Entrée à l'École nationale des chartes en 1935, elle y soutient en 1940 une thèse sur la « Somme le roi » de frère Laurent[1]. Après avoir remplacé André Vernet comme secrétaire général de l'École, elle est nommée membre de l'École française de Rome, mais ne rejoint ce poste qu'en 1946[2]. La même année, elle rejoint Jeanne Vielliard à l'Institut de recherche et d'histoire des textes pour créer un laboratoire destiné à l'étude des textes en langue d'oc et d'oïl. Elle passe sa vie professionnelle au sein de cet institut : en 1941, elle est directrice de la section romane[3], et devient ensuite sous-directrice de l'Institut de 1964 à 1978. Malgré les nombreux travaux qu'elle effectue, en particulier la rédaction de milliers de notices et l'analyse de manuscrits, elle fait preuve d'humilité jusqu'à la fin de sa vie[4],[5].
« Service du bien commun, générosité et modestie sont les maîtres-mots de sa carrière. Elle a offert aux chercheurs les découvertes qu’elle n’exploitait pas elle-même; elle a largement prêté et même donné des copies de sa thèse inédite à ceux qui souhaitaient utiliser le texte de frère Laurent. »
— Marie-Laure Savoye, Anne-Françoise Leurquin-Labie, Jean-Baptiste Lebigue and Maria Carer, Codicologie et langage de la norme dans les statuts de la Méditerranée occidentale à la fin du Moyen Âge (XIIe – XVe siècles) = Codicologia e linguaggio normativo negli statuti del Mediterraneo occidentale alla fine del Medioevo (XII-XV sec.) - Varia - Regards croisés
Sa thèse d'École des chartes est publiée en décembre 2008[4],[7].
Publications
Le Cartulaire de l'abbaye de Cellefrouin, Paris, , 52 p.
Un manuel de confession en ancien français conservé dans un manuscrit de Catane (no tome 59), , Mélange de l'École française de Rome éd., 59 p. (lire en ligne), p. 155-195
Notice de manuscrit (extrait de l'ouvrage Mélanges dédié à la mémoire de Félix Grat), Paris, Bibliothèque Nationale, , p. 223-250
Le chansonnier provençal de Sienne (tiré du Recueil de travaux offert à M. Clovis Brunel), Paris, , p. 209-226
Contenu, structure et combinaisons du "Miroir du Monde" et de la "Somme le Roi", t. LXXIX (Romania), , p. 1-38 et p. 433- 470
Livres d’heures contenant des textes en français, t. 12 (dans Bulletin d’information de l’IRHT), , p. 31-102
Notice du manuscrit 574 de la Bibliothèque municipale de Cambrai, suivie d’une édition des sermons français de Pierre d’Ailly, t. XLVIII (dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques),
Catalogue des textes liturgiques et des petits genres religieux, vol. VI, t. 1 (dans Grundriss der romanischen Literaturen des Mittelalters), Heidelberg, , p. 19-53
(fro) Frère Laurent, La somme, le roi, France, Edith Brayer et Anne-Françoise Leurquin-Labie, (1re éd. entre 842 - 1400), 591 p. (ISBN2-906867-04-7)[8]
↑ abcd et eAnne-Françoise Labie-Leurquin, « Édith Brayer (1913-2009) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 169, no 2, , p. 663–665 (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bMarie-Laure Savoye, Anne-Françoise Leurquin-Labie, Jean-Baptiste Lebigue et Maria Careri, « Sur les traces d’Édith Brayer: catalogue des manuscrits français et occitans de la Bibliothèque Vaticane », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, nos 126-2, (ISSN1123-9883, DOI10.4000/mefrm.2212, lire en ligne, consulté le )
↑Edith Brayer, « Contenu, structure et combinaisons du Miroir du Monde et de la Somme le Roi (suite et fin) », Romania, (DOI10.3406/roma.1958.3139, lire en ligne, consulté le )
↑Bruno Delmas, « Brayer Édith Lydie Constance », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques de l’École nationale des Chartes (consulté le )
↑« Palmarès 2009 », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le )