Cet article concerne l'Université Lille-I ayant existé entre 1970 et 2017. Pour l'université unifiée, voir Université de Lille.
Université Lille-I
Histoire
Fondation
1559 : Création de l'Université de Douai ; 1854 Faculté des sciences de Lille (Louis Pasteur) ; 1970 Université des sciences et technologies de Lille (USTL) ; 2009 Université Lille-I
L'Université Lille-I était l'une des trois universités publiques françaises qui formaient l'organisation universitaire de Lille (Métropole européenne de Lille, Hauts-de-France) entre 1970 et 2017; elle était alors chargée de l'enseignement supérieur public dans le domaine des sciences et technologies. Originellement fondée comme faculté des sciences de Lille en 1854 et intégrée dans l'université de Lille en 1896, elle était devenue université indépendante en 1970 sous le nom d'Université des sciences et technologies de Lille (USTL) puis Université Lille-I en 2009; avant de provisoirement s'appeler Université de Lille, sciences et technologies pour amorcer la réunification (mais ce dernier nom n'était pas officiel et n’apparaît pas dans les décrets).
L'Université Lille-I tient ses origines dans l'université de Douai de 1559 puis dans la faculté des sciences de Lille de 1854 dont Louis Pasteur était le doyen; elle est associée à plusieurs découvertes et inventions majeures - notamment à celle de la microbiologie par son doyen - ou encore à l'invention du VAL : le premier métro automatique sans conducteur au monde, désormais exporté dans le monde entier. En 2017, elle comprenait huit UFR, deux départements, deux instituts (IAE, IUT A) et deux écoles d'ingénieurs (Polytech' et Télécom).
L'université délivrait en 2015 plus de 200 diplômes nationaux dans les domaines des sciences et technologies. Elle accueillait alors 20 292 étudiants dont 21 % d'étudiants internationaux, ainsi que 1 100 doctorants dont 30 % de doctorants internationaux, ce qui en faisait la principale université scientifique de France dans la mobilité internationale (11 programmes labellisés par la Commission Européenne). Plus de 1 618 enseignants chercheurs étaient regroupés en 40 laboratoires dont les trois quarts étaient associés au CNRS. Située au cœur du 3e pôle étudiant de France (Lille), elle était membre de la COMUELille Nord de France de 115 000 étudiants, et du collège doctoral européen associé.
Elle était la première université en région par le volume de sa formation scientifique et la première université française par le volume de sa formation continue. Son offre de formation a été évaluée par l'AERES (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) au plus haut niveau : 70 % des spécialités de master ont obtenu la note A+ ou A, c'est une des rares universités à obtenir cette reconnaissance. De renommée mondiale, elle possédait en 2014 un taux d'insertion des diplômés de master de 91 %.
Facultés de la rue Jeanne d'Arc.Institut de physique (1877), rue Gautier de Châtillon et rue Jeanne-d'Arc.Bibliothèque universitaire (1907), vue de la rue Jean-Bart.
La création de la faculté des sciences de Lille en 1854 a été précédée par de nombreuses initiatives de diffusion des sciences et technologies à Lille depuis le milieu du XVIIIe siècle : après des débuts élitistes avec Jean-Baptiste Lestiboudois professeur de botanique à partir de 1770, et avec Charles-Joseph Panckoucke fondateur du collège des Philalèthes entre 1785 et 1789 d'où est issue la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, une chaire municipale de sciences a été établie en 1817 pour le professeur Charles Delezenne, suivie par une chaire de chimie en 1823 tenue par Frédéric Kuhlmann, assisté par Théophile-Jules Pelouze à partir de 1830.
En 1886-1887, tandis que la faculté de médecine de Lille compte 1 054 inscrits[4] et l'Institut industriel du Nord compte 93 élèves-ingénieurs[5], la faculté des sciences de Lille compte seulement 77 étudiants inscrits[4], auxquels il faut ajouter plus de 300 auditeurs libres[6]. Initialement, les doctorants lillois de la faculté des sciences effectuaient leur soutenance de doctorat à Paris (e.g. Henri Padé). Charles Barrois (1876) et Paul Hallez (1878) sont parmi les premiers docteurs es sciences ayant soutenu leur thèse à Lille sous la direction de Jules Gosselet, la première thèse de mathématiques est soutenue à Lille en 1911 par Eugène Barre sous la direction de Gustave Demartres, Albert Petot et Auguste Boulanger[7]. L'agrégation de sciences physiques et naturelle est préparée à Lille à partir de 1885, celle de mathématiques à partir de 1890[8].
En 1887, toutes les facultés nordiques sont regroupées à Lille et sont unifiées en 1896 pour devenir l'université de Lille.
En 1891, la faculté des sciences comprend neuf chaires, sur un total de 46 chaires des facultés de Lille[9]. En 1914, les étudiants de la faculté des sciences sont 278 sur un total de 1 402 étudiants de l'université de Lille[10].
En 1899, l'Institut Pasteur de Lille dirigé par Albert Calmette est inauguré boulevard Louis XIV. L'institut d'électrotechnique fondé par René Swyngedauw à la suite des travaux pionniers de Bernard Brunhes depuis 1892, s'installe rue des Fleurs en 1912. L'explosion des dix-huit ponts détruit des laboratoires en 1916. En 1930 a lieu l'inauguration de l'Institut de mécanique des fluides de Lille dirigé par Joseph Kampé de Fériet. En fait, la mécanique des fluides et l'aéronautique se développent fortement à partir de 1934, via l'Institut de mécanique des fluides de Lille. En 1947, l'université de Lille compte 5 000 étudiants, dont 436 en sciences. Les enseignements de maîtrise en automatique se développent après une conférence internationale fondatrice qui eut lieu à Lille en 1957[11], à l'initiative des professeurs André Martinot Lagarde, Roger Dehors et Pierre Vidal. L'informatique fait son apparition en 1958 ; se développent ensuite les sciences optiques et la micro-électronique.
En raison de la croissance du nombre d'étudiants dans des locaux devenus exigus, la création d'un campus scientifique « Lille Est » est planifiée dès 1962[12].
De 1964 à 1967, sous l'impulsion de Guy Debeyre[13] est créé sur 200 hectares le campus scientifique d'Annappes (devenue Villeneuve-d'Ascq) accueillant les nouveaux locaux de la Faculté des Sciences, autrefois situés dans le centre historique de Lille.
C'est en novembre 1970[14] que la faculté des sciences de l'université de Lille devient « Université des Sciences et Technologies de Lille - USTL » (Lille 1), consacrée aux sciences, alors que dans le même temps sont créées les universités de Lille 2 (Droit et Santé) et Lille 3 (Lettres et Sciences Humaines). Cette transformation est réalisée en application de la loi d'orientation dite « loi Faure ». L'université des sciences et technologies est l'héritière de la faculté des sciences, à laquelle s'ajoutent les unités d'enseignement et de recherche en géographie, sciences économiques et sociologie[15].
Développements à Villeneuve-d'Ascq et dans la métropole
Le à la station Quatre Cantons sur le campus, a lieu l'inauguration du métro de Lille par François Mitterrand ; il s'agit du tout premier métro entièrement automatique au monde, inventé par Lille 1 via un partenariat entre l'Université Lille 1 et Matra. Le campus est alors à 15 minutes en métro du centre de Lille.
Fin des années 1990 est construit le laboratoire central de l'Institut d'électronique de microélectronique et de nanotechnologie à proximité de l'École centrale de Lille. Au début des années 2000 sont construits de nouveaux bâtiments, tels que le bâtiment SUP-SUAIO (ouvert en 2001), le restaurant universitaire Charles Barrois, le bâtiment SH3 et le bâtiment du Laboratoire d'informatique fondamentale de Lille [17] (accolé au bâtiment M3).
Bâtiment SUP-SUAIO.
Laboratoire d'informatique fondamentale de Lille.
Bâtiment SH3.
L'institut agricole et alimentaire de Lille (IAAL), créé en 1985, et l'école d'ingénieur d'exploitation des systèmes de production (IESP), créée en 1992, fusionnent avec l'EUDIL pour former en 2002 l'École polytechnique universitaire de Lille (Polytech Lille) dans un bâtiment étendu en 1999.
En 2009, l'Université des Sciences et Technologies de Lille devient Université Lille 1. Le campus Lille 1 accueille plus de 19 000 étudiants dans 61 bâtiments connectés en réseau haut débit[18], parmi les 110 000 étudiants de la métropole lilloise.
En novembre 2012, un nouveau bâtiment « Hall Pilote Catalyse », construit à partir de 2007, est inauguré à côté du bâtiment C4[19]. Il a pour vocation d'héberger des dispositifs expérimentaux pour l'étude de réactions catalytiques dans les conditions opératoires d'un réacteur industriel[19].
En 2016 ouvre le Lilliad Learning Center Innovation, nouvelle bibliothèque universitaire et espace de vie étudiant ultra moderne doté des dernières technologies accessibles pour un tel lieu, les travaux ont coûté plus de 30 millions d'euros et ont duré plusieurs années[20].
Le , l'université Lille-I fusionne avec Lille-II et Lille-III. La majorité de ses UFR sont alors transformés en Départements de la nouvelle Faculté des Sciences et Technologies de l'Université de Lille.
Développement hors de la métropole lilloise
Les universités lilloises doivent faire face à la fin des années 1980 à une augmentation rapide de leurs effectifs, et la création de nouvelles universités autonomes dans la région du Nord-Pas-de-Calais est décidée. L'Université Lille 1 qui comptait déjà plusieurs composantes délocalisées hors de Lille participe à la mise en place de ces nouveaux pôles.
Les bases de l'université du littoral ont été établies par l'Université Lille 1 dès 1963 par la mise en place à Calais d'une formation scientifique, puis par l'ouverture dans cette même ville d'un DEUG B en 1976. L'IUT de Béthune, alors composante de Lille 1, est aussi délocalisé à Calais. Dunkerque est aussi concernée par ces premières délocalisations, avec l'ouverture d'un département de l'IUT de Lille en 1972, puis par la création d'un DEUG A en 1985. Une filière de 2e cycle est aussi mis en place par l'IAE de Lille. Les différents départements d'IUT sont regroupés en 1988 en un IUT de plein exercice comportant quatre départements, l'IUT du Littoral, et dépendant de Lille 1 jusqu'à la création de l'Université du Littoral en 1991[21].
Les bases de l'Université d'Artois ont été créées plus tardivement. L'IUT de Béthune, composante de Lille 1, était présent dans la ville depuis 1969, mais l'université ne poursuit ses délocalisations dans cette région qu'avec l'ouverture en 1990 d'une antenne de sciences à Lens, ainsi que l'ouverture d'un DEUG de sciences économiques à Béthune. Dans le cadre de l'ouverture de la nouvelle université, Lille 1 alors met en place un DESS ingénierie laser qu'elle cohabilite, ainsi qu'une préparation au CAPET de génie civil[22].
Identité visuelle (logo)
Logo de l'USTL 1970-2009.
Logo de l'université Lille-I de 2009 à 2014.
Logo de l'université Lille-I entre et .
L'ancien logo reprend la boule bleue qui se retrouve dans le logo de la commune de Villeneuve-d'Ascq et qui symbolise la technologie. Sont précisées l'identité et la charte graphique de l'université Lille I[23].
Le nouveau logo est le même pour toutes les composantes de l'Université de Lille (Lille-1, Lille-2 et Lille-3), seuls sont modifiés les numéros et les domaines universitaires d'une université à l'autre. La couleur violet et une couleur différentes des couleurs choisies par les trois universités jusqu'alors (bleu pour Lille 1, rouge pour Lille-2 et orange pour Lille-3) : « La couleur choisie se différencie dans l'environnement régional, national et international et garantit un impact fort. C'est la couleur de l'institution, elle confère statut et envergure à l'Université de Lille ».
Le logo représente un U (pour Université) « rond et plein, suggère une bulle d'expression et affirme la dimension humaine de l'Université », et un L (pour Lille) « tranché et ouvert, marque le dynamisme, la mise en perspective »[24].
La législation sur le fonctionnement des universités, figurant dans le code de l'éducation, précise que les composantes sont d’une part les Unités de Formation et de Recherche (UFR) et d’autre part les « instituts et écoles ». L'Université Lille-I était structurée autour de huit UFR, une station marine, des instituts de formation et écoles d’ingénieurs.
L'UFR de biologie assurait des formations en biochimie, biologie cellulaire, microbiologie, physiologie animale et physiologie végétale et ses axes de recherches s'appuyaient sur des coopérations avec le CNRS, l'INSERM et l'INRA.
L'UFR de chimie assurait ses formations avec un effectif total de personnel enseignant et administratif de 176 personnes. Plus de 100 doctorants et 114 chercheurs opéraient dans cinq laboratoires de recherche en catalyse et chimie du solide, chimie organique et macromoléculaire, métallurgie physique et génie des matériaux, physicochimie des processus de combustion et de l'atmosphère, spectrochimie infrarouge et raman, génie des procédés d'interaction fluides réactifs-matériaux.
L'UFR de sciences économiques et sociales assurait les formations et la recherche en économie et management des entreprises, banque/assurance/finance, ressources humaines, commerce et management international, logistique - transport et supply chainon publique, ingénierie de la coopération internationale, systèmes d’information et aide à la décision, E-business, économie de l’industrie et des services, analyse et politiques économiques, économie européen, ingénierie de l’enquête en sciences sociales, sociologie du travail, sociologie des réseaux et de la santé, sociologie des organisations, sociologie de la famille, ethnologie, enquêtes quantitatives et qualitatives en sciences sociales, sciences sociales et économie du développement.
L'UFR de géographie et aménagement s'appuyait sur un effectif d'une quarantaine d'enseignants-chercheurs et ses axes de recherche couvraient les territoires, villes, environnement et société, et la préhistoire, géomorphologie, quaternaire.
L'UFR d'informatique, électronique, électrotechnique et automatique regroupait les formations et recherches en sciences et technologies de l'information et de la communication, et en particulier l’informatique, l’électronique, l’électrotechnique et l’automatique avec un effectif de 142 enseignants chercheurs. Le FIL (pour Formations en informatique de Lille 1) regroupait en particulier les formations associées aux métiers de l'informatique.
L'UFR de mathématiques assurait les formations et la recherche en mathématiques, mécanique et astronomie et un effectif de 188 personnes enseignants, chercheurs et administratifs.
L'UFR de physique hébergeait 6 laboratoires de recherche dans les domaines de l'optique, la physico-chimie moléculaire, la physique de l'atmosphère, la physique des matériaux, l'histoire des sciences et l'épistémologie.
L'UFR des sciences de la Terre assurait les formations et la recherche en géosciences.
l'institut d'aménagement et d'urbanisme de Lille (IAUL) forme dans les domaines de l’urbanisme, de l’aménagement et du développement territorial.
l'Institut universitaire de technologie de Lille A («IUT A de Lille») prépare aux spécialités de chimie, génie biologique, génie électrique et informatique industrielle, génie mécanique et productique, gestion des entreprises et des administrations, informatique, mesures physiques.
Le Service Formation continue (SFC) , fruit de la fusion du CUEEP (Centre Université-Économie d'Éducation Permanente) avec le SUDES (Service Universitaire de Développement Economique & Social). Depuis , le SFC est acteur de la Formation Tout au Long de la Vie (FTLV) ouvert à tous les publics.
Au sein du SFC, le département Formations en compétences Psychosociales & Relationnelles propose des formations de développement personnel à visée tant professionnelle que personnelle et des formations diplômantes tel que le DUCERH (Diplôme Universitaire de Compétences En Relations Humaines) et le DUCERH-MA Métiers de l'accompagnement, avec une réflexion éthique sur les conditions d’utilisation de ces savoirs et sur leurs effets dans les différents espaces d’intervention, privés, sociaux, professionnels.
Le département des Sciences de l'Education et de la Formation des Adultes (SEFA) assure des formations en sciences de l'éducation de la licence au doctorat.
Deux formations d'ingénieurs étaient assurées par l'université, au travers de l'École polytechnique universitaire de Lille et de Télécom Lille. En outre, l'École nationale supérieure de chimie de Lille est un établissement public administratif qui était rattaché à l'université Lille-I, tandis que l'École centrale de Lille est un établissement autonome localisé sur le campus. L'effectif cumulé des quatre établissements dépassait 3 300 élèves-ingénieurs présents sur le campus et alimentait les double-diplômes de masters de l'université.
L'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieura évalué en 2009 les 20 mentions de licences de l'université Lille-1 : « L’établissement a pris connaissance avec un grand intérêt de l’évaluation très positive de son offre de formation, notée globalement (A+). ». Dans le domaine sciences, technologies, santé, 3 mentions ont la notation maximale A+, 4 mentions la notation A, 4 mentions ont la notation B et 3 mentions la notation C. Dans le domaine droit, économie, gestion, 2 mentions ont la notation maximale A+, 1 mention la notation A et 1 mention la notation C. Dans le domaine sciences humaines et sociales, 2 mentions ont la notation A et une mention la notation B[source secondaire souhaitée].
Masters
L'offre de master proposée par l'université Lille-1 était délivrée dans trois domaines, sciences-technologies-santé (STS), droit-économie-gestion (DEG) et sciences humaines et sociales (SHS), qui se déclinaient en 28 mentions puis en 111 spécialités et éventuellement en parcours[36].
L'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieura évalué en 2009 les masters de l'université Lille 1. Dans le domaine sciences, technologies, santé, 2 mentions ont la notation maximale A+, 11 mentions la notation A et 5 mentions la notation B. Dans le domaine droit, économie, gestion, 7 mentions ont la notation A et 1 mention la notation B. Dans le domaine sciences humaines et sociales, 1 mention a la notation A et 1 mention la notation B[source secondaire souhaitée].
École doctorale des sciences pour l'ingénieur (SPI) - ED 72, sur les thématiques de mathématiques pures ou appliquées, d'automatique, génie informatique, traitement du signal et images, de micro et nanotechnologies, acoustique, télécommunications, d'informatique, de génie électrique, de mécanique, génie civil, énergétique et matériaux ;
L’université offrait aussi des préparations pour des concours de la fonction publique comme le CAPES ou l’agrégation.
Formation continue et à distance
17 000 auditeurs en formation continue recevaient une formation par l'université Lille 1, qui accueillait aussi sur le campus un des centres nationaux de formation à distance.
L’université Lille-1 accueillait chaque année plus de 4 000 étudiants internationaux, plus de 120 professeurs étrangers et près de 50 chercheurs post-doctorants.
L'université Lille-I était membre de l'association des universités européennes. Elle mettait en œuvre de nombreuses coopérations intraeuropéennes. L’université a établi 227 partenariats Erasmus avec des établissements d'enseignement supérieur dans 27 pays européens, pour des échanges d'étudiants, d'enseignants et de chercheurs. Elle était aussi l'un des 29 membres du réseau d'Utrecht assurant des coopérations inter-universitaires en Europe. Elle bénéficie du label Pôle européen Jean-Monnet.
Les coopérations intercontinentales sont établies par des accords bilatéraux et des programmes multilatéraux tels que Erasmus Mundus et IMCC-USA ou via l'agence universitaire de la Francophonie et le CREPUQ. L'université est associée à des conventions de formation et de recherches internationales avec des universités de différents continents.
Pour le contrat quadriennal 2010-2013, douze instituts et fédérations structurent la recherche sur le « Campus Grand Lille » regroupant des équipes de différents partenaires. Les 1 423 chercheurs et enseignants-chercheurs de l'université Lille-I contribuent alors aux instituts et fédérations de recherche suivants :
Selon le classement du international du Times Higher Education, l'université en 2009 se place 333e des meilleures universités mondiales (progression de 49 places en un an) et 8e université française[source secondaire souhaitée].
Publications
L'Université était également maison d'édition dans plusieurs disciplines.
Depuis 2015, elle publiait la North-Western European Journal of Mathematics, revue de recherche en mathématiques en accès libre éditée par les Laboratoires de Mathématiques du Nord-Pas-De-Calais, avec le soutien de la SMF[39] et de ses homologues néerlandaise et luxembourgeoise, ainsi que l'institut Fields (Toronto).
Documentation
Depuis la rentrée 2016, les usagers de la communauté universitaire disposent d'un tout nouvel équipement, Lilliad Learning Center Innovation, qui combine bibliothèque, pôle évènementiel et Xpérium, espace de démonstration scientifique de la recherche en cours sur le campus. Couvrant l'ensemble des disciplines enseignées à l'Université Lille 1, le fonds se compose de 80 000 documents multi-support en accès libre, bientôt enrichi de près de 7 km de collections en réserve. À cela s'ajoutent de nombreuses ressources électroniques accessibles en ligne librement ou sur authentification : livres, revues et thèses en format numérique, sujets d'examens, bases de données pluridisciplinaires ainsi qu'une bibliothèque numérique en histoire des sciences[40].
Lilliad Learning Center Innovation - Bibliothèque Universitaire.
Plusieurs bibliothèques associées enrichissent ce patrimoine documentaire universitaire en proposant des fonds spécialisés et/ou de recherche dans des champs disciplinaires précis.
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part, Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie un contenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
Les étudiants de l'université étaient principalement des habitants de la région. On trouvait aussi un certain nombre d'étudiants originaires d'autres régions de France, particulièrement pour les plus hauts diplômes (masters, doctorats). De nombreux étrangers suivaient des cours à l'Université en dehors des programmes d'échanges. Il s'agissait principalement de Belges, de personnes originaires du Maghreb et des pays africains francophones, de personnes originaires des pays d'Europe de l'Est (Russes, Bulgares, Ukrainiens, Roumains, Tchèques) et de Chinois. À la rentrée 2012, on dénombrait 4 000 étrangers parmi les 19 600 étudiants inscrits (soit près de 20 % des effectifs)[42].
En 2009, parmi les étudiants inscrits à Lille 1, 34 % sont boursiers et 40 % sont salariés[43]. Parmi les étudiants, « une bonne centaine est en situation de précarité » selon l'Université et le Secours populaire recense 300 étudiants en situation « complexe »[43].
Évolution démographique
L'évolution démographique de la population étudiante inscrite à la faculté des sciences de Lille puis à l'université Lille-I comprend plusieurs phases, qui ne sont pas corrélées avec les paliers d'accroissement de la population de Lille.
Entre 1854 et 1878, très peu d'étudiants sont inscrits à la faculté des sciences de Lille, en comparaison avec le nombre d'élèves-ingénieurs inscrits à l'École des arts industriels et des mines puis à l'Institut industriel du Nord. Les professeurs ont essentiellement affaire à de nombreux auditeurs libres, non inscrits et assistant à leurs seuls cours magistraux, leur laissant du temps pour leurs travaux et leur fréquentations de la société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille. S'opposent « deux catégories au sein du public des facultés des lettres et des sciences au XIXe siècle : les « élèves », qui souhaitent une formation, et les « auditeurs » libres, pour qui l’assistance aux cours est avant tout un loisir. Malgré des critiques précoces de cet état de fait, le choix de favoriser le public des élèves n’est opéré qu’à la fin des années 1870, quand la IIIe République naissante affirme clairement la priorité donnée à la fonction de formation des facultés. »[44] ;
Entre 1886 et 1914, la population étudiante inscrite à la faculté des sciences triple. Cependant, l'effectif reste bien moindre que celui de la faculté de médecine et pharmacie et de la faculté de droit. En 1914, la faculté des sciences comprend 278 étudiants contre plus de trois cents élèves-ingénieurs à l'Institut industriel du Nord ;
La première moitié du XXe siècle voit la population étudiante tripler ;
Entre 1945 et 1970, la population étudiante inscrite à la faculté des sciences triple tous les dix ans ;
La population double dans les quarante années suivantes du XXe siècle et du début du XXIe siècle ;
Après une forte croissance des effectifs entre la fin des années 1980 et 2000, un plateau est atteint aux alentours de 20 000 étudiants à l'université Lille-I.
Globalement, il y a un invariant sur la longue durée après 1887 : l'effectif étudiant de la faculté des sciences puis de l'université Lille-I correspond grossièrement à moins de 20 % de l'effectif étudiant lillois.
Évolution démographique de la population étudiante inscrite en sciences et technologies
La maison des étudiants (MDE) est un bâtiment de 700 m2 ouvert en 2007 au cœur du campus afin de développer la vie étudiante sur l'université. Sa gestion atypique est basée sur les étudiants eux-mêmes et sur les associations qui y tiennent résidence. Le conseil permanent des activités de la MDE réunit représentants associatifs et élus étudiants. Le vice-président étudiant en est le directeur.
Le lieu héberge les locaux des associations transversales les plus actives du campus, une cafétéria, divers espaces permettant l'organisation d'un grand nombre d'activités (fêtes, projections, concerts, théâtre, expositions…).
Depuis , la Maison des étudiants accueille une permanence du Secours populaire, ce qui est une première pour une Université française[43].
Associations étudiantes
De nombreuses associations étudiantes sont identifiées sur le site internet de l'université[62].
Elles sont notamment visibles lors du festival Mix'Cité[63],[64] organisé chaque année en mai (en septembre depuis 2016). Ce festival accueille également une série de concerts et a notamment accueilli le chanteur kabyle Idir (2012)[65] ou le rockeur Didier Wampas (2013)[66].
L'université exploite un réseau informatique sur fibres optiques, connecté au réseau national de télécommunications pour la technologie, l'enseignement et la recherche (RENATER) et à internet depuis 1986, complété par 140 bornes d'un réseau local sans fil ; le réseau assure un accès permanent gratuit à tous les étudiants. Au travers de leur espace numérique de travail personnalisé et une plateforme pédagogique Moodle, les étudiants accèdent aux ressources pédagogiques et administratives de l'université et aux référentiels documentaires numériques de la bibliothèque universitaire. Créé en 1998, le service multimédia a produit plus de 600 ressources pédagogiques multimédia couvrant la plupart des disciplines enseignées à l'université, sous la forme de cours vidéo, livres numériques, banques d'exercices, outils interactifs et animations pédagogiques.
Lille1.tv est la chaîne Web TV, c'est-à-dire le canal de diffusion vidéo de l'université. Outre les diffusions de flux continus sur internet, elle permet a posteriori de télécharger des enregistrements aux formats WMV, MP4, Theora, MP3 ou Vorbis d'émissions d'enseignement, de débats et des conférences de recherche.
Radio Campus est une radio associative animée par des étudiants du campus. Elle diffuse dans la bande FM sur la fréquence 106,6 MHz à environ 40 kilomètres à la ronde.
↑15 décembre 1864 : Décret impérial qui créé à la faculté des sciences de Lille une chaire de géologie et minéralogie en remplacement de la chaire de mathématique pure.
↑Annuaire des Centraliens de Lille sur www.centraliens-lille.org, effectif cumulé des promotions de diplômés en 1887, 1888 et 1889, donc inscrits durant l'année universitaire 1886-1887.
↑Paul Melon, L'enseignement supérieur et l'enseignement technique en France, Paris, Librairie classique Armand Collin et Cie, (lire en ligne).
↑Les universités et les écoles françaises, enseignement supérieur, enseignements techniques, renseignements généraux, Office national des Universités et Écoles françaises (Paris), (lire en ligne)
« La faculté des sciences délivre, aux mêmes conditions que les autres facultés françaises, le certificat d'études physiques, chimiques et naturelles (P.C.N.), les certificats d'études supérieures, la licence, les diplômes d'études supérieures de sciences et le doctorat. Les certificats d'études supérieures, délivrés par la faculté des sciences de Lille sont les suivants : calcul différentiel et intégral ; mécanique rationnelle ; géométrie supérieure ; astronomie ou mécanique céleste ; mécanique appliquée ; physique générale ; physique appliquée ; chimie générale ; chimie appliquée ; minéralogie théorique et appliquée ; zoologie ; botanique ; géologie ; mathématiques générales ; géographie physique ; sciences physiques chimiques et naturelles ; analyse supérieure (…) des enseignements spéciaux comprennent la physique et l'électricité industrielle, la chimie appliquée, la paléontologie houillère, géologie stratigraphique régionale, lithologie et étude de la faune et de la flore à l'époque carbonifère, minéralogie pure et appliquée (…) institut électrotechnique (…) institut et école de chimie (…) institut des sciences naturelles (…) institut de physique (…) musée régional de zoologie appliquée (…) musée de géologie et de minéralogie (…) musée houiller (…) laboratoire maritime du Portel »
↑Arrêté du 8 décembre 1969, relatif à la constitution des universités de Lille 1, Lille 2, Lille 3 et Journal Officiel du 5 novembre 1970 pour la parution des statuts de l'USTL.
↑Comité national d'évaluation, L'Université du Littoral, rapport d'évaluation, Paris, s.n., , 62 p. (lire en ligne [PDF]), p. 23.
↑Comité national d'évaluation, L'université d'Artois, rapport d'évaluation, Paris, s.n., , 68 p. (lire en ligne [PDF]), p. 26.
↑« Identité et charte graphique de l'université Lille1 », sur univ-lille1.fr, : « La sphère symbolisant la connaissance et l’international. Le croisement des traits recouvrant désormais la sphère symbolisant la rencontre entre « les sciences et technologies », « la recherche et la formation » et « l’interdisciplinarité ». ».
↑Boris Noguès, Élèves ou auditeurs ? Le public des facultés de lettres et de sciences au XIXe siècle (1808-1878), Le cours magistral XVe – XXe siècles, INRP, coll. « Histoire de l'éducation (revue) / 120 », (présentation en ligne).
↑ a et bErnest Lavisse, L'enseignement supérieur français en 1878, Paris, s.n., coll. « Bulletin de la Société pour l'étude des questions d'enseignement supérieur », 1878-1880 (lire en ligne).