Le village est encore aujourd'hui contenu à l'intérieur de l'enceinte d'origine composée de fossés. L’accès se fait par trois entrées marquées par les montants de portes qui en contrôlaient les allées et venues dès le Moyen Âge. Le village accueillait quatre-vingts habitants en 2006 victime de la désertification des plaines de Beauce. Le territoire de la commune correspond à peu près à la superficie du domaine du château.
Le nord du territoire municipal est traversé par le Loir qui est rejoint au nord du bourg par le ruisseau le Rau qui alimente le lavoir communal, les douves du château et les étangs Neuf et de la Chapelle dans le parc du château. Un autre petit ruisseau alimente, quant à lui, l’étang de Diane dans la partie est des jardins.
La commune de Villebon est implantée sur un terrain au relief peu accidenté suivant une pente douce d’ouest en est. L’altitude maximale de deux cent douze mètres est atteinte au sud-ouest, le bourg est à une altitude de cent quatre-vingt-seize mètres[2] et l’altitude minimale de cent quatre-vingt-deux mètres se trouve au nord-est[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 669 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deauville », sur la commune de Deauville à 5 382 km à vol d'oiseau[6], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Villebon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (40,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (40,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (40,2 %), forêts (37,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (22,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Loir. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2003[17],[15].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Villebon.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 31 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 31 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Villa Bona vers 1150[20],[21], Vilebon en 1250[22],[21], la garnison de Villebon en 1421[23], Villebon, paroisse de Sainct Denys des Puits en [24], Villebon en [25], Vilbon au XVIe siècle[26], Villebéon en 1589[27], Villebon en Gastine en 1612[28], Villebon en 1740[29], Vilbon au XVIIIe siècle[30].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Ville- au sens ancien de « village »[21]. Il est suivi, selon le cas général, d'un anthroponyme[21]. Le nom de personne Abon semble convenir d'une part phonétiquement et d'autre part parce qu'il est bien attesté à l'époque médiévale cf. Abbon ou Abon de Fleury. Il remonte à l'anthroponyme germanique Abbo au cas régime que l'on rencontre par exemple dans les Aboncourt.
Remarques : la forme Villa Bona est une latinisation fantaisiste d'après « ville bonne » et qui aurait également abouti à *Villebonne dans ce cas. La région connaît aussi de nombreuses formations caractéristiques de la formule inverse en -ville qui sont sauf exception un peu antérieures.
Au XVIe siècle, Jehan d'Estouteville, capitaine de François Ier, de retour des guerres d'Italie et en ramenant le goût de la Renaissance, fait ouvrir les fenêtres à meneaux du château, aménager la cour intérieure et ériger la chapelle. En 1607, le domaine est acquis par Maximilien de Béthune, duc de Sully qui réaménage le parc à la française.
Époque contemporaine
Au XIXe siècle furent construites l’orangerie et les écuries, percé le grand portail actuel. Du au , le château hébergea les collections de la bibliothèque de Chartres.
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Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[52].
En 2021, la commune comptait 56 habitants[Note 2], en diminution de 24,32 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 13,6 % la même année, alors qu'il est de 26,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 34 hommes pour 36 femmes, soit un taux de 51,43 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,12 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
3,4
75-89 ans
0,0
10,3
60-74 ans
13,3
37,9
45-59 ans
40,0
17,2
30-44 ans
16,7
17,2
15-29 ans
10,0
13,8
0-14 ans
20,0
Pyramide des âges du département d'Eure-et-Loir en 2020 en pourcentage[56]
Le château de Villebon, datant des XVe et XVIIe siècles, fait l'objet d'un classement au titre de monument historique pour certaines parties et d'une inscription pour d'autres[62]. Propriété privée, il est habité, mais ouvert aux visites[63].
Sports
Aucun équipement sportif n’est installé dans la commune.
Économie
Emplois, revenus et niveau de vie
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La commune est rattachée par l’Insee à la zone d’emploi de Nogent-le-Rotrou qui comporte cinquante-quatre communes et comptait en 2006 37 523 habitants. Villebon est un village qui occupe les anciens communs du château, il ne possède pas de commerces ou d’entreprise, seul un artisan maçon est installé dans la commune. En 2005, le taux de chômage s’établissait à 2,3 % pour une population active évaluée à trente-six personnes, en 2004, le revenu moyen par ménage à 18 300 €[64]. 53 % des habitants sont propriétaires de leur logement, des maisons individuelles dans 84 % des cas.
Un second classement partiel a lieu en 1927 et s'applique aux façades intérieures et extérieures, aux toitures, aux escaliers, à la galerie ornée de peintures murales, à l'oratoire de la Tour de Rosny, à la chapelle Sainte-Anne et au puits.
En 1981, la protection est étendue par l'inscription du colombier du château.
Le parc est agrémenté de trois étangs et accueille des daims depuis le XVIIIe siècle. L’autre partie du territoire de la commune est occupée par des cultures et des bois.
Pierre de La Raudière (1888-1974), Les Anciens seigneurs de Villebon et de la Gatine, Chartres, Impr. moderne de Chartres, , 87 p., 25 cm (BNF32349160)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )