L'équipe de Belgique de football réalise en 1906 trois matchs internationaux qui se soldent par autant de victoires. Cette équipe entre dans l'histoire du football belge puisque les joueurs sont pour la première fois gratifiés par le journaliste Pierre Walckiers du surnom de « Diables Rouges », en référence à la couleur du maillot national, à la combativité et aux succès des internationaux cette année-là.
Résumé de la saison
C'est en commentant cette saison 1906 parfaite que Pierre Walckiers, directeur-éditeur de La Vie Sportive, écrivit pour la première fois que les internationaux belges s'étaient battus comme de véritables « diables rouges », en référence à la couleur de leur équipement[1]. L'expression fut d'emblée adoptée par la presse et le public mais ne devint officielle, et même protégée par un copyright, que bien plus tard.
Les Diables Rouges se déplacent à Saint-Cloud le pour y affronter la France et remportent une nette victoire (5-0)[2],[3],[4]. Malgré la lourde défaite, Georges Crozier en profite pour entrer dans l'histoire en devenant le premier gardien de l'équipe de France de football à stopper un penalty.
Le , l'équipe nationale belge reçoit les Pays-Bas à Anvers pour le trophée annuel de la Coupe Van den Abeele et s'impose une nouvelle fois très largement (5-0)[5],[6],[7]. En seconde période, Robert De Veen inscrit un hat trick en l'espace de 30 minutes.
Huit jours plus tard, en préparation au match face à leurs voisins du nord, les Diables Rouges rencontrent les professionnels anglais de Southampton. Le , sur le terrain du Racing, ils s'inclinent (1-2)[8]. Cette dernière rencontre ne figure toutefois pas sur les tablettes puisqu'elle opposa l'équipe nationale à une équipe de club, et n'est donc pas considérée comme officielle.
Les Pays-Bas invitent ensuite la Belgique le à disputer la 2eRotterdamsch Nieuwsblad Beker à Rotterdam et sont défaits (3-2) en encaissant trois buts dans le dernier quart d'heure[9].
L'année avait toutefois commencé un peu plus tôt pour les footballeurs belges. Ils avaient en effet traversé la Manche pour la première fois, le , afin de rencontrer les Corinthians pour un match de préparation. Les amateurs londoniens infligent une très lourde défaite à la sélection belge (12-0)[10], qui n'est cependant pas reconnue officiellement puisqu'il s'agit d'un match contre une équipe de club. Les journaux de l'époque évoquent une traversée en bateau catastrophique et un mal de mer qui n'avait épargné aucun joueur.
COLIN, François. Les Diables Rouges : 1900-2014 / François Colin ; [traduction du néerlandais : Étienne Terroir]. - Bruxelles : Racine, 2014. - 1 vol. (204p.) : ill., couv. ill en coul. ; (ISBN978-2-87386-892-5)
HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-87415-684-1)
Collectif. Le Dictionnaire des Diables Rouges / Bruno Govers, Pierre Bilic, Claude Henrot, Bruno Dubois, Pierre Danvoye. - Bruxelles : Euro Images Productions, 2000. - 1 vol. (320p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN978-9-0766-2811-0)
GULDEMONT, Henry. 100 ans de football en Belgique: 1895-1995, Union royale belge des sociétés de football association / Henry Guldemont, Bob Deps. - Bruxelles : Vif éd., 1995. - 1 vol. (312 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. (ISBN90-5466-151-8) (rel.).
HUBERT, Christian. Les diables rouges (édition revue et augmentée) / Christian Hubert. - Tournai: Gamma, 1981. - 1 vol. (253p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-7130-0494-2)