Raphaël Romain Hubert Petit est le fils d'Isambert Petit, instituteur, et d'Alice Zonzon, institutrice[1].
Il se marie à Paris le 26 septembre 1947 à Bernadette Madrières (1924-2005), originaire de Paris, avec laquelle il a trois enfants, Jean-Michel, Béatrice, et Nicolas[1].
À sa sortie de l'ENA, il est successivement administrateur civil au ministère de l’Intérieur en 1947, secrétaire général de La Réunion en 1953 et sous-préfet de Rochefort en 1958[1].
En 1959, pendant la Guerre d'Algérie, il est nommé sous-préfet de Constantine. Lors d'un voyage de Michel Debré, alors Premier ministre, en Algérie en 1959, Raphaël Petit lui fait visiter l'un des premiers « Mille Villages » de regroupements[4] au sud de Constantine[5].
Après la guerre, il devient directeur du cabinet de la Sûreté nationale en 1962[1].
En 1963, il est nommé préfet de la Martinique par Roger Frey, devenant le premier préfet (et le seul à ce jour) originaire de l'île nommé à la tête du département[6], poste qu'il conserve jusqu'en 1966, date à laquelle il est nommé préfet de la Haute-Loire[1].
En mars 1976, il est nommé directeur de l'inspection générale des services (IGS) de la préfecture de police de Paris[1],[2]. Il est également le seul haut-fonctionnaire originaire d'un DOM à avoir été nommé à un poste de direction de l'inspection générale de la police[7].
Il reste à ce poste jusqu'en octobre 1979 puis est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1982 en qualité d'inspecteur général honoraire de l'administration[1].
Il meurt à Clichy le 28 août 2010.
Raphaël Petit est l'auteur, en collaboration avec Jacques Aubert[8], d'un des meilleurs ouvrages sur la Police française, La police en France, service public, publié en 1980[9].
Fonctions occupées
Administrateur civil au ministère de l’Intérieur (1947)
Secrétaire général de La Réunion (1953)
Sous-préfet de Rochefort (1958)
Sous-préfet de Constantine (1959)
Directeur du cabinet de la Sûreté nationale (1962)
Préfet de la Martinique (1963)
Préfet de la Haute-Loire (1966)
Secrétaire général de la Délégation générale de la Recherche scientifique (1969)
↑Cahiers pour une histoire de l'ENA - France combattante mars 1946-juillet 1947 ; la première promotion spéciale, n°1, Documentation Française , Août 2007, p.235
↑Fabien Sacriste, « Les « regroupements » de la guerre d’Algérie, des « villages stratégiques » ? », Critique internationale, vol. 79, no. 2, 2018, pp. 25-43.en ligne
↑« Quelques mois plus tard, le sous-préfet Raphaël Petit me fait visiter l'un des premiers « mille villages » de regroupement : c'est au Sud de Constantine, à Djebel Aougueb (le djebel des aigles). Le même jour ou le lendemain, dans un village de regroupement au lieu-dit Beni Kassidone, Raphaël Petit me fait entrer, en dépit de l'avis des militaires, dans un vrai « gourbi », obscur et tempéré, tel sans doute que l'invasion arabe en trouva au VIIe siècle. Je suis bien accueilli. Des restes d'habitat et les ruines d'un captage romain témoignent encore de la victoire de l'invasion arabe sur une civilisation active et prospère. », Michel Debré, Trois Républiques pour une France, Albin Michel, 2013, t.3, p.219
↑« M. Raphaël Petit est nommé préfet de la Martinique » dans Le Monde, 1 novembre 1963, en ligne
↑« le meilleur ouvrage sur le sujet reste la Police en France par Jacques Aubert et Raphael Petit », Roger Le Doussal, directeur de l'IGPN et Paul Laures-Colonna, La sécurité à l'hôpital, ESF, 1992, p.123
René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994 en ligne
Cahiers pour une histoire de l'ENA - France combattante mars 1946-juillet 1947 ; la première promotion spéciale, n°1, Documentation Française , Août 2007, p.235
Articles de presse
« M. Raphaël Petit est nommé préfet de la Martinique » dans Le Monde, 1 novembre 1963, en ligne
« Le préfet de la Martinique dresse le bilan de son action » dans Le Monde, 5 août 1966, en ligne
« Un important remaniement est en cours à la préfecture de police de Paris » dans Le Monde, 3 octobre 1979, en ligne