Située en pleine campagne, Baudreville est une petite commune tranquille, calme. La mer n'est qu'à quatre kilomètres. Les commerces les plus proches sont à Denneville, Portbail ou à La Haye-du-Puits. Le relief est un paysage de bocage normand.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Baudrevilla vers 1150[2], ecclesia Sancte Margarite de Baudrevilla entre 1185 et 1188[3], Baudrevilla début du XIIIe siècle[4], ecclesia Beate Margarete de Baudrevilla en 1332[5], Sancta Margareta en 1351 et en 1352[6], Baudreville en 1551[7], saincte Marguerite en 1648[8], Baudreville en 1689[9], Beaudreville en 1713[10], Baudreville en 1716[11].
Anquetil de Claids (fl. au XIIe siècle) donna le patronage de l'église à l'abbaye de Lessay, donation qui fut confirmé dans une charte que donna le roi d'Angleterre et duc de Normandie Henri Ier en 1186[12],[Note 2].
En 1549, le seigneur de Baudreville est Robert Anquetil[13]. Pierre Lefol, propriétaire du manoir de Baudreville, fut anobli en 1594 pour avoir contribué à la défense de Cherbourg lors des guerres de Religion[12].
Anonyme Anquetil est cité comme dernier seigneur de Baudreville en 1789[14].
La commune, après avoir fusionné en 1972 avec Saint-Sauveur-de-Pierrepont, Saint-Nicolas-de-Pierrepont et Bolleville sous le nom de Pierrepont-en-Cotentin, a repris en 1980 son autonomie.
En 2006, après enquête et consultation auprès de la population, le projet d'un parc éolien est confirmé.
En 2021, la commune comptait 75 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Baudreville[16]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3].
Les principales ressources et productions sont les pâturages, les bovins et le parc éolien[19].
Lieux et monuments
Église Sainte-Marguerite des XIIe, XVIIIe – XIXe siècles et dont le clocher a été restauré et remis en service en 2005. L'église abrite un maître-autel du XVIIIe et des autels latéraux du XIXe, les statues de sainte Marguerite et saint Jean-Baptiste du XIXe, une chaire à prêcher du XIXe ainsi qu'une verrière du XXe de Paul Bony et Mauméjean[12].
Croix de cimetière du XIXe.
Vestiges d'un site fortifié à 1,2 km au nord-est, sur le rebord du plateau, au-dessus de la petite rivière de la Dure. Il en subsiste les restes d'une enceinte quadrangulaire encore partiellement crénelée avec chemin de ronde en galerie de bois. On accède à la cour par un portail armorié du XVIIIe richement décoré. Une grosse fuie cylindrique en occupe l'angle sud-ouest. Il s'agit peut-être de la basse-cour d'un château bâti sur une plate-forme fossoyée qui a conservée des murs en ruine avec des traces de tours d'angle circulaires[20].
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 76.
↑Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. II, 1920, p. 302, § DCLXXIX.
↑E. Anquetil, Le Livre Rouge de l’évêché de Bayeux, Manuscrit du XVe siècle, Bayeux, t. I, 1908, § CLVI.
↑Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 332B.
↑Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 373F.
↑Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 202.
↑« Benefices du dioceze de Coutances », p. 12, in Pouillié general contenant les benefices de l’Archevesché de Rouen […], chez Gervais Alliot, Paris, 1648.
↑G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
↑Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
↑Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
↑Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN2-86535-070-3, OCLC1078727877), p. 900-901 (cf. Pierrepont-en-Cotentin).
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 23.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 75.