Né en exil quatre ans avant l'abolition de la monarchie en Grèce, le prince Nikólaos passe l'essentiel de sa vie à l'étranger et ce n'est qu'en 2013 qu'il rentre s'installer à Athènes. Après des études au Royaume-Uni et aux États-Unis, le jeune homme travaille successivement dans les télécommunications et la banque avant d'intégrer le cabinet privé de son père, à Londres, en 1995. Le prince s'adonne à la photographie et a créé sa propre formation politique.
Le , Nikólaos épouse, à Spetses, en Grèce, la philanthrope[2]vénézuélienne-américaine élevée en SuisseTatiana Blatnik (1980), fille naturelle de l'industriel vénézuélien d'origine slovène Ladislav Blatnik (1933-1986) et de l'Allemande Marie Blanche Bierlein (1954), elle-même descendante par les femmes du prince-électeur Guillaume II de Hesse-Cassel (1777-1847). Tatiana et Nikólaos n'ont pas d'enfant. Le couple annonce sa séparation en 2024[3].
Biographie
Enfance et études
Deuxième fils (et troisième enfant) du roi Constantin II et de la reine Anne-Marie, le prince Nikólaos voit le jour à la clinique Villa Claudia de Rome, en Italie, à une époque où la Grèce est encore officiellement une monarchie mais où la famille royale est contrainte à l'exil[4] depuis le contre-coup d'État manqué du souverain contre la Dictature des colonels, en [5]. En 1973, la junte militaire au pouvoir à Athènes proclame officiellement la république et Nikólaos et sa famille partent s'installer à Copenhague, au Danemark, avant d'établir définitivement leur résidence à Londres, au Royaume-Uni, à partir de 1974[6].
L'éducation de Nikólaos est d'abord confiée à un professeur particulier, le précepteur grec Kanellopoulos[7]. Puis, le prince intègre le collège hellénique de Londres, fondé par l'ex-roi Constantin pour fournir une formation de qualité en grec à ses enfants[8], avant d'entrer au Collingham Tutorial College de Kensington[7]. Une fois ses études secondaires achevées, il part aux États-Unis pour y étudier les relations internationales à l'université Brown (1988-1993). Entre-temps, il effectue son service militaire dans un régiment de dragons en Écosse (1990)[7].
Ami proche de son cousin le prince des Asturies, Nikólaos accompagne celui-ci dans plusieurs voyages officiels et privés à l'étranger[7]. Ses relations avec la Grèce restent par contre lointaines du fait du maintien des mesures d'exil par les autorités hellènes après le retour de la démocratie. Elles se limitent ainsi à deux séjours de courte durée : le premier en 1981 à l'occasion des funérailles de sa grand-mère, la reine douairière Frederika de Hanovre[9], et le second en 1993, lors de vacances très polémiques dans les îles de l'Égée[10].
Après plusieurs années de relation semi-officielle, les fiançailles de Nikólaos et de Tatiana Blatnik sont annoncées publiquement par le bureau de Constantin II à Londres le [16].
Après leur mariage, Nikólaos et Tatiana retournent vivre à Londres[14]. Bientôt, des rumeurs circulent sur une possible grossesse de la princesse, sans fondement[27]. En , le couple déménage à Athènes, où il loue un vaste appartement appartenant à la fille de l'ancien Premier ministre républicain Andréas Papandréou[28],[29]. Dans la capitale grecque, le couple mène une existence relativement simple[30]. La princesse Tatiana s'engage dans différentes activités caritatives[31],[32],[33] tandis que son époux se lance dans la photographie[34],[35],[36],[37]. Nikólaos s'intéresse par ailleurs à la politique et fonde sa propre formation, composée de technocrates et de fidèles de la monarchie[38]. Le couple annonce sa séparation en 2024[3].
(es) Ricardo Mateos Sáinz de Medrano, La Familia de la Reina Sofía, La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, Madrid, La Esfera de los Libros, , 573 p. (ISBN84-9734-195-3).
↑(es) « Nicolás de Grecia se casará con Tatiana Blatnik », El País, (lire en ligne).
↑(es) « Constantino y Ana María de Grecia están buscando casa en Atenas y en cuanto la encuentren se trasladarán allí », El Confidencial, (lire en ligne).
↑(es) « La isla de la 'gran boda griega' », El Confidencial, (lire en ligne).
↑(en) Rebecca Sacks, « Crowns abound at Prince Nikolaos's Royal Big Greek Wedding », Vanity Fair, (lire en ligne).
↑(es) « Los príncipes, Elton John y Carolina de Mónaco ya han llegado a Spetses », El Confidencial, (lire en ligne).
↑(es) Núria Tiburcio, « La extrema delgadez de Tatiana de Grecia y los falsos rumores de embarazo », El Confidencial, (lire en ligne).
↑(es) « Los reyes Constantino y Ana María han vuelto a Grecia », ¡Hola!, (lire en ligne).
↑(en) Helena Smith, « Greece's former king goes home after 46-year exile », The Guardian, (lire en ligne).
↑(es) « La nueva vida en Atenas de Tatiana y Nicolás de Grecia », ¡Hola!, (lire en ligne).
↑(es) Consuelo Font, « Tatiana Blatnik, mujer de Nicolás de Grecia, trabaja en la ONG 'Podemos' », El Mundo, (lire en ligne).
↑(es) « Así es Tatiana, la venezolana que enamoró a Nicolás de Grecia y hoy es la princesa más solidaria », ¡Hola!, (lire en ligne).
↑(es) Martín Bianchi Tasso, « Tatiana de Grecia: «Para mi marido era un sueño volver a su país y soy feliz haciendo realidad ese sueño» », ABC, (lire en ligne).
↑(en) Andreas Megos, « GQ meets Prince Nikolaos, now a remarkable landscape photographer using art to reconnect with his homeland », The Royal Chronicles, (lire en ligne).
↑(es) Martín Bianchi, « Nicolás de Grecia, el sobrino artista de Doña Sofía », ABC, (lire en ligne).
↑(es) Martín Bianchi, « Nicolás de Grecia: «Me siento orgulloso de ver cómo los griegos están ayudando a los refugiados sirios» », ABC, (lire en ligne).
↑(es) « Nicolás de Grecia triunfa como artista ante su admiradora número 1 », ¡Hola!, (lire en ligne).
↑(es) Núria Tiburcio, « Tatiana de Grecia presenta libro: ¿por qué los griegos la adoran y a Marie-Chantal no? », El Confidencial, (lire en ligne).
↑(sr) Dragomir Acović, Slava i čast : Odlikovanja među Srbima, Srbi među odlikovanjima, Belgrade, Službeni Glasnik, , p. 602.