La commune de Saint-Pierre-d'Aurillac se situe au nord (rive droite) de la Garonne, à 49 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 6 km à l'est-nord-est de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 3 km à l'est de Saint-Macaire, ancien chef-lieu de canton[1].
La répartition de l'occupation des sols est de 5,8 % de territoires artificialisés, 85 % de territoires agricoles, 4,1 % de forêts et milieux semi-naturels et 4,6 % de surfaces en eau[2].
La superficie de la commune est de 652 hectares ; son altitude varie de 0 à 115mètres[3].
Hydrographie
La commune dépend du territoire de l'agence de l'eau Adour-Garonne, dans le bassin versant de la Garonne (du confluent du Lot au confluent de la Dordogne à 100 %). Elle intègre le sous-bassin du confluent du Dropt au confluent du Ciron. On y recense environ 3,7 km de cours d'eau : la Garonne sur une longueur de 2,7 km, la Magdeleine sur une longueur de 0,9 km et le Beaupommé sur une longueur de 0,1 km.
En ce qui concerne les ressources en eau souterraine, la commune se situe sur les aquifères suivants : Entre-deux-Mers à 78 % et le restant « Garonne aval / entre Langon et le confluent du Lot ».
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[4].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 815 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cazats à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 825,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Pierre-d'Aurillac est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Macaire[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (64,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), zones urbanisées (10,5 %), eaux continentales[Note 4] (4,6 %), forêts (4,1 %), terres arables (0,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Pierre-d'Aurillac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Garonne et le Beuve. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1990, 1991, 1993, 1997, 1999, 2009, 2020 et 2021[19],[17].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 632 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 632 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
Toponymie
On peut supposer qu'à l'instar de la ville d'Aurillac dans le Cantal, un nommé « Aurelius » aurait, à l'époque gallo-romaine, habité le lieu qui aurait été appelé « Aureliacum » c'est-à-dire la villa d'Aurelius.
François Joannet signale en 1839 un site antique au lieu-dit Aiguillon. Léo Drouyn confirme la découverte d'un carrelage de mosaïque de marbre trente ans plus tard.
F. Piganeau signale en 1897 un site romain au Village de Huguet.
En 1962, au lieu-dit La Chapelle, des fondations de murs en petit appareil ont été dégagées.
En , des fouilles officielles dans le chœur de l'église paroissiale ont mis au jour une grande salle à abside dont le sol était en béton à tuileau. Ce sol avait été défoncé pour y déposer sept sarcophages mérovingiens[26].
En 1992, une canalisation de 12 mètres de long et les vestiges d'un habitat gallo-romain ont été redécouverts lors de sondages près du centre de loisirs.
À la Révolution, la paroisse Saint-Pierre-d'Aurillac forme la commune de Saint-Pierre d'Aurillac. La commune de Saint-Pierre-d'Aurillac a été démembrée d'une partie de sa section D, rattachée à la commune de Saint-Pardon-de-Conques[27].
La susdite section D de la commune de Saint-Pierre-d'Aurillac, nommée Isle-de-Barreau, a été soustraite à cette commune et attribuée à Saint-Pardon-de-Conques au début du XIXe siècle (apparaissant pétrusienne-aurillacoise sur le plan cadastral de 1812 de Saint-Pardon[28],[Note 5] et perdonnaise sur le plan cadastral de 1851 de Saint-Pardon[29]).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2022, la commune comptait 1 277 habitants[Note 7], en évolution de −3,91 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'éducation est assurée par une école primaire publique : deux classes maternelles et quatre classes élémentaires, avec restauration et accueil périscolaire.
Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, l'accès aux Temps d'activités périscolaires (TAP) est gratuit et facultatif, quatre jours par semaine, à la sortie des classes.
Manifestations culturelles et festivités
Associations
Les Sous-fifres de Saint-Pierre est une association de musiciens bénévoles qui organise, chaque année, un festival de musique et de danse, « Les Fifres de Garonne », auquel participent des groupes musicaux de Gascogne ou d'ailleurs[36].
Les Tréteaux de Saint-Pierre d'Aurillac, est une association de bénévoles qui monte et propose, tous les deux ans, un spectacle de variétés[37].
Invideoveritas est une association qui collecte la mémoire locale (films, images, entretiens) et la diffuse sur internet[38].
Sports et équipements sportifs
Plusieurs associations sportives sont représentées sur le territoire communal : cyclisme, football (stade municipal), gymnastique (salle d'haltérophilie), karting, pétanque (terrain) et tennis (court et mur).
Une boucle de randonnée pédestre de 9,5 km a été aménagée depuis les bords du fleuve[39].
Écologie et recyclage
Le site des Jetins en bordure du fleuve est inscrit en tant que monument naturel (sous surveillance) sur recommandation de l'inspecteur général des sites en 1977 comme site naturel de qualité[40]. Les jetins sont des zones inondables en bord de Garonne qui avaient été plantées de saules (aubiers), on les appelait les forêts d'aubarèdes (prononcer aoubarèdes). Il y actuellement des platanes, une forêt de noyers et de frênes et une grande diversité d’arbres d’ornements plantés récemment[41].
Après l'enquête publique de 2013 sur le projet du plan de prévention du risque inondation, le rapport a été mis en ligne, ainsi que les conclusions du rapport du commissaire enquêteur[42].
Économie
Sur les 652 hectares de la commune, 330 sont consacrés à la culture de la vigne qui est la principale activité économique. Il s'y produit des vins de bordeaux A.O.C. et de côtes-de-bordeaux-saint-macaire dont les principaux titres sont Portail de Saint-Pierre, Château Samaran, Château Treytins du Grand Plantier, Domaine des Catalpas, Château Laroque, Château Mousseyron et Gaillardet Poétique.
Une zone artisanale dite Galétrix a été créée en 2004 en bordure de la D1113 en direction de Saint-Martin-de-Sescas.
Une importante entreprise de pépinières viticoles exerce son activité sur une vingtaine d'hectares sur l'ouest de la commune.
Le tourisme rural s'est implanté sur le territoire de Saint-Pierre-d'Aurillac : plusieurs gîtes sont labellisés gîtes de France avec deux ou trois épis.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre[43] a été presque entièrement édifiée au XIXe siècle, dans un style néoroman. Elle présente une nef longue et basse, à six travées, soulignées extérieurement par de nombreux contreforts. Un clocher carré dans-œuvre s'élève à l'angle nord-ouest de l'édifice.
À proximité de l'église, le monument aux morts se situe sur un parvis urbain où l'on peut voir au sol une représentation de la Colombe de la paix de Picasso dessinée à l'aide de pavés colorés.
La commune n'abrite pas moins de quatre lavoirs régulièrement entretenus, le lavoir de l'église, celui de la Mane au nord du bourg, celui de Rabaneau à proximité du Pian et celui de Mérigon[44].
Les lavoirs
Le lavoir de l'église (janvier 2010)
Le lavoir de la Mane (janvier 2010)
Le lavoir de Rabaneau (janvier 2010)
Le lavoir de Mérigon (février 2010)
Autres lieux
L'église Saint-Pierre (juin 2009)
L'église Saint-Pierre (juin 2009)
Sarcophage à l'intérieur de l'église (juin 2009)
La Colombe de la paix sur le parvis du monument aux morts (janvier 2010)
La gare (janvier 2010)
Le monument aux morts à côté de l'église (juin 2009)
Personnalités liées à la commune
Flore Pannetier[pourquoi ?], auteur-éditeur L'Iceberg, En chemin, de Vézelay à Roncevaux.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Saint-Macaire, il y a quatre villes-centres (Caudrot, Saint-Macaire, Saint-Maixant, Saint-Pierre-d'Aurillac) et quatre communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑ a et bMaire délégué remplaçant le maire, André Barès, prisonnier.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 42,7 km pour Bordeaux, 5 km pour Langon et 2,9 km pour Saint-Macaire. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 24 juin 2011.
↑Source : Union européenne-SOeS BD CORINE Land Cover 2006.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )