À la sortie de l'ENA, il intègre le corps préfectoral. Il est affecté successivement dans l'Oise, en tant que sous-préfet, directeur de cabinet du préfet puis dans le Cantal, en tant que secrétaire général de la Préfecture. Il rejoint ensuite l'ambassade de France au Venezuela en 1985 en tant qu'attaché commercial, avant de revenir en France pour prendre un poste de sous-préfet d'arrondissement à Saint-Julien-en-Genevois. Il intègre ensuite le groupe Elf comme chargé de mission auprès du directeur du commerce international des transports maritimes, où il devient ensuite secrétaire général d'Elf Trading. Après ce passage dans un groupe côté (à contrôle public à l'époque), il prend le poste de sous-préfet de l'arrondissement de Béziers.
De juillet à , il assure les fonctions de directeur de cabinet de Raymond-Max Aubert, secrétaire d’État (RPR) chargé du développement durable, avant de prendre un poste de directeur à la DATAR. En 1998, il est nommé préfet de la Meuse puis assure successivement les fonctions de préfet de la Martinique et de préfet de Maine-et-Loire. En 2004, il est nommé directeur de cabinet de Dominique Bussereau, ministre (UMP) de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité, avant d'être désigné comme conseiller auprès du Premier ministre, Dominique de Villepin (UMP) en 2006. Après un bref passage en tant que préfet de la Haute-Vienneex officio préfet de la région Limousin à Limoges, il devient directeur de cabinet de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie (UMP)[1].
Il est nommé préfet de police de Paris le [8], succédant à Bernard Boucault. Il est en responsabilité lors de l'attentat du 13 novembre 2015. Il prend la décision de confier l'assaut au Raid alors que deux sections complètes du GIGN était prêtes à intervenir dans deux casernes de la Garde Nationale à proximité. Cette décision retardera d'une heure et demie l'assaut. Cette décision est prise sur des considérations administratives de compétences de ces deux corps d'interventions[9].
Il reste en poste jusqu'au , date à laquelle il est remplacé par Michel Delpuech, à la suite d'un accident de vélo[10]. À l'automne 2016, il autorise la fermeture aux voitures de la voie sur berge Georges-Pompidou pour une période d’essai de six mois sous certaines conditions, notamment un suivi de son impact et de sa possible réversabilité[11].
Le , il chute tout seul d'un Vélib' à l'Île de la Cité, et se déboîte la hanche[12]. L'accident le contraignant à être hospitalisé et diminué plusieurs semaines, il demande lui-même à être remplacé à ce poste prestigieux : « C'est un homme d'une valeur inestimable et d'une classe totale » le salue-t-on dans les services du Premier ministre[13]. Le préfet de région Michel Delpuech lui succède dans ses fonctions de préfet de police de Paris le [14].
Patrick Strzoda est nommé préfet de Paris avec une prise de fonction au pour succéder à Michel Delpuech[15], mais il n'exerce pas cette fonction en raison d'une nouvelle nomination en tant que directeur du cabinet du président de la République, Emmanuel Macron[16],[17]. Aussi, le , Michel Cadot est-il nommé en conseil des ministres préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris, succédant de facto à son remplaçant à la préfecture de police Michel Delpuech[18].
En , Michel Cadot saisit le tribunal administratif dans le cadre du marché du SIAAP concernant la station d'épuration des eaux de Valenton (d'un montant de près de 400 millions d’euros), attribué à Veolia alors que l'offre du concurrent Suez était 10 % moins chère que celle de son concurrent[19],[20].
Devant l'accumulation des travaux ferroviaires sur l'axe nord avant les Jeux olympiques de 2024, Michel Cadot coordonne un groupe chargé d'optimiser ces travaux[21]. Le gouvernement se range aux arguments déployés par le préfet pour privilégier une date de mise en service reportée à fin 2025[22]. En , le préfet s'oppose au choix de la Société du Grand Paris de remettre en cause l'interopérabilité de la future ligne 15 du métro et appuie les élus locaux qui défendent le respect du schéma initial[23].
Il est nommé délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 le , et délégué interministériel aux grands événements sportifs, à compter du 17 août suivant. Il doit occuper la fonction de délégué interministériel aux grands événements sportifs jusqu’au et celle de délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques jusqu’au , grâce à des décrets de prolongation et un article de loi pris pour son cas particulier[24],[25],[26],[27],[28].
↑Philippe Le Coeur, « Paris 2024 : le délégué interministériel aux Jeux, Michel Cadot, pourra rester en poste jusqu’à fin 2024 », Le Monde, (lire en ligne)
Notice sur le site du Who's Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 48e édition pour 2017 éditée en 2016, 2367 p., 31 cm (ISBN978-2-85784-058-9), notice « Cadot, Michel, François, Jacques », page 436 (existence vérifiée le , accès payant)