Ravenoville est divisé en deux bourgs : Ravenoville-Bourg et Ravenoville-Plage. Une route sinueuse d'environ deux kilomètres parmi le bocage normand les relie.
En 1621, Hervé Blondel, sieur de Ravenoville, était en possession du château de Banville (Catz)[4].
Jacques Asselin (XVIIe siècle) et son fils, Jean-Baptiste (XVIIIe siècle), furent tous les deux seigneurs de Ravenoville et du Loreur, et, servirent dans la compagnie des gendarmes de la garde du Roi et furent faits chevaliers de Saint-Louis[5]. En 1789, le village avait pour seigneur Chrétien François de Lamoignon[6].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 232 habitants, en évolution de −9,38 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Ravenoville dépend de Sainte-Mère-Église, que ce soit au niveau de l'éducation (pour ses écoles), de la santé (pharmacie, médecin, vétérinaire) ou du commerce.
Ravenoville accueille les touristes dans l'un de ses deux campings, dans ses gîtes ou pour les camping-cars sur un parking près de la mer.
Ancien minigolf.
Lieux et monuments
La Vierge Noire, statue noire le long du front de mer. Une célébration religieuse a lieu autour.
Château de Ravenoville du XVIIe siècle près de l'église. Inhabité depuis le XXe siècle, en partie détruit en 1944, il fut rasé en 1955. Il en subsiste les communs, style début XVIIe siècle, avec au centre un pavillon surélevé, voisinant avec un colombier, de forme octogonale, inscrits à l'IGPC[30]. Le mariage de la blancheur de la pierre calcaire et des parements en brique rouge sont du plus bel effet. Le château avait une façade classique, avec un avant-corps central et à chacune de ses extrémités un pavillon. Ses combles, sous un toit à la Mansart s'éclairaient par des lucarnes[31].
Le château a servi aux réfugiés belges de la guerre 14-18, puis aux Allemands pendant l'occupation.
Église gothique Saint-Gilles ou Notre-Dame de l'Assomption, avec son cimetière des XIIe, XVe – XVIIIe siècles. L'église est cruciforme, les murs sont garnis de modillons des XIe et XIIe siècles. Elle est sous le vocable de Notre-Dame de l'abbaye de Blanchelande qui en a le patronage depuis sa donation par l'évêque de Coutances, Richard de Bohon. À l'entrée du chœur préside l'arche de la gloire. Un poêle monumental est notamment à voir. À l'intérieur une plaque de schiste (1578) scellée dans le mur du chœur porte une épitaphe gravée avec dans les angles des armoiries, d'alliances de la famille Scelles : de gueules à trois boucles d'or, représentées en mi-parti[32] : Madeleine Vauquelin : d'azur au sautoir engrelé d'argent cantonné de quatre croissants d'or, épouse de Jean Scelles (mort en 1556) ; Catherine Le Sauvage : d'azur au tronc de chêne d'argent à trois chicots, 2 à droite et 1 à gauche, accompagné en chef de deux glands, le fruit d'argent et l'écorce d'or, et en pointe de deux feuilles d'argent, épouse de Foulques Scelles (1554-1578), fils de Jean ; une du Saussay : d'hermine au sautoir de gueules, épouse de Robert Scelles, mort en 1576, fils de Jean[33]. L'édifice abrite également un retable des douze Apôtres du XVe et un ciboire des malades du XVIIIe classés en 1980 au titre objet aux monuments historiques[34] et une verrière des XIXe-XXe. Le maître-autel dans son ensemble a été inscrit au titre objet en 1979, ainsi que de chaque côté, deux statues d'anges adorateurs. On trouve également différentes statues inscrites au titre objet en 1983.
Fort de Ravenoville des XVIIe – XIXe siècles, bâti sur une ancienne redoute carrée en maçonnerie datant de 1689, l'une des quinze édifiées sur la côte est du Cotentin. L'enceinte ainsi que l'ancien corps de garde intérieur ont été profondément modifiés. La redoute, y compris ses fossés, à l'exception du bâtiment à l'intérieur est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du et à l'IGPC[35].
Manoir-ferme de Surville des XVIe – XIXe siècles[36], défendu par des douves. Il comprend une belle porte double, encore avec son heurtoir, ainsi qu'une belle tour carrée avec échauguette.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 181.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 484.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 185.
↑Éric Barré, « Une extension de la baronnie d'Argences : la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin, au Moyen Âge », Revue de la Manche, t. 37, no 148, , p. 8 (ISBN979-1-0937-0115-8).
↑Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN978-2-913920-38-5), p. 244.
↑Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN2-85480-543-7), p. 136-138.