Il s'agit du deuxième long métrage de Gints Zilbalodis, réalisateur et animateur letton, après Ailleurs (Away), qu'il avait réalisé entièrement seul[1].
Synopsis
Dans un monde dont l'humanité semble avoir disparu, un petit chat noir tente de survivre à une montée des eaux généralisée. Alors que son foyer est submergé, il trouve refuge sur un bateau à voile, occupé par un capybara lymphatique, rejoint ensuite par un labrador très joueur, un maki catta collectionneur (lémurien) et un messager sagittaire blessé, ces trois derniers abandonnés par les leurs. S'entendre avec ses nouveaux compagnons est pour le chat de nature solitaire un défi plus grand que surmonter sa peur de l'eau. Sur le bateau, tous finissent par s'entraider et apprennent à dépasser leurs différences, pour survivre dans ce monde nouveau[2],[3].
Fiche technique
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Comme les films précédents de Gints Zilbalodis, Flow n'a aucun dialogue. Le réalisateur explique que raconter des histoires par les images et non par les mots est sa force, et que l'objectif avec Flow a toujours été de faire avancer l'histoire grâce aux images[9].
Pour la première fois, le réalisateur a travaillé avec une équipe, lui qui a réalisé son premier long métrage Ailleurs (Away) seul. La production des animations a été faite en France et Belgique, sur trois pôles. La première équipe était à Paris, composée du directeur d'animation (Léo Silly-Pélissier) et de deux animateurs; son rôle était entre autres d'organiser l'animation du film, de préparer la bibliothèque d'animations prédéfinies que tous les animateurs allaient utiliser et de s'occuper des plans les plus difficiles. Le second pôle était à Marseille, avec un chef animateur et onze animateurs: c'était l'équipe principale, qui s'occupait de la majorité des séquences. Le troisième pôle était à Bruxelles: il s'agit de l'équipe complémentaire, composée d'un chef-animateur et de quatre animateurs, qui avaient leurs propres séquences, mais pouvaient également aider les équipes des différents pôles. Avant de démarrer la production, les animateurs ont eu une semaine d'intégration, lors de laquelle ils se sont rendus dans un zoo, pour observer certains animaux présents dans le film, et ils ont reçu une formation rapide sur Blender.
Le film contient 22 séquences et 307 plans. Le style d'animation se veut naturaliste, fluide, à 24 i/s. La production de l'animation s'est faite en 6 mois, à raison d'une moyenne de 2 secondes jour par animateur. L'équipe d'animation s'est servie de multiples références photos et vidéos pour arriver à reproduire le comportement et le mouvement des personnages[10].
Gints Zilbalodis n'a pas fait de storyboard pour ce film. Il a créé un environnement 3D immense dans lequel il a placé des caméras virtuelles pour faire sa mise en scène en direct.
Les cris des animaux sont pour la plupart de véritables cris d'animaux enregistrés. Le seul qui ne correspond pas est celui du capybara : difficile à enregistrer car il crie peu, il doit pour cela être chatouillé pendant les prises ; et son cri s'avère si étrange que le résultat risque de surprendre le public. L'équipe opte finalement pour des enregistrements de cris de chamelon pour les bruits du capybara[11].
La musique du film est composée par Gints Zilbalodis et Rihards Zaļupe(lv). Elle joue un grand rôle dans la narration en l'absence de tout dialogue parlé. Elle emploie des airs électroniques planants pour l'ambiance aquatique du voyage, combinés à des sons naturels. Des cuivres et une marimba ponctuent l'intrigue, tandis que des percussions interviennent pour souligner les moments de danger[12].
Guillermo del Toro réagit sur X au premier extrait du film, et souhaite que le style d'animation, magnifique et époustouflant, représente l'avenir du cinéma d'animation[15].
En France, le site Allociné donne une moyenne de 4,3⁄5, d'après l'interprétation de 33 critiques de presse[16].
Box office
En France, Flow sort en salles le . La première semaine, projeté dans 320 salles, il rassemble un peu plus de 150 000 entrées[17] (incluant environ 40 800 en avant-première, comme la sortie anticipée dans le réseau Utopia), dont environ 38 700 à Paris et dans sa périphérie, où il est projeté dans 46 salles[18]. En deuxième semaine, le film attire environ 100 900 personnes et dépasse les 250 000 entrées cumulées[19]. En troisième semaine, il attire environ 65 500 personnes pour un total cumulé d'environ 317 000 entrées[19]. En quatrième semaine, il est vu par environ 57 600 personnes et cumule ainsi environ 374 600 entrées en un mois[19]. Au bout de cinq semaines, il a encore attiré environ 38 200 personnes et cumule environ 412 860 entrées[19]. Il rassemble environ 26 000 autres entrées en sixième semaines, puis 28700 entrées en septième semaine, atteignant ainsi 467 000 entrées[20].