Son oncle maternel Ladislas IV de Hongrie est assassiné le , sans fils pour lui succéder, et son père Charles d'Anjou l'arme chevalier et proclame ses droits au trône de Hongrie en 1290 avec l'approbation du Pape[1]. Mais auparavant les nobles hongrois avaient élu comme successeur de Ladislas un de ses cousins, André III Árpád. Sa mère est couronnée « reine de Hongrie » en 1291. Après une révolte contre André III, Charles Martel se proclame lui-même « Roi de Hongrie » à partir du mais il semble n'avoir jamais été couronné. Le , il renonce à ses droits sur les comtés d'Anjou et du Maine, qui deviennent la dot de sa sœur Marguerite. Charles Martel se contente du titre royal et ne cherche pas à se rendre en Hongrie pour en faire la conquête. Il meurt à Naples de la peste âgé de 23 ans la même année. Il est inhumé dans la cathédrale San-Gennaro.
Charles Martel et Dante
En 1294, Charles Martel se rend à Florence, où il retrouve ses parents qui reviennent de France. À cette occasion, ils sont reçus avec tous les honneurs par la seigneurie de la cité toscane qui envoie à leur rencontre une délégation dont fait partie Dante Alighieri. Il semble qu'à cette occasion le poète et le jeune prince angevin ont appris à se connaître et à s'apprécier du fait qu'ils avaient les mêmes goûts littéraires.
Dante dédie à Charles Martel un long passage de la Divine Comédie (Paradis VIII 31-148 & Paradis IX 1-12[2]) qui évoque la rencontre intense imaginée par le poète avec l'âme du prince dans le troisième ciel (Ciel de Vénus) du Paradis :
Dante Alighieri, Divine Comédie – Paradis VIII 31-148 ;
Dante Alighieri, Divine Comédie – Paradis IX 1-12.
↑Gyula Kristo, Histoire de la Hongrie Médiévale : Tome I le Temps des Arpads, Presses Universitaires de Rennes, (ISBN2-86847-533-7), p. 154-155.
↑Dante Alighieri, La Divina Commedia - Paradiso : a cura di Umberto Bosco e Giovanni Reggio, Firenze, Le Monnier, ottava ristampa gennaio 1993 (ISBN88-00-41293-9).
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