Détruite à 95 % lors de la Première Guerre mondiale, elle est aujourd'hui associée à la ville de Vincennes (Val-de-Marne) qui est sa marraine de guerre et a aidé à la reconstruire.
Géographie
Description
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Carte avec les communes environnantes
Vorges est située dans le bassin versant de l'Ailette, au pied du plateau calcaire qui sépare Laon de Soissons, la commune compte de nombreuses sources, notamment dans le vallon Saint Pierre qui sert de collecteur à un ruisseau qui rejoint celui du val de Chérêt en aval de Bruyères-et-Montbérault avant de rejoindre la rivière Ardon à Laon.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 762 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Martigny-Courpierre à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Vorges est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (56,4 %), terres arables (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (9,8 %)[11].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Vorgia (1186) ; Worges (1213) ; Beatus-Johannes-de-Vorgiis (1230) ; Voirges (XIIIe siècle) ; Vorgie (1260) ; Vorge (1678)[12].
Vorges signifierait lieu où abondent les vorzes, des Saules marsault.
Une importante nécropolemérovingienne a pu être mise en évidence, au lieu-dit Mont Pigeon, lors de deux fouilles distinctes, l'une en 1883, qui permit la mise au jour de 92 sépultures, l'autre en 1973, avec 51 sépultures supplémentaires. Des stèles sculptées furent retrouvées, dont certaines épigraphiques, ainsi que plusieurs sarcophages[13]. L'étude du mobilier a permis de dater cette nécropole des VIe – VIIe siècles de notre ère[14].
Vorges est mentionnée dans les poèmes d'Adalbéron de Laon au Xe siècle Dans sa chanson contre Landry de Nevers, ou Rythmus satiricus, on comprend que Vorges était une villa qui servait de résidence rurale aux évêques de Laon.
Au XIIe siècle, la paroisse de Vorges s'émancipe de la tutelle des évêques avec le soutien du roi de France Louis VI. Avec les villages voisins ; les paroisses de Bruyères, Chérêt, et Valbon, les Vorgiens obtiennent une charte communale le , en présence du roi de passage à Laon, qui l'impose à l'évêque Barthélemy de Joux. Cette charte est confirmée en 1186 par Philippe II dit Philippe-Auguste.
Dès lors, les habitants de Vorges doivent contribuer à la défense commune, c'est-à-dire l'entretien des remparts de Bruyères seuls capables d'assurer le refuge pour l'ensemble des habitants et leurs biens. Pourtant vers 1360, Vorges obtient l'autorisation de se défendre en fortifiant son église, notamment son clocher qui prend alors le profil qu'on peut encore observer aujourd'hui. Les habitants commencent aussi l'aménagement d'une enceinte fortifiée, ayant ses fossés, ses portes, ses barrières et son donjon. En 1368, le roi Charles V fait démanteler ce dispositif par le bailli de Vermandois, après un procès des maieurs et jurés de la ville de Bruyères contre les habitants de Vorges[15].
Période contemporaine
Vorges est un ancien village viticole: en 1807 c'est encore l'activité principale avec 56 hectares plantés en vignes[16].
Pendant la Première Guerre mondiale, le village est situé en zone d'occupation allemande, il est fortement endommagé par les bombardements lors de l'offensive du Chemin des Dames en 1917. Lors du retrait des troupes allemandes en 1918, les occupants volent les cloches de l'église qui dataient de 1518 pour les fondre et servir à l'industrie de l'armement. Après la guerre le village bénéficie pour sa reconstruction du parrainage de la ville de Vincennes[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 376 habitants[Note 2], en augmentation de 1,08 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église Saint-Jean-Baptiste est classée : nef du XIIe siècle, tour carrée de la croisée du XIIIe siècle, traces de fortifications sur les murs du transept et sur le clocher datant du XVe siècle. La rosace a été influencée par celle de la cathédrale Notre-Dame de Laon.
En 1883 et en 1972, des fouilles archéologiques ont permis la découverte d'une nécropole mérovingienne. Des sarcophages et des stèles ainsi découverts sont exposés à l'église. Les autres artefacts mis au jour sont des bijoux composées de perles et des fibules cloisonnées. Ils ont été déposés et sont exposés au Musée archéologique de Laon. On peut également découvrir des reproductions des stèles mérovingiennes de Vorges en visitant le musée des Temps barbares à Marle.
Village inscrit : vendangeoirs du XVIIe et du XVIIIe siècle, maisons de maître du XIXe siècle dont le château de Valbon construit en 1876 par Arsène Houssaye. Lavoirs et fontaines.
De gueules au clocher du lieu mouvant d'une muraille crénelée, le tout d'argent, maçonné de sable et ajouré du champ ; au chef parti au 1er d'azur semé de fleurs de lys d'or, au 2e d'or à la grappe de raisin d'azur feuillée de deux pièces de sinople[29].
Montre le clocher de l'église locale, consacrée à saint Jean-Baptiste, édifiée à la charnière des XIIe et XIIIe siècles et remaniée au XIVe siècle par des éléments de fortification (créneaux du mur du transept). Le chef rappelle que le village appartient à la province d’Île-de-France mais aussi que sa principale activité économique fut longtemps la viticulture. Adopté par la municipalité.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 300.
↑Marie-Pascale Fleche, La nécropole mérovingienne de Vorges (Aisne), Revue Archéologique de Picardie, 1988, 3-4, p. 89-125. [(fr) [ texte intégral] (page consultée le 26 février 2023)]
↑Blaise Pichon, Carte archéologique de la Gaule, 02 L'Aisne, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Paris, 2002, p. 528-532.
↑Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p169.
↑« Christian Noël passe le témoin à Vorges : Maire de la commune durant trois mandats, Christian Noël vient d’annoncer qu’il raccrochera son écharpe en mars prochain. Ses derniers vœux étaient l’occasion d’un bilan », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
↑Ludivine Bleuzé-Martin, Samuel Pargneaux, Stéphane Massé et Philippe Robin, « Être maire d’un village de 400 habitants comme Vorges, c’est faire office de couteau suisse : Ce vendredi a lieu le Salon des maires de l’Aisne à Chauny. Élu depuis 19 ans à Vorges, Christian Noël estime qu’être maire d’un village c’est se tenir prêt à savoir tout faire », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Trouvez-vous une ressemblance? Le maire de Vorges est le digne fils de Roland Maquin : Le nouveau maire de Vorges n’est autre que le fils de Roland Maquin, figure de la presse axonaise », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).