L'empereur Tsuchimikado (土御門天皇, Tsuchimikado Tennō, ou – ) est le 83eEmpereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession. Son règne s'étend de 1198 à 1210[1].
Généalogie
Avant son avènement au trône du chrysanthème, son nom personnel (son iminia) était Tamehito-shinnō (為仁親王)[2].
Tamehito était le fils aîné de l'empereur Go-Toba.
Sa mère Minamoto no Zaishi (aussi connue sous le nom Minamoto-no Ariko[3]) était une fille du moine Noen adoptée par le nadaijinMinamoto no Michichika (源通親)).
Il eut plusieurs enfants de Minamoto no Tsushi, fille de Minamoto no Michimune, lui-même fils de Minamoto no Michichika.
première fille : Princesse Kakushi (Haruko) (1213-1285), titrée Ogimachi In en 1243
seconde fille : Princesse Gishi (1214-1262), titrée impératrice (kōgō) en 1242 ; titrée Sinkamon In en 1251
troisième fils : Prince Jinsuke (né en 1215), moine bouddhiste
quatrième fils : Prince Sonjo (1216-1290), abbé de la secte Tendai
sixième fils : Prince Kunihito (1220-1272), futur empereur Go-Saga
sixième fille : Princesse Hideko
Biographie
Tamehito naît le 12e mois de la 6e année du nengō Kenkyū (1196). Il est nommé Prince héritier (Kōtaishi ou Tōgū) le 1er mois de la 9e année (1198). Il est proclamé empereur le 3e mois, à l'âge de 4 ans. Le Konoe-no kampaku Fujiwara-no Michichika est sesshō ou régent[4].
Kenkyū 6, le 12e mois (1196) : Tsuchimikado naît[4].
Kenkyū 9, le 11e jour du 1er mois (1198) : Tsuchimikado est nommé héritier (Tōgū ou Taïsi)[4].
Kenkyū 9, le 3e mois (1198) : Tuschimikado est proclamé empereur à l'âge de 4 ans[4].
Kenkyū 9, le 10e mois (1198) : Le chūnagon Fujiwara-no Yoshiyasu, gouverneur de Heian-kyo meurt à l'âge de 52 ans[4].
Kenkyū 9, le 11e mois (1198) : Le udaijin Fujiwara no Kanemasa est nommé sadaijin ; et le dainagon Fujiwara no Yorisane est nommé udaijin[5].
Kenkyū 9, le 12e mois (1198) : "Ina ghe-no sanbrô Sighe nari", daimyo de la province de Sagami, fait construire un pont sur la rivière Sagami, en l'honneur de son épouse défunte, fille de "Fôsio toki masa", et sœur aînée de la femme de Yoritomo. L'ouvrage étant achevé, Yoritomo va visiter ce pont. À son retour, il tombe de cheval ; cette chute lui occasionne une maladie. Selon l'opinion vulgaire, les âmes courroucées de Yoshitsune et de Yukiye lui avaient suscité ce malheur. On disait aussi que celle de l'ancien empereur Antoku lui était apparue au cap "Ina our ga saki" ; mais ce récit est considéré comme un fable[6].
↑Isaac Titsingh, Annales des empereurs du Japon, 1834, pp. 221-230 ; Delmer Brown et al., Gukanshō, 1979, pp. 339-341
↑H. Paul Varley, Jinnō Shōtōki, 1980, p. 220 ; Brown, p. 264. [Jusqu'à l'empereur Jomei, les noms personnels des empereurs (ses iminia) étaient très long et les gens ne les ont pas employés. Le nombre de caractères dans chaque nom a diminué après cet règne.]