la D 1044, portion de l'ancienne route nationale 44 dans son parcours dans le département de l'Aisne, qui traverse la commune du nord au sud et relie Laon (à 32 km au nord) à Reims (à 19 km au sud) ;
la D 925, portion de l'ancienne route nationale 325 dans son parcours dans le département de l'Aisne, qui traverse la commune d'ouest en est et relie Soissons (à 48 km à l'ouest) à Neufchâtel-sur-Aisne (à 14 km à l'est).
En outre, la commune est accessible par l'autorouteA26 (sortie no 14, Guignicourt), à 4 km à l'est de la commune par la D 925.
Transport en commun
La ligne R510 du réseau de bus de la Régie départementale des transports de l’Aisne[5], reliant Laon à Reims, a un arrêt à Berry-au-Bac[6].
La gare la plus proche est celle de Guignicourt, située à 7 km à l'est par la D 925. Elle permet de relier Laon ou Reims en 20 minutes environ.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 700 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Martigny-Courpierre à 19 km à vol d'oiseau[9], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Berry-au-Bac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[14]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,1 %), zones agricoles hétérogènes (37,8 %), forêts (9,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %), zones urbanisées (3,4 %), prairies (0,3 %)[17].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Baireius (IXe siècle) ; Berriacum (1081) ; Altare de Baire (1145) ; Bairi (XIIe siècle) ; Bayri (1156) ; Baireium (1214) ; Bairiacum (1285) ; Bery (1344) ; Bery-au-Bac (1409) ; Bac (1536) ; Bery-au-Bacq (1491) ; Bacq-à-Berry (1564) ; Le Bacq (1586) ; Bac-à-Berry (1652) ; Bacq-à-Béry (1663) ; Paroisse de Saint-Hylaire-de-Bery-au-Bacq (1675) ; Bery-au-Baq (1682) ; Berry-au-Bac (1745) ; Berrye-au-Bacq (1766) ; Berri-au-Bac (1767)[18].
Son nom rappellerait celui d'une reine des belges. Princesse qui, en langage d'alors, était appelée Berre et qui aurait fait construire un château en ce lieu, plusieurs siècles avant l’ère chrétienne.
La toponymie actuelle est riche en dénominations qui évoquent des ponts, des bacs et des gués : Pontavert, Berry-au-Bac, « le Gué de Mauchamp ». Ce toponyme montrent l'existence d'un grand nombre de gués pour passer l'Aisne, que ce soit pour des voies importantes à destination lointaine ou pour le trafic local[19]. Le Bac désigne l'embarcation qui permettait de franchir l'Aisne. Jules César aurait fait passer son armée au bord de l’Aisne à Berry-au-Bac en 57 avant J.C, le consul établit son camp sur la colline de Mauchamp protégée en avant par un petit affluent de l’Aisne appelé la Miette[20].
Histoire
Préhistoire
Des photographies aériennes ont permis de localiser un important site d'occupation néolithique, dit du « chemin de la Pêcherie » dans la commune sur lequel des fouilles furent effectuée en 1978 et 1979[21]. D'autres fouilles eurent lieu à la Renardière en 1986 ; elles mettent ainsi à jour une présence importante des populations du Rubané dans la vallée de l'Aisne ainsi qu’À la Croix Maigret. Comme le reste de la vallée de l'Aisne, la commune a de nombreuses traces d'habitats préhistoriques.
Antiquité
Avec des habitats de La Tène, l'occupation humaine semble continue jusqu'aux fouilles menées en 1861 et 1862, et confirmées depuis par la photographie aérienne, ont identifié à Mauchamp, sur le territoire de la commune, le camp de Jules César lors de la bataille qui eut lieu en 57 av. J.-C. contre les Belges[22].
Une nécropole mérovingienne a été mise au jour près du camp de César, en 1906. Parmi le mobilier, il faut noter deux sarcophages sculptés[23].
Une autre tombe collective porte la trace d’un massacre ayant eu lieu au IXe siècle : une dizaine de corps ont été enterrés ensemble à l’intérieur d’un bâtiment d’habitation[24].
Époque moderne
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Pendant la Première Guerre mondiale la "côte 108" fut sur la ligne de combat de 1914 à 1917, et connue en particulier des combats de sape et des explosions de mines.
En 1917, c'est à Berry-au-Bac qu'eut lieu la première offensive blindée de l'histoire militaire française (la première attaque de chars de l'Histoire eut lieu lors de la Somme le 15 septembre 1916, avec des chars d'assaut britanniques Mark I[31].)
132 chars Schneider CA1 furent amenés pour la grande offensive du Chemin des Dames le 16 avril 1917[32].
Leur utilisation ne fut pas très profitable, les unités d'infanterie n'ayant pu suivre leur avance[33].
Sur les 132 chars engagés, 57 ont été détruits par les Allemands, 56 ramenés du combat (44 en panne dans les lignes françaises).
Pertes françaises : 16 officiers tués, 17 blessés ; 12 sous-officiers tués, 16 blessés ; 43 brigadiers et canonniers tués, 76 blessés.
Louis Bossut, commandant du 1er Groupement d'Artillerie d'Assaut (AS4), fait partie des morts.
Vue de la cote 108 réalisée par le laboratoire GEGENAA de l'U.R.C.A. avec la méthode LIDAR.
Cadre supérieur Réélue pour le mandat 2020-2026[37],[38]
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2021, la commune comptait 703 habitants[Note 2], en augmentation de 10,88 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ancienne maison forte, ruinée au milieu du XVe siècle, puis reconstruite[44].
Lieux et monuments
Monument des chars d'assaut
Le monument des chars d'assaut.
Le monument des chars d'assaut, mémorial national, propriété de la commune de Berry-au-Bac, rend hommage à tous les équipages de chars d'assaut tombés au cours de la Première Guerre mondiale. Il est situé au lieu-dit la ferme du Choléra d'où partirent, le , les premiers chars d’assaut français en direction de Juvincourt.
Le monument, œuvre de l'architecte Villiers et du sculpteur Maxime Real del Sarte, a été érigé par le groupement des anciens combattants de l'artillerie d'assaut et inauguré le en présence des maréchaux Foch et Pétain, des généraux Mangin et Weygand et du général Estienne, « inventeur» des chars ».
Deux chars y sont exposés à titre permanent : depuis 2017, la réplique d'un char Schneider de la Première Guerre mondiale et, depuis , un AMX 30[45], char de combat ayant équipé l'armée française à partir de 1967.
Le calvaire de la ferme du Choléra, situé en face du mémorial des chars d'assaut, est implanté à l'endroit où se situait la ferme du Choléra d'où partit la première bataille de chars français.
Située en bordure de la RD 1140, à la sortie du village en direction Gernicourt, cette nécropole était autrefois appelée le « cimetière militaire de Moscou » parce qu'elle était située dans le hameau de Moscou. Elle fut aménagée de 1919 à 1925. S'y trouve également les tombes de six Russes et d'un Belge.
Un carré contient 29 tombes de soldats britanniques, dont 17 inconnus, tombés entre le et le , lors de l'offensive allemande sur le Chemin des Dames et inhumés ici après l'armistice du . Deux soldats britanniques, non-identifiés, tombés lors de la Seconde Guerre mondiale reposent également dans ce cimetière.
Un monument dédié aux sapeurs de la compagnie 19/3, du 2e régiment du génie, morts à la Cote 108 en 1916 et 1917, a été érigé dans la nécropole[47]. Les terrains autour de la cote 108, avec leurs vestiges de la Grande Guerre, dont des tranchées et des entonnoirs de mines, sont classés au titre des monuments historiques depuis 1937[48].
Tiercé en chevron : au 1er d’argent à la Croix de Guerre 14-18, appendue à un ruban ployé componné de gueules et d'argent et mouvant du chef, au 2e de gueules à un sanglier contourné de sable* sur un pavois d’or à dextre et à cinq besants du même ordonnés en croix à senestre, au 3e de sinople à un casque d’argent[53].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 26.
↑Michel Chossenot, François Pinnelli et Jean-Jacques Valette, Noms des villes, noms des champs : Actes du Colloque d’onomastique d’Arras, Paris, Société française d'onomastique, , p. 151.
↑Raymond Schmittlein, Au sujet de l’oppidum de Bratuspantium et de la rivière Sabis, t. 1, Revue internationale d'onomastique, , p. 8.
↑Michael Ilett et Michel Plateaux, Le Site néolithique de Berry-au-Bac : le chemin de la Pêcherie (Aisne), Paris, CNRS Éditions, .
↑M. Reddé et alii, L'Architecture de la Gaule romaine : Les fortifications militaires, DAF 100, Paris, 2006, p. 225-227.
↑Isabelle Rodet-Belarbi, Isabelle Séguy, « Des humains traités comme des chiens », Techniques et culture, (no)60, 2013, p. 60-73, consulté le 24 mars 2024.
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 32 (cf. Berry-au-Bac).
↑Char portant le nom du commandant Bossut, en hommage à cet officier mort le à la tête de ses hommes (groupement Bossut), lors de la première grande offensive de chars de combat Schneider (lancée entre le carrefour du Choléra et Guignicourt).
Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Napoléon 1814 : La Campagne de France, Pygmalion/Gérard Watelet, , 315 p..
Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon, Copernic, , 179 p..
A. Perrot et Ch. Amoudru, Histoire de l'Ex-Garde depuis sa formation jusqu'à son licenciement comprenant les faits généraux des campagnes de 1805 à 1815, Delaunay, , 577 p. (lire en ligne).
Joseph Straszewicz, Les Polonais et Polonaises de la révolution du 29 novembre 1830 ou Portraits des personnes qui ont figuré dans la dernière guerre de l'indépendance polonaise, A.Pinard, (lire en ligne).