Aux États-Unis, son pays de production, le film est acclamé par la critique, élogieuse sur l'animation, le jeu des acteurs donnant leurs voix aux personnages ainsi que sur le scénario ; elle souligne l'actualité des thèmes abordés par le film comme les préjugés, la discrimination (positive comme négative), le racisme et les stéréotypes[1],[2],[3].
Vu le fort succès du premier film, Disney a annoncé une suite pour le 26 novembre 2025[5].
Synopsis
Zootopie est une ville cosmopolite où ne vivent que des mammifères et où chaque espèce cohabite avec les autres ; qu’on soit un prédateur ou une proie, tout le monde est accepté à Zootopie. Judy Hopps est une lapine de 9 ans qui vit à la campagne avec ses parents. Alors que tous les membres de sa famille sont cultivateurs, Judy annonce pendant son spectacle d'école qu'elle veut vivre à Zootopie la grande métropole et devenir officier de police, ce qui affole ses parents qui estiment ce métier trop dangereux pour un lapin. En sortant du spectacle, Judy intervient en voyant Gideon Grey, un renard voyou, en train de racketter ses camarades. Gideon réagit violemment, griffant Judy à la joue, et se moque de son rêve de devenir lapin flic avant de s'en aller. Judy en sort traumatisée, mais encore plus déterminée à combattre le crime.
Quinze ans après, Judy est entrée à l'académie de police grâce à un programme de discrimination positive mis en place par le maire de Zootopie, mais a du mal face aux épreuves imposées. Malgré ses difficultés, elle persévère et finit par triompher en utilisant sa ruse et son agilité. Sortie major de sa promotion, elle est nommée lieutenant au commissariat central de Zootopie par le maire Leodore Lionheart (un lion) et son adjointe, Miss Bellwether (une brebis). Après avoir fait ses adieux à sa famille, elle prend le train pour Zootopie. Elle emménage dans un appartement minable du centre-ville, et commence son service le lendemain. Dès son arrivée, le chef Bogo (un buffle) la méprise ouvertement et l'affecte au stationnement comme contractuelle, alors que les gros bras (éléphants, rhinocéros, lions, tigres, ours, etc.) ont le droit d'enquêter sur l'affaire du moment : quatorze citoyens, tous des animaux prédateurs, ont mystérieusement disparu.
Pendant sa tournée, Judy suit chez un glacier un renard suspect, Nick Wilde. Elle le voit voulant acheter une immense glace pour l'anniversaire de son fils auprès des éléphants qui refusent de servir un renard. Indignée par ce traitement discriminatoire, Judy intervient et offre elle-même la glace au petit avant de reprendre son service. Plus tard, elle recroise les deux individus et se rend compte qu'elle a été roulée : Wilde et son pseudo-fils qui est en fait un fennec ont fait fondre l'énorme glace pour éléphant et l'ont transformée en dizaines de petites glaces qu'ils ont revendues, faisant ainsi une énorme marge de bénéfice. Après le départ du fennec, Judy accuse Wilde de lui avoir menti et menace de l'arrêter ; mais ce dernier, rusé, lui montre que son opération, quoique malhonnête, reste dans le cadre de la loi, et se moque de sa naïveté en lui révélant qu'en dépit des apparences, les préjugés et la discrimination sont bel et bien présents à Zootopie. Après lui avoir asséné qu'elle ne sera jamais un vrai flic, Wilde s'en va, laissant derrière lui une Judy démoralisée. Une fois rentrée chez elle, elle reçoit un appel de ses parents qui laissent éclater leur soulagement en apprenant qu'elle n'est que contractuelle, le poste le moins dangereux, ce qui achève de l'abattre.
Le lendemain, elle reprend sa tournée, les plaintes de conducteurs verbalisés n'améliorant pas son humeur, mais retrouve son enthousiasme lorsqu'elle surprend une belette en train de s'enfuir après avoir volé des fleurs. Après une course-poursuite à travers le quartier miniature de Little Rodentia, elle finit par l'arrêter, sauvant au passage une musaraigne que le voleur avait failli écraser. Elle est en revanche réprimandée par Bogo pour avoir abandonné son poste de contractuelle et mis en danger les petits habitants de Little Rodentia. Judy lui demande de lui confier une vraie mission, mais Bogo refuse abruptement. C'est là que débarque Mrs. Otterton (une loutre), l'épouse d'un des quatorze animaux portés disparus, venue implorer Bogo de retrouver son mari. Alors que Bogo déplore que tous ses enquêteurs soient occupés, Judy saute sur l'occasion et annonce à Mrs. Otterton qu'elle se charge de l'affaire. Bogo menace de renvoyer Judy pour insubordination, mais en est empêché par l'arrivée de l'adjointe au maire Bellwether, enthousiaste d'apprendre que leur nouvelle recrue s'occupe de l'enquête. Une fois Bellwether et Mrs. Otterton parties, Bogo, furieux, lance un ultimatum à Judy : si elle n'a pas résolu l'affaire d'ici 48 heures, elle devra démissionner.
En examinant le dossier et les photos prises par les caméras de la ville, Judy découvre qu'Otterton avait acheté une de ses glaces à Nick Wilde juste avant de disparaître. Judy va voir Wilde pour lui demander dans quelle direction est parti Otterton après avoir acheté sa glace. Wilde refuse d'aider la lapine jusqu'à ce qu'elle menace de l'arrêter pour fraude fiscale, l'ayant enregistré avec son stylo-dictaphone alors qu'il se vantait des bénéfices engrangés par ses magouilles : elle ne lui donnera le stylo que s'il l'aide à résoudre son enquête. Wilde avoue qu'il a vu Otterton entrer dans un club naturiste. Le propriétaire du club confirme qu'Otterton est venu ce jour-là suivre un cours de yoga et qu'une limousine blanche est venue le chercher à la sortie. Après un passage au service des immatriculations tenu par des paresseux, Judy et Nick retrouvent la limousine qui s'avère appartenir à Mr. Big, le parrain de la mafia de Toundraville, dont Nick s'est fait l'ennemi en le trompant sur une marchandise qu'il lui avait vendue.
En inspectant la limousine, dans laquelle ils retrouvent le portefeuille d'Otterton au milieu de multiples marques de griffes, Judy et Nick sont capturés par les ours polaires de Mr. Big et conduits dans sa villa. Le parrain (qui s'avère être une musaraigne), mécontent de revoir Nick accompagné d'une policière, envisage d'abord de les tuer jusqu'à ce que sa fille intervienne : c'est la jeune musaraigne dont Judy avait sauvé la vie. Reconnaissant, Mr. Big les épargne et accepte de répondre à leurs questions : il admet avoir envoyé une limousine à Otterton, qui était son fleuriste et qui avait quelque chose d'important à lui dire, mais Otterton n'est jamais venu au rendez-vous. Mr. Big leur donne l'adresse du jaguar chauffeur qui conduisait la limousine : Manchas, le seul à pouvoir leur dire ce qui est arrivé à Otterton sur le trajet.
Judy et Nick se rendent dans le quartier de la forêt tropicale, où habite Manchas. Ils le trouvent chez lui, balafré à l’œil et terrorisé. Manchas leur annonce que c'est Otterton qui l'a mis dans cet état : pendant le trajet dans la limousine, Otterton est soudain devenu fou furieux et l'a sauvagement attaqué sans raison. Manchas leur annonce aussi qu'Otterton s'est mis à délirer et à parler de « hurleurs nocturnes ». Alors que Judy et Nick se demandent ce que sont les « hurleurs nocturnes », Manchas est pris à son tour de convulsions, devient lui aussi sauvage et pourchasse Judy et Nick à quatre pattes. Judy réussit à menotter le jaguar fou à un réverbère, sauvant la vie de Nick au passage, et prévient les renforts. Mais lorsque le chef Bogo et la brigade arrivent, le jaguar a disparu, à la surprise de Judy. Croyant qu'elle se paie sa tête et refusant de considérer Nick comme un témoin digne de foi, Bogo, à bout de patience, exige que Judy rende son badge sur-le-champ mais Nick, qui a fini par sympathiser avec elle, intervient et rappelle à Bogo qu'elle a encore dix heures pour conclure l'enquête.
Lorsque Judy remercie Nick de l'avoir défendue, ce dernier lui explique que lui-même a été persécuté depuis son enfance parce qu'il est un renard, stéréotypé comme indigne de confiance, ce qui l'a poussé à devenir un arnaqueur. Nick a soudain l'idée d'examiner les vidéos des caméras de surveillance pour découvrir ce qui est arrivé au jaguar menotté au réverbère et Judy le conduit à la mairie où l'adjointe au maire Bellwether, méprisée et traitée comme une secrétaire par son patron, leur donne accès aux vidéos. Les caméras révèlent que ce sont des loups qui ont capturé le jaguar fou et l'ont emmené en camionnette à l'hôpital désaffecté de Cliffside, à l'extérieur de la ville. Judy et Nick se disent que ces loups doivent être les fameux « hurleurs nocturnes » et se rendent à Cliffside, où ils entrent par effraction en distrayant les gardes. À l'intérieur, Judy et Nick trouvent, enfermés dans des cellules en plexiglas, non seulement Otterton et Manchas, mais aussi les treize autres prédateurs qui avaient disparu, tous devenus sauvages. Ils découvrent aussi que le maire était au courant et qu'il harcèle le médecin pour trouver un traitement ; le maire étant un lion, il craint que cette épidémie ne provoque un mouvement de panique chez les citoyens à l'encontre des prédateurs de la ville et ne lui coûte son poste. L'alerte est donnée, mais Judy et Nick parviennent à s'échapper du bâtiment et contactent le chef Bogo pour lui annoncer qu'ils ont retrouvé tous les disparus. La brigade prend d'assaut l'hôpital et arrête le maire et ses complices, celui-ci insistant n'avoir agi que pour protéger la ville.
Après ce coup de filet, Bellwether remplace Lionheart comme maire et Judy fait la une et devient une héroïne pour toute la ville. Devenue amie avec Nick, elle l'invite à s'engager dans la police à ses côtés avant de se rendre à la conférence de presse donnée dans le hall du commissariat. Cependant, interrogée sur la raison de la folie soudaine des prédateurs disparus, Judy annonce à la presse ce qu'elle a entendu entre le maire et le médecin la veille : ces prédateurs sont victimes de leurs gènes, qui ont fait remonter leur nature agressive profonde à la surface et les ont rendus aussi sauvages et vicieux qu'autrefois. Nick accueille très mal les commentaires de Judy sur les prédateurs, qui lui rappellent la méfiance dont il a été victime depuis sa jeunesse, et lui reproche ses propos irresponsables lorsqu'elle revient le voir. Judy lui explique qu'elle ne pensait pas à lui en disant ça, mais Nick l'accuse de toujours le considérer comme un ennemi, montrant comme exemple le spray anti-renard offert par ses parents qu'elle porte à sa ceinture. Judy, alarmée par le comportement de plus en plus agité de Nick, pose sa main sur son arme par réflexe, prête à se défendre. Nick voit dans ce geste la confirmation de ses propos et part, déçu et amer.
Durant les semaines qui suivent, les incidents causés par des prédateurs devenus sauvages se multiplient. La panique et la haine raciale s'emparent de la ville, les prédateurs sont de plus en plus craints ou persécutés et des émeutes éclatent. S'estimant responsable de la situation, Judy quitte la police et retourne vivre chez ses parents à la campagne.
Alors qu'elle est en train de vendre des carottes au stand de ses parents, elle a la surprise de voir arriver Gideon Grey, devenu pâtissier. Ses parents lui expliquent qu'inspirés par son ouverture d'esprit, ils se sont associés à Gideon. Celui-ci, en voyant Judy, s'excuse immédiatement auprès d'elle de s'être conduit comme un voyou durant sa jeunesse. Judy, touchée, accepte ses excuses. Durant la conversation qui suit, elle apprend que les « hurleurs nocturnes » sont une variété de crocus très toxiques et qu'un frère de sa mère est autrefois devenu fou furieux après en avoir mangé un. Elle comprend alors que c'est la toxine de ces fleurs qui a rendu les prédateurs sauvages et retourne immédiatement à Zootopie.
Une fois de retour en ville, elle retrouve Nick et le supplie de lui pardonner et de l'aider une dernière fois. Devant ses larmes, il finit par accepter et les deux amis se réconcilient. Ils remontent la piste grâce à Duke Weaselton, le voleur de fleurs que Judy avait arrêté et, avec l'aide de Mr. Big, lui font avouer à qui il devait livrer les « hurleurs nocturnes » qu'il avait essayé de voler. Weaselton révèle qu'ils étaient destinés à Doug, un bélier peu sympathique qui vit dans une ancienne station de métro abandonnée.
Nick et Judy s'y rendent et découvrent un laboratoire clandestin installé dans une vieille rame de métro, dans laquelle Doug, aidé par deux autres béliers, cultive et raffine les « hurleurs nocturnes » en un sérum qui, injecté dans des capsules tirées par un fusil ou un pistolet à air comprimé, rend instantanément les victimes sauvages. Doug reçoit un appel d'un mystérieux commanditaire, révélant qu'il est responsable de tous les cas de prédateurs sauvages. Judy prend le contrôle de la rame, avec l'intention d'amener le laboratoire entier à la police comme preuve. Les chimistes se lancent à leur poursuite, après avoir prévenu leur patron. Judy et Nick parviennent à les semer, mais le train déraille, les obligeant à sauter en marche avant qu'il n'explose, détruisant la quasi-totalité des preuves. Heureusement, Nick a sauvé l'étui contenant le pistolet à air comprimé chargé d'une capsule de sérum. Alors qu'ils coupent par le musée d'histoire naturelle fermé pour rénovations, Bellwether apparaît, accompagnée de plusieurs moutons policiers, mais Judy, méfiante, la reconnaît comme étant le véritable cerveau de l'opération. En tentant de fuir avec Nick, elle se blesse à la jambe, l'empêchant de courir, ce qui les oblige à se cacher lorsque Nick refuse de l'abandonner. Bellwether, tout en tâchant de les débusquer, explique qu'elle a orchestré ces attaques pour créer un climat de haine raciale envers les prédateurs (trop avantagés dans leur société et bénéficiant de trop de privilèges), afin d'unir les 90 % d'animaux-proies vivant à Zootopie contre un ennemi commun. Après les avoir piégés dans une fosse d'exposition, Bellwether récupère le pistolet et décide d'en finir en tirant sur Nick, avant de prévenir la police qu'un renard sauvage a tué le lieutenant Hopps dans le musée. Mais c'était sans compter sans la ruse de Nick qui, prévoyant le coup, avait substitué des myrtilles à la capsule de sérum et feint de chasser Judy sous son emprise, tandis que cette dernière enregistre les aveux de Bellwether sur son stylo. Bellwether tente de fuir, mais voit sa retraite coupée par Bogo et sa brigade qui l'arrêtent, ainsi que ses moutons.
Bellwether se retrouve en prison, un antidote aux « hurleurs nocturnes » est trouvé et toutes les victimes redeviennent normales. Le calme revient en ville. Judy réussit à convaincre Nick de rentrer dans la police, tous deux finissent coéquipiers et patrouillent ensemble dans les rues pour faire régner la loi.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
Le , les studios Disney annoncent lors de l'exposition D23 que le réalisateur Byron Howard travaille sur une comédie d'aventure animalière nommée Zootopia[15]. Jared Bush est annoncé au scénario. Selon les dires de son réalisateur, le film serait très différent des autres productions d'animaux anthropomorphes dans lesquels les animaux vivent dans un monde sauvage ou avec les humains[15]. Le concept selon lequel les animaux vivent dans leur propre monde moderne conçu par eux-mêmes a été bien accueilli par John Lasseter, directeur créatif du studio à l'époque, qui, lorsque le projet lui a été soumis, aurait même rappelé au réalisateur Byron Howard l'image de Rafiki soulevant Simba dans Le Roi lion[15].
Le film n'a pas été produit dans les locaux historiques de la firme à Burbank, alors en travaux, mais à 8 km de là, dans une ancienne usine située à Tujunga Avenue, près de l'aéroport Bob Hope. D'après les réalisateurs, l'« ambiance de start-up » qui y régnait a favorisé le développement du film[16].
Genèse et premiers essais
Après que Byron Howard et Nathan Greno, réalisateurs de Raiponce, eurent achevé le film, le producteur John Lasseter leur demanda de lui soumettre au moins trois idées de films. Parmi les six idées environ qui furent soumises, presque toutes avaient en commun d'avoir comme personnages des animaux anthropomorphes[17],[18]. D'après Byron Howard, « l'un était un film spatial. Il s'appelait Pug, The Bounty Hunter » (litt. en français : « Carlin, le chasseur de primes »). « [Il y] avait un lapin de l'espace [...] en combinaison spatiale. » Un autre s'intitulait The Island Of Dr. Meow (« L'Île du Docteur Miaou ») et était « une sorte de version de film de série B ringard — comme un film de Roger Corman [...] des années 1960. » Des adolescents se rendaient sur cette île et un chat de plus de 1,80 m de haut transformait ces gens en animaux[Note 1],[18].
Développement du scénario
Une fois le projet lancé, Zootopie est d'abord conçu comme un film d'espionnage centré sur un personnage nommé « Jack Savage » ressemblant en quelque sorte à James Bond[19]. Avec l'aide du Disney Story Trust, un groupe composé du haut personnel créatif du studio qui se réunissait régulièrement pour discuter de tous les projets en développement, le film devient une procédure policière où Wilde a le rôle principal et Hopps principalement celui de faire-valoir[19],[20].
À l’origine, le film était structuré pour que Nick soit le personnage principal et Hopps son faire-valoir[21]. En , les cinéastes ont réalisé que l’intrigue du film serait plus engageante s'ils échangeaient les rôles[21]. Ils ont ainsi réécrit le scénario pour se concentrer sur la description de Judy Hopps comme nouvelle arrivante en ville, naïve mais héroïque, et dont les idéaux égalitaires doivent faire face aux préjugés de Zootopie, contrairement à Nick Wilde, autochtone aigri qui subit cyniquement ces préjugés[21].
Judy Hopps
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À mesure que le scénario évoluait, la personnalité de Judy Hopps devenait plus optimiste et plus naïve, ce qui a influencé son apparence. Selon le directeur artistique des personnages, Cory Loftis, le plus gros défi a été de la rendre robuste alors que les lapins sont « mignons, doux et adorables », ce qui s'est principalement traduit par des bras et des cuisses plus massifs que pour un lapin réel. Mais, contrairement à ce qui s'est produit pour d'autres personnages, son processus de conception a été relativement facile car sa personnalité a été trouvée assez tôt et n'a nécessité que quelques retouches par la suite[a 1].
Nick Wilde
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Animation
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Dans le monde de l'animation, rendre correctement la fourrure et les cheveux est une tâche considérée comme très ardue. Ici, non seulement les studios Disney doivent animer un personnage principal entièrement couvert de fourrure, ce qui n'était pas arrivé depuis Volt (sorti en 2008), mais l'intégralité des personnages de Zootopie sont dans le même cas. Alors qu'Elsa, héroïne de la Reine des Neiges, compte 400 000 cheveux, une souris et une girafe de Zootopie ont respectivement 480 000 et 9 millions de poils[22].
Progrès techniques
Les travaux les plus récents que Disney avait entrepris en matière d'animation de la fourrure datait alors de son film Volt pour son personnage principal, mais le logiciel utilisé à l'époque n'était pas prêt pour créer la fourrure réaliste des animaux de Zootopie[23]. Les ingénieurs en informatique du studio ont donc développé le logiciel de contrôle de fourrure iGroom, ce qui donna aux concepteurs de personnage un contrôle précis sur le brossage, la forme et l'ombrage de la fourrure et rendit possible la création d'une variété de styles excentriques pour chaque animal[23]. Le logiciel était aussi capable de contrôler une sous-couche virtuelle pour donner à la fourrure une impression de moelleux à un degré sans précédent[23]. Cette fonction a été utilisée pour créer des personnages comme l'Officier Clawhauser, lequel possède une grosse tête faite de fourrure tachetée. Parmi les personnages avec un nombre remarquable de poils ou de cheveux se trouvent les deux personnages principaux, Judy Hopps et Nick Wilde, avec environ 2,5 millions de poils ; une girafe avec neuf millions ; une gerbille avec 480 000 et un rongeur avec plus de poils que les 400 000 cheveux de la tête d'Elsa dans La Reine des Neiges[23].
Zootopie est le deuxième Disney, après Les Nouveaux Héros à utiliser le moteur de rendu Hyperion[23]. Un nouveau modèle de fourrure y a été ajouté pour faciliter la création d'images réalistes de la fourrure dense des animaux[23]. Nitro, une application d'affichage en temps réel développée depuis la réalisation des Mondes de Ralph, est utilisée pour rendre bien plus vite la fourrure plus consistante, intacte et subtile, contrairement à la pratique précédente de prédire le fonctionnement de la fourrure en réalisant et en observant la silhouette ou les poses du personnage[23]. Le générateur d'arbres et de plantes Bonsai, d'abord utilisé dans La Reine des neiges, est réutilisé pour réaliser de nombreuses variations des arbres avec un feuillage très détaillé[23].
Inspirations et recherches sur le style
Les recherches sur le film eurent lieu au Disney's Animal Kingdom, au Kenya et au San Diego Zoo Safari Park, où les animateurs passèrent huit mois à étudier les différents démarches des animaux ainsi que la couleur des pelages[24],[23]. 800 000 formes de mammifères ont été créées pour et placées dans le film[23]. Afin de rendre les personnages encore plus réalistes, ils se rendirent aussi au musée d'histoire naturelle pour observer de près l'apparence de la fourrure au microscope sous des éclairages variés[23].
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Le film est réputé pour ses références foisonnantes au monde réel et aux fictions passées et à venir des studios Disney, en particulier sous forme de jeux de mots animaliers[27]. Il est ainsi possible d'identifier sur des jaquettes de DVD piratés des parodies de films d'animation des studios Disney[27].
Parmi les anciens classiques Disney, Judy Hopps tapant du pied contre le sol fait référence à Panpan de Bambi tandis que le faux faon du muséum est une référence directe au personnage principal[28].
La scène de la vente de glace contient des références à Dumbo. Ainsi, Finnick est déguisé en éléphanteau et la boutique a pour nom « Jerry Jumbeaux Jr. », Jumbo Jr. étant le véritable nom de Dumbo[28].
La scène de revente des DVD piratés montre des jaquettes rappelant plusieurs films Disney : Big Hero 6 en français : « Les Nouveaux Héros » devient Pig Hero 6 en français : « Cochon héros 6 », Tangled en français : « Raiponce » devient Wrangled en français : « Chamaillés », et Wreck-It Ralph en français : « Les Mondes de Ralph » devient Wreck-It Rhino[27]. Mais cette scène révèle également des films pas encore sortis tels que Vaiana : La Légende du bout du monde (devenu Meowna), sorti un an après Zootopie, ou encore Frozen 2 (en français : « La Reine des Neiges 2 »), devenu Floatzen 2, sorti en [27],[31],[32].
Plusieurs Hidden Mickey sont visibles dans le film. L'un est une tache sur la tête du guépard Clawhauser, tandis qu'un autre est une poupée à l'effigie de la souris rangée dans une poussette que croise Nick pendant une de ses combines[27].
Dans une scène du film à Toundraville, deux enfants d'une famille d'éléphants portent les costumes d'Elsa et d'Anna de la Reine des Neiges[33]. En français et français québécois, le chef Bogo fait aussi référence au film en prononçant « libérée, délivrée », titre de la chanson du même nom[34]. Le personnage de Duke Weaselton, dont Judy écorche le nom en « Weselton », est également une référence au même film, dans lequel apparait le duc de Weselton ; les deux personnages sont doublés par Alan Tudyk dans la version originale[35]. Lorsqu'elle le poursuit, la lapine retire sa veste de la même façon qu'Elsa pendant Libérée, Délivrée, et le nom d'une boutique de pâtisseries fait référence au personnage Hans. En anglais, l'actrice Kristen Bell, qui a prêté sa voix à Anna et est fan de paresseux, l'a également fait pour le personnage de Pricilla[36].
La scène du laboratoire avec les béliers en combinaison jaune fabricant un sérum à partir de fleurs bleues qui rendent les animaux sauvages est un hommage à Breaking Bad. Ainsi, les béliers participant à la fabrication du sérum s'appellent Jesse et Woolter (Jesse et Walter dans la série originale, ce dernier voit son nom changé pour un jeu de mots avec wool, « laine » en anglais), en hommage à des personnages de cette série. Selon les réalisateurs Byron Howard et Rich Moore, son origine vient de l'utilisation pendant des années de Breaking Bad comme exemple pour décrire cette scène. De nombreuses projections-test ont eu lieu, montrant que les adultes riaient devant la référence tandis que les enfants ne remarquaient rien[37].
Selon Byron Howard, le nom complet de Nick Wilde est Nicholas Piberius Wilde, jeu de mots avec le personnage de fiction James Tiberius Kirk[38].
La musique originale du film a été composée par Michael Giacchino[39]. Il s'agit de son premier projet pour un long-métrage des Studios d'animation Walt Disney [39], puisqu'il avait auparavant composé la musique du court-métrage de DingoComment brancher son home cinéma, les deux épisodes spéciaux et un court-métrage de Lutins d'élite, mission Noël, ainsi que le court-métrage La Ballade de Nessie. En plus de donner sa voix en version originale au personnage de Gazelle, la pop star Shakira a contribué à la chanson originale du film, nommée Try Everything (littéralement en français : « Essaie tout ») et écrite par Sia et Stargate[40],[41]. La bande originale du film a été enregistrée par un orchestre de 80 instruments en , avec Tim Simonec en chef d'orchestre[42].
En , une série d'affiches parodiant les films populaires de l'année écoulée à la sauce de Zootopie est diffusée par les studios[43],[44]. Une opération marketing similaire a lieu fin à l'approche des Oscars, où les personnages de Zootopie remplacent les acteurs principaux sur les affiches et où les noms des films sont changés. Ainsi, Bridge of Spies en français : « Le Pont des espions » devient Bridge of Sloths en français : « Le Pont des paresseux », The Revenant devient The Hibernant en français : « L'Hibernant », Mad Max: Fury Road devient Mad Yax: Furry Road en français : « Yax le Fou : Route en fourrure », et Jurassic World devient Giraffic World (en français : "Monde Giraffique"), entre autres[45].
La première bande-annonce fut publiée en ligne le sur la page YouTube en anglais de Walt Disney Animation Studios, et au cinéma avec le film Vice-versa de Pixar[46]. Une deuxième bande-annonce fut aussi publiée en ligne sur cette page Youtube le (et au cinéma avec Le Voyage d'Arlo de Pixar), présentant une séquence du film où les personnages principaux se rendent dans une préfecture (basée sur le DMV américain) opérée entièrement par des paresseux[47],[48]. La bande-annonce officielle du film est sortie en ligne sur la même page YouTube pour le réveillon de la Saint-Sylvestre 2015[49]. Des figurines de Judy Hopps et Nick Wilde furent mises en vente aux États-Unis pour Disney Infinity 3.0 le [50].
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Aux États-Unis, Zootopie a été acclamé par la critique[52],[53]. Sur Rotten Tomatoes, la note du film est de 98 % sur les 205 critiques prises en compte, avec une note moyenne de 8,1/10. La déclaration de consensus du site déclare que « le très complet Zootopie transmet un message réfléchi tout en étant compréhensible, aussi riche et équilibré que son animation très moderne – tout cela en restant suffisamment rapide et drôle pour divertir les jeunes spectateurs »[1],[Note 2]. Sur Metacritic, le film a un score de 78/100 basé sur 39 critiques, indiquant des « critiques généralement favorables »[54]. Sur CinemaScore, les audiences ont donné au film une note moyenne de « A+ » sur une échelle allant de A+ à F[55].
Dans la presse spécialisée, Chris Nashawaty indique pour Entertainment Weekly que Zootopie« fournira suffisamment de matière à réflexion en ce qui concerne les préjugés et la tolérance » pour les amateurs de films qui « approchent les films d'animation pour enfants à la recherche de métaphores socio-politiques profondes », tandis que ceux après un « slapstick loufoque, des bons mots énergiques, et de petits rires légers » seront « des lapins beaucoup plus heureux » en sortant du film[56]. Peter Travers(en) de Rolling Stone écrit qu'il se pourrait que Zootopie soit « le film le plus subversif de 2016 », acclamant son message opportun sur les dégâts causés par les préjugés face à la rhétorique politique xénophobe en vigueur au moment de sa sortie, ainsi son humour[2]. Peter Debruge de Variety opina que Zootopie« joue directement sur les points forts du studio »[57]. Le critique d'IGN, Eric Goldman, donne au film une note de 9,0/10 'Amazing' en français : « Incroyable » et déclare que « Zootopie est un merveilleux exemple de comment Disney peut, au mieux de sa forme, mélanger son passé et son présent ensemble d'une façon très attractive et convaincante. Il reprend le trope d'animation classique des animaux qui marchent, parlent et agissent comme des humains, mais y donne une touche de modernité en termes d'humour et de style d'animation [...] ainsi que dans ses thèmes, lesquels sont porteurs de sens et étrangement d'actualité »[58].
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Belgique
En Belgique, la cote globale de Zootopie est de 20/20 selon Cinenews[60].
Dans les médias spécialisés, Ruben Nollet de Cinenews donne 16/20 au film, où il salue les « clins d’yeux et autres jeux de mots », l'humour, les couleurs, l'expérience des réalisateurs qui « parviennent à faire passer la morale de l’histoire sans faire usage d’un mégaphone », et déplore « l'insupportable chanson de Shakira »[61].
France
Selon le barème d'Allociné, le film obtient une moyenne de 4/5 pour 28 critiques presses postées (dont 22 d'au moins 4/5)[62].
Dans la presse cinéma française, Sylvestre Picard de Première, pour qui « la créativité semble avoir délaissé Pixar pour Disney », décrit Zootopie comme une « fable », le « récit d'un empowerment » à travers le personnage de Judy qui explique « avec force et clarté aux jeunes spectateurs pourquoi le racisme c'est mal, pourquoi le sexisme, c'est mal », où « les vannes, les répliques, l'enquête, tout fonce, pas un temps mort, les personnages secondaires sont à crever de rire et utilisent le talent le plus pur des designers Disney », souligne les détails de la ville « hallucinant d'humour, de justesse et de poésie », et conclut que « sans atteindre le niveau des chefs-d'œuvre monumentaux (Le Roi lion) ou psychos (Kuzco) du studio d'oncle Walt, on peut dire que Zootopie, pur Disney, est un futur classique »[63]. Pour Nicolas Didier de Télérama, « les studios Disney confirment qu'ils sont en forme », et considère le film comme « une initiation au polar, une version junior du Grand Sommeil », où « le scénario, d'une intelligence remarquable, nous rappelle que l'habit ne fait pas le moine, que la peur est une arme redoutable pour gouverner, et s'amuse avec pas mal de clichés que la firme Disney a elle-même forgés »[64]. Selon Théo Ribeton des inRocks, Zootopie est « un vivier prodigieusement fertile, s’amusant avec brio des variétés de tailles et de tempéraments des espèces, constituant in fine une sorte de recueil de fables de La Fontaine taillé sur mesure pour le melting-pot urbain », faisant « jaillir à l’écran un stade d’expressivité des animations faciales totalement inédit » et qui, « en plus d’installer un univers foisonnant et réjouissant, met aussi le linge sale sur la table »[65].
Dans la presse spécialisée, John Nugent du magazine Empire qualifie Zootopie de « dessin animé pour tous les âges » et indique que « la dernière renaissance créative de la maison construite par Walt [Disney] (mais revigorée par Pixar) ne montre aucun signe de ralentissement ». Il lui donne une note de 4/5[67].
Suisse
Pour la presse généraliste en Suisse francophone, Antoine Duplan du Temps affirme que le « 55e« Classique d’animation » des studios Disney témoigne de l’esprit Pixar : vivacité de l’animation, insolence des personnages et touche satirique », où « le scénario ménage un twist souscrivant à la paranoïa ambiante et à la culture du complot selon lequel le lion doit apprendre à se méfier de l’agneau » et « la terreur ontologique des bêtes pacifiées retournant à la sauvagerie renvoie à L’Île du Dr. Moreau » en concluant qu'« après La Reine des neiges et Les Nouveaux Héros, Disney perpétue avec Zootopie une routine de la perfection graphique et scénaristique »[68].
En Amérique
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En Afrique
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En Asie
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En Chine, un journal de l'Armée populaire de libération publia un éditorial accusant le film de promouvoir les morales occidentales et la propagande américaine, critiquant le rôle inversé des prédateurs et des proies du film[69],[70].
En Océanie
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En 2016, Zootopie rapporte 341,3 millions de dollars aux États-Unis et au Canada, et 682,5 millions de dollars dans le reste du monde pour un total de 1,024 milliards de dollars sur un budget initial de 150 millions[71],[72]. Le , le film dépasse le palier des 500 millions de dollars de recettes et devient le troisième film consécutif de Walt Disney Animation Studios à atteindre ce palier après La Reine des neiges (Frozen, 2013) et Les Nouveaux Héros (Big Hero 6, 2014)[73],[74]. Le , il devient le premier film de 2016 à rapporter plus de 800 millions de dollars en vente de tickets[75], puis devient aussi le le premier de l'année à passer la barre des 900 millions[76]. La limite du milliard de dollars est franchie le , faisant de Zootopie le deuxième film de 2016 (après Captain America: Civil War, produit par le même groupe), le quatrième film d'animation (après Toy Story 3, La Reine des neiges et Les Minions), le onzième film Disney (troisième film d'animation Disney), et le vingt-sixième film tout court à franchir cette étape[77].
Au niveau mondial, en termes de recettes, Zootopie est le quatrième film de 2016 (derrière Civil War, Rogue One et Le Monde de Dory)[78], le quatrième d'animation de cette année-là[78], le deuxième film à sa sortie originelle de Walt Disney Animation Studios depuis leur création (après la Reine des Neiges)[75], le deuxième film original (derrière Avatar)[79], le cinquième film d'animation le plus rentable de tous les temps, et le 28e plus gros succès du box office mondial. Il a été un temps le 25e film le plus rentable de tous les temps et le 26e à franchir le seuil du milliard de dollars de recettes dans le monde[80]. Il est le huitième film original en tenant compte de l'inflation[81]. Deadline.com a calculé un profit net de 294,9 millions de dollars pour Zootopie en tenant compte de toutes les dépenses et revenus autour de lui, faisant du film la cinquième sortie la plus rentable de 2016[82].
Supports et diffusions aux particuliers
Aux États-Unis, Walt Disney Home Entertainment a sorti Zootopie sur Blu-ray, Blu-ray 3D, DVD, et les plateformes de distribution numérique le . Il y a inclus du contenu bonus tel que « Scoretopia », une scène d'ouverture alternative et la vidéo musicale de Try Everything par Shakira[83]. Le film a démarré au sommet des classements de ventes de home media pour la semaine finissant le [84].
En Inde, les droits satellites ont été vendus à Star Movies(en).
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Jeux
Un jeu de société basé sur le film et nommé Zootopia: Suspect Search a été publié[85],[86].
Des jeux vidéo comportant plusieurs personnages du film sont également sortis. Ainsi, Zootopie Scènes de Crimes, sorti en 2016 sur Android, iOS et Windows 10, était un jeu d'objets cachés reprenant l'univers de Zootopie[87],[88],[89]. Des personnages du film font également partie de Disney Infinity 3.0 à partir de 2016, un jeu multi-plateformes avec figurines et powerdisks[90],[91], et de Disney Heroes: Battle Mode, sorti sur Android et iOS en 2018[92],[93].
Bandes dessinées
Une adaptation du film en bande dessinée de 48 pages a été publiée en plusieurs langues dans la foulée de la sortie cinéma[94],[95]. Plusieurs histoires courtes originales se déroulant dans l'univers de Zootopie, scénarisées par Joe Caramagna, et dont une partie dessinée par Gurihiru(en), ont aussi été distribuées dans plusieurs pays[96],[97].
Le , Dark Horse Comics et Disney sortent un roman graphique en anglais de 48 pages titré Disney Zootopia: Friends To The Rescue (en français : « Disney Zootopie : Les Amis à la rescousse »). Il contient deux histoires scénarisées par Jimmy Gownley(en) et dessinées par Leandro Ricardo da Silva mettant en scène Judy Hopps et Nick Wilde pendant leur enfance[98],[99]. Un second tome, Disney Zootopia: Family Night (en français : « Disney Zootopie : Soirée en famille »), a été annoncé pour le [100].
Dès le , avec le succès en salle de Zootopie (600 millions d'USD à l'international dont 173 en Chine) selon Forbes, le studio Disney pourrait produire une suite[104]. Selon Marc Snetiker d'Entertainment Weekly, bien que rien n'ait encore été annoncé, les adaptations et suites des précédents films à succès du studio sembleraient indiquer que « Zootopie est en position pour faire quelques bonds après sa course dans les salles. ». Il cite le réalisateur Byron Howard qui indique que beaucoup a été coupé pendant l'élaboration du film, tels que des quartiers évoqués et des personnages éliminés. Il indique aussi que le film a résolu la tâche difficile de construire un univers détaillé, ce qui offre maintenant un avantage pour une adaptation télévisée et qu'« un certain nombre de scénarios futurs pourrait être tirés de décors que les cinéastes ont peiné à créer », comme l'hôtel en forme de palmier et les « maisons-dunes » de Sahara Square. Enfin, Rich Moore pointe la nécessité de résoudre des points d'intrigues restants, la plus grande interrogation des fans étant si la relation entre Judy Hopps et Nick Wilde est amoureuse ou amicale[105].
Peter Sciretta de Slashfilm suppose quant à lui que les réalisateurs s'inspireront des séries télévisées, joueront probablement avec cette question de la relation entre les deux personnages jusqu'à Zootopie 3 et que les idées de suite sont encore en cours d'exploration par les créateurs et pourraient aussi bien concerner les parties qui n'ont pas fini dans le premier film qu'un retour aux sources du film (un film d'espionnage à la James Bond)[106].
Après le passage du milliard de dollars de recettes au box office par le film, Erwan Lafleuriel d'IGN France rapporte que bien qu'« une suite à Zootopie n'est pas encore dans les projets de Disney pour l'instant », Byron Howard pense qu'elle est « tout à fait possible »[107].
Le , l'acteur Tom Lister, Jr., l'interprète en anglais de Finnick le fennec, révèle que deux suites au film Zootopie (2016) sont en préparation chez Disney afin d'en faire une trilogie[108],[109].
En , le journaliste Arnaud Gonzague du Nouvel Observateur a affirmé que Disney a emprunté de façon « manifeste » pour Zootopie des éléments de l'album de bande dessinée Chaminou et le Khrompire. Selon lui, « chez Chaminou comme dans Zootopie, certains animaux ne respectent plus ce pacte [de non agression entre prédateurs et proies] et redeviennent «sauvages»- même si les raisons qui expliquent cette rupture sont bien différentes dans les deux scripts. Et [...] dans les deux cas, l’affaire n’est pas celle que l’on croit »[66].
À l'inverse, en Chine, le film d'animation La Folle ville des jouets (疯狂玩具城) produit par MSI Imaging Media et Wuhan Digital Media a été critiqué à sa sortie le sur les sites de vidéo à la demandeen continu pour son titre et son affiche similaires à ceux de Zootopie, puisque le titre en chinois de Zootopie est 動物方城市, soit "La Folle ville des animaux" en français. L'histoire est cependant différente du film de Disney et concerne un petit garçon transporté dans un monde de jouets[111].
Le , une action en justice pour violation de copyright a été déposée contre Disney par Esplanade Productions, une entreprise appartenant à Gary L. Goldman, co-scénariste de Total Recall[112],[113]. La plainte affirme que Goldman a présenté à Disney en 2000 et 2009 un concept de film hybride live-action/animation nommé Looney, où il s'agissait d'un animateur socialement maladroit qui crée un dessin animé auto-inspiré appelé « Zootopia ». Disney a rejeté par deux fois l'idée, mais Goldman a accusé l'entreprise d'avoir copié les noms, les thèmes, les contextes et les tropes des personnages. La plainte contenait un ensemble d'illustrations conceptuelles précoces de personnages qui ressembleraient à des personnages majeurs du film, dont Nick Wilde, Judy Hopps, Flash et le Chef Bogo. Un porte-parole de Disney avait alors qualifié que la plainte était « montée avec des allégations manifestement fausses »[114]. Après plusieurs mois de délibérations en va-et-vient entre les deux parties, le juge fédéralMichael W. Fitzgerald(en) a rejeté les accusations le . Selon l'examen final, « Les efforts de Goldman pour rendre semblables les intrigues de Looney et de Zootopie étaient forcés. Toutes les similitudes supposées entre les deux œuvres étaient des thèmes, pas des points de l'intrigue ou des séquences d'événements, qui étaient trop généraux pour être protégés par la loi sur le copyright »[115],[116].
Analyse
Style du film
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Engouement inattendu en Chine
Le succès commercial de Zootopie en Chine continentale est considéré comme un « gigantesque coup de chance » par Rob Cain de Forbes, car le film fit l'objet de peu de promotion de la part des studios[119] et devait faire face au moment de sa sortie à la suite d'une franchise très populaire, Ip Man 3. Dix jours après sa sortie en salles du , le film franchit la barre des 100 millions de dollars de recettes avec 112 millions de dollars. Les 9e et 10e jours d'exploitation dépassèrent consécutivement le record de revenu journalier de 129 millions de yuans (19,5 millions de dollars de l'époque) établi le mois précédent par Kung Fu Panda 3[120].
Parmi les raisons avancées pour expliquer ce succès inattendu, Zootopie bénéficia d'abord de très bonnes notes des spectateurs, du bouche à oreille, et d'une sortie simultanée sur plusieurs supports de diffusion (« day-and-date release »)[120]. Selon Miranda Xu de NY China Style, Zootopie devint « du jour au lendemain » après sa sortie un sujet tendance sur « toutes les plateformes de réseau social » chinoises et « un phénomène Internet instantané »[121]. Julie Makinen pour le Los Angeles Times indique que le film a aussi bénéficié d'une augmentation des projections à la place d'Ip Man 3, lequel a été touché par un scandale de manipulation de chiffres de ventes de tickets en ligne[122].
Selon Xinhua, le personnage de Flash est devenu une célébrité sur l'Internet chinois et a provoqué un intérêt pour les paresseux[123]. Quant à Nick Wilde, il est devenu selon Wei Xi du Global Times le modèle du petit ami ou du mari idéal pour un grand nombre de spectatrices[124].
La popularité du film dans le pays a entrainé une hausse des ventes illégales de fennec auprès des particuliers voulant en faire leur animal de compagnie[125]. Cette espèce en danger est interdite à la vente en Chine[126], n'a pas un comportement adapté à la vie d'intérieur, et peut aussi bien tomber malade que transmettre des maladies à l'être humain[125],[127].
Notes et références
Notes
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Zootopia » (voir la liste des auteurs).
↑« ...one was a space movie. It was called Pug, The Bounty Hunter, that had a space rabbit. Rabbit in a space suit.One was called The Island Of Dr. Meow. Which was a sort of cheesy B movie version — like a Roger Korman film, if you know what those are, from the 1960s. Where there kind of teenagers went to this island and there was this six-foot tall cat that was turning these people into animals. ».
↑(en) « The brilliantly well-rounded Zootopia offers a thoughtful, inclusive message that's as rich and timely as its sumptuously state-of-the-art animation – all while remaining fast and funny enough to keep younger viewers entertained. ».
↑ a et b(en) Beth Deitchman, « The Start of Zootopia: The filmmakers behind Walt Disney Animation Studios' latest film take us on a wonderful journey through Zootopia », Walt Disney Company, Burbank, vol. 8, no 1, , p. 26–28 (ISSN2162-5492, OCLC698366817)
↑(en) Rebecca Keegan, « Did a Disney animated film really say that? If it's 'Zootopia,' prepare to be shocked », Los Angeles Times, Tribune Publishing, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Thomas K. Arnold, « ‘Zootopia,’ ’13 Hours’ Take Two Top Spots on DVD, Blu-ray Disc Charts », Variety, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
↑(en) Graeme McMillan, « Dark Horse to Release 'Zootopia' Graphic Novel (Exclusive) », The Hollywood Reporter, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Matthew Mueller, « Preview: 'Disney Zootopia: Friends To The Rescue' Is Perfect For Young Readers », ComicBooks.com, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Matthew Mueller, « 'Disney Zootopia: Family Night' Young Readers Graphic Novel Announced », ComicBook.com, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Fergus Ryan et Congzhe Zhang, « Netizens Slam Animated ‘Knock-Off’ of Disney’s ‘Zootopia’ | China Film Insider », China Film Insider, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Dominic Patten, « Disney Slams "False" ‘Zootopia’ Big $$$ Copyright Suit From ‘Total Recall’ Scribe », Deadline.com, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
↑ ab et c(en) Gersende Bollut et Romain Dasnoy, Hommage aux studios Disney : éternels enchanteurs, Paris, Ynnis Éditions, , 194 p. (ISBN979-10-93376-86-8, lire en ligne), p. 78-79
↑(en-US) Charles Pulliam-Moore, « What 'Zootopia' Has to Say About the Police, Race Relations, and Diversity », Fusion, (lire en ligne, consulté le )