes cadences[6] ».
Pour Alfred Cortot, le morceau évoque « la poésie agreste et familière d'un sous-bois où le parfum pénétrant de la terre se joint au sourd éclat des taches violacées[7] ».
Nicolas Horvath, joue la première version de 1912, dotée d'une introduction différente (juillet 2019, « Les œuvres pianistiques inconnues de Debussy » Grand Piano GP822)
Guy Sacre, La musique de piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN2-221-05017-7).