Arrivé sur le trône par usurpation au détriment d'un neveu (futur roi de Hongrie), il a un règne considéré dans l'ensemble comme positif. Il ne réussit cependant pas à reprendre le contrôle du royaume de Sicile, que son grand-père Charles Ier d'Anjou détenait tout comme le royaume de Naples.
En 1297, il épouse Yolande d'Aragon, qui meurt en 1302, lui ayant donné deux fils[3].
Carrière initiale
Il est envoyé avec son frère en Sicile auprès de Jacques II, fils et successeur de Pierre III, afin de combattre contre Frédéric, autre fils de Pierre III, qui a usurpé le trône en 1295. Il remporte quelques succès, mais Philippe de Tarente ayant été battu, il renonce et négocie la paix (1302).
À la mort de son père en 1309, il se fait couronner roi de Naples, au détriment de son neveu Charles Robert (par la suite roi de Hongrie). Devenu roi de Naples, il devient aussi comte de Provence, fief qui à l'époque relève du Saint-Empire.
Son couronnement est possible grâce à l'abdication de ses deux frères ainés, Louis d'Anjou, entré dans l'ordre franciscain, Charles Martel mort en 1295.
En 1338, il lance une nouvelle expédition pour reconquérir le royaume de Sicile, sans succès. C'est sa dernière tentative.
Un grand règne
Son long règne est une période de paix et de prospérité pour le royaume de Naples. Robert gouverne son royaume de façon habile et ferme.[réf. nécessaire]
Il est inhumé dans un monument funéraire commandé par sa femme et sculpté par les frères Bertini dans la basilique Santa Chiara de Naples. Il s'agit d'un tombeau grandiose de style gothique.
Bernard Guillemain, La cour pontificale d’Avignon, (1309 – 1376). Étude d’une société, Paris. 1962.
Dominique Paladilhe, Les papes en Avignon, Paris. 1975.
Archives municipales de Marseille, Marseille et ses rois de Naples, La diagonale angevine 1265-1382, Aix-en-Provence, Edisud, (ISBN2-85744-354-4).
Bernard Guillemain, Les papes d’Avignon (1309 – 1376), Paris. 1998.
Tanja Michalsky: Memoria und Repräsentation. Die Grabmäler des Königshauses Anjou in Italien (= Veröffentlichungen des Max-Planck-Instituts für Geschichte. 157). Vandenhoeck und Ruprecht, Göttingen 2000.
Jean Favier, Les papes d’Avignon, Fayard, Paris. 2006.
Jean-Paul Boyer, Une oraison funèbre pour le roi Robert de Sicile, comte de Provence, p. 115-131, dans Provence historique, tome 49, fascicule 195-196, 1999 (lire en ligne).
Jean-Pierre Delumeau, Isabelle Heullant-Donat, L'Italie au Moyen-Âge, Ve – XVe siècle, Hachette Supérieur, 2000.