Son père, Alexis Grugnardi, est militant syndicaliste, communiste et libertaire. Sa mère, d'origine italienne, émigre de Calabre en France pour des raisons économiques et s'installe dans un quartier populaire de Marseille[2].
Après des études de lettres à Aix-en-Provence, Antoinette Grugnardi se marie avec René Fouque. Elle rejoint Paris pour faire des études de lettres à la Sorbonne. Dans les années 1960, elle s'inscrit à l'EPHE en vue d'une thèse sur les avant-gardes littéraires, qu'elle n'a jamais terminée selon ses propres dires[3], préférant l'engagement militant au côté des femmes, mais passe selon elle un « DEA avec Roland Barthes »[4]. C'est lors d'un séminaire de Barthes, en , qu'elle rencontre Monique Wittig[5],[6],[7].
Elle donne naissance à une fille, Vincente, en 1964. Cela contribue à lui faire prendre conscience des difficultés qui s'imposent aux femmes dès lors qu'elles sont mères et mariées, particulièrement dans le milieu intellectuel[8]. Elle dit également avoir pris conscience de l'irréductibilité de la différence de sexes et de la compétence spécifique des femmes qu'est la gestation[9].
Engagement pour les droits des femmes
Antoinette Fouque s'étonne du machisme ambiant dans les milieux intellectuels et militants à l’époque de mai 1968, et c'est ce constat qui est à l'origine de son engagement dans le Mouvement des femmes[8],[10],[11]. Dès 1968, elle participe, aux côtés de l'écrivaine Monique Wittig à l'un des différents groupes qui finissent par converger pour former le Mouvement de libération des femmes[12],[13],[14],[15], dont les premières manifestations publiques datent de 1970[16],[17].
Le MLF ne se veut ni une organisation, ni une association (pas de carte, pas de bureau d'élus, pas de représentante), mais un lieu de discussions et de prises de parole individuelles de femmes entre elles, le collectif étant non-mixte[18].
Au sein du MLF, elle anime la tendance « Psychanalyse et politique », un lieu de réunion et de paroles luttant pour la libération des femmes dans une perspective à la fois psychanalytique et révolutionnaire[19],[13],[20]. Cette articulation de l'inconscient et de l'histoire - psychanalyse et politique- a fait la spécificité d'une partie du mouvement français. En , elle signe le Manifeste des 343 pour le droit à l'avortement[21].
Antoinette Fouque affirme qu'« il y a deux sexes », titre de son premier recueil[22], et affirme « le mouvement de libération des femmes est un mouvement qui s'attaque à l'omnipotence d'une culture phallocentrée, c'est-à-dire qu'il fallait déconstruire »[13].
Doctrine psychanalytique
Antoinette Fouque propose l'existence d'une libido spécifiquement féminine[23]« située à un stade génital post-phallique », de type oral-génital : une « libido utérine » ou « libido femelle »[24] qu'elle nomme « libido 2 »[25], puis, dans les années 2000[26], « libido creandi »[N 1],[27]. Elle souhaite poser ainsi les bases d'une théorie de la génitalité au seuil de laquelle Sigmund Freud et Jacques Lacan se seraient arrêtés. Articulant psychanalyse et politique, elle estime qu'au fondement de la misogynie, il y a l'envie primordiale de la capacité procréatrice des femmes, qu'elle nomme « envie de l'utérus »[28]. Selon Bibia Pavard, pour Fouque, le désir féminin comme « envie de pénis » d'après Freud est une réduction et un écran à ce qu'elle nomme l'« envie d'utérus » chez les garçons[27].
Selon la psychanalyste Martine Menès, Lacan s'est intéressé aux débats du MLF mais a rejeté la notion de libido spécifiquement féminine propre à Fouque sans pour autant nier la spécificité d'une sexualité féminine[29].
Antoinette Fouque s'oppose à l'idée que les femmes sont des hommes inachevés[30] et dans laquelle elle voit la source de la misogynie, induisant selon elle « dans tous les champs, les violences réelles et symboliques infligées aux femmes »[31],[27]. Cette dimension d'analyse politique intégrée à l'approche de la psychanalyse caractérise ce nouveau « champ épistémologique en sciences des femmes » baptisé par Antoinette Fouque « féminologie »[32].
Comme le dit Élisabeth Roudinesco dans La Bataille de cent ans : « Le courant [du MLF] qu’elle représente est, du reste, le seul à interroger réellement le discours freudien sans le rejeter d’emblée sous l’étiquette d’un pur et simple phallocratisme, comme le font bon nombre de beauvoiriennes »[2]. Elle ajoute : « Pour elle on ne devient pas femme, on est femme. Mais aussi bien se retrouve-t-on femme en dépassant le stade phallique ou féministe, d’une sexualité faite à l’image du phallus paternel »[2].
Par ailleurs, Antoinette Fouque « insiste sur la « production de vivant » comme apport fondamental des femmes à l'humanité » comme l'écrit la psychanalyste française Janine Chasseguet-Smirgel[33].
Formation et pratique de la psychanalyse
Selon Élisabeth Roudinesco, elle rencontre Jacques Lacan, suit une partie de ses séminaires dès 1969 et commence une analyse avec lui[34], tandis que, selon son gendre, le psychanalyste Jacques-Alain Miller, qui a interrogé Gloria Gonzalez-Yeroda, la secrétaire de Lacan de 1948 à sa mort, la réponse fut : « Je l'ai vue 3 ou 4 fois rue de Lille », et elle aurait donc peu fréquenté son cabinet[35]. Elle s'exerce comme psychanalyste[34], à partir de l'année 1971 selon ses dires[36], tout en refusant d'appartenir à l’École freudienne de Paris[37].
En 1972, elle participe avec des femmes du MLF à une « UV sauvage » sur la sexualité féminine au département de psychanalyse de l'université de Vincennes[38],[39], animée par Luce Irigaray, avec qui elle entame une analyse[40].
En 1977, Serge Leclaire, qui considère que le mouvement du MLF mené par Antoinette Fouque, Psychanalyse et Politique, ranime le mouvement psychanalytique en y introduisant « le corps et l'altérité »[41], propose à Jacques Lacan de tenir un séminaire dans le cadre de l'École freudienne de Paris avec Antoinette Fouque, ce que Lacan refuse[42],[29]. En 1983, elle quitte la France et s'exile aux États-Unis où elle dit avoir pratiqué la psychanalyse auprès de patients français et canadiens[43].
L'édition
Lectrice aux éditions du Seuil[44], elle devient elle-même éditrice. Ses engagements pour l'émancipation des femmes l'entraînent à mener de nombreuses activités dans le domaine de l'édition[45],[46]. Estimant que le milieu intellectuel français est très machiste et que les femmes y sont sous-représentées, notamment chez les écrivains, et considérant les femmes comme un « peuple sans écriture »[47], elle œuvre pour ouvrir le monde du livre et de l'écrit aux femmes[44].
En 1972, avec des militantes du groupe « Psychanalyse et Politique », elle lance les Éditions des femmes[N 2],[48], grâce au financement de la militante et mécène engagée Sylvina Boissonnas[49], elle-même réalisatrice et productrice de films marquants de la Nouvelle Vague[50]. Cette maison d'édition s'inscrit dès le départ dans une double optique : l'engagement politique et l'engagement littéraire. Elle a pour but de promouvoir la littérature mais aussi plus globalement les luttes de femmes[51].
Suivent des librairies du même nom à Paris (1974), Marseille (1976) et Lyon (1977). Elle crée la première collection de livres audio en France « La Bibliothèque des voix » (1980). Elle participe également à des journaux, Le Quotidien des femmes (de 1974 à [52]) et Des femmes en mouvements, mensuel (13 numéros de à [53]) puis hebdomadaire (de 1979 à 1982[54]).
Recherche et organismes
Elle crée différents organismes tels que l'Institut de recherches en sciences des femmes en 1980[55], le Collège de féminologie en 1978[réf. souhaitée], l'Alliance des femmes pour la démocratie (AFD) et l'Observatoire de la misogynie en 1989, enfin le Club Parité 2000 en 1990[réf. souhaitée]. Les activités de librairie renaissent[Quoi ?] avec un centre « espace des femmes » consacré à la création des femmes doté également d'une galerie et d'un lien de rencontres et de débats à Paris[56].
En 2007, elle appelle à voter pour Ségolène Royal, dans un texte publié dans Le Nouvel Observateur, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance »[59].
Critiques
Polémiques autour du MLF
En octobre 1979, Antoinette Fouque enregistre une association MLF loi de 1901 dont elle est présidente[60] et en , dépose la marque et le sigleMLF à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), déclarant a posteriori qu'elle désirait le protéger d'une récupération partisane ou d'un usage commercial[61], à une époque où celui-ci était « abandonné »[62] et « menacé d'émiettement ou de détournement par les partis »[62]. De nombreuses militantes du MLF protestent contre cette appropriation du Mouvement par un seul groupe et sans que les autres aient été consultés[63],[64],[65]. Ceci déclenche une polémique importante relayée par les médias[66], et entraîne la scission définitive entre la tendance Psychépo (MLF déposé) et les autres groupes du MLF[67]. Dénonçant cette « appropriation abusive », Simone de Beauvoir signe la préface de Chroniques d'une imposture, du Mouvement de libération des femmes à une marque commerciale. Pour Catherine Rodgers[68], spécialiste de littérature contemporaine et féministe, « la querelle, qui représente un des événements les plus pénibles de l'histoire du mouvement, a certainement entaché le travail de Psych et Po, et le nom de son animatrice »[69].
La question de la fondation
En , plusieurs historiens dont Michelle Perrot, spécialiste de l'histoire des femmes, ainsi que des militantes historiques du MLF, s'expriment publiquement dans Libération[70],[71], Le Monde[72], Le Figaro[16], L'Humanité[73], et critiquent le fait qu'Antoinette Fouque organise un prétendu « quarantième anniversaire du MLF », alors que c'est, selon ces sources, la fusion de son groupe avec de nombreux autres courants et groupes de femmes qui, deux ans plus tard en 1970, a fait surgir le MLF. Michelle Perrot fait remonter l'acte fondateur, par convention, à la manifestation d'une douzaine de femmes « à la mémoire de la femme du soldat inconnu » sous l'Arc de triomphe, le [16].
Dans sa chronique hebdomadaire du Monde[74], Caroline Fourest parle d'un « canular médiatique » et affirme : « Cette date ne correspond à rien… si ce n'est à l'anniversaire d'Antoinette Fouque. Rappelons cette vérité simple : personne n'a fondé le Mouvement de libération des femmes »[72]. Le Monde publie une réponse d'Antoinette Fouque qui maintient et précise sa version des faits : « C’est bien un jour d’octobre 1968 que le MLF est né. Le 1er octobre, Monique Wittig, Josiane Chanel et moi-même, nous avons proposé pour la première fois une réunion entre femmes. Nous venions d’un comité d’action culturelle (le CRAC) créé en mai 1968 dans la Sorbonne occupée »[62]. Antoinette Fouque affirme que « faire de l'année 1970, l'année zéro du MLF »[62] revient à substituer « la reconnaissance du MLF par les médias […] à sa naissance réelle »[62].
En , la revue ProChoix no 46 (revue cofondée par Caroline Fourest) revient sur la controverse historique avec un dossier « MLF, Le Mythe des origines » qui contredit la version d'Antoinette Fouque : « Le mouvement de libération des femmes n'a jamais été structuré comme un parti ou une organisation politique. Il ne saurait y avoir de fondation d'un mouvement, par définition multiforme et ouvert ». Un entretien de 1979 avec Monique Wittig, publié dans cette même revue, porte également sur les débuts du mouvement : « J'étais la seule à penser à un mouvement de libération des femmes à ce moment-là, c'est pour ça que je devrais revendiquer le MLF. Attends, je vais le dire, pour que ce soit polémique, et pour dire après pourquoi ça me paraît si injuste, pourquoi ça n'a pas de sens… »[75].
Selon l'historienne Bibia Pavard, « tout le monde, historiens comme acteurs, s'accorde à faire commencer l'histoire du Mouvement de libération des femmes en 1968. Il naît dans le sillage de la révolte de mai, et pourtant il s'inscrit contre lui »[76]. Elle définit cependant l'emploi du terme MLF comme « l'ensemble des femmes qui s'engagent politiquement dans la lutte des femmes au sein de divers groupes et qui forment un mouvement à partir de 1970, mouvement dont elles reconnaissent faire partie »[77]. En 1995, Sylvie Chaperon, également historienne, parle d'une « lente gestation » remontant aux années d'après-guerre et déplore « la vision mythique d'un MLF surgi tout armé du néant perdurant dans l'historiographie »[17], ajoutant que « 1970 est le 1968 des femmes ». Pour Jacqueline Feldman, militante historique du Mouvement, « le MLF est né en 1970 de plusieurs groupes indépendants. Ce qui a fait le mouvement de libération des femmes, c'est la diffusion soudaine, imprévue, imprévisible d'une sensibilité sociale… Aucune personne déterminée ne peut donc être à son origine »[78].
Pratiques de la psychanalyse
Elisabeth Salvaresi, ancienne militante du MLF, ainsi que les journalistes Anna Alter et Perrine Cherchève affirment que Sylvina Boissonnas a d'abord soutenu financièrement le journal Tout ! et le groupe Vive la révolution, pour s'en détourner afin de financer ensuite le groupe « Psychanalyse et politique » et faire partie du MLF[79],[80].
De son côté, Annette Lévy-Willard, journaliste à Libération, commente au sujet d'A. Fouque : « Moderne, elle comprend la force du transfert freudien et n'hésite pas à prendre en analyse les jeunes militantes qui la rejoignent. Parmi elles Sylvina Boissonnas, l'héritière d'une grosse fortune. Antoinette vivra dorénavant comme une milliardaire… »[81]. Dans une enquête publiée en 2009 dans la Revue XXI, l'éditrice et auteur Juliette Joste écrit : « Tout en animant Psychépo, Antoinette s'est instaurée psychanalyste… Pour beaucoup, la confusion des registres est inacceptable : un analyste n'accepte pas de cadeaux, et ne part pas en vacances avec ses patients »[46], tandis qu'elle rapporte les propos de l'écrivain Philippe Sollers qui parle d'« escroquerie analytique », d'Annette Lévy-Willard, de « manipulation totalement non déontologique », et de Claudine Mulard, militante historique du MLF, de « détournement de biens politiques ». Antoinette Fouque récuse ces points de vue comme « une avalanche de rumeurs folles, d'affects et de passions, de fictions et de fantasmes »[82]. Cependant, en avril 2014 dans une tribune à Libération, les sociologues et historiennes Christine Fauré, Liliane Kandel et Françoise Picq affirment qu'« elle a amassé au fil des ans un patrimoine matériel stupéfiant »[83], et Liliane Kandel décrit ces biens immobiliers dans la revue ProChoix de [84].
Décès
Elle meurt le à Paris, et des politiques de droite et de gauche lui rendent à cette occasion hommage[85]. Le , elle est inhumée au cimetière du Montparnasse, en présence de nombreuses personnes dont des personnalités de la politique et du spectacle[86],[83].
Décorations
Antoinette Fouque est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur puis « faite chevalier de l'ordre ». Elle est ensuite promue au grade d'officier en 1999 et faite officier le . Le , elle est promue au grade de commandeur au titre de « psychanalyste, universitaire, responsable d'associations »[87].
En , elle est nommée au grade de commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres au titre de « Présidente de l'Alliance des femmes pour la Démocratie »[88].
Le , elle est élevée à la dignité de grand officier dans l'ordre national du Mérite au titre de « psychanalyste, éditrice, universitaire ; 50 ans d'activités professionnelles »[89].
Bibliographie
Essais
Women : the pioneer front of democracy, éd. des femmes, 1995.
Il y a deux sexes : essais de féminologie. 1989 - 1995, Gallimard, 1995; édition revue et augmentée, Gallimard, 2004.
Gravidanza : féminologie II, éd. des femmes, 2007.
Génésique : féminologie III, éd. des femmes, 2012.
Ouvrages collectifs
Catherine Deneuve, Portraits choisis, Une actrice et 28 photographes pour la lutte contre le sida, sous la responsabilité d'A. Fouque et de Jean-Pierre Lavoignat de Studio Magazine, éd. des femmes, 1993[90].
Sylvina Boissonnas (Dir.), Mémoire de femmes 1974-2004. Depuis 30 ans des femmes éditent..., collectif, présentation d'A. Fouque, éd. des femmes, 2004.
« I Novissimi: un essai de récupération du réel par le langage » et « poèmes d'E. Pagliarani, A. Giuliani, Ed. Sanguineti, N. Balestrini, A. Porta », traduction et présentation par Antoinette Fouque et René Fouque, Cahiers du Sud, no 382 spécial : « L'expérience des Novissimi », 1965.
« La démocratie est aussi une femme », la semaine d'Antoinette Fouque, Libération, 20-.
Postface à Des mots pour agir contre les violences faites aux femmes : souvenirs, monologues, pamphlets et prières, collectif, éd. des femmes, 2009.
« Clarice Lispector aux éditions des femmes », entretien avec Benjamin Moser, auteur de Clarice Lispector : Une biographie. Pourquoi ce monde, éditions des femmes, 2012.
Une jeune fille, film 35 mm couleur inédit tourné en 1973 par Antoinette Fouque avec Marie-Claude Grumbach, Sylviane Rey, Jacqueline Sag, Sylvina Boissonnas, Josiane Chanel, Raymonde Coudert, Anne Fontaine, Juliette Kahane, Françoise Martin et des femmes du collectif Psychanalyse et Politique; et avec Delphine Seyrig[91].
Sur Antoinette Fouque
Essais et articles
« La naissance d'une secte », Nadja Ringart, Libération, .
Annie Le Brun, Lâchez tout, Paris, Éditions Le Sagittaire, 1977.
Chroniques d'une imposture. Du Mouvement de libération des femmes à une marque commerciale, collectif, préface de Simone de Beauvoir, AMLF, 1981.
Caroline Fourest, « Le féminisme pour les nuls », Le Monde, (lire en ligne)<.
MLF, Le mythe des origines, ProChoix, no 46, , p. 4-76; « Monique Wittig raconte... », Entretien inédit avec Monique Wittig, réalisé en 1979 par Josy Thibaut, p. 63-76[75].
Juliette Joste, « Enquête sur Antoinette Fouque, La Prêtresse Femme ne dit pas tout », Revue XXI, été 2009, p. 142-153.
Collectif, MLF: Le détournement, ProChoix no 63, , p. 23-106.
« Avec Antoinette Fouque, Hommage », collectif, Éditions des femmes, 2014, avec notamment des textes de Aung San Suu Kyi, Edith Cresson, Alain Touraine, Michèle André, Georges Kiejman, Nicole Ameline, Blandine Kriegel, Irina Bokova, Sonia Rykiel, Isabelle Huppert, Pierre Nora, Marcel Gauchet, Elisabeth Roudinesco, Taslima Nasreen...
Virginie Bloch-Lainé, « Antoinette Fouque » Entretiens dans l'émission « À Voix Nue » sur France Culture. Cinq épisodes diffusés entre le 7 et le [93].
Notes et références
Notes
↑Du verbe latin creare signifiant à la fois « créer » et « procréer ».
↑« Les éditions des femmes ont été créées en 1972 par le groupe Psychanalyse et Politique, une des composantes du mouvement de libération des femmes (MLF), animé par Antoinette Fouque[...] Lors d’une conférence de presse inaugurale en avril 1974, il est question des femmes, « peuple sans écriture », qu’il faut encourager à prendre la parole et la plume pour proposer une nouvelle vision du monde[47]. »
↑ ab et cÉlisabeth Roudinesco, La bataille de cent ans : 1925-1985, Éditions du Seuil, , 773 p.
↑Antoinette Fouque, Il y a deux sexes, entretiens avec Pierre Nora et Marcel Gauchet réalisés entre octobre 1989 et février 1990, Gallimard, 1995, p. 26.
↑Françoise Picq, Libération des femmes, les Années-Mouvement, Seuil, 1993
↑Séverine Auffret, Séminaire d'idées féministes, Université populaire de Caen, janvier 2006.
↑ ab et cLaure Daussy, « Michelle Perrot : « Antoinette a un petit côté sectaire » », Le Figaro, (lire en ligne)
↑ a et bSylvie Chaperon, « La radicalisation des mouvements féminins Français de 1960 à 1970 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Persée, vol. 48, no 1, , p. 61-74 (DOI10.2307/3770213, lire en ligne), p. 61-74
↑Le Siècle des féminismes, Collectif dir. par Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel, Préface de Michelle Perrot, éd. Atelier, 2004, (ISBN2-7082-3729-2)
↑Séverine Auffret, op. cit.; Collectif dir. Éliane Gubin, op. cit.
↑« La liste des 343 Françaises qui ont le courage de signer le manifeste "Je me suis fait avorter" », le Nouvel Observateur no 334, 5 avril 1971, couverture
↑Il y a deux sexes : essais de féminologie. 1989 - 1995, Gallimard, 1995; édition revue et augmentée, Gallimard, 2004
↑Alain Touraine, Charles Juliet et Roger Dadoun (éditeurs), Penser avec Antoinette Fouque, éditions Des femmes, 2008, p. 42
↑Metka Zupancic, « Mythes et utopies, approches féministes » dans Fr. Laplantine, J. Lévy, J.-B. Martin et A. Nous (éditeurs), Récit et connaissance, éditions des Presses universitaires de Lyon, 1998, p. 111
↑Antoinette Fouque, Gravidanza : Féminologie II, éditions Des femmes, 2007, p. 271
↑Catherine David, « Antoinette Fouque », Le Nouvel Observateur,
↑Antoinette Fouque, Il y a deux sexes : essai de féminologie, éditions Gallimard, 2004, préface de la seconde édition, p. XVII
↑Gérard Neyrand et Patricia Rossi, Monoparentalité précaire et femme sujet, éditions Érès, collection Pratiques du champ social, 2007, p. 9
↑Janine Chasseguet-Smirgel, Le Corps comme miroir du monde, Presses universitaires de France, p96
↑ a et b(en) Elisabeth Roudinesco, Jacques Lacan & Co : A History of Psychoanalysis in France, 1925-1985, Chicago, The University of Chicago Press, , 766 p. (ISBN978-0-226-72997-8), p. 538, 681
↑Lacan Quotidien, Blog de JAM, 24 mars 2014. Lu ce jour: « Antoinette Fouque, psychanalyste et passée sur le divan de Lacan… Quand jadis après la mort de Lacan, cela commença à se dire et à s'écrire, je me souviens avoir interrogé Gloria. Sa réponse: « Je l'ai vue 3 ou 4 fois rue de Lille ». »Dominique-Paul Rousseau, « Le 4ème démenti » [PDF]
↑"Au bout de trois ans d'analyse, à peu près...", Entretiens dans l'émission « À voix nue » sur France Culture, diffusé le 09.01.2013 et audible ici : [1]
↑« J'ai refusé d'entrer à l'école Freudienne », (Bourseiller 2009, p. 27)
↑Génération MLF : 1968-2008, éd. Des femmes, 2008, p. 444.
↑« The department welcomed programs reflecting the splintered situation of the EFP, with all its contradicory tendencies [...]. It remained open to all expressions of Lacanianism; thus, for example, Antoinette Fouque participated in a seminar on female sexuality », in Elisabeth Roudinesco, Jacques Lacan & Co: A History of Psychoanalysis in France, 1925-1985, University of Chicago Press, 1990, p. 559
↑Elisabeth Roudinesco, Histoire de la Psychanalyse en France, Tome 2, p. 525
↑Serge Leclaire, Rompre les charmes, Inter Éditions, , p233-234
↑François Dosse, History of Structuralism: The Sign Sets, 1967 - Present, U of Minnesota Press, 1997, p. 382
↑Entretien avec A. Fouque, A Voix Nue, France-Culture, 9 janvier 2013
↑ a et bEntretiens dans l'émission « À voix nue » sur France Culture, diffusé le 2013-01-07
↑Jocelyne Sauvard : Antoinette Fouque, portrait et entretien, Sitartmag, septembre 2007
↑ a et bJuliette Joste, « La Prêtresse Femme : enquête sur Antoinette Fouque », Revue XXI, no 7, , p. 142-153 (lire en ligne)
↑ a et bMathilde Dubesset, « Bibia Pavard, Les Éditions Des femmes. Histoire des premières années, 1972-1979 », CLIO. Histoire, femmes et sociétés, no 29, (lire en ligne)
↑Conférence de presse des éditions Des femmes, 17 avril 1974, Mémoire de femmes 1974-2004, éd.Des femmes
↑Antoinette Fouque, De la libération à la démocratisation : une expérience du mouvement des femmes en France : 1968-1990 (thèse de doctorat en science politique), Université Paris 8, (lire en ligne)
↑Des femmes du Mouvement de libération des femmes (non déposé, ni «co-fondé»), « L'Héritage féministe détourné », Libération, (lire en ligne), texte republié dans la revue ProChoix no 46, décembre 2008, p. 25-28.
↑ a et bCaroline Fourest, « Le féminisme pour les nuls », Le Monde, (lire en ligne)
↑Françoise Picq, « Quarante ans de féminisme », L'Humanité, 8 octobre 2008
↑Caroline Fourest a tenu une chronique dans Le Monde du samedi, de 2007 à juillet 2012.
↑Jacqueline Feldman, « De FMA au MLF, Un témoignage sur les débuts du mouvement de libération des femmes », Clio, Femmes, Genre, Histoire, 2009.
↑Salvaresi Elisabeth, « Le devenir professionnel et personnel des militants de mai », Matériaux pour l'histoire de notre temps, 1988, no 11-13, p. 273, DOI10.3406/mat.1988.403871
↑ a et bChristine Fauré, Liliane Kandel et Françoise Picq, « Antoinette Fouque, le pouvoir hypnotique de la domination féminine », Libération, (lire en ligne)
↑Liliane Kandel, Du politique au personnel, l'étrange itinéraire d'Antoinette Fouque, ProChoix n°63, septembre 2014, p.73-83
↑AFP, « Mort d'Antoinette Fouque, pionnière du mouvement féministe », Le Monde, (lire en ligne).
↑AFP, « Antoinette Fouque, cofondatrice du MLF, inhumée à Paris », BFMTV, (lire en ligne)
↑Des femmes en mouvements, Hors-série « des femmes et le cinéma », mars 1982, p. 108-113; reproduit dans Depuis 3O ans des femmes éditent, éd. Des femmes, 2006, p. 33-38.