Pays montagneux et vallonné, la Suisse possède toutefois un réseau routier dense pour les automobilistes. Cependant, à cause du relief tourmenté, la route doit parfois avoir recours à d'autres moyens de transports pour franchir les obstacles naturels.
Par voie ferroviaire : les trains-autos
Lorsqu'il n'est pas possible ou trop long de franchir un col par la route, et qu'une liaison ferroviaire existe (généralement un tunnel), un service de trains-autos est mis en place. Les installations ferroviaires sont adaptées de part et d'autre du tronçon et des rampes d'accès sont construites afin de permettre aux véhicules routiers d'accéder à des wagons plats spécialement aménagés. C'est un mode de ferroutage.
Une fois la voiture sur le wagon, les occupants restent dans leur véhicule durant tout le trajet. Attelée à l'opposé de la locomotive, une voiture-pilote évite les manœuvres aux gares terminus. Cette voiture est dotée d'un fourgon et d'un compartiment pour voyageurs afin d'accueillir motards, cyclistes, et piétons.
Plusieurs services existent, certains ont été supprimés, puis parfois réintroduits.
Les CFF ont offert un tel service à travers le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard jusqu'en 1980, date de la mise en service du tunnel routier homonyme, rendant alors les trains-autos superflus. Les rampes de chargement des autos n'ont cependant jamais été démolies, notamment afin de permettre la traversée des Alpes aux voitures (le col étant impraticable l'hiver) en cas de travaux ou d'accidents majeurs nécessitant plusieurs semaines ou mois de fermeture.
Le , une collision entre deux camions provoqua un incendie dans le tunnel routier qui fut fermé pendant deux mois pour réparations. Durant ce laps de temps, un service de trains-autos a été remis en service grâce au prêt de matériel ferroviaire adéquat par le BLS.
Un projet existait concernant une exploitation par le BLS avec plusieurs trains-navettes, durant la fermeture du tunnel routier pour assainissement. Si le peuple suisse avait refusé par référendum le la création d'un deuxième tube, ce projet aurait offert une solution valable et aurait permis l'acquisition par le BLS de nouvelles compositions en vue du remplacement de plusieurs trains qui atteindront la limite d'âge d'ici 2025-2030[5].
Par voie lacustre : les bacs
Les lacs suisses représentent également un obstacle pour la circulation routière. Afin de gagner du temps et de la distance, plusieurs services de bacs ont été mis en place sur diverses étendues d'eau.