Inauguré le , sa longueur est de 34,6 km et il comporte deux tubes. Par manque de moyens financiers, seuls 16 km du 2e tube du tunnel sont pour le moment[Quand ?] entièrement équipés.
Il permet de gagner jusqu'à une heure pour traverser les Alpes et se rendre en Italie : le trajet Bâle-Milan ne dure plus que quatre heures[1].
Le trafic de trains de marchandises en direction de l'Italie est handicapé par la forte déclivité du parcours italien après le tunnel du Simplon et l'absence de modernisation de ce tronçon. En revanche il a l'avantage de passer par Novare, moins encombré que Milan.
Le projet NLFA est le fruit de longues tractations avec l'Union européenne concernant le transit à travers les Alpes suisses des poids-lourds européens. L'accord principal prévoit l'élévation de la limite des poids-lourds de 28 à 40 tonnes, en contrepartie, la Suisse peut pour ne pas recevoir une vague de camions, augmenter la redevance poids lourds liée aux prestations. La taxe est arrivée à son niveau maximal à l'ouverture du tunnel de base du Lötschberg, soit à 325 CHF (ou environ 300 €) pour un voyage Bâle–Chiasso d'à peu près 300 km[2].
Chronologie
La chronologie est la suivante :
1994 : début des travaux ;
: percement ;
: pose des derniers rails dans le tunnel ;
: un train établit un nouveau record de vitesse en Suisse soit 280 km/h dans le tunnel ;
: inauguration officielle ; exploitation commerciale réduite, avec uniquement des trains de marchandises, phase de test[1] ;
: premières circulations de trains de passagers : le NEAT-Express[3] ;
: mise en service de la première étape du projet (tube « est » intégral et premier tiers du tube « ouest ») lors du changement d'horaire annuel des CFF[4].
Caractéristiques
Longueur entre le portail de Frutigen et celui de Rarogne : 34,6 km.
Vitesse maximale des trains dans le tunnel : 250 km/h pour les services EuroCity (assurés avec des rames ETR 610) ; autrement 200 km/h.
Le tunnel comporte deux tubes :
le tube « est » est intégralement percé et équipé ;
le tube « ouest » n'a été percé que sur les deux premiers tiers de sa longueur et équipé seulement sur le premier tiers (côté sud) en raison d'un manque de moyens financiers.
une paire d'InterCity 6Bâle - Brigue toutes les deux heures, voir chaque heure et même chaque demi-heure aux heures de pointe; sauf si un InterCity 8Romanshorn - Brigue ou un EuroCity Bâle - Milan circule en même temps ; relation assurée généralement avec des voitures IC 2000 (rames à deux niveaux) ou EC ;
Quelques InterRegio et InterCity supplémentaires circulent certains week-ends chargés ou à certaines heures de pointe, afin de décharger certains trains, particulièrement les EuroCity qui ne disposent que d'une capacité limitée.
Certains InterCity sont prolongés de Brigue jusqu'à Domodossola, en Italie.
Trains de marchandises
Les trains de marchandises circulant dans le tunnel peuvent être classés principalement en trois catégories :
En , pour la première fois, plus de 100 000 camions ont traversé l'axe du Lötschberg par l'autoroute ferroviaire, avec une moyenne d'occupation des trains de 85 %[6].
Le tube « est » étant le seul entièrement opérationnel, le trafic en provenance du nord et en direction du sud est prioritaire (en raison de la circulation à gauche en double voie). En cas de difficultés de trafic depuis le sud en direction du nord, certains trains de marchandises et de l'autoroute ferroviaire, peuvent être déviés sur la ligne de faîte, par le tunnel historique, qui reste utilisé par les trains régionaux RegioExpress « Lötschberger » entre Bern/Spiez et Brig qui assurent la desserte régionale, ainsi que par les trains navettes pour automobiles.
Maintenance
Le tunnel est intégralement fermé les nuits du dimanche au lundi pour la maintenance régulière, l'absence de deux tubes sur toute la longueur empêchant de maintenir une exploitation réduite sur une seule voie. Pour la section sud, qui dispose de deux tubes en exploitation, un des deux tubes est également fermé les nuits du lundi au mardi, avec basculement du trafic sur l'autre tube[7].
Les travaux
Points d'attaque
Le tunnel a été construit à partir de quatre points d'attaque (les deux portails et deux points d'attaque intermédiaire), du nord au sud :