Drapeau du 1er bataillon du 47e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793.
Drapeau du 2e bataillon du 47e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793.
Le régiment reçoit le drapeau tricolore (1792).
En 1792, où les régiments furent désignés définitivement par des numéros. Chacun prit le numéro qui lui avait été donné au dernier classement général fait en 1776.
Devenu le 47e de Ligne, il est présent à la bataille de Fleurus (1794), puis il est intégré à l'armée du Rhin et Moselle (1796) et en 1799, il est une des unités de l'armée des Alpes.
De 1808 à 1814, il prend part à la guerre d'Espagne, et reçoit du maréchal Bessières une épée d'honneur.
1830 : Une ordonnance du 18 septembre créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[2].
Dissous en 1815, il est reconstitué et participe à la conquête de l'Algérie de 1835 à 1839 et s'illustre lors de la prise de Constantine en 1837.
Le 15 octobre 1837, au cours de l'assaut de Constantine, après l'explosion qui se produit causant « La Brêche », le colonel Combes du 47e de Ligne se jette devant les soldats qui reculent, fait battre la charge et franchit « la Brêche » à leur tête.
Atteint de trois balles, il continue à marcher en tête de sa troupe dans les ruelles de Constantine.
Ses forces l'abandonnant, il se retire lentement et regagne la Brêche afin de rendre compte au général en chef de la prise de la ville.
Il termine son rapport par ces mots : « Ceux qui ne sont pas blessés à mort auront à se réjouir d'un aussi beau succès. Pour moi je suis heureux d'avoir pu encore, à ma dernière heure, faire quelque chose pour le Roy et pour la Patrie »
Il succombe de ses blessures le lendemain et fut inhumé en face de la « Brêche », théâtre de sa gloire.
Une rue de Constantine porta le nom, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, de « Rue du 47e de Ligne ».
En 1914 : casernement Saint-Malo, Saint-Servan, 40e brigade d'infanterie, 20e division d'infanterie, 10e corps d'armée. À ce moment-là, en août 1914, le 47e RI regroupe environ 3 300 soldats, officiers, sous-officiers et hommes du rang[3].
Le 15 octobre 1918, il pénètre en Alsace. Il apprend à Frizon la signature de l'armistice.
Parti de Saint-Malo, le 47e R.I. finit la guerre à Strasbourg le 22 novembre 1918, après un début à Charleroi.
Erwan Le Gall[3] précise que La base de données des morts pour la France de l'unité fait apparaître 631 fantassins du 47e RI titulaires de la mention « Mort pour la France » des suites de « blessures de guerre, dont 155 pour l’année 1914, 220 pour 1915, 81 pour 1916, 84 pour 1917 et enfin 91 pour 1918.
Entre-deux-guerres
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Formé le 9 septembre 1939 sous les ordres du lieutenant-colonel Binet puis commandant Perier puis lieutenant-colonel de la Vernette, il appartient à la 20e division d'infanterie. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; réserve A type NE ; il est mis sur pied par le CMI 44 Saint-Malo.
De 1945 à nos jours
En 1955, le 47e régiment d'infanterie est recréé et devient le 47e bataillon d'infanterie - unité de rappelés. Il rejoint Barika dans le secteur de Batna ;
En 1956, il est transféré à El Kantara et installe le PC à l’hôtel Bertrand dans les gorges et devient le { quartier nord », ZSC, 21e DI, secteur de Biska.
La troupe se répartit dans les PK de surveillance de la voie ferrée Biskra - Batna par où transitent, outre les trains de voyageurs et de marchandises, les trains de pétrole brut.
Secondé par un peloton cynophile stationné à la gare d'El Kantara, de nombreuses mines seront neutralisées, néanmoins de nombreux convois ferroviaires seront victimes de ces mines à l'exception des trains de pétrole.
En juin 1959, et par décision du général Boucher de Crèvecœur commandant la 21e DI, la 3e Compagnie occupe Beni Ferrah, abandonné depuis 1954 et la 2e Compagnie stationne à Djémorah où elle remplace une unité de tirailleurs algériens. Le commando de chasse restera stationné à El Outaya sur la RN Biskra - Batna.
Les chefs de bataillon ayant commandé l'unité en Algérie furent :
Chef de bataillon Rubin
Chef de bataillon Lagrange
De 1956 à 1962, le bataillon aura 43 morts et 78 blessés.
À la veille du cessez-le-feu (19/03/1962), cinq soldats seront assassinés au PK 159 près d'El Kantara par trois déserteurs algériens.
Dès le 19 mars 1962, les PK 121, 131, 136, 139, 159, 169, 185, 193 de surveillance de la voie ferrée sont supprimés et le PK 123 - « col des juifs » le sera le 27 mars. Les cinq soldats littéralement « égorgés et mutilés » sont le Sergent Pireaux André, le 1er cl. Dayriat André, 2e cl Touboul Maurice Prosper, 2e cl Bernard Roger et le 2e cl. Fernand Brun. à cause de la trahison des trois éléments F.S.N.A de la garnison qui ont déserté. Il y eut deux rescapés.
En mai, les onze mulets du bataillon et les 23 chiens du 16e peloton cynophile sont reversés respectivement aux centres vétérinaires de Saint-Arnaud et Compiègne.
En juillet 1962, le bataillon embarquera à Bône et sera dissous au camp de Sissonne.
Drapeau
Il porte, brodées en lettres d'or, les inscriptions[4],[5] :
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 (OG no 124/F du 16/09/1918).
Le 47e Bataillon d'Infanterie gardera les décorations et insigne du 47e Régiment d'Infanterie. Il sera le dépositaire du drapeau jusqu'à sa dissolution en 1962. Le drapeau faisant partie des « collections » est déposé au Fort de Vincennes.
Henri Poeymirau en 1901, capitaine, futur compagnon de Lyautey et général de division ;
Sources et bibliographies
Erwan Le Gall, « De la complexité d’un objet historique anodin: le 47e régiment d’infanterie pendant la Première Guerre mondiale », En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no 12, (ISSN2266-3916, lire en ligne)
Erwan Le Gall, « Le deuxième procès de Rennes : trois officiers du 47e régiment d’infanterie devant le Conseil de guerre », En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no 1, (ISSN2266-3916, lire en ligne)
Erwan Le Gall, « Un non-lieu de mémoire de la Première Guerre mondiale : la bataille de Guise », En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no 1, (ISSN2266-3916, lire en ligne)
Erwan Le Gall, "Investir la culture de guerre du premier conflit mondial? - Le 47e régiment d’infanterie au fort de la Pompelle, 13 au 17 septembre 1914 ", Société Archéologique & historique d’Ille-et-Vilaine, tome CXVI, 2012. (lire en ligne)
Erwan le Gall, Une entrée en guerre : le 47e régiment d'infanterie de Saint-Malo au combat, août 1914-juillet 1915, Talmont-Saint-Hilaire, Éd. Codex, , 269 p. (ISBN978-2-918783-06-0, OCLC881046208).
↑Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
↑ a et bErwan Le Gall Le 47e régiment d’infanterie pendant la Première Guerre mondiale Thèse de doctorat en Histoire Sous la direction de Luc Capdevila, 2019 [lire en ligne]
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie