La Martyre

La Martyre
La Martyre
L'enclos paroissial de La Martyre.
Blason de La Martyre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté d'agglomération du pays de Landerneau-Daoulas
Maire
Mandat
Chantal Soudon
2020-2026
Code postal 29800
Code commune 29144
Démographie
Gentilé Martyriens
Population
municipale
760 hab. (2021 en évolution de −0,78 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Population
agglomération
44 395 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 27′ nord, 4° 10′ ouest
Altitude Min. 49 m
Max. 191 m
Superficie 18,01 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pont-de-Buis-lès-Quimerch
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Martyre
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Martyre
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Voir sur la carte topographique du Finistère
La Martyre
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
La Martyre
Liens
Site web Site de la commune

La Martyre [lamaʁtiʁ] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Ses habitants sont les Martyriens et les Martyriennes.

Géographie

Localisation

La Martyre est située dans l'extrême sud du plateau du Léon, à la limite de la Cornouaille, entre Landerneau et les monts d'Arrée. Le bourg est décentré dans le nord-est du finage communal et placé à son endroit le plus élevé, à 191 mètres d'altitude. Les altitudes sont également assez élevées dans l'extrême sud-ouest du finage, là où se trouve le centre de loisirs de Lann-Rohou et le golf de Brest-Iroise, atteignant 179 mètres d'altitude. Le reste du territoire communal forme un plan incliné vers le nord-ouest, où l'altitude descend jusqu'à 62 mètres dans la vallée du ruisseau du Morbic, petit affluent de la rive droite de l'Élorn, qui conflue avec ce dernier à La Roche-Maurice. La ligne de partage des eaux entre les bassins de l'Élorn et de la Mignonne traversant la partie sud du finage communal, l'altitude s'abaisse progressivement aussi dans l'extrême sud jusqu'à 50 mètres, à la confluence de la rivière du Cann (le long de laquelle se trouvaient plusieurs moulins : le moulin de Poulbroc'h, le moulin du Cann, le moulin du Launay, ce dernier en Tréflévénez), avec la rivière de la Boissière.

Henri Pérennès a décrit ainsi la Martyre en 1932 : « Le territoire de La Martyre, d’une superficie de 1 702 hectares, fait partie d’un plateau qui, partant du pied des montagnes d'Arrée, s’étend jusqu’à l’extrémité de la presqu'île de Plougastel. Sur cette étendue, on voit beaucoup de terres incultes, ne rapportant qu’ajoncs et bruyères. La paroisse compte un village de moins que la commune, celui du Krann, dépendant de l'église de La Roche. Elle est limitée au nord par La Roche, à l'ouest par Pencran, au sud par Tréflévénez et Le Tréhou ; à l'est par Ploudiry. Sur cette dernière limite se trouve le bourg, distant d’un kilomètre seulement du bourg voisin. Assis à l’extrémité d’un promontoire, au-dessus de la vallée de l'Élorn, à 187 mètres d’altitude, son clocher et le bouquet d’arbres qui l’entourent s’aperçoivent d’assez loin. Les plus grands villages de la paroisse sont : la Haie, Trégouchen, Kervern, Kerglouaran, Kerlavarec, Koat-Sessou, Poulbroc'h, Kann, Kergoffou, Spernot, Lilyvon, Boudougenvès »[1].

Transports

Si La Martyre fut par le passé un carrefour de voies romaines, puis de routes médiévales (ce qui explique probablement le succès de sa foire), le bourg est désormais à l'écart des grandes voies de communication, desservi par la seule route départementale 35. Toutefois la route départementale 764, anciennement Route nationale 164, dont l'ancien tracé allait d'Ancenis à Landerneau, et actuelle route entre Landerneau et Carhaix, traverse le sud-ouest du territoire communal.

Par contre le poste électrique de La Martyre, situé à l'ouest du finage communal, reçoit l'électricité par deux lignes, l'une de 400 000 volts, l'autre de 225 000 volts, depuis la centrale thermique de Cordemais et les centrales nucléaires de la vallée de la Loire, pour la redistribuer dans la moitié nord du Finistère. Une liaison souterraine de 225 000 volts est prévue pour relier la future centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau au poste électrique de La Martyre, si ce projet aboutit.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 283 mm, avec 17,3 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Servais à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 160,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

Typologie

Au , La Martyre est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,8 %), prairies (9,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,9 %), forêts (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,1 %), zones urbanisées (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Ecclesia Beatae Mariae de Merzer en 1363, Ar Merzer Salaun au XVe siècle[14],[15].

Du latin martyrium, « sanctuaire dédié à un martyr » et du nom propre Salaün, forme bretonne de Salomon. Ce nom fait référence à l'assassinat du roi de Bretagne Salomon en 874[15],[16].

Histoire

Origines

La Martyre : le reliquaire de saint Salomon (dessin).

La paroisse est une ancienne trève de la paroisse de Ploudiry. L'église tréviale était à l'origine sous l'invocation de Notre-Dame (ecclesiae Beatae Mariae du Merzer en 1363, Notre-Dame-du-Merzer en 1428)[14].

Le village doit peut-être ses noms breton et français à un événement qui y est survenu le  : l'assassinat du roi Salomon de Bretagne qui avait trouvé refuge dans l'église (« Salomon se réfugia dans l'église d'un monastère où il fut pris et traité avec une sauvagerie inouïe. On lui arracha les yeux avec tant de violence qu'il en mourut dans la nuit »[17]). C'est en effet l'église qui fut appelée « La Martyre » (Ar Merzher) en souvenir de cet événement pour avoir été profanée (Salaün étant le nom breton pour « Salomon »)[18]. Elle donna ce nom à tout le village. Quant au roi, il fut canonisé en 910 pour son martyre et pour ses vertus (saint Salomon figure au Martyrologe de l'Église catholique sur le site du Vatican[19]). Toutefois ce récit reste contesté, d'autres traditions place le lieu de l'assassinat à Plélauff (Côtes-d'Armor)[20], ou au village du Merzer, à Langoëlan (Morbihan) où une chapelle était consacrée à St Salomon.

Une commune au nom identique (Le Merzer) existe dans les Côtes-d'Armor où l'église paroissiale Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est aussi dédiée à saint Salomon.

D'autres explications existent pour l'origine du nom de la paroisse : selon un témoignage des fabriciens de la paroisse datant de 1683, le nom rappellerait le souvenir de massacres commis par les Vikings lors des invasions normandes et dont le souvenir aurait été perpétué par un oratoire consacré à la Vierge et dénommé Ar Merzer[21].

« Déclarent les fabriques que l'église de Notre-Dame a été bâtie des plus anciens temps, c'est-à-dire de celui des incursions et des ravages que les anciens Danois et Normands ont exercé dans les VIe siècle, VIIe siècle et VIIIe siècle, en plusieurs endroits de cette province. Ils firent un grand massacre des habitants du pays dans la lande où fut, peu après, construite ladite chapelle sous l'invocation de la Sainte Vierge, mais appelée du nom de La Martire, Marzer en breton, parce que ce fut dans le même endroit où arriva le carnage ou martyre des chrétiens qui s'étaient mis en armes pour se défendre[22] »

Préhistoire

Deux enceintes fortifiées datant probablement de l'Âge du fer ont été identifiées, l'une à Lilyvon (disparue), l'autre, circulaire, à Kerlavarec, à l'ouest du finage communal.

Antiquité

Un camp romain a existé juste au nord du bourg actuel de La Martyre. Selon Jourdan de La Passardière la voie romaine allant de Kastel-Paol (Saint-Pol-de-Léon) à Ys passait par La Martyre[23]. Deux postes fortifiés protégeant cette voie ont été retrouvés, l'un à Lilyvon, l'autre à Kerlavarec, qui aurait par la suite servi de résidence au roi Salomon[24]. Cette voie croisait à La Martyre une autre voie romaine allant de Vorgium à Vorganium, en passant par Commana et La Roche-Maurice, connue à La Martyre actuellement sous l'appellation de "chemin romain" (actuelle route départementale 35).

Moyen Âge

En 1363, Hervé VIII de Léon, seigneur de Léon, résidant en son château de La Roche-Maurice, meurt sans enfants (sa sœur Jeanne, épouse de Jean Ier de Rohan hérite de la seigneurie) et lègue par testament 50 livres de rentes à l'église de La Martyre à la condition que l'on célébrât deux messes par semaine pour lui et ses prédécesseurs.

La foire de La Martyre existait bien avant 1476. Cette année-là, le , Jehan, duc de Rohan « se démunit en faveur de l'église N.D. de La Martyre des droits d'applacements [emplacements] et étaux [étals] qu'il levait de tout tems sur les marchands qui venaient débiter vins et breuvages et étalaient marchandises aux foires et assemblées qui se tenaient au bourg ». Cette exemption de taxes sur les boissons servies lors de la foire fut réduite à dix barriques de vin en 1671 ; en 1707, ce droit fut affermé moyennant 108 livres pour 20 barriques, « avec obligation de fournir le meilleur vin qu'il aura pour la célébration des messes journellement et de fournir tous les dimanches pour deux sols de pain blanc pour être béni »[25].

Le château de Lilyvon [L'Isle-Yvon] était un fief seigneurial issu du démembrement de la Principauté de Léon, habité au XVe siècle par un seigneur de Kerhoënt, époux de Béatrix de la Palue, descendante de Morvan, vicomte de Léon, qui lui avait apporté en dot ce domaine. Au XVIIe siècle, ce château passe successivement aux mains des familles de Cornouaille, de Gouzillon et enfin de Parscau du Plessis jusqu'à la Révolution française. Ce château fut ensuite démoli.

La seigneurie de Poulbroc'h, qui relevait aussi de la principauté de Léon, possédait en fief plusieurs hameaux de la Martyre. Elle appartint successivement aux familles de Gestin, Keroudault, de Penteunteniou, Saisi de Kerampuil, Le Forestier de Quillien et de Coattarel. D'autres manoirs existaient comme ceux d'Irziri, de Kerfeunteun et de Kerlavarec[1],[26].

Le prieuré d'Irziri et la chapelle voisine dédiée à saint Evertin (peut-être saint Avertin ?), depuis longtemps disparue, appartenait au recteur de Ploudiry, qui en était prieur commendataire.

Du XVIe siècle au XVIIIe siècle

Guy Éder de la Fontenelle aurait incendié le bourg de La Martyre en 1592, après avoir mis à sac Landerneau et pillé le château de Mézarnou en Plounéventer.

La Martyre fut un centre important de l'activité toilière du Pays de Léon. Guillaume Abgrall, paysan-marchand de toile du village de Roholloc en La Martyre, un julod, né en 1702 et décédé en 1733 laisse un héritage d'une valeur de 7 657 livres selon son inventaire après décès dont 1 130 livres de « toiles » et 3 500 livres de fil blanc ou écru. Trente-cinq kanndi ont été recensés à ce jour à La Martyre, c'est la commune qui en comptabilise le plus après Ploudiry où quarante sont dénombrés[27].

Mais La Martyre doit surtout sa prospérité à ses foires : la "Foire franche", dénommée ainsi car aucune taxe n'y était prélevée, se tenait le , jour de la Sainte Madeleine ; son origine, lointaine, est inconnue. En 1560, Charles IX accorde deux nouvelles foires à La Martyre, la première le jour de la Saint Marc, la seconde le lendemain de la fête du Saint Sacrement, mais aucune de ces deux foires n'atteindra la renommée de la "Foire franche". Ces foires sont confirmées par Henri IV en 1607. Au XVIIe siècle, elle est la foire la plus importante du Léon ; des marchands viennent y acheter des chevaux, y vendre des étoffes, de la joaillerie, etc. depuis la Normandie, la Touraine, etc. ; un témoin affirme qu'on y vend plus de chevaux « qu'aux quatre coins de Carhaix et de Pontivy ». En 1618, Jean Bellec, maître-orfèvre à Morlaix, affirme même qu'on y rencontre de nombreux marchands d'Angleterre, d'Irlande, de Flandre et d'ailleurs, « qu'on y trafique de toutes sortes de marchandises, spécialement de soieries, draps, merceries, chevaux et bestiaux de touts sortes »[28].

Louis Béchameil de Nointel confirme vers la fin du XVIIe siècle l'importance de cette foire : « Celle qu'on appelle la foire de La Martyre, et qui est la plus grande, commence le 2e lundi de juillet et dure jusqu'au jeudy. Il vient beaucoup de marchands, surtout de Normandie et de Tours, qui apportent toutes sortes d'étoffes, de draperie et de mercerie, et qui achètent une grande quantité de chevaux et de bestiaux que l'on y amène des autres cantons de la Bretagne »[29].

L'église de La Martyre tira un grand profit de ces foires, grâce aux nombreuses offrandes faites par les participants (le montant des offrandes reçues par l'église se montait en moyenne annuelle à 947 livres entre 1641 et 1643, dont 614 reçues pendant la foire et à 1 428 livres entre 1675 et 1677)[30], mais les paroissiens en profitaient par les boutiques, galeries et caves louées aux marchands. Les profits étaient tels que la foire était fortement convoitée : par exemple vers 1610 et à nouveau en 1665 Landerneau tenta, en vain, de s'approprier la foire de La Martyre. La duchesse de Rohan appuya , notamment en , cette demande, prétextant que La Martyre était un lieu bien incommode et qu'il n'y avait pas de logements en nombre suffisant pour les marchands et leurs marchandises, lesquelles étaient exposées au pillage des voleurs et qu'elle était obligée de veiller à la sécurité des foires, ce qui était fort malaisé, les juges de Landerneau ne pouvant délaisser leurs charges dans cette ville[31].

Le conseil de fabrique s'opposa vigoureusement à ces demandes, faisant même appel au roi Louis XIV par une requête datant du , arguant que le déplacement des foires aurait entraîné selon eux « la ruine d'une des plus belles églises de la province, qui perdra plus de 2 000 livres de rentes. C'est l'abolition de l'une des plus anciennes foires et des plus fréquentées du royaume », que dans l'église « il s'y fit quantité de miracles qui appelèrent une si grande affluence de peuples (...) » et que les ducs de Rohan eux-mêmes avaient jadis légitimé la foire et ses privilèges. Ils ajoutaient que « le lieu de La Martyre est tout à fait commode pour tenir la foire, qu'il y a des galeries très commodes pour les marchands et les marchandises (...), d'autant qu'il y a plusieurs hôtelleries dans le bourg capables de recevoir tous les marchands forains qui viennent y débiter »[28].

La sécurité de la foire était traditionnellement assurée par une garde commandée par le marquis de Brézal. Un procès dit "du guet de la foire" opposa les membres du corps politique de la Martyre, qui tentèrent d'assurer eux-mêmes la sécurité de la foire, au marquis de Brézal entre 1718 et 1723, ce dernier obtint par un arrêt du le maintien de ses droits[28].

La construction en 1713 d'une nouvelle chaire à prêcher fut l'occasion d'une dispute entre le curé, J. Pouliquen, « qui la trouvait trop ordinaire et voulait une autre plus artistique », et ses paroissiens. En 1738 encore le curé refusait d'utiliser la dite chaire et obtint de l'Évêque de Léon, Jean Louis de La Bourdonnaye, qu'une nouvelle chaire à prêcher soit construite en 1740. Une autre dispute entre le même curé et les marguilliers de la paroisse éclata à propos des reliques[32] que le curé gardait sous clefs dans une armoire, ce qui empêchait qu'elle soit exposées et vénérées lors des processions. Les marguilliers, dans une supplique adressée à l'évêque de Léon écrivent à propos de l'attitude du curé : « On craint que pour la foire de juillet, il ne fasse le même refus. Ainsi la fréquentation de l'église de La Martyre, où la dévotion attirait un grand nombre de peuples, se diminuera, les frais et les prières que les tréviens ont fait pour se procurer les dites reliques deviendraient inutiles... Vous plaise en conséquence, Monseigneur, que le jeudi de la foire et le second dimanche de mai, chaque année, les reliques soient portées autour du bourg par deux laïques pieux et vêtus selon l'usage pratiqué dans tout le diocèse »[33].

L'église de La Martyre était alors riche : « Les revenus en sont considérables et rapportent près de 2 000 livres en biens fonds, sans parler de près de 800 livres que l'on tire des boutiques et autres logements pendant la foire, et les offrandes qui y tombent pendant le cours de l'année » écrit le Joseph du Parc Le Roy, procureur fiscal de la juridiction de la principauté de Léon, qui dénonce quelques abus commis alors par les marguilliers dans l'administration de ces biens, et ordonne que les comptes soient désormais faits en sa présence et celle du curé. Les marguilliers renâclèrent et ne se soumirent à cette décision qu'en 1738, exigeant toutefois le paiement d'une barrique de vin chaque année par la fabrique « pour suppléer aux frais de toutes les affaires qui se font tous les ans »[33]. Au XVIIIe siècle, la foire était toujours prospère, on y organisait même des loteries. En 1772, Besnard, un ingénieur des Ponts et Chaussées, écrit que « cette loterie est d'une grande richesse, tous les jours, il en sort des montres et des boîtes en or »[34]. Vers la fin du XVIIIe siècle, l'église de La Martyre louait 700 à 800 livres chaque année les droits d'étalage lors de la foire, qui durait alors une semaine, entre le 2e et le 3e dimanche de juillet[35].

Deux confréries avaient leur siège dans l'église de La Martyre : la confrérie des Trépassés, desservie par l'autel de Saint-Michel, et la confrérie du Saint Nom de Jésus[24].

Par ailleurs, les habitants de La Martyre obtinrent en 1742 de la Cour royale de Lesneven le maintien de leurs privilèges et exemptions accordés par les ducs de Rohan, en particulier celui de faire moudre librement leur blé, et de ne pas être obligés de le faire au moulin de Trompérénez, propriété de dame de Kerdaniel de Carné[25].

La population de La Martyre, qui devait être, au XVIIe siècle, de 2 500 habitants au moins, était de 1 500 à la Révolution, 1. en 1870 ; elle n'atteint pas 800 habitants désormais.

La Révolution française

Les deux députés représentant la paroisse de La Martyre lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le étaient Goulven Le Velly et Christophe Le Moing[36].

La trève de La Martyre fut supprimée le et son territoire partagé entre Ploudiry et Tréflévénez. L'église fut fermée et son mobilier en partie enlevé, y compris les orgues, au profit de l'église de Ploudiry, en dépit des protestations des paroissiens. Le reste du mobilier, devenu bien national, fut vendu. Le curé de La Martyre à cette époque, Ouroal, prêta serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et devint curé constitutionnel de Plouvorn. J. M Bézard, son vicaire, refusa de prêter serment, devenant prêtre réfractaire, se cacha à Plourin-Ploudalmézeau ; il revint faire des baptêmes en 1795, signant « curé de La Martyre »[37].

Dès 1801, La Martyre fut à nouveau pourvue d'un prêtre, mais n'en eut pas à nouveau entre 1809 et 1813, ainsi qu'entre 1819 et 1822. La partie non vendue du mobilier de l'église fut restituée par l'arrêté du 7 thermidor an XI et une autre partie fut rachetée par L'Estang du Rusquec, un noble habitant Tréflévénez, qui fut trésorier de la fabrique de La Martyre entre 1834 et 1852. L'église, qui était en mauvais état, fut restaurée en 1828-1829[38].

Le XIXe siècle

La foire de La Martyre

Au XIXe siècle, la foire de La Martyre était encore la plus importante de tout l'Ouest de la France et, à partir du , jour de l'inauguration du premier hippodrome du département du Finistère, des courses célèbres de chevaux y furent organisées[39]. Un texte de 1852 évoque l'importance de la foire de La Martyre : « La plus belle foire du département, et l'une des plus belles de France, la foire de La Martyre, se tient le second lundi de juillet (...). Ce qui lui vaut la réputation méritée dont elle jouit, c'est la grande quantité et la qualité des chevaux de trait léger qu'on y rencontre. Elle présente des chevaux de toute espèce, conduits de tout le département, mais en général peu de chevaux de selle. (...) Autrefois, on y exposait 7 à 8 000 chevaux ; aujourd'hui, ce chiffre, singulièrement réduit, ne s'élève plus qu'à 4 ou 5 000, mais cette réduction ne saurait être attribuée à une décadence ; elle est due aux achats journaliers que les marchands étrangers font dans les différentes communes (...). »[40].

Pol Potier de Courcy écrit en 1843 dans le journal L'Océan que « le cachet propre et distinctif de cette foire (...), c'est d'avoir été le rendez-vous de toute la noblesse du pays, attirée là par ses plaisirs, ses affaires et parfois la politique ». Par exemple le marquis de Tinténiac, alors propriétaire du château de Brézal y venait en grand équipage : « Dès le matin, un fourgon, attelé de quatre magnifiques chevaux, transportait le service de bouche de Brézal à La Martyre. Des tables étaient dressées sous des tentes, dans un petit bois attenant au cimetière, et tous les gentilshommes, réunis par l'attrait de cette joyeuse fête, venaient y prendre place »[41].

La foire de La Martyre en 1906 (carte postale François Tourmen).

Les courses de chevaux, par lesquelles la foire commençait, contribuèrent à la renommée de La Martyre pendant la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, puis elles périclitèrent, disparaissant en 1972[39]. Pol Potier de Courcy a écrit en 1843 : « Les femmes les plus distinguées du pays ajoutent par leur présence à l’agrément de cette réunion ; et le prix des dames, offert par les mains de l’une d’elles, au cavalier vainqueur de la lice, comme aussi l’harmonie d’une musique guerrière, rappellent la reine de la beauté couronnant, au bruit des fanfares, le paladin des anciens tournois, et font remonter la pensée au temps héroïque de la chevalerie »[24].

Delannoy, recteur de La Martyre, écrit le dans le journal L'Océan : « À la foire de La Martyre, on accourait en foule de toutes parts et de fort loin pour chercher et acheter ce qu'on trouvait à peine ailleurs : orfèvrerie, argenterie, vaisselle plate, vases sacrés, ornements et autres objets d'église, bijoux, tissus, draperies et dentelles. Le tout était étalé avec art pour la concupiscence des yeux, sous des auvents ou appentis à demeure longeant des maisons métamorphosées elles-mêmes en autant de riches magasins (...). Naguère encore en 1860, le bourg conservait un remarquable vestige de ces auvents ou appentis, où s'étalaient les marchands étalagistes ». À partir de 1860 environ, la foire déclina et, vers la fin du XIXe siècle, elle ne dura plus qu'une seule journée, limitée essentiellement à la vente des chevaux[24].

Émile Souvestre décrit ainsi la foire aux chevaux de La Martyre vers 1836 : « Les plus beaux chevaux du pays se trouvaient réunis au nombre d'environ dix mille. L'immense champ de foire ne représentait qu'une mer mouvante de têtes d'hommes et d'animaux, d'où s'élevaient des jurements, des cris, des hennissements, dont le mélange formait une inextricable rumeur que l'on entendait de loin comme le bruissement des vagues »[42].

Un mariage de 700 convives

La Martyre : femme allumant sa pipe (carte postale, début XXe siècle).

Le journal Ouest-Éclair écrit le  :

« Ces jours derniers, le petit bourg de La Martyre présentait une animation extraordinaire. Deux conseillers municipaux mariaient leurs filles en même temps. Ces unions réunissaient sept cents invités qui ont festiné pendant trois jours. On n'avait jamais vu tant de mangeurs à La Martyre[43]. »

Le déclin démographique

La Martyre connaît, pour le XIXe siècle, sa population maximale en 1846 (1 070 habitants). Un déclin démographique s'amorce ensuite, lent tout d'abord (la commune a encore 952 habitants en 1896), mais qui s'accentue ensuite, particulièrement entre 1896 et 1901, intervalle intercensitaire pendant lequel La Martyre perd 84 habitants en 5 ans, n'atteignant plus que 868 habitants en 1901. Le journal Ouest-Éclair écrit à ce sujet le  :

« Cette différence est attribuée à diverses causes : 1° à l'acheminement toujours croissant des jeunes gens vers la ville, où ils sont attirés par l'appât d'une vie considérée comme plus douce et plus facile qu'à la campagne, alors qu'elle est plus dispendieuse à tous points de vue et n'offre jamais que des regrets au bout d'un certain laps de temps ; 2° à l'épidémie de dysenterie qui a sévi vigoureusement dans la commune en 1899, et au départ spontané de quelques nombreuses familles de fonctionnaires appelés dans d'autres localités pour les besoins du service[44]. »

Ce déclin démographique principalement dû à l'exode rural s'est poursuivi pendant les deux premiers tiers du XXe siècle, la commune enregistrant sa plus faible population en 1968 avec seulement 509 habitants, avant d'enregistrer un regain démographique ces dernières décennies (764 habitants en 2011).

Monument aux morts de 1914-1918.

Le XXe siècle

36 soldats de La Martyre sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[45].

Le programme des courses de chevaux du 3 août 1924 (Ouest-Éclair du 11 juillet 1924).

Des courses hippiques continuent à être organisées chaque année ; un train supplémentaire entre Brest et Landerneau fut même programmé certaines années, tant l'affluence était grande, ce fut le cas par exemple en 1904[46]; par contre, pour l'année 1924, le journal Ouest-Éclair du écrit : « Les courses de chevaux de La Martyre ont été favorisées par un très beau temps. L'affluence cependant ne fut pas considérable ». Le journal fournit ensuite le résultat des épreuves[47].

Le journal Ouest-Éclair du écrit :

« Dimanche prochain 16 juin, auront lieu, sur le magnifique hippodrome de La Martyre, les grandes courses annuelles. Cette année particulièrement, elles promettent d'être intéressantes tant du point de vue du nombre que de la qualité des concurrents. Un service d'autos fonctionnera de Landerneau au champ de courses[48]. »

Le , un avion anglais tombe dans un champ de la commune de La Martyre ; le pilote, blessé, est capturé par les Allemands[49].

Le XXIe siècle

Le Celtic Interconnector

Le Celtic Interconnector, une liaison électrique principalement sous-marine longue de 576 km entre l'Irlande et la France, doit être mis en service en 2026 ou 2027 ; son tracé breton, en souterrain et long d'une quarantaine de kilomètres, partira de Cléder pour aboutir à La Martyre où une station de conversion, implantée au lieu-dit « Iscoat », permettra de transformer le courant continu en courant alternatif (ou vice-versa) ; il permettra le transfert de 700 mégawatts, dans un sens ou dans l'autre[50].

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1951 1959 Paul Tigréat    
1959 2001 Pierre Abéguilé PaysanMRPUDF-CDS Croix de Guerre 39-45, conseiller général
2001 2014 Pierre Quélennec PS Enseignant
2014 En cours Chantal Soudon DVD  

Jumelages

Démographie

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
9241 0079099971 0991 0621 0701 0431 064
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 020996930961988960937952868
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
832763791756729712670593518
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
509527575580596730769766744
2021 - - - - - - - -
760--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[60] puis Insee à partir de 2006[61].)
Histogramme de l'évolution démographique

Langue bretonne

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .

La commune a reçu le label Ya d'ar brezhoneg de niveau 1 le .

Monuments

La commune abrite trois monuments historiques :

  • L’enclos paroissial, un des plus beaux du Léon, dont la construction s'est étalée entre le XIe siècle et le XVIIe siècle. Il a été classé par arrêté du [62].
    • Cet enclos s'ouvre par une porte triomphale gothique flamboyant du XVIe siècle, surmonté d'un chemin de ronde, avec un passage donnant accès à la maison du guet (XIVe siècle).
    • L'église Saint-Salomon a été restaurée après trente ans de travaux qui ont pris fin en 2010 avec le remplacement des trois vitraux de l'abside et la pose du maître-autel. « La charpente, la toiture, le porche déformé par le temps a reçu une injection de béton qui l'a stabilisé, la porte triomphale et le calvaire situé en son sommet, le retable, les vitraux et le mobilier religieux », énumère Pierre Quélennec, le maire[63]. À l'intérieur de l'église, on découvre un chancel, des vitraux du XVIe à côté de vitraux contemporains, un baptistère...
    • Le porche sud, en pierre de kersanton, présente plusieurs scènes de la vie du Christ et est dédié à la Vierge sur son tympan et ses voussures, présentant notamment une Nativité à la Vierge couchée, autrefois allaitante, qui était peinte de couleur vive, mais mutilée par un prêtre pudibond. Les apôtres sont présents comme piliers de l'église accueillant le fidèle et ouvrant la route vers Notre-Dame-de-Bonne-Encontre[64].
    • L'ossuaire de 1619 rappelle sa fonction par la présence d'un homme qui brandit un crâne et un os et la citation en breton : « La mort, le jugement, l'enfer glacé, quand l'homme y songe, il doit trembler : fol est, si par mégarde son esprit ne voit qu'il faut mourir. »[65]. À son angle se trouve une cariatide à demi nue.
  • Deux maisons de guet datant du XIVe siècle, situées de part et d'autre de l'enclos paroissial. Elles ont été inscrites par arrêtés du et du [66].
  • L’enceinte de terre de Kerlavarec, datant du milieu du Moyen Âge, a été inscrite par arrêté du [67]. De forme ovoïde (38 × 30 mètres environ), elle est délimitée par des levées de terre et des fossés larges des 4 mètres. Une ouverture au sud correspond à un comblement du fossé[68].
  • Des croix et calvaires : le calvaire de Kerlavarec date de 1520, celui de Poulbroc'h du XVIe siècle. Des croix se trouvent à Lanviguer (date de 1565), Bas-Kervern (XVIe siècle), Croas-ar-C'huré (1614), sur le Champ de Foire (vers 1630), etc[69].
  • Le château de Poulbroc'h, construit à la fin du XIXe siècle sur le site de l'ancien manoir de Poulbroc'h, par Le Forestier de Quillien[70].
  • Le monument aux morts de 1914-1918.

Événements

Au Moyen Âge, une prestigieuse foire internationale se tenait à La Martyre. Principal bien échangé : la toile. Les XVe et XVIe siècles virent la plus grande activité. La légende veut que le père de Shakespeare en personne soit venu à ces foires, qui n'ont plus lieu de nos jours.


Notes et références

Notes

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. a et b Henri Pérennès, Notice sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, 1932
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre La Martyre et Saint-Servais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Landivisiau » (commune de Saint-Servais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Landivisiau » (commune de Saint-Servais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, paroisses et trèves du Finistère, Douarnenez, 1990
  15. a et b Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 83, Editions Jean-paul Gisserot » (ISBN 2877474828, consulté le ).
  16. Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. Chasse-Marée - ArMen. 1990.
  17. Alban Butler, Jean François Godescar, "Vies des pères, martyrs et des autres principaux saints", Volume 4, Lyon, F.Guyot, 1844
  18. Dom. F. Plaine, "Saint Salomon, roi de Bretagne et martyr, 25 juin 874", éditeur Lafolye, Vannes, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5809932s.image.hl.r=Carhaix.f63.langFR
  19. « Saint Salomon », sur cef.fr (consulté le ).
  20. M. de Mauny, Le pays de Léon. Bro Leon, Mayenne, 1993
  21. M. Duval, Foires et marchés de Bretagne de l’Antiquité à la fin de l’Ancien Régime, Paris, 2001
  22. Paul Peyron, La Martyre et sa foire, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207615d/f204.image
  23. Jourdan de la Passardière, Note sur l'occupation militaire de l'Armorique par les Romains, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207673q/f186.image
  24. a b c et d http://www.infobretagne.com/martyre.htm
  25. a et b Henri Pérennès, Notice sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, 1932, consultable http://catholique-quimper.cef.fr/opac/doc_num.php?explnum_id=53
  26. Henri Pérennès, Notice sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, 1932, consultable http://catholique-quimper.cef.fr/opac/doc_num.php?explnum_id=54
  27. Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [ (ISBN 2-9505493-1-4)]
  28. a b et c Archives du Finistère, cité par http://www.infobretagne.com/martyre-foire.htm
  29. J. Bérenger et J. Meyer, La Bretagne de la fin du XVIIe siècle d'après le mémoire de Béchameil de Nointel, Paris, , pages 138-139.
  30. Denise Bonnefoy, La vie paroissiale dans le Léon au XVIIe siècle : Bodilis, Saint-Servais, La Martyre, à travers leurs comptes de fabrique, 2 tomes, Brest, 1971, cité par Jean Tanguy, Les révoltes paysannes de 1675 et la conjoncture en Basse-Bretagne au XVIIe siècle, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1975, volume 82, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0399-0826_1975_num_82_4_2790?_Prescripts_Search_tabs1=standard&
  31. Jean-Yves Barzic, "L'Hermine et le Soleil. Les Bretons au temps de Louis XIV", Coop Breizh, Spézet, 1995, [ (ISBN 2-909924-44-0)]
  32. Reçues de Rome en décembre 1737
  33. a et b Henri Pérennès, Notice sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, 1932, consultable http://catholique-quimper.cef.fr/opac/doc_num.php?explnum_id=53 et http://www.infobretagne.com/martyre-corps-politique.htm
  34. D'après une notice d'information disponible dans l'église Saint-Salomon de La Martyre
  35. http://www.infobretagne.com/martyre-foire.htm
  36. J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises", imprimé par ordre du Corps législatif. 1re série, 1787-1799, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f496.image.r=Locquenole.langFR
  37. http://www.infobretagne.com/martyre-revolution.htm
  38. http://www.infobretagne.com/martyre-concordat.htm
  39. a et b http://www.lamartyre.fr/
  40. Auguste Kerzéan, Statistique des chevaux de l'arrondissement de Brest, "Mémoires de la Société centrale de médecine vétérinaire", Société de médecine vétérinaire (France), 1852, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6485424q/f441.image.r=Guipavas.langFR
  41. Cité par http://www.infobretagne.com/martyre-foire.htm
  42. Émile Souvestre, "Les derniers bretons", éditions Terre de Brume, Rennes, 1997.
  43. Journal Ouest-Éclair n° 117 du 25 novembre 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6387234/f3.image.r=Martyre.langFR
  44. Journal Ouest-Éclair n° 609 du 10 avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639214w/f2.image.r=Martyre.langFR
  45. Memorialgenweb.org - La Martyre : monument aux morts
  46. Jouranl Ouest-Éclair no 1793 du 17 juillet 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6404025/f4.image.r=Martyre.langFR
  47. Journal Ouest-Éclair no 8329 du 5 août 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6477233/f7.image.r=Martyre.langFR
  48. Journal Ouest-Éclair n° 10 090 du 13 juin 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657847v/f8.image.r=Martyre.langFR
  49. Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, (ISBN 9-782364-28007-6).
  50. « Électricité : le tracé du Celtic Interconnector revu et corrigé », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  51. Christophe Le Moigne, né le à Rosquervel en La Martyre, décédé le à La Martyre
  52. Jean Corbé, baptisé le à Tromilin en Tréflévénez, décédé le à La Martyre
  53. Pierre-Marie de Saisy de Kerampuil, né le à Pédernec (Côtes-d'Armor), décédé le à La Martyre
  54. Joseph Gourvès [Gourvez], baptisé le à Keranchavrez en Pencran, décédé le à Coat Cessou en La Martyre
  55. Armand Le Forestier de Quillien, né le à Daoulas, décédé le à Poulbroch en La Martyre
  56. Guillaume Guéguen, né le à Verveur en La Martyre, décédé le à Verveur en La Martyre
  57. Probablement Yves René Le Roux, né le à Kerflouaran en La Martyre
  58. Henri Le Forestier de Quillien, né le à Landerneau, décédé le à Ploudiry
  59. Joseph de Coattarel, né le à Hénanbihen (Côtes-du-Nord), décédé le à La Martyre
  60. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  61. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  62. Notice no PA00090108, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  63. [1] Le Télégramme, 3 mars 2010
  64. http://www.lamartyre.fr/patrimoineet.php
  65. W. J. Jones, L'inscription bretonne de l'ossuaire de La Martyre, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1899, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207649z/f565.image
  66. Notice no PA00090109, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  67. Notice no PA00135267, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  68. « COREPHAE THEMATIQUE - Ouvrages de terre médiévaux - Dossier préparé par Fanny Tournier (A. FAN.) - 1993 - DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES - Service Régional de l'Archéologie (p 37 à 43) », sur bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr.
  69. http://www.croix-finistere.com/commune/la_martyre/la_martyre.html
  70. Inventaire Général du Patrimoine Culturel, « Château de Poulbro'ch (La Martyre) », sur patrimoine.region-bretagne.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Strategi Solo vs Squad di Free Fire: Cara Menang Mudah!