Henri Pérennès est un prêtre catholique du diocèse de Quimper et Léon et un historien breton, né à Tréboul le 11 août 1875 et mort le 5 mars 1951 (à 75 ans) à Douarnenez.
Après des études au petit séminaire de Pont-Croix, il est envoyé au Séminaire français de Rome, où il obtiendra un doctorat en philosophie et un doctorat en théologie. Ordonné prêtre en 1898, il est d’abord professeur au séminaire Saint-Jacques de Guiclan en 1900, puis directeur au grand séminaire de Quimper en 1901 où il enseigne pendant vingt-trois ans l’Écriture Sainte.
Nommé chanoine honoraire en 1923, il devient aumônier de l’hôpital de Quimper en 1924, puis de la clinique du Clos à Douarnenez en 1945. Il sera par la suite prêtre résidant à Ploudaniel en 1947, à Lampaul-Plouarzel en 1949, et à Tréboul en 1950, paroisse où il est décède le 5 mars 1951[1].
Bibliste, il publia plusieurs ouvrages dont une traduction du Livre des Psaumes en 1922. Historien, il prendra à partir de 1927, la direction du Bulletin diocésain d’art et d’archéologie du diocèse de Quimper et Léon[2], dans lequel il publie de très nombreuses notices paroissiales, puis deviendra vice-président de la Société Archéologique du Finistère. Outre ses travaux scripturaires et liturgiques, il rédigea plusieurs biographies d’évêques, de missionnaires, et de personnalités religieuses et ecclésiastiques, ainsi que de nombreuses monographies locales. Il publia également plusieurs articles sur les cantiques et chansons bretonnes, notamment dans la revue Annales de Bretagne, à partir de ses propres collectes ou en faisant appel à d’autres prêtres, comme les abbés Henri Guillerm, Joseph Besco, ou le chanoine Jérôme Buléon[3].
Par ses travaux sur Les Prêtres du diocèse de Quimper morts pour la Foi ou déportés pendant la Révolution[4], il fut l’un des acteurs du procès informatif de la « cause des Martyrs bretons de la Révolution » (1931-1932). Il fut également de 1934 à 1948 le vice‐postulateur (postulateur diocésain)[5] de la cause de béatification de Dom Michel Le Nobletz[6], dont il publia en 1934 une Vie dite « manuscrite », qu’il datait du XVIIe siècle et attribuait au père Julien Maunoir[7].
À son décès en mars 1951, il préparait la publication d’un Dictionnaire topographique du Finistère.