La France veut redorer son image après une Coupe du monde 2010 catastrophique. Avant la Coupe du monde 2014, la France semble en forme avec notamment le match France-Jamaïque, gagné 8 à 0.
Le , Laurent Blanc quitte ses fonctions de sélectionneur après un entretien avec le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët survenu deux jours plus tôt[1]. Une semaine plus tard, le , Didier Deschamps est nommé sélectionneur de l'équipe de France qui entre donc dans une nouvelle phase de transition dont l'objectif principal est la qualification à la Coupe du monde 2014 se déroulant au Brésil[2]. Le contrat du nouveau sélectionneur, d'une durée de deux ans, sera automatiquement renouvelé en cas de qualification. Les Bleus entament leurs matchs de qualification face à la Finlande (victoire 1-0). Leur deuxième rencontre se ponctue par une victoire (3-1) contre la Biélorussie. Après une défaite en amical face au Japon (0-1), ils réussissent à tenir en échec l'Espagne (champions du monde et double champions d'Europe en titre) en égalisant à la dernière minute et grâce à une performance « héroïque », notamment en seconde période, selon la presse[3],[4]. L'équipe l'emporte ensuite (2-1) en match amical sur l'Italie. Après s'être incliné en amical face à l'Allemagne (1-2), l'équipe de France s'impose (3-1) contre la Géorgie et prend la première place du groupe I devant l'Espagne. Mais quatre jours plus tard, la France perd (1-0) face à l'Espagne, au Stade de France, et se retrouve deuxième du groupe. Lors de sa tournée en Amérique du Sud, l'équipe de France perd (1-0) contre l'Uruguay à Montevideo le . Puis quatre jours plus tard, la France perd 3-0 face au Brésil. Après un match nul en Géorgie (0-0) et une victoire laborieuse contre la Biélorussie (4-2), les Bleus sont assurés de jouer les barrages des éliminatoires de la zone Europe pour la Coupe du monde 2014.
Le , face à l'Australie, la France fait le plein de confiance en s'imposant facilement (6-0) grâce à des buts de Franck Ribéry, Olivier Giroud (doublé), Yohan Cabaye, Mathieu Debuchy et Karim Benzema. Ce dernier mit fin à une série de 1222 minutes sans marquer. Peu après, face à la Finlande, la France s'impose (3-0) avec des buts de Franck Ribéry, Joona Toivio (csc) et Karim Benzema.
Toutefois après ce regain de forme, une nouvelle désillusion semble se profiler à l'horizon après une défaite en match aller des barrages contre l'Ukraine (0-2)[5]. En effet, dans l'histoire des éliminatoires de la coupe du monde aucune équipe n'a réussi à se qualifier après une défaite par deux buts d'écart au match aller. Cependant, les Bleus réussissent l'exploit en battant l'Ukraine au match retour (3-0), avec des buts de Mamadou Sakho (doublé) et Karim Benzema, et se qualifient pour le Mondial.
À l'issue de la campagne de qualification, l'équipe de France est classée deuxième de son groupe de qualifications pour la Coupe du monde 2014, derrière l'Espagne. En effet, avec respectivement cinq victoires, deux matchs nuls et une défaite, la France possède 17 points au classement accusant un retard de 3 points sur la Roja. Derrière eux, la Finlande est troisième avec 9 points puis vient la Géorgie qui a 5 points, tandis que la Biélorussie est dernière du groupe avec seulement 4 points en huit rencontres.
De ce fait, grâce sa première place, l'Espagne est qualifiée directement pour le Mondial 2014 tandis que la France doit disputer un barrage aller-retour face à une autre équipe parmi les huit meilleurs deuxièmes des groupes de la zone Europe. Enfin, la Finlande, la Géorgie et la Biélorussie sont éliminés et ne participeront pas à la Coupe du monde organisée au Brésil.
Lors du match aller, à Kiev, l'Ukraine s'impose nettement 2-0 à domicile. Les statistiques ne sont alors pas en faveur de l'équipe de France : aucune équipe de la zone Europe n'a réussi à remonter deux buts en barrage. Mais lors du match retour au Stade de France, les Bleus parviennent à réaliser l'exploit et remportent le match 3-0. Avec un score cumulé de 3-2, ils décrochent leur qualification pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il s'agit de leur cinquième qualification consécutive pour un Mondial depuis 1994.
Trois mois et demi après l'exploit face à l'Ukraine (3-0), les Bleus retrouvent le Stade de France et son public, le , face aux Pays-Bas. Dans la dynamique de la qualification et du match contre l'Ukraine, l'équipe de France rayonne en première mi-temps et inscrit deux buts magnifiques de Karim Benzema et Blaise Matuidi, ce dernier marquant même d'un retourné acrobatique. Le score n'évolue plus et la France s'impose nettement 2-0 face aux vice-champions du monde qui restaient sur 17 matchs d'invincibilité. La rencontre est marquée également par les premières sélections d'Antoine Griezmann et Lucas Digne, tous deux appelés par Didier Deschamps. Cette prestation convaincante de la part des Bleus confirme les espoirs entrevus depuis la qualification.
Le , Didier Deschamps dévoile sa liste des joueurs retenus pour la Coupe du monde au Brésil au journal de 20 heures sur TF1. Avec une formule de 23 joueurs + 7 réservistes, la liste ne comporte pas de surprises et mise sur la continuité des matchs face à l'Ukraine et aux Pays-Bas selon la presse. Toutefois, deux absences retiennent l'attention des médias, tout d'abord celle de Samir Nasri (41 sélections), pourtant sacré champion d'Angleterre quelques jours plus tôt, et celle d'Éric Abidal (67 sélections), ce dernier déclarant dans la foulée mettre un terme à sa carrière internationale.
Le 18 mai, le gardien marseillaisSteve Mandanda, victime d'une fissure stable de la première vertèbre cervicale lors de la 38e journée de Ligue 1, déclare forfait pour le Mondial et est remplacé dans la foulée par Stéphane Ruffier.
Matches de préparation à la Coupe du monde
À quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde au Brésil, le groupe des 23 joueurs retenus par Didier Deschamps dispute une série de trois matches amicaux de préparation avant le tournoi : contre la Norvège le , contre le Paraguay le , et enfin contre la Jamaïque le
Le premier match amical de préparation est disputé le au Stade de France contre l'équipe nationale norvégienne. Privés de leur colonne vertébrale, Lloris, Varane, Ribéry et Benzema, les Bleus marquent dès la première mi-temps par Paul Pogba. Au retour des vestiaires, tandis que la Norvège laisse de plus en plus d'espaces, l'équipe de France enchaîne les buts avec un doublé d'Olivier Giroud et une réalisation de Loïc Rémy. Impliqué sur les trois buts, Mathieu Valbuena est l'homme du match. Devant un public conquis, les Tricolores font de nouveau une belle prestation dans la lignée des matches contre l'Ukraine et les Pays-Bas et démarrent de la meilleure manière leur série de matches amicaux.
Le , l'équipe de France se déplace à l'Allianz Riviera de Nice pour son deuxième match de préparation face au Paraguay. Face aux Sud-Américains, les Bleus, toujours privés de leurs deux atouts offensifs Benzema et Franck Ribéry, se procurent de nombreuses d'occasions notamment par Olivier Giroud et Loïc Rémy. La défense paraguayenne, jusque-là imperméable, cède à la 82e minute par un but d'Antoine Griezmann, son premier avec la sélection. Cependant, le Paraguay égalise en toute fin de match (89e) grâce à Víctor Cáceres à la suite d'un coup franc. Accrochés, les Bleus se sont montrés moins efficaces que face à la Norvège mais restent sur leur bonne dynamique de préparation.
Le , l'équipe de France se déplace au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq pour son troisième match de préparation face à la Jamaïque. Les Bleus marquent huit buts face à des Reggae Boyz dépassés sur un plan physique et sportif. C'est le deuxième match de l'équipe de France le plus prolifique en termes de but à égalité avec un France-Islande de 1957, mais il s'agit d'un record en match amical. Karim Benzema, dont c'est le retour en sélection, est aligné à gauche d'Olivier Giroud, Valbuena occupant le côté droit. L'efficacité et la complémentarité du trio offensif est salué, en particulier celle Benzema et Giroud[6],[7]. Le Madrilène inscrit deux buts et délivre trois passes décisives dont une à Giroud. Le Gunner se contente d'un seul but, mais délivre une passe décisive à Yohan Cabaye pour l'ouverture du score. Le match est aussi marqué par les doublés de Blaise Matuidi et d'Antoine Griezmann, le joueur de la Real Sociedad en est donc à trois buts en autant de matches de préparation.
Le tirage au sort de la Coupe du monde a lieu le vendredi à 13 heures au Brésil. La France n'est pas tête de série et est placée dans le chapeau 4 avec les autres pays d'Europe non tête de série[10]. La délégation française est composée du sélectionneur Didier Deschamps et du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët[11]. Le tirage au sort donne alors comme adversaires des Bleus la Suisse (tête de série du chapeau 1 et 8e au classement FIFA), l'Équateur (chapeau 2 et 23e au classement FIFA) et le Honduras (chapeau 3 et 41e au classement FIFA)[12],[13].
La Suisse, emmenée par son jeune ailier droit Xherdan Shaqiri, s'est facilement qualifiée pour le mondial, en sortant invaincue du groupe E de la zone Europe avec seulement six buts encaissés en dix rencontres. La France avait déjà été opposée à la Suisse lors du premier tour de la Coupe du monde 2006, les deux équipes se séparant sur le score de 0-0[14]. De son côté, l'Équateur ne possède qu'un seul joueur d’envergure internationale dans sa sélection, le milieu offensif Antonio Valencia. Les Équatoriens se qualifient en terminant quatrième de la zone Amérique du Sud. Ils ne remportent aucun match à l'extérieur, et doivent leur qualification à leur excellent parcours à domicile dans les hauteurs de Quito (sept victoires et un nul). La France et l'Equateur ne se sont alors affrontés qu'à une seule reprise, le , lors d'un match amical remporté par les Français 2-0 grâce à un doublé de Bafétimbi Gomis pour sa première sélection[15]. Enfin, le Honduras est le seul adversaire que les Bleus n'ont jamais affronté. Les Honduriens se qualifient en terminant troisième de la zone Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes, Wilson Palacios étant le joueur le plus en vue de la sélection[16].
Ce tirage au sort est jugé clément par les observateurs[12],[13],[17],[18]. De son côté, Didier Deschamps pense que « La Suisse sera l'adversaire le plus difficile, forcément, en tant que tête de série. L'Equateur et le Honduras, on les connaît moins »[19]. D'autre part, le défenseur Mathieu Debuchy évoque un groupe « plutôt abordable »[20], le gardien Hugo Lloris« un tirage plutôt favorable lorsqu'on voit les autres poules »[21] et l'ancien international Jean-Pierre Papin juge que « la France est vernie »[22]. De leur côté, les adversaires des Bleus estiment aussi avoir un groupe à leur portée, mais modèrent leurs propos. Le sélectionneur de la Suisse, Ottmar Hitzfeld, annonce que la France est favorite du groupe mais que la Suisse doit atteindre les huitièmes de finale avec eux[23], tandis que le sélectionneur du Honduras, Luis Suarez, pense avoir « une équipe capable de jouer un rôle »[24]. Seul Reinaldo Rueda, le sélectionneur de l'Équateur, estime devoir faire face à un « groupe très difficile »[25].
Avec deux victoires et un match nul, l'équipe de France termine première de son groupe (7 points) devant la Suisse (6 points), l’Équateur (4 points) et enfin le Honduras (0 point). Les Bleus affichent une différence de but positive de +6 avec 8 buts marqués et 2 encaissés.
Tous les buteurs de l'équipe de France sont inédits en Coupe du monde. En effet, Karim Benzema marque ses trois premiers buts dans un Mondial et termine meilleur buteur des Bleus (doublé contre le Honduras et but contre la Suisse) mais aussi meilleur passeur décisif.
L'équipe de France de football loge durant le mondial à l'hôtel JP de Ribeirão Preto, l'un des hôtels les moins onéreux des 32 hôtels des équipes jouant le mondial[36].
Primes
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Bilan
Pour beaucoup d'observateurs, l'équipe de France de football a réussi son mondial, en remplissant l'objectif sportif annoncé (quart de finale) et en redorant son image auprès du public par son état d'esprit exemplaire et les bons résultats obtenus.