Le finage de la commune de Pencran est assez accidenté en raison du « relief en creux » (relief appalachien) caractéristique du Massif armoricain : la vallée de l'Élorn est très encaissée, ce fleuve côtier coulant vers 8 mètres d'altitude juste en amont de Landerneau, là où il sert de limite communale avec Plouédern ; le point le plus haut du territoire communal, situé à son extrême sud près de Kéravel atteint 174 mètres d'altitude, d'où un dénivelé de 166 mètres sur une faible distance, raison pour laquelle la majeure partie du finage communal est en pente forte vers le nord, si l'on excepte toutefois son extrême sud-est, parcouru par le ruisseau du Morbic, qui a sa source à la Fontaine de la Vierge, et qui est un modeste affluent de rive gauche de l'Élorn. Le bois de Pencran, partagé entre les communes de Landerneau et Pencran, est un lambeau subsistant de la forêt de Landerneau qui était primitivement beaucoup plus étendue qu'actuellement, s'étendant alors sur les deux rives de l'Élorn. Quelques autres lambeaux boisés subsistent sur les pentes fortes de la rive gauche de l'Élorn. Le bourg de Pencran, excentré à l'ouest du territoire communal, est vers 160 mètres d'altitude.
Habitat
Le paysage rural traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées. Le bourg est tout petit, ne formant pas traditionnellement une véritable agglomération. La proximité de la ville de Landerneau a entraîné la prolifération de lotissements, situés pour certains (Kermaria, Keranna, Kerloïs, Losquelen) sur le plateau au nord-est du centre communal, et pour d'autres (Keroullé, Kermalguen, Kerancoat Huella, Kerancoat Izella) plus au nord le long de la route descendant en pente forte vers Landerneau, ou encore le long de la D 764 (Coat Guéguen).
Dans le fond de la vallée de l'Élorn, en continuité avec l'agglomération de Landerneau, s'est développée une zone industrielle abritant notamment la laiterie du groupe Triskalia, anciennement Coopagri Bretagne, dénommée traditionnellement "Laiterie de Landerneau", mais située en fait sur le territoire communal de Pencran.
Transports
La route départementale D 764, précédemment Route nationale 164 dans son ancien tracé d'avant le déclassement survenu en 1972, menant de Landerneau à Carhaix, via Sizun, traverse la partie nord du territoire communal, mais le bourg n'est desservi que par des routes secondaires d'intérêt local.
Le finage communal est traversé par deux lignes ferroviaires : la ligne de Paris-Montparnasse à Brest passe sur la rive gauche de l'Élorn et la voie ferrée allant de Landerneau à Quimper, à voie unique, écorne la partie nord-ouest du territoire communal, y faisant même un coude très accentué pour permettre à la voie ferrée de grimper, à partir de la gare de Landerneau, sur le plateau en direction de Quimper ; mais Pencran ne dispose d'aucune gare ferroviaire, celle de Landerneau étant toute proche.
Trois lignes électriques à haute tension, venant du poste d'interconnexion électrique de La Martyre traversent le territoire communal en direction de Brest.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,4 j
Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 271 mm
Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1992 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records PENCRAN (29) - alt : 146 m 48° 26′ 24″ N, 4° 13′ 54″ O Statistiques établies sur la période 1992-2010 - Records établis sur la période du 01-10-1992 au 31-12-2011
Source : « Fiche 29156001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Pencran est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Landerneau, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (46,5 %), zones agricoles hétérogènes (20,1 %), zones urbanisées (14,2 %), prairies (11,3 %), forêts (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Capella Beatae Mariae de Pentran en 1363[14].
Le nom en breton de la commune et Penn-ar-c'hrann[15]. Il signifie littéralement « le bout de l'essart » (de Penn, tête, bout, et Krann, mot que l'on trouve également dans le nom de la forêt du Cranou), que l'on peut aussi traduite par « Chef-du-Bois », nom du château dont dépendait traditionnellement la paroisse, car c'était à cet endroit que se trouvait alors la limite de la forêt de Landerneau, qui s'étendait alors sur les deux rives de l'Élorn.
Histoire
Origines
Penn-ar-C'hrann, c'est le nom du château duquel relevait la paroisse, précédemment ancienne trève de Ploudiry[16].
Une motte féodale a servi de premier site à un seigneur local (en 1270, il se nomme Gérard Saladin et en 1307 Huon car vers 1300 Pigette Saladin, sœur d'Olivier Saladin, dame de Kermadec, épousa Hervé Huon, chevalier[18]. En 1450, la famille Huon abandonne la motte féodale pour construire un manoir de style gothique, le manoir de Kermadec, construit en schiste local, mais avec des entourages de portes et fenêtres en granite. En 1663, le manoir fut racheté par Joseph de Kersulguen, seigneur de Chef-du-Bois[19].
En 1363, le testament d'Hervé VIII de Léon fait mention d'une chapelle Notre-Dame à Pencran[20]. Pencran n'était alors qu'une simple trève de la paroisse de Ploudiry.
Du XVIe au XVIIIe siècle
Jusqu'à la Révolution française, le château de Chef-du-Bois, dont la porte principale portait les blasons des Kersulguen, des Guirault et des Kerguizec, dominait la trève de Pencran et une partie des environs. Le château a appartenu successivement à la famille Guérault au XVe siècle, aux familles Kerlozrec, puis Kermellec[21] au XVIe siècle, Kersulguen au XVIIe siècle (Joseph de Kersulguen fait alors construire le château actuel à la place de l'ancien manoir).
Le château de Chef-du-Bois en Pencran, qui appartenait à la famille de Lesguern, servit, pendant la Révolution française, d'hôpital pour la marine, qui y soigna notamment des malades de la gale[23].
Le XIXe siècle
La paroisse de Pencran est créée en 1819.
L'église Notre-Dame de Pencran (dessin de Léon Gaucherel datant de 1844).
Un calvaire de Pencran (dessin de Léon Gaucherel datant de 1844).
Pencran : chasuble de l'église Notre-Dame (vers 1880).
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pencran en 1845 :
« Pencran, commune formée d'une ancienne trève de Ploudiry, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Hellez, Kerbalanet, Penhoat, Reunharer, Botcaërel, Lesmoualc'h, Loguellou, Keroulled. Objets remarquables : manoir du Chef-du-Bois, le Mail. Superficie totale : 898 hectares dont (...) terres labourables 391 ha, prés et pâtures 74 ha, bois 112 ha, landes et incultes 266 ha (...). Moulins : 2 (de Reunharer, de Loguellou, à eau) (...) Presque partout le sol est sous bois, garennes ou montagnes presque incultivables. (...) Ainsi que dans presque toutes les communes de la Basse-Bretagne, les habitants de Pencran sont, été et hiver, vêtus de toile et vont pieds nus, regardant presque les sabots comme des objets de luxe. L'agriculteur est généralement pauvre, et vit plus de pommes de terre et de pain d'orge que d'autres substances. En beaucoup de fermes, les trois repas se composent même exclusivement de pommes de terre, qui viennent très bien dans ce sol appauvri, et que le peu d'aisance des fermiers ne permet pas de rehausser par des engrais de mer. Les arbres de futaie sont rares et les arbres à fruits pour ainsi dire inconnus. Les fabriques de toiles de Landerneau donnent de l'occupation à bon nombre d'habitants de Pencran ; mais, quand cette fabrication baisse, la misère succède promptement à une faible aisance momentanée. Géologie : grès dans la partie sud ; pour le surplus, schiste argileux, minerai de fer. On parle le breton[24]. »
Le décès en 1869 à Pencran de Louise Bouan du Chef-du-Bois, fait passer le château éponyme aux mains de la famille de Lesguern en raison de son mariage avec Charles de Lesguern célébré le à Quintin.
En 1852, une école de garçons est créée dans l'ancien ossuaire. Un rapport du Conseil général du Finistère indique en que Pencran fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles[25].
Maxime Vauvert décrit ainsi Pencran en 1865 dans la revue Le Monde illustré :
« Pencran est situé à deux kilomètres de Landerneau, au sommet d'une haute colline dont la pente est très rapide et qui domine cette ville et toute la vallée qui descend vers Brest. C'est un pauvre village dont les maisons s'éparpillent, sans tracer de rues, sous de grands arbres aux troncs mousseux le long de chemins défoncés et encaissés que les moindres pluies transforment en rivières. Le seul monument remarquable de ce village pittoresque est l'église dont les sculptures sont d'une grande finesse sans être d'un grand goût. Le clocher a la forme caractéristique de tous les clochers du Finistère (...). Celui de Pencran est perdu dans les rameaux touffus des grands ormes qui, de loin, n'en laissent apercevoir que la flèche, qui les dépassent de beaucoup. L'église est très peu élevée, et son toit est en partie caché par un if sur la sombre verdure duquel se détache le fût de la croix de pierre à quatre branches portant des figures qui représentent naïvement la Passion de Jésus[26]. »
La description de Pencran se poursuit en ces termes dans un des numéros suivants de la même revue :
« Le petit monument qui occupe le centre de notre dessin ouvre sur le cimetière qui est clos de l'autre côté par le portail de l'église. C'était primitivement un ossuaire. Il est en pierre dure, grès ou granite à tons ferrugineux tachetés d'une mousse verdâtre très pâle qui semble plutôt une rouille qu'une végétation. L'exécution des sculptures est grossière et pénible et les proportions de l'architecture plus que naïves. Exceptées des voussures sculptées avec assez de richesses, l'intérieur n'a rien gardé de son premier aspect. On a tant bien que mal approprié le rez-de-chaussée à l'usage d'une habitation et du négoce peu actif quelle renferme, un bureau de tabac. Au premier étage, qui prend jour sur une autre façade, se trouvent le secrétariat de la mairie et la selle de l'école communale. (...) On fume peu à Pencran, l'unique paquet de tabac et les trois pipes de terre qui composent le débit en font foi (...). On ne s'y instruit guère, la boite aux lettres qui pend à un clou rouillé et l'école fermée faute de maître en témoignent tristement. Tout autour du cimetière, de grands arbres versent leur ombre sur une luxuriante végétation de folles herbes, de violettes et de liserons qui cachent les tombes et envahissent les sentiers à peine tracés et les abords du porche de l'église obstrués par des ardoises et des pierres que le vent a secoués du toit et du clocher. Ce délabrement toléré contraste désagréablement avec le luxe de précaution développé autour du tronc qui sollicite la charité des fidèles. Ce tronc est formé d'un arbre énorme équarri, beaucoup plus large à la base qu'au sommet ; fiché dans le sol et scellé dans le pavé , il est inébranlable et de plus cerclé, plaqué, chevronné et blindé de fer[27]. »
En 1891, la fermeture de la Société linière de Landerneau entraîne un déclin démographique de la commune.
Le dernier loup tué dans la région l'a été à Pencran en 1895 (toutefois un loup a trois pattes aurait encore été observé en 1906 entre Landeleau et Loqueffret et un aurait peut-être été tué à Tréméven en 1913)[28].
Le XXe siècle
La Belle Époque
Le , Guéguen, curé de Pencran, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements[29] sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton[30]. Charles de Lesguern, maire de Pencran écrit en 1903 : « Mes électeurs ne m'ont pas nommé maire depuis plus de 52 ans dans l'idée de me faire l'espion de l'administration » et refuse de préciser sur le certificat de résidence du curé qu'il doit signer tous les 3 mois afin qu'il puisse percevoir son traitement si celui-ci fait l'enseignement du catéchisme en français[31].
Le comte Charles de Lesguern[32], maire de Pencran pendant 56 ans, fut révoqué de ses fonctions en pour avoir replacé des crucifix dans les salles des écoles[33]. Il fut aussi lieutenant de louveterie. Il décéda le en son château de Chef-du-Bois[34]. Les électeurs de Pencran lui avaient témoigné leur fidélité en élisant comme maire pour lui succéder son fils Armand de Lesguern, qui par ailleurs était président de la Société d'horticulture et d'agriculture de l'arrondissement de Brest[35].
« L'expulsion du recteur du presbytère de Pencran a eu lieu à onze heures. La gendarmerie gardait les abords du clocher de l'église pour empêcher que l'on sonnât les cloches. Afin d'éviter des incidents, le recteur a été gardé à vue pendant le déménagement des meubles[37]. »
En 1925, le château de Chef-du-Bois est acheté par la famille Rosmorduc.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Pencran porte les noms de sept personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Jean Marie Madec, décédé lors de la Débâcle en , Auguste Diverrès et Isidore Jaffredou, morts en captivité en Allemagne, Jean Plouguerne[39], mort le en Allemagne[38].
D’or à un lion de sable surmonté d’une moucheture d’hermine et accompagné de trois annelets d’azur posés 2 et 1.
Détails
Conception : Bernard Le Brun Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[49].
En 2021, la commune comptait 2 146 habitants[Note 5], en évolution de +10,62 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église paroissiale Notre-Dame : son clocher date du XVIe siècle et possède la plus ancienne cloche du Finistère, datée de 1635. L'église possède un groupe statuaire représentant l'Annonciation qui date du XVe siècle[53]. Un ciboire du XVIIIe siècle y est également visible[54], ainsi qu'une couronne d'ostensoir et son écrin[55].
Le porche de l'église de Pencran est daté de 1553[56]. « Dans les archivoltes de nombreuses scènes édifient le fidèle. Elles sont encadrées par de petits dais où alternent les motifs flamboyants et Louis XII, avec les accolades de rubans à fleurettes, au-dessous desquelles s'insèrent des coquilles nervées : on y reconnaît le modèle de Rumengol »[57].
L'ossuaire date de 1594. Sur la frise, on lit l'inscription suivante, en breton : « CHAPEL DA SA ITROP : HA : KARNEL : DA : LAKAT : ESKERN : AN : POBL » (« Chapelle de Saint Eutrope et charnier pour mettre les os du peuple »). L'ossuaire a été un temps transformé en maison et est désormais propriété privée. Il renferme le caveau de la famille Rosmorduc[19].
Le calvaire nord de l'enclos paroissial date de 1521[58] ; il est l'un des ancêtres des calvaires à double traverse et annonce dans sa composition d'autres calvaires de la région qui lui sont postérieurs, comme ceux de Plougonven, Saint-Thégonnec ou Plougastel : « à la base d'un élégant fût octogonal se tient une Madeleine éplorée. Le groupe du calvaire est disposé sur trois traverses. Les bras du Christ sont, bien sûr, fixés à la traverse supérieure. À chaque extrémité, comme l'oiseau sur la branche, repose un ange. Au-dessus du Christ, en tête de mat, un petit personnage représente l'âme du crucifié qui s'élève, bras levés, vers le ciel de la gloire. Sur la deuxième traverse sont postés deux cavaliers (...) de part et d'autre du Christ (...). Sur la troisième traverse, dos à dos, se tiennent quatre personnages : Jean et une sainte femme du même côté que la Christ, et de l'autre, saint Pierre et saint Yves (...). Entre les deuxième et troisième traverses, sur une console, est fixée une piétà. Au revers du calvaire, à la hauteur du Christ, le sculpteur a représenté un Christ aux outrages (...) et, un peu plus bas, une Vierge à l'Enfant ». Les larrons agonisent sur des gibets en tau (« T ») à l'écart de la croix ; les âmes du Christ et des larrons s'envolent, chacune vers son destin, glorieux... ou infernal[59].
Le calvaire sud de l'enclos paroissial date de 1779 et a été restauré en 1869[19].
L'église Notre-Dame, vue extérieure d'ensemble.
L'église Notre-Dame : Descente de croix (bois polychrome datant du XVIe siècle).
Une des scènes représentées dans le porche (Nativité).
Le manoir de Kermadec, de style gothique, est construit par la famille Huon en 1450[réf. nécessaire]. Au rez-de-chaussée, les trois pièces principales sont réparties selon un plan en équerre[60]. En 1450, le seigneur de Kermadec était occupé à restaurer son manoir « ruyneux et indigent de réparations » et soucieux d'enclore les terres en friches du domaine pour en éviter la perdition et en faire des réserves foncières[61]. À noter le couronnement de la cage d'escalier par un pilier supportant le sol à dalles rayonnantes de la pièce haute[62].
Le château de Chef du Bois : un manoir ancien existait dès le XVe siècle, sinon avant, mais le château actuel date de 1668. Il fut construit par François de Kersulguen et son épouse Jeanne de Kerguizec[52].
Le manoir de Keroullay (Keroullé) ; les textes font mention d'un métayer « demeurant au village de Keroullay, en l'hostel du sire de Kercoent, applacement de manoir et mansion de noble homme »[63].
Le manoir de Kermadec.
L'entrée du manoir de Chef du Bois.
Le calvaire du cimetière : il se présente comme une croix, ses personnages étant groupés autour du Christ.
La fontaine Notre-Dame de la Joie.
La girouette de Kerloïs.
La maison de Roger
Le monument aux morts de 1914-1918.
Événements
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Charles de Lesguern, né le à Pencran, décédé le à Pencran, fut éleveur de chevaux et de chiens, propriétaire de meutes, grand veneur et lieutenant de louveterie entre 1876 et 1902 et maire de Pencran pendant 56 ans jusqu'en 1907. C'est probablement lui qui est dénommé « Baron de Keryfan » dans le livre de Frank Davies : Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne, publié en anglais en 1875[64].
Paul Le Guen (1964-), joueur et entraîneur de football, surnommé la « patate de Pencran », est né à Pencran.
Voir aussi
Notes
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑J. Baudry, Étude historique et biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790), tome 2, H. Champion, Paris, 1905, Gallica
↑François de Lesguern, né le à Kervéatoux en Plouarzel, chevalier, officier de marine, décédé le au château de Chef-du-Bois en Pencran, voir J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5829130r/f166.image.r=Kerv%C3%A9aloux?rk=42918;4
↑Paul de Lesguern, né le à Londres, décédé le au château de Kermorvan en Trébabu
↑Guillaume Gueguen, né le à Ploudiry, décédé le à Pencran
↑Armand de Lesguern, vicomte, né en 1849 à Pencran, décédé en 1925 à Orgères (Ille-et-Vilaine)
↑Hervé de Lesguern, né le à Pencran, décédé le à Rennes
↑Joseph le Forestier de Quillien, né le à Vogloas en Pencran, décédé le à Angers